Être diagnostiqué(e) comme présentant le syndrome d’Asperger à l’âge adulte

Le syndrome d'Asperger, un trouble invisibleLe syndrome d’Asperger est sans aucun doute le plus médiatisé des TSA depuis ces dernières années ❗

Il attire, fascine & intrigue, autant qu’il est incompris   :(

La raison principale de cet intérêt excessif étant liée à la nature même de ce trouble : à savoir son caractère invisible, à première vue.

Ainsi, les gens (les personnes croisées au quotidien, mais aussi la quasi-totalité des médecins ou des soignants, bien souvent la famille, les employeurs, les collègues de travail, etc.) ne voyant pas de handicap reconnaissable, clairement identifiable (dans l’idée qu’ils se font du handicap…), ne comprennent pas où se situe le trouble  :!:

Se trouver face à un adulte expliquant qu’il est autiste Asperger les déroute complètement. Parce qu’ils constatent que ce dernier est parfaitement capable de parler, d’avoir une conversation avec eux. Parce que regarder un adulte dont ils reconnaissent l’intelligence, qui a souvent fait des études, qui a une famille, des enfants comme autiste leur parait “insensé” :fbhugh:



Une bonne partie en arrivent à nier l’existence même de ce fameux trouble sur un adulte qu’ils pensent connaître, ou en tous cas, à considérer ce diagnostic comme une lubie chez quelqu’un qui  leur semble parfaitement « normal »  :pff:

Or, tant la parole que l’intelligence n’ont absolument rien à voir avec les Troubles du Spectre Autistique.

Mais si l’errance diagnostic s’est considérablement réduite pour les enfants (& c’est tant mieux !!! Les CRA & professionnels libéraux étant plus nombreux & surtout, mieux formés aux particularités du continuum autistique), l’identification des aspies à l’âge adulte demeure toujours compliquée & finalement peu développée.

D’un CRA à l’autre, les protocoles changent, de même que les compétences réelles des psychiatres & psychologues censés être connaisseurs du SA pour poser des diagnostics. Etre officiellement reconnu(e) comme présentant un autisme Asperger à l’âge adulte relève parfois du tour de force, & nécessite alors une sacrée dose de ténacité & d’endurance :o

On trouve par exemple ce style de choses très facilement sur le net : « Les 10 Les symptômes clés du syndrome d’Asperger : Reconnaître les signes » :roll:

J’avais refusé de relayer cette page, car il s’agit en réalité d’un lien sponsorisé qui ressort un peu partout depuis quelques semaines, & non d’information véritable. Mais très nombreux furent les lecteurs ou les amis à me l’avoir envoyée, en me demandant ce que j’en pensais.

Donc autant l’écrire ici une fois pour toutes  :D

Voici 10 symptômes classiques du syndrome d’Asperger. Si vous êtes inquiet pour vous-même ou un proche ayant ce syndrome, parlez-en à votre médecin pour des options de dépistage.

  • 1. Impossibilité de se faire des amis

Les enfants qui souffrent du syndrome d’Asperger peuvent avoir des difficultés à cultiver des amitiés. Ils ne peuvent pas se connecter avec leurs pairs en raison d’un manque de compétences sociales. Pour eux, il peut être difficile de parler à d’autres enfants ou de participer à des activités de groupes. Cela peut conduire à un certain niveau de frustration, car malgré leur désir de se faire des amis, ils en sont incapables. Cependant, il existe certains cas ou les enfants atteints d’Asperger n’ont aucune envie de faire des amitiés et préfèrent être seuls.

  • 2. Mutisme sélectif

Les enfants qui souffrent du syndrome d’Asperger peuvent démontrer un mutisme sélectif. Cela se produit quand ils ne parlent librement qu’avec les personnes autour desquelles ils sont à l’aise, et ne parlent pas du tout aux étrangers. Dans les cas extrêmes, cela peut durer des années. La famille immédiate n’est pas habituellement touchée, car l’enfant se sent à l’aise autour de sa famille, et peut donc communiquer. Le mutisme sélectif apparaît plus souvent à l’école et en public. Certains enfants refusent de parler à qui que ce soit à partir d’un très jeune âge. Cette condition peut disparaître spontanément ou alors peut nécessiter une thérapie (💡 je consacre une partie de ce livre, “L’Enfant atypique. Hyperactif, haut potentiel, Dys, Asperger… faire de sa différence une force“, à ce fameux mutisme sélectif… sujet trop rarement abordé en France dans les ouvrages de psychologie :fbhum: )

  • 3. Incapacité d’empathie

Les personnes atteintes du syndrome d’Asperger ont de la peine à exprimer de l’empathie à l’égard des autres. À mesure qu’ils vieillissent, la situation s’empire. Même s’ils peuvent réagir de façon appropriée face aux situations qui affectent les autres, ils ne peuvent cependant pas comprendre réellement pourquoi quelqu’un d’autre éprouverait de la peine. Cela peut être dû au fait qu’au cours de leur enfance, ces patients atteints du Syndrome d’Asperger jouaient sans doute de manière trop brutale et agressive avec leurs pairs, ou avaient l’habitude de dire des choses cruelles sans se rendre compte, que cela pourrait blesser l’autre personne.

