Tout a commencé quand fin 2008, mon fils a été identifié THQI (je précise lui aussi est zèbr’aspie
).
J’ai alors énormément lu sur le sujet du surdouement & j’ai constaté qu’à l’époque, sur Internet, les témoignages réels étaient très rares. Les infos (désespérément théoriques & angoissantes ou à l’inverse agaçantes & pathétiques) ne représentaient de toute évidence pas ce que vivaient les enfants HP & leur famille.
C’est ainsi que j’ai crée mon blog début 2009, Les tribulations d’un Petit Zèbre ; dans l’idée de permettre aux parents d’EIP de trouver facilement tout ce que je n’avais pas eu moi-même la chance d’avoir. A la fois des épisodes de la vie quotidienne avec un enfant surdoué, les dernières infos, vidéos, des thèses, etc. (je raconte tout cela ici)
Le blog a très vite pris de l’ampleur & s’est imposé en quelques années comme une référence en matière de précocité intellectuelle. Il est régulièrement cité par les médias français (Le Monde, Marianne, Clés magazine, France 5, TF1, Europe 1, etc.), comme francophones (articles au Québec, en Suisse, etc.).
Mon prochain livre : “Asperger & fière de l’être. Voyage au cœur d’un autisme pas comme les autres.” qui paraîtra au mois de mars 2017, aux éditions Eyrolles
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les détails d’ “Asperger & fière de l’être”
Au printemps 2009, j’ai commencé à me questionner, me concernant, sur le syndrome d’Asperger. Mes lectures sur le haut potentiel intellectuel ont dérivé sur le SA & j’ai senti que cela me correspondait.
Difficile de dire comment ou en quoi. C’est une question qui m’est très souvent posée, mais il n’est pas évident de mettre des mots sur ce point qui était totalement de l’ordre du ressenti intérieur, & non de l’analyse conscientisée de tels & tels points dans lesquels je me serais reconnue.
En 2010 je faisais part dans ce billet des interrogations qui se bousculaient dans ma tête depuis plusieurs mois déjà. J’avais alors entamé mes premières démarches de diagnostic, mais sans imaginer une seconde que le chemin serait si long
Voilà les résultats que j’avais obtenu à l’Aspie quiz :
Votre score Aspie : 182 de 200
Votre score neurotypique (non autistique) : 22 de 200
Vous êtes très probablement un AspieEt voici le diagramme de mes réponses :
Cependant je n’ai jamais voulu mélanger les choses, puisque le syndrome d’Asperger ne touche pas mon zebrounet… & que le blog était particulièrement axé sur lui
S’il y a toujours une rubrique “SA, syndrome d’Asperger & spectre autistique” sur Les tribulations d’un Petit Zèbre, je me contentais d’y partager des articles, des vidéos sur le sujet, sans jamais parler de l’évolution de mes propres recherches & de mon diagnostic.
Après avoir beaucoup hésité (je peux être trèèèèès longue à prendre certaines décisions ou à mettre en œuvre certains projets ), j’ai finalement opté cette année (en 2013) pour un nouveau blog, dissocié du premier.
Parce que qu’il parait important de casser les stéréotypes & les idées reçues entourant le syndrome d’Asperger. Les aspies sont trop souvent perçus, à tort, comme correspondants en tous points au personnage de Raymond Babbitt, dans Rain Man
Je suis une Aspergirl, mais inutile de jeter à mes pieds une boite de cure-dents dans l’espoir que je les compte
Voilà donc l’objectif de ce blog : communiquer sur la réalité au quotidien, à l’âge adulte, du SA, & en particulier du SA conjugué au féminin
Merci !….. et merci pour tes 2 blogs !!
je ne suis pas encore diagnostiqué , mais c’est à travers mes 2 enfants que je me suis retrouvé : aspie ou haut niveau avec une pointe de surdoué , je ne sais pas encore…
Bref : ce que je peux te dire , après l’avoir vécu pour moi même , c’est au contraire une grande empathie : tout le ressentie est poussé plus fort que la moyenne , je ressens , nous ressentons tout …C’est l’incapacité de l’exprimé par contre ou là il y a un défaut.Je ne sais pas comment exprimé les émotions courantes ( ma femme me dit que je suis un glaçon ).
