Autisme : le risque augmente après un premier enfant atteint (Pourquoi docteur, septembre 2017)

Le site Pourquoi Docteur vient de mettre en ligne un article sur la composante génétique de l’autisme :up:

En soulignant que :

L’origine de l’autisme est encore mal comprise. Elle résulte d’une influence combinée de la génétique, ce que montre à nouveau cette étude, et de facteurs environnementaux.

 

Le papier est signé Antoine Costa. Je vous laisse découvrir un extrait :

Les garçons avec une grande sœur autiste ont 17 % de risque de développer un trouble du spectre autistique à leur tour.

Les parents d’un enfant autiste peuvent se demander, au moment d’un second enfant, si celui-ci a des risques d’être autiste à son tour. Et s’il est prudent de faire un choix risqué.  Des études avaient déjà montré qu’ils étaient plus élevés dans les fratries déjà touchées, mais une grande étude réalisée à la fac de médecine d’Harvard les a tous objectivés, en différenciant les sexes.

Ils ont ainsi montré que les enfants les plus exposés sont les garçons qui ont une grande sœur atteinte de troubles du spectre autistique (TSA). Ils ont presque une chance sur cinq (17 %) de développer un TSA à leur tour. En comparaison, dans l’ensemble de la population, le risque d’autisme n’est que d’environ 1 % (1,5 % aux États-Unis).

Les garçons sont plus à risque
Ce chiffre a été extrait d’une base de données de mutuelles américaines, portant sur plus d’1,5 millions de familles avec au moins deux enfants, et sur 3,1 millions d’enfants. Parmi eux, 39 000 avaient reçu un diagnostic de TSA, soit environ 1,2 % (2 % des garçons, 0,5 % des filles).

[…] « Cette étude est un exemple probant de la manière dont le big data peut mettre la lumière sur des tendances, et nous donner des informations permettant d’accompagner les choix des parents et les informations fournies aux pédiatres », souligne Isaac Kohane, chef du département d’informatique biomédicale à la faculté de médecine d’Harvard, et auteur principal de l’étude.

 

POUR LIRE l’ARTICLE dans son INTÉGRALITÉ :finger: c’est ici !


Et pour rester dans la sphère familiale, Europe 1 se fait le relais d’un titre du Guardian : “Why the world expert on Asperger’s took 30 years to notice condition in his own son“, à retrouver :finger:  par là

En France l’info est donc sortie sous le titre “Tony Attwood, spécialiste du syndrome d’Asperger, ne s’était pas rendu compte que son fils en était atteint“, durant l’émission Hondelatte Raconte, chronique Journal du monde :)

Voici le texte de cette chronique de Sophie Larmoyer :

Tony Attwood est un grand professeur reconnu pour ses travaux sur le syndrome d’Asperger. Pourtant, il s’est rendu compte que son fils en était atteint quand ce dernier avait déjà 35 ans.

Première histoire de ce journal du monde, c’est celle d’un père et de son fils et ça se passe en Australie.

Le père, c’est Tony Attwood, un grand professeur, spécialiste du syndrome d’Asperger chez les enfants. Vous savez, Asperger c’est une forme d’autisme qui se manifeste en particulier par des difficultés à communiquer ou sociabiliser avec son entourage. Les travaux du professeur sont très reconnus. La liste d’attente est si longue pour accéder à sa clinique, à Brisbane, qu’il a même créé une chaîne YouTube où il répond régulièrement aux questions du public. De son grand fils, Will, Tony Attwood dit qu’il est un héros. Et j’avoue qu’au début, on ne comprend pas très bien pourquoi. Ce Will, qui a 35 ans, vient de purger une peine de deux ans de prison pour des histoires de drogue. Ce n’était pas la première fois, ça fait 20 ans qu’il est accro. Adolescent, ça a été d’abord l’alcool et la marijuana, et puis il est tombé dans les drogues plus dures dont il est devenu dépendant.

Qu’est-ce qui fait de lui un héros alors ?

Tony Attwood a découvert il y a peu que son fils était lui-même autiste Asperger et que s’il s’était retranché dans l’alcool ou la drogue, c’était à cause de cette anxiété totalement paralysante qui le submergeait. C’était une manière pur lui de s’échapper, de ne pas être en interaction avec les autres, ce qui lui était si douloureux. Il a fait comme il a pu, tout seul en fait.

Et son père, grand ponte du syndrome d’Asperger, ne s’était rendu compte de rien ?

C’est ça qui est fou. En tant que père, il n’avait pas réussi à poser un diagnostic. Alors qu’aujourd’hui il forme des psychologues à reconnaître les signes de ce syndrome. Et puis un jour, sa fille, la sœur de Will, qui est elle-même enseignante pour enfants autistes, a insisté auprès de son père pour qu’ensemble ils regardent de vieux films de vacances. Et c’est là, en quelques minutes, en se voyant sur la plage avec son petit garçon de quatre ans qui ne lui répondait pas et qui était dans son monde, que soudainement tout lui est apparu clair. Ça a été un soulagement pour lui, le père et surtout pour son fils, qui est en train d’écrire un livre pour aider les Asperger qui, comme lui avant, sont en prison pour des affaires de drogue. Tony Attwood explique que c’est comme s’il essayait jusqu’ici de faire un puzzle de 5.000 pièces sans l’image et que d’un coup on lui passait le couvercle de la boite. Il racontera ce soir son histoire à la télé australienne, en espérant que son aveuglement serve à d’autres parents à ouvrir les yeux.

 

Voici la vidéo :


Asperger et fière de l'être. Voyage au cœur d'un autisme pas comme les autres


:finger: quelques billets complémentaires du blog, pour mieux comprendre ce qu’est – ou n’est pas – le syndrome d’Asperger :

Shutdown & meltdown autistiques, quand le besoin de repli sur soi se fait pressant

Avant, j’étais là ! Le syndrome d’Asperger faisait déjà partie de moi 

Chacun fait, fait, fait … c’qu’il lui plaît, plaît, plaît !

Rencontre avec Alexandra Reynaud, “Asperger et fière de l’être. Voyage au cœur d’un autisme pas comme les autres” (Radio Notre Dame, avril 2017)

Peut-on être à la fois surdoué & touché par le syndrome d’Asperger ?

Dis-moi de quelle couleur tu es, je te dirai si tu es aspie…

Petites & grandes obsessions d’une Aspergirl

Comment obtenir un diagnostic de syndrome d’Asperger en France ?


Les Tribulations d'un Petit Zèbre, le livre du blog !

A propos Alexandra Reynaud

Twice Exceptional 【aspie HPI】&【synesthète】, diagnostiquée à 32 ans ◦˚ஐ˚◦ Ex-blogueuse & conférencière • Auteure aux éditions Eyrolles
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