  • 4. Manque de contact visuel avec les autres

Ceux qui souffrent du syndrome d’Asperger ont du mal à maintenir un contact visuel avec les personnes avec qui ils communiquent. Certains pensent que cette condition est provoquée par un manque de confiance. D’autres disent qu’établir un contact visuel les rendraient très mal à l’aise, et pourrait même être douloureux. Il y a aussi la théorie d’après laquelle les personnes atteintes du syndrome d`Asperger ne réalisent pas combien le contact visuel est important dans la communication sociale.

  • 5. Être « actif mais bizarre » 

L’idée que les personnes atteintes du syndrome d’Asperger ne sont pas passionnées est complètement fausse. Un terme commun pour les décrire est « actif mais bizarre ». Ils peuvent devenir très actif socialement, formant quelques amitiés. D’autres peuvent essayer de s’entourer de gens, ce qui leur permet d’avoir beaucoup de connaissances proches, mais pas de profondes amitiés. Cela peut être lié à la façon dont ils sympathisent avec les autres. Les personnes atteintes du syndrome d’Asperger pourraient ne pas montrer d’autres signes extérieurs de cette maladie, mais leur comportement social est un élément clé.

  • 6. Manque de loisirs

Les personnes atteintes du syndrome d’Asperger ne s’en sortent pas toujours en milieu scolaire, ceci dû au fait qu’ils manquent d’intérêts dans certaines activités sociales. Au lieu de se socialiser, ils préféreraient jouer à des jeux vidéo, faire du dessin, et plus encore. Ces activités semblent élever leurs esprits et ils y trouvent un grand réconfort. Et lorsqu’ils sont obligés d’interrompre leurs projets, ils peuvent sombrer dans la dépression, de même que si leurs projets ne réussissaient pas. Nourrir ces intérêts chez ces enfants est donc très important pour leur assurer un soutien émotionnel et mental.

  • 7. Pratique de routines quotidiennes sur mesure

Les personnes atteintes du Syndrome d’Asperger ont des routines quotidiennes précises, et lorsqu’on essaie d’interrompre ou de changer leurs horaires/activités, Ils peuvent devenir très irritables. Leurs routines les aident à gérer leur anxiété. Heureusement, la majorité d’entre nous fonctionnent également à base de routine. Si vous soupçonnez que votre enfant souffre du Syndrome d’Asperger, aidez-le à développer une routine quotidienne précise, et cela contribuera énormément à gérer certains de leurs symptômes.

  • 8. Interprétations littérales

Un des symptômes du syndrome d’Asperger est l’interprétation littérale de tout ce qui est dit. En d’autres termes, les personnes atteintes du Syndrome d’Asperger peuvent ne pas comprendre le sarcasme et considèrent comme vrai tout ce que tout le monde dit. L’idée d’après laquelle les personnes atteintes du Syndrome d’Asperger ne comprennent pas l’humour est erronée. En réalité, ces personnes peuvent être les personnes les plus drôles jamais rencontrées. Et lorsqu’elles se rendent compte de leur erreur d’interprétation littérale, elles ont besoin d’une explication claire afin de comprendre la vraie signification des choses.

  • 9. Excellente capacité à reconnaître les formes

Un des symptômes positifs du syndrome d’Asperger est une étonnante capacité à reconnaître des modèles. Leurs cerveaux tentent de donner un sens à leur environnement. Cette capacité peut être évidente dès l’enfance, comme la scolarisation précoce développe les circuits neuronaux de la reconnaissance des formes. Alors que les enfants atteints du Syndrome d’Asperger peuvent trouver le milieu scolaire difficile, les problèmes de configuration comme les mathématiques et l’art peuvent être très enrichissants pour eux. Favoriser ce talent naturel est donc une excellente idée.

  • 10. Faible motricité

Les personnes atteintes du Syndrome d’Asperger peuvent avoir des difficultés à contrôler leur motricité globale et fine. Les problèmes moteurs peuvent se manifester par une mauvaise écriture causée par une mauvaise coordination entre l’œil et la main.