Mais je te le promets , : les émotions sont bien là , bien réels.
un médecin, un psychologue, un acteur, un peintre, un avocat….sans intelligence mais pas sans diplome, cela engendre des incapacités de jugement.
il faut considérer a deux fois les commentaires des” travailleurs du mental”
d’autant qu’on ne sait actuellement que peu de chose sur l’autisme, qui fut différencié de la skizophrénie
Et… Comment avez-vous vécu votre enfance et comment avez-vous “appris” à socialiser?
Bonne soirée, et plein de bonnes choses à vous!
http://blog.penelopetrunk.com/asperger-syndrome/
Longue vie à ce nouveau blog! Quel boulot!
je suivais les tribulations du petit zèbre et ai été interpelé par les aspies. Cela faisait longtemps que je me posais des questions mais ayant développé des masques me permettant une vie sociale presque épanouie j’avais rangé cela très loin dans un tiroir.
J’ai retrouvé le site et j’obtient 150. Je serais très probablement aspie moi aussi. Mais alors ? serais-je un mélange d’AS, de TDAH et de (T?)HQI ? Je crois que je n’ai pas besoin de le savoir avec certitude et je vais continuer de lire les articles par-ci par-là…
Merci encore pour ces 2 blogs qui, tout de même, doivent te prendre un peu de temps…
ce soir ( 24/03/2014) sur france3, un reportage sur les aspergers:
“Le cerveau d’Hugo”
Documentaire France 2012 -95 mn
Je crois que ça passe en replay sur leur site.
Un petit billet?
Bonne soirée!
Ce n’était qu’une redif. ! La diffusion originelle étant novembre 2012, j’en avais déjà fait un billet, sur l’autre blog -> http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2012/11/27/le-cerveau-dhugo-france-2-novembre-2012/
Alexandra
et bien voilà j’étais en retard d’un épisode!
Pour une fois que j’avais une info à partager
Bonne journée
(je suis régulièrement le site du petit zèbre, je suis venu faire un tour sur celui-ci, tout aussi complet! Félicitations)
Votre blog est très intéressant, merci pour vos témoignages. Je lis également des livres sur le sujet. A bientôt Valérie (Belgique)
Je ne suis bien évidemment pas votre fils, mais je pense que cela peut être intéressant de partager mon expérience.
Je suis dans la même situation que votre fils (autiste, mais les professionnels hésitent sur la “zone” à laquelle j’appartiens, si je suis Asperger ou juste “de haut niveau” selon leurs dires). J’ai toujours été de tendance très angoissée, que ce soit dans le cadre d’examens, ou de nouvelles expériences “inconnues”, sociales,…
Je suis rentrée cette année à la fac. Pour commencer une première année commune aux études de médecine. Un milieu stressant où la compétition est de mise. Mes parents pensaient que je ne m’en sortirais pas, que je n’arriverais pas à quitter le “cocon familial”. Ils ont finis bien étonnés.
Je suis aujourd’hui autonome, vivant à 2h d’autoroute de ma famille. Je vis seule, dans un appartement en ville (je vivais à la campagne), je fais mes courses, vais en cours, me déplace pour aller à la bibliothèque, prends le tramway,… Toutes ces choses que mes parents pensaient impossibles pour moi. J’ai en effet surmonté beaucoup de mes angoisses (avec du temps) pour en arriver là, et cela vaut le coup, je pense.
J’ai toujours quelques angoisses, et suis anxieuse à l’idée d’un événement imprévu, cependant j’ai plus ou moins appris à gérer le fait d’être dans un amphithéatre bruyant de 600 élèves (vive les écouteurs pendant la pause !), et ma peur des transports en commun. J’ai eu droit à mes premières expériences de harcèlement de rue, qui m’ont choquée (se faire suivre jusqu’à chez soi n’est pas la chose la plus agréable, surtout quand la personne vous interpelle), mais j’ai pu passer au dessus et me blinder pour sortir.
Un élément rassurant qui m’a permise (en partie) de franchir cette étape : emmener mon chat dans mon appartement. En effet, c’est ce chat qui m’accompagne depuis que je suis au collège.
Aujourd’hui, mes seules GROSSES angoisses demeurent celles de l’examen final, car seules 127 personnes continueront en médecine sur notre promo de 1337.
Voilà, je pensais que ce serait intéressant de partager cela avec vous, bien que je ne sois pas votre fils et ne puisse rien garantir. Mon message sera donc de vous donner du courage, et que j’espère que votre fils vous surprendra (dans le bon sens), et qu’il s’en sortira dans ce qui lui plait.