Voici donc mon point de vue sur ces fameux 10 signes, qualifiés à tort (comme de manière quasi-systématique :grr: ) de « symptômes ».  Le SA n’étant, encore une fois, ni une pathologie ni une maladie mentale (on naît & on meurt autiste Asperger) ; il n’y a donc absolument pas lieu de parler de symptômes au sens convenu…

Fin de la parenthèse, je disais donc que ces 10 points censés être caractéristiques peuvent correspondre en l‘état à des asperkids (enfants avec syndrome d’Asperger), mais il faut vraiment BEAUCOUP les nuancer à propos des aspies à l’âge adulte !  :down:  

Le point n° 3 par exemple est vraiment l’idée reçue qui m’insupporte le plus je crois, quand les gens évoquent Asperger.
Tellement répandue qu’il est très usant de sans cesse recadrer, rectifier, répéter. Pour vous donner une idée, elle serait l’équivalent (si on voulait faire un parallèle) avec « les enfants surdoués sont toujours les premiers de la classe » :x

NON les aspies ne sont pas dépourvus d’empathie, bien au contraire !!! Cessez avec ces bêtises & informez-vous, réellement :fbpff:

Ce billet,  « Syndrome d’Asperger, idées reçues sur l’absence d’empathie & la violence », donnera des clés pour mieux appréhender la question de l’empathie (j’y consacre aussi un chapitre entier dans mon bouquin  :up: ).

Etre diagnostiqué(e) comme présentant le syndrome d'Asperger à l'âge adulte

Les personnes présentant un SA (qui plus est lorsqu’elles sont doublement exceptionnelles, c’est à dire quand elles ont un haut ou très haut QI couplé au SA) ont de l’empathie.
Elles en ont même souvent beaucoup (trop ! car elle est alors très envahissante), mais elles ne savent pas toujours l’analyser &/ou l’exprimer de manière attendue, dirais-je, par la société.

C’est ça qui est dérangeant pour la plupart des gens. Tout échange implique pour eux un certain nombre de démonstrations ou de politesses, & ce même si leur interlocuteur est dans une forme d’hypocrisie (à noter que cette hypocrisie là est reconnue comme acceptable, pour ne pas dire inévitable & même souhaitable, par la société). Seuls importent les codes & les apparences : il faut montrer. Pas forcément ressentir, mais en tous cas, manifester quelque chose allant dans le sens de ce qui se fait. 

Or ces codes sont étrangers aux aspies. Ils ont donc beaucoup de mal à être parmi les gens, n’ayant pas en main, de manière innée, toutes ces règles de vie en communauté.
Il leur faudra apprendre comment se comporter pour coller un minimum aux attentes des autres, & comment manifester leurs sentiments de façon adéquate. Comme un étranger qui identifierait & intégrerait au fur & à mesure les us & coutumes d’un pays dans lequel il s’est installé  :up:  

En outre, il est souvent prêté aux personnes autistes un manque d’émotions du fait de faibles expressions faciales. Mais rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité, au moins concernant le SA !!!
Les aspies ont en réalité une très grande sensibilité, & sont même particulièrement susceptibles. Il en faut très peu pour les blesser, le ton d’une conversation ou un simple regard peuvent suffire à les perturber ou les heurter profondément.

En ce qui concerne les expressions du visage, je trouve qu’il est bien difficile en tant qu’aspie de se rendre compte d’une anomalie ou d’un déficit sur ce plan là.
J’ai souvent eu des remarques qui me faisaient me questionner (sur une allure triste sur les photos par exemple), mais sans vraiment comprendre au fond pourquoi on me reprochait de ne pas être plus expressive.

Longtemps je n’ai pas été consciente que mon visage ne ​​correspondait pas forcément à mon émotion de l’instant. Aujourd’hui je sais que je peux effectivement me sentir tout à fait heureuse ou trouver quelque chose totalement hilarant sans que quiconque ne le voit sur mon visage. Mais je suis ainsi, je n’y peux pas grand chose !

Etre diagnostiqué(e) comme présentant le syndrome d'Asperger à l'âge adulte

Le point n° 4, le regard ! Voilà une autre grande idée reçue agaçante : un Asperger ne regarde jamais dans les yeux   o.O
Cela pourra être vrai (dans le sens de flagrant & repérable au premier coup d’œil) sur un enfant ou un ado touché par le syndrome d’Asperger, mais la réalité est que la plupart des aspies savent gérer le problème arrivés à l’âge adulte. Ils savent regarder leur interlocuteur sans difficulté ou en tous cas, au moins, sans que l’autre ne se rende compte qu’il leur faut faire un effort pour ce faire (effort qui se paiera malheureusement par un temps d’épuisement, ou un manque d’attention… voire les 2 !).

Et je dirais qu’à titre personnel, ce qui me pèse le plus n’est pas tant le contact visuel que le contact physique. Regarder ou être regardée m’est beaucoup moins pénible que toucher ou être touchée, si je devais établir un classement.
Le rituel français consistant à se faire la bise par exemple est une chose dont je me passerais volontiers !  Si je le peux (comprendre par là si les circonstances le permettent, c’est à dire sans risquer de froisser les gens en face de moi & sans paraître étrange à leurs yeux) je choisis sans hésitation un simple salut de la main. Mais si je ne peux pas faire autrement, je fais la bise. Bien que cela me coûte intérieurement, je m’y plie.

Car c’est ça le SA : mettre en place des ponts, des stratégies, des petits trucs pour contourner les soucis & vivre du mieux possible malgré des difficultés que peu de gens perçoivent &/ou comprennent. Tout ça de manière intuitive ou, pour certains aspies, de manière aidée (avec des groupes d’habileté sociale notamment).

Mais un adulte aspie ne ressemblera jamais à ce qu’il était étant enfant ! Qu’on se le dise, l’évolution est constante & dans un nombre non négligeable de cas, extrêmement importante, devenant invisible à l’extrémité du spectre autistique, comme l’a écrit la doctoresse néo-zélandaise Ava Ruth Baker, également autiste Asperger : “Invisible at the end of the spectrum”  :fbho:

Autrement dit, en français, “Invisible à l’extrémité du spectre“… jusqu’à devenir insoupçonnable !
Voici la traduction en français d’un article qu’elle a écrit sur la question :

“Invisible à l’extrémité du spectre”, du Dr Ava Ruth Baker (cliquez pour ouvrir au format PDF)

( :finger:  la version d’origine – en anglais donc – est disponible au format PDF par ici)

Pour en revenir à ce portrait, défini par les 10 signes évoqués plus haut, il n’est donc pas totalement faux ; mais je dirais qu’il colle surtout aux enfants avec SA. Concernant les adultes, il manque sérieusement de nuances & de subtilité…

Ainsi un adulte qui se questionnerait sur le fait d’être aspie & tomberait sur ce profil type ne se reconnaîtrait pas forcément en tous points.

Comme je le détaille dans mon livre “Asperger & fière de l’être : voyage au cœur d’un autisme pas comme les autres” paru aux éditions Eyrolles, pour ma part – & en étant officiellement diagnostiquée autiste Asperger & THQI – à 35 ans, sur les 10 signes je ne validerais que 6 d’entre eux… & à des degrés très divers (c’est à dire avec de nombreuses nuances)  :hum:

Je me reconnais notablement, mais à des degrés divers, dans les points
– n°1 (difficultés à se lier d’amitié),
– n°2 (mutisme sélectif)
– n°5 (actif, mais bizarre)
– n°6 (manque de loisirs)
– n°7 (routines quotidiennes)
– n°10 (motricité)

On souligne souvent dans les médias la rigidité des aspies, mais il me semble au contraire qu’il faut faire preuve d’une réelle souplesse pour parvenir à décrypter & intégrer ces codes, ces habitudes qui ne sont pas naturels.
Les efforts sont principalement faits dans le sens des personnes avec SA vers la norme. C’est aussi ça vivre avec le SA : se sentir en marge de tout & de tout le monde. Etre décalé & devoir faire un pas (… un ou plusieurs !) pour chaque petite chose de la vie, sans qui quiconque ne le remarque ou ne le prenne en compte  8O

Alors que ce peut être terriblement épuisant. Épuisant non seulement dans l’instant, c’est un fait, mais aussi & surtout épuisant à la longue. A savoir que quand un effort vient s’ajouter à un autre, & un autre & encore un autre à longueur de journée, il devient difficile d’être dans de bonnes dispositions pour écouter, travailler, apprendre, échanger, etc.

C’est pourquoi, si le diagnostic  de syndrome d’Asperger est plus compliqué à poser sur une personne adulte, car il demande plus de finesse & de connaissances de la part de l’équipe de professionnels, il peut réellement être salvateur  :fbangle:
Parce qu’il est extrêmement frustrant, angoissant, perturbant d’être sans arrêt dans ces efforts, dans cette adaptation forcée, & par voie de conséquence, dans l’état de fatigue qui en découle tous les soirs (ou après une journée plus oppressante) sans pouvoir en connaître & en comprendre la cause.

Savoir, mettre enfin des mots sur ce qui n’était alors qu’une nébuleuse, être légitime dans cette fatigue parce qu’elle prend soudain tout son sens, revoir son enfance ou ses difficultés encore existantes à la lumière de ce diagnostic est très important. Cela fait du bien, & cela permet aussi de se sentir moins extra-terrestre, après avoir passé 20, 30, 40 ans ou plus à se sentir oublié sur Terre par son vaisseau   :fbrire:

Ce sentiment d’apaisement, de libération se retrouve chez tous les adultes diagnostiqués après (généralement) de longs questionnements & donc, autant de remises en question.
Tout n’est cependant pas forcément aussi merveilleux lorsque le diagnostic est posé durant l’adolescence…

En France on comprend encore le SA comme un handicap ; je préfère  le regarder comme une particularité. Un pan de la personnalité d’un individu, comme tant d’autres existant & nous rendant unique :^^:
Le discours autour de ce trouble chez nous se veut surtout alarmiste & dramatique. En 2014, on parle encore de « sombre réalité », comme dans cet article à propos d’un comédien français récemment mort, ayant révélé être aspie :

Mais ceci cache une réalité plus sombre encore : Thierry Redler est diagnostiqué bipolaire puis autiste Asperger.