Eva
Indice Compréhension Verbale : 124
Indice Raisonnement Perceptif : 111
Indice Mémoire de Travail : 100
Indice Vitesse de Traitement : 109
QI Total Non Significatif
Intervalle de Confiance : (109 – 123)
je n’y comprend pas grand chose
Vous trouverez tt un article que j’ai écrit sur le Wisc sur ce billet (de mon autre blog)
Cet intervalle n’a aucun sens puisque l’on vous indique “QI Total Non Significatif” (plus d’infos par ici).
Alexandra
…d’offrir un discours si rassurant, un tel message d’espoir aux personnes porteuses d’un trouble du spectre autistique, à leurs parents.
On peut vivre et être heureux avec des particularités … nous sommes tous différents.
j’ai fait l’AspieQuizz, il me donne un résultat mixte environ 120 Aspie 90 Neurotypique.
Le problème semble être ma communication qui est nulle ou presque pour les 2 aspects Aspie ou Neurotypique. Du coup est-ce que quelqu’un ici aurait une idée de mon problème ? Je ne travaille plus et n’ai aucune envie de retravailler. Les entretiens d’embauche sont une torture, je n’arrive pas à jouer leur jeu, car je ne comprends pas du tout l’intérêt, j’ai l’impression qu’ils jouent contre leur propre intérêt, ça me dépasse. Je ne suis pas dépressive, j’ai déjà été traitée pour ça : le traitement me rend un peu plus active mais ne change pas ma vision des choses. J’ai vu plusieurs psychologues qui m’ont dit :
– “Voyez votre intérêt personnel” oui, mais comment ? J’ai essayé de me faire un carnet en notant les fois où j’avais réussi à voir mon intérêt personnel mais ça ne me motive pas du tout, au contraire, j’ai de moins en moins envie de faire des choses. Je n’ai pas réussi à communiquer correctement avec ce psychologue pour qu’il m’explique bien quoi faire.
– “Faites vous plaisir et lâchez prise” : là aussi, j’ai beaucoup de mal à le mettre en application et la psychologue n’a plus voulu me voir au bout de 4 séances sous prétexte que j’avais tout compris. Mais je n’arrive pas à mettre en application les conseils. Je pense qu’elle ne me supporte plus, mais je ne comprends pas pourquoi. Elle m’a dit de revenir si ça n’allait pas, mais je pense que ça n’était pas sincère.
– ” Il faut prendre un autre point de vue”: là c’était un psychiatre psychanalyste qui voulait me faire parler de mon enfance qui a été dure, mais j’ai déjà beaucoup pensé à ça, et parler de ça sans retour, je ne vois vraiment pas l’intérêt. Ca m’a vraiment paru inutile au bout de 3 séances à ressasser des choses auxquelles j’ai déjà pensé. J’ai mis fin moi-même à cette relation “thérapeutique”.
– la dernière psychiatre que j’ai vu m’a donné un traitement antidépresseur que j’ai pris pendant 6 mois, j’ai été un peu plus active, mais pas réellement de changement. Elle m’a posé des questions sur mon enfance aussi et a considéré que j’avais bien compris et qu’il n’était pas utile de revenir dessus et que j’allais très bien m’en sortir.
Du coup, j’ai honte de ne pas m’en sortir et je ne trouve pas quel est exactement mon problème : il semble que ça soit de l’ordre de la communication, mais quoi ? Et surtout qu’est-ce que je peux faire pour améliorer ça ?
Merci aux courageux qui ont lu… J’espère que quelqu’un aura une idée !
je vous remercie pour ce blog qui m’a appris énormément de choses..
Je pense être aspergirl aussi . J’ai fais ce test il y a 1 semaine, j’ai obtenu 167/200..
C’est absolument hallucinant a quel point je me reconnaît et a chaque caractéristique jai des flashs de mémoire pour des choses qu’on m’a dites, que je fais , etc .. j’ai rédigé une énorme liste pour y voir plus clair.
J essaie d avoir un diagnostique par rehacoor 42 mais apres 1 appel et un “l equipe vous recontactera” je n’ai aucù nouvelle depuis presque une semaine..