Dans la même veine, on lit très régulièrement des articles avec tout un tas de théories émanant de chercheurs désireux de nous « guérir », avec toutes sortes de traitements & de protocoles. Et je me dis parfois :

Quelle chance que je n’ai pas été diagnostiquée à 15 ou 16 ans.

Car honnêtement, je ne sais pas comment j’aurais réagi & géré le choc allant de pair avec ces considérations bien trop lourdes à porter à cet âge-là. Non pas le choc de me découvrir aspie, mais celui de me rendre compte que les autres me regarderaient désormais, pour certains d’entre eux en tous cas, comme une personne handicapée.

Etre diagnostiqué(e) comme présentant le syndrome d'Asperger à l'âge adulte

Moi je ne me vois pas ainsi, & c’est une des raisons principales de l’existence de ce second blog, après de long mois d’hésitation : refuser cette connotation péjorative intimement liée au syndrome d’Asperger.
Le SA (comme le Haut Potentiel Intellectuel du reste ;) ) n’est pas nécessairement un drame, une faiblesse, un malheur.

Je veux croire qu’il est aussi une force, un plus pouvant se transformer en une énergie positive. Aux Etats-Unis, voici ce que l’on peut dire à quelqu’un qui reçoit un diagnostic de syndrome d’Asperger :

Congrats ! U’re an ASPIE, it means u’re Awesome, Spectacular, Perfect, Inspirational, and Eligible (for greatness).

Les jeunes enfants fraîchement détectés peuvent même recevoir un kit (moyennant $75 ! On est positifs mais cela reste le pays du business…) « Congratulations ! You’re an Asperkid ! » & être inscrits sur une page FaceBook avec des messages de félicitations du monde entier.

N’est-il pas regrettable que cet esprit résolument positif ne parvienne pas à traverser l’Atlantique ?  :round:
Tony Attwood (un des grands spécialistes du SA) conseille pourtant aux médecins d’être aussi positifs que possible. Il explique d’ailleurs dans ses conférences que ces derniers devraient toujours commencer par dire: « Félicitations ! Vous avez le syndrome d’Asperger »  :)

J’ai dressé une liste des livres qui, selon moi, sont les plus intéressants & pertinents sur les questions liées au syndrome d’Asperger : à retrouver sur cette page  :up:


 

:finger:   quelques billets complémentaires pour mieux comprendre le syndrome d’Asperger :

 

 

💡 Et pour aller au-delà du blog, je suis l’auteure de trois ouvrages parus aux éditions Eyrolles ⤵

– “Asperger & fière de l’être. Voyage au cœur d’un autisme pas comme les autres“. Il s’agit en France du premier témoignage écrit par une femme Asperger sans l’appui d’un coauteur, & publié par une maison d’édition.  Un regard unique sur le combo syndrome d’Asperger / haut potentiel intellectuel, préfacé par le Dr Laurie-Anne Sapey-Triomphe & postfacé par le  Pr Laurent Mottron ❤

 

– “Les Tribulations d’un petit zèbre. Épisodes de vie d’une famille à haut potentiel intellectuel” paru en juillet 2016, préfacé par Arielle Adda & le Dr Gabriel Wahl 😃

– “L’Enfant atypique. Hyperactif, haut potentiel, Dys, Asperger… faire de sa différence une force“, livre-outil paru en 2018 dans la collection très particulière (& en quadrichromie ;) ) “Parents au top” 😊

          
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A propos Alexandra Reynaud

Twice Exceptional 【aspie HPI】&【synesthète】, diagnostiquée à 32 ans ◦˚ஐ˚◦ Ex-blogueuse & conférencière • Auteure aux éditions Eyrolles
Ce contenu a été publié dans Journal d'une Aspergirl, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

281 réponses à Être diagnostiqué(e) comme présentant le syndrome d’Asperger à l’âge adulte

  1. Marc Rancourtma dit :
    Dans le sens approfondis de la définition et des caractéristiques ; Je crois sincerement
    que j ai des traits , correspondant a la maniere d etre . D agir . De penser . voir . ETC
    J ai 55 ans , et je me redécouvre …………….. ?! Bizarre ; Pour le moins et pour le plus
    ………………. Mais j évolue et pense etre assez certain d etre quand meme bien avec moi meme et les AUTRES ……… Probablement qu avec les années j ai développé des trucs
    pour parraitre , plus dans les normes établis par la société ………. !!
    Vous m avez appris a mieux me reconnaitre …………. Moi meme !! MERCI !!
  2. Nolwenn dit :
    Ah merci pour ce post, j’ai lu beaucoup ces derniers temps d’articles avec cette histoire d’empathie qui me faisaient douter car je suis très empathique bien au contraire, c’est juste que ça ne se voit pas de l’extérieur (et même si par contre je peux voir une personne pleurer et ressentir un profond rien du tout, la plupart du temps je réponds intérieurement).

    De même mon petit qui correspond bien à presque tous les critères est très très sensible et empathique, notamment à la souffrance.

    Comme tu l’indiques bien, tous ces raccourcis sont à prendre avec des nuances subtiles.

  3. Nathaniel dit :
    Bonsoir!

    Je remercie infiniment l’auteur de ce blog, qui m’a offerte d’une part la preuve qu’être Aspergirl ne signifiait pas être un robot, et d’autre part que cela comportait plusieurs nuances.
    Mon frère n’a pas voulu me croire pendant plusieurs mois, me déclarant sans ambages que je psychotais, purement et simplement. Notre petite sœur est autiste, mais à un autre niveau, plus visible que le mien. Il nous assimilait l’une à l’autre, et ne pouvait accepter que je puisse avoir une “tare” du même type. Plusieurs moi de veines protestations, explications, démonstrations, qui ne menaient à rien.
    Mais voilà, le mois dernier, une pédopsychiatre spécialisée dans l’autisme a confirmé mes soupçons et envoyé mon dossier au CRA de Lille.
    J’ai 18 ans, établie surdouée à l’âge de 7 ans (bien que je ne comprenne toujours pas comment on puisse déclarer arbitrairement ce genre de chose à un âge aussi précoce), sans m’avoir faite passer en test de QI la créativité, pour laquelle j’ajouterai être très à l’aise aujourd’hui, écrivant et dessinant plutôt bien pour quelqu’un qui n’a jamais pris le moindre cours ni lu la moindre explication en la matière.
    Mais avant tout, je suis agoraphobe. Atteinte d’une peur de l’homme et du lieu public sévère, depuis un choc survenu il y a quatre ans, et qui a accentué de façon prodigieuse mes petites anomalies considérées comme “politiquement incorrect”.
    Si j’ai toujours réussi à faire illusion (je ne sais comment, mes gaffes me paraissant quand même énormes et mes angoisses tangibles), même encore maintenant, à l’heure actuelle je ne peux plus sortir de chez moi sans endurer des jours de fatigue et de mal être, parfois même de faiblesse au point de ne plus être capable de me lever seule.
    Même si ce diagnostic final me coûtera beaucoup d’énergie, grâce à lui et à ce blog qui m’a permise de l’envisager, je peux espérer de l’aide et des solutions pour pouvoir un jour travailler et vivre par moi-même, à mon rythme.

    Merci encore! Je ferai circuler du mieux que je le pourrai cette adresse qui n’a pas fini d’en réconforter plus d’un!! :fb;):

    • leclerc dit :
      bonjour, je viens également de comprendre grâce à ce blog ce dont je “souffre” depuis toujours,
      Suite à ton message, je veux juste t’envoyer 2 messages d’espoir :
      1. tu es jeune et ce diagnostique que je considère “précoce” t’aidera à avancer, j’ai 43 ans, j’ai mis beaucoup plus de temps à mettre des mots dessus :) ; Comme tu as pris conscience des choses, tu n’en seras que plus forte et plus apte à composer dans la vie de tous les jours
      2. même si j’ai mis tout ce temps à le diagnostiquer, j’ai eu une vie jusqu’ici “quasi” normale, j’ai fait des brillantes études et je gagne très bien ma vie, j’ai 3 enfants, donc j’ai fait beaucoup de choses comme tout le monde;
      maintenant je vais pouvoir me sentir plus “rassurée sur mon état de fatigue en fin de journée, ma sensibilité à fleur de peau, sur mes distances aux autres tellement fondamentales, et surement moins culpabiliser :)

      Donc voilà, bonne route à toi

  4. Héliouche dit :
    Merci infiniment pour ce post.

    J’ai 17 ans et voilà plus de 6 mois maintenant que je me questionne sur moi même à propos de ce syndrome d’asperger. J’étais souvent confrontée à ces cas rapportés d’aspies, tous assez similaires, que l’on croise un peu partout dans lesquels je me reconnaissait plutôt bien, à part quelques nuances… qui ont été traitées dans cet article (notamment pour l’empathie envahissante).

    Certains passages de mon enfance et de mon adolescence correspondent parfaitement à ce qui a été évoqué ici même, et je pense que cela va m’aider à en comprendre encore plus sur moi même, c’est très bénéfique.

    Je pense de plus en plus sérieusement à passer un diagnostic, cependant il faut encore que je trouve le courage de prendre rendez vous, et la possibilité de me déplacer… Mais ce ne serait tardé.