Mon souci pour l’instant c’est mon petit ami qui ne veux pas se renseigner parce qu’il ” me prends comme je suis tu voudrais quoi de plus ?” Et ” on dirait que tu est contente de te trouver ça, je ne veux pas te stigmatiser et te mettre d etiquette”
Je narrive pas a lui faire comprendre..
J’aurai aimé qu’il se renseigne pour pouvoir comprendre et donc adapter un peu son comportement avec moi ( par exemple mon besoin de planifier a l avance , et mes petites ” crise de nerfs/pleurs ” quand je ne suis pas bien a cause d une routine perturbée par exemple..
Mais il dit que même avec un diagnostique il ne changera pas..
Nous sommes ensemble depuis 2 ans ,on a eu de nombreux disputes mais on est bien ensemble.. nos bons moments sont paradisiaques.. je pense que lui faire entendre qu’il doive comprendre tout cela en détail nous permettraient d eviter certaines disputes ( à cause de mon ” mauvais ton” par exemple ou a façon d agir ” trop naturelle” )
Merci beaucoup !
Merci!
Je viens de lire, de décortiquer, de savourer votre livre. Chaque ligne me dérangeait et me soulageait. Je vous ai découverte, comme beaucoup j’imagine, avec le petit zèbre… et vous voir ainsi explorer cette piste m’a ouvert un champ de réflexion… qui me parle.
Comme vous, quasiment en même temps… 2010… j’ai découvert le monde des hauts potentiels au moment où mon fils aîné a été testé la première semaine de moyenne section de maternelle… après une année de petite section… comment dire… d’anthologie…
Votre blog, les ouvrages d’Arielle Adda et de Jeanne SIau-Facchin, et le centre de Rennes pour enfants à haut potentiel m’ont beaucoup aidé à comprendre, à vivre cette différence… pour lui comme pour moi.
Si ce n’avait été vous qui aviez écrit ASPERGIRL… je n’aurais pas osé aller regarder de l’autre côté du miroir… car j’y vois bien mon visage… les sons, les odeurs surtout… la mémoire absolue des timbres de voix… et les visages… que je reconnais tous sans erreurs quand bien même je ne les ai rencontrés qu’une seule fois. Ce sentiment persistant d’étrangeté dont je porte le poids depuis toujours, cette brutalité aussi, ce caractère tranché. Cet agacement aux cliquetis des crayons bics rétractables dans un amphi bondé… il en suffit d’un seul… et je ne peux plus rien entendre… Ce besoin de récupérer, cette fatigabilité que je ne comprenais pas…
Je ne pose aucun diagnostique, au contraire. Je ne me permettrais pas. J’accueille votre parole, votre témoignage comme un cadeau d’une très grande générosité. Une parole singulière, libre, intelligente et libératrice. Beaucoup de traits qui vous caractérisent me sont étrangers. D’autres singularités au contraire… m’ont fait rire… une rire complice… ” Bon, ben là… on est au moins deux !” Tant je vivais chaque mot que vous écriviez.
Je crains d’être à vos yeux une usurpatrice… je ne suis allé au bout d’aucune de vos démarches. Pour mon fils, je le fais. Pour mes filles jumelles je suis hyper vigilante… elles ont quatre ans et demi et pour le moment la socialisation se fait sans souffrance notable, les acquisitions se font tranquillement. Peut être sont elles passées entre les mailles du filet.
Pour moi, je reste cachée. Le doute est là. Je le chéris. Et si j’étais intelligente. Et si au contraire j’étais juste une malade mentale… dans le doute j’essaie juste d’être une bonne mère, une bonne épouse, une amante, une amie, et quand j’ai le temps… une bonne prof de collège ou de lycée…
Avec toute ma gratitude,
Bien cordialement,
Marie Noëlle
J’ai découvert ce blog parce que je me pose beaucoup de question (c’est même devenu une “obsession” ces dernières semaines) sur le TSA. Suite à plusieurs remarques (dites avec douceur) de ma charmante épouse sur mes réactions “autistiques” à la maison, avec d’autres ou au travail (nous travaillons dans la même boite), j’ai moi-même fait l’aspie quizz (et d’autres) qui avec un score légèrement plus faible, me conduise à cette conclusion : je serai aspie.
J’avoue que cela éclairerait bien des choses sur mon passé et mon présent. Mais je n’ose pas aller plus loin. Pourtant un vrai diagnostic serait sans doute utile. Impossible de me décider.
Merci encore une fois et je vais continuer à lire votre blog.