    Affaire à suivre…

    • Morgan Robert dit :
      Bonjour a tous, je suis un garcon de 30 ans et je me pose serieuse question car incapable de me faire des amis. Dans le sens ou etre avec une personne plus de 10 minutes m’agace et me fait peur. J’ai pris rendez vous avec mon medecin car besoin de reponse claire. Marre que meme en rigolant, on n’arrive a dire que je suis debile. Sa fait horriblement mal. Bon courage a tous et de gros bisou
  5. Eline dit :
    Bonjour,
    Vous avez vraiment le chic de me bouleverser! Je m’explique: il y a 3 mois, m’interrogeant sur ma fille de 20 mois, je faisais des recherches sur le net sur les enfants surdoués, qui ont dévié sur les adultes surdoués et là, paf! Mais c’est moi!! L’un de vos articles sur votre autre blog m’a convaincue de passer rapidement un test pour confirmer la chose. Résultat: QI de 126… Internet ne parlant que de ceux qui sont supérieurs à 130, je me sens un peu exclue bien que me sentant vraiment comme les HP…
    Bref! Je suis retournée sur votre autre blog pour savoir si vous évoquiez vos ressentis en tant que parent et là le mot Apergirl m’intrigue et je clique sur le lien… Oh non! Encore moi?!! Je m’interroge vraiment…
    Mais ma question est la suivante: comment, en tant qu’Aspergirl, avez-vous vécu les premières années de votre fils? Je suis maman de 2 enfants d’âges rapprochés (2 ans et 10 mois), et je me sens dépassée… Je n’arrive pas à maîtriser mes émotions: si ma fille se met en colère, plutôt que de l’aider à passer sa crise, je m’énerve aussi, c’est plus fort que moi! Et pourtant je sais à quel point elle est sensible, elle est tellement comme moi…
    Comment une Aspergirl se comporte avec ses proches?
    Merci pour vos éclaircissements!
    • Marie dit :
      Eline,
      Mon fils de 7ans vient d’être diagnostiqué asperger. C’est par son diagnostic que je me suis rendu compte que je l’étais moi-même ainsi que des générations avant moi. Des bizarreries de ma vie quotidienne et de mon passé sont soudain devenue explicables; compréhensibles et “pardonnables”… Des gaffes dans ma vie j’en ai faites en m’en rendant plus ou moins compte au fur et à mesure de grandir. Encore aujourd’hui j’ai beaucoup de mal à gérer mes émotions, mes angoisses et le stress en général (je prends du mille pertuis et ça m’aide dans ma relation avec mon fils lorsqu’il a des colères, j’arrive a rester calme et à avoir assez de recul pour pouvoir le rassurer, lui expliquer et décoder avec lui ce qu’il n’a pas compris ou mal interprété…). Je me méfie beaucoup des gens que je ne connais pas alors je les analyse et décode avant de pouvoir/vouloir ou non entrer en contact ou pire encore; entretenir le contact. Et pourtant j’aime être entourée de gens et j’ai beaucoup de connaissances mais très peu d’amis (je me suis rendu compte qu’en fait entretenir une relation me demande des efforts: je suis obligée de faire “semblant” de m’intéresser à leur quotidien alors que je n’en ressens pas naturellement le besoin ou la curiosité de demander des nouvelles à l’autre)… Paradoxal en effet! Surtout alors que j’ai beaucoup d’amour, de tendresse et d’attention à donner à mon mari et mon enfant mais je dois avouer que j’aime aussi les plages horaires sans eux et dans le silence complet… Lorsque je discute avec quelqu’un je ne le quitte pas des yeux, cela me rassure car j’ai le contrôle… Je suis enseignante et j’ai beaucoup de patience. Avec mes élèves je fais naturellement preuve de beaucoup de calme, je me sens à l’aise devant une classe d’ados, même lorsque ceux-ci ne sont pas “sages comme des images” et je pratique à fond la pédagogie de la réussite pour chacun d’eux. Avec le recul, je pense profondément qu’être asperger n’est pas une tare. Nous avons des forces et des compétences évidentes qui nous permettent de faire de nos faiblesses des qualités. Le tout réside sans aucun doute d’être bien entouré, de se sentir véritablement aimé, accepté et valorisé au sein de sa famille et de faire en sorte de se sentir au maximum en sécurité en planifiant, organisant.
      • silvestri dit :
        Bonjour
        mon fils a 7 ans et aussi asperger je souhaiterai lui trouver un compagnon de jeu à Creteil il se sent seul si ça vous intéresse faites le moi savoir je vous laisserai mes coordonnées
        cordialement
      • Adam dit :
        Bonjour, je me pose la question pour mon fils qui a 7 ans à savoir si il a le syndrome d’asperger. Pourriez vous m’expliquer comment cela a été découvert pour votre fils ? Qu’est ce qui vous a décidé à le faire tester?
  6. Christophe dit :
    Je suis pratiquement certain de faire partie de la joyeuse bande des adultes autistes asperger.
    Je ne sais pas pour vous mais depuis la plus tendre enfance je suis comme une éponge amplificatrice émotionnelle, incapable de me contrôler dès qu’il se passe quelque chose, surtout dans les émotions négatives d’ailleurs.

    Le médicament dans ce cas serait le calme et l’affection ce que malheureusement je n’obtenais pas mais je peux comprendre que des parents qui vivent avec nous sont pour ainsi dire sur les nerfs assez souvent…

    Je suis hyper empathe, c’est limite de la télépathie et même avec les animaux avec qui j’ai de très belles relations.

    Ma vie est un enfer que je vis seul, sans travail et avec mon seul rsa.
    Je me suis donné un bon coup de pied aux fesses en me convainquant que je devais voir un médecin et me faire diagnostiquer afin de bénéficier d’aides financière et autres mais bon, je n’en suis pas encore là car j’ai du mal à avoir confiance dans ce système.

    Dans le passé j’ai eu la chance (ou la malchance) de travailler (par piston paternel) et là aussi les relations ont été très dures et après 18 ans de bons et loyaux services j’ai été démissionné moyennant une bouchée de pain mais j’étais très content de retrouver mon libre arbitre.

    J’ai passé quelques entretiens individuels, j’ai 49 ans alors pour un emploi j’ai pu voir que c’est peine perdue, je suis trop bizarre pour eux.

    Ah oui j’ai passé des tests de QI quand j’avais 20 ans et ils ont donné entre 135 et 145 mais franchement en supposant que je soit intelligent ceux qui recrutent ne le sont pas alors à quoi bon ?

    • ouiAspie dit :
      effectivement, de mon expérience de vie, je constate que la plupart des gens sont intellectuellement sans plasticité et sans ampleur.
      ce qui rend la vie particulièrement ennuyeuse, puisque les gens sont tellement réduits a de petits sujets. on apprend avec le temps a ne pas faire état de ses capacités intellectuelles. comprendre tout et savoir en un tournemain dénouer toute situation, être efficient, rapide, saisir les bons éléments et aller droit au but….tout cela n’a guère d’intérêt pour les gens “normaux” puisque pour eux l’essentiel de l’existence c’est d’interragir entre eux, se réchauffer l’un a l’autre, parler, causer, reprendre sans fin les choses, se chamailler….puis établir un consenscus, souvent en dépit du bon sens et de la logique. c’est cela l’important: tout ce temps perdu a, finalement, se rassurer entre eux de l’existence dont ils ne peuvent, contrairement a nous, pas saisir l’essence profonde, les palpitations telluriques…c’est pourquoi en conclusion nous sommes également en contact d’égalité devant l’appréhension de la vie, avec les animaux.
      • françoise lombardi dit :
        bonjour.!
        je vous ai lue avec attention et me reconnais pas mal dans vos ressentis. JE NE SAIS PAS si je suis ASP mais depuis petite j’ai toujours éprouvé. ce décalage avec les autres, j’ai appris seule à lire à l’age de quatre ans, j’ai eu pendant longtemps deux ans d’avance dans ma scolarité, puis je faisais exprès de ne pas ”savoir”pour me faire mieux accepter par.mes congénères. .(sans succès)
        adulte je .m’ennuie tj avec les autres,…
      • valie dit :
        ça me parle beaucoup ça même si je n’ai pas ces symptômes-là…
      • Hélène dit :
        Cela me parle tellement !!
        J’ignore si je suis Aspie, Autiste léger, ayant un TDAH mais je viens enfin de faire la démarche pour faire une évaluation !!
        J’ignore quand, et à quel coût (le CRA est surbooké donc j’ai sollicité un psychiatre privé) je pourrai la faire…
        J’ai toujours eu cette sensation d’être en décalage avec les autres, de devoir me forcer pour blablater sur l’un ou l’autre, de faire ce jeu social, de faire la bise, etc., de devoir parler pour parler parce qu’il faut parler, communiquer, de devoir mettre des formes au lieu d’aller droit au but quand on sait où on veut aller !
        Bon, à côté de ça, je suis susceptible et hyper empathique !! Les émotions me font monter à 15 000 pieds au dessus du sol et la thyroïde agit en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
        Pour moi, être honnête, analytique et vrai me paraît ‘normal’…
        Les animaux viennent sont vers moi alors que je n’en suis pas toujours fan, et le contact est toujours très bien passé avec les jeunes enfants… Néanmoins, plus jeunes, je recherchais le contact des adultes et pas des gens de mon âge, avec lesquels je ne comprenais rien…
        J’espère que je pourrais faire ce test et qu’il m’aidera !
        Encore merci pour votre blog !!
      • severine dit :
        Bonsoir qu’est ce qu’être normal? ou normale?Je viens de lire ce sujet car l’autisme m’a toujours interpellé bien que je ne sois pas autiste asperger mais je suis comme le monsieur une véritable éponge émotionnelle depuis l’enfance,empathe et même parfois trop,vulnérable donc,sélective dans mes amitiés,on m’a parfois reproché enfant ou jeune de choisir que les gens qui me plaisaient ou activités qui me plaisaient et j’ai aussi du mal a rentrer dans le moule.J’ai 44 ans et j’ai jamais collé au moule a la mentalité ambiante,je suis très littéraire je l’ai toujours été,je prépare un concours d’assistante bibliothécaire par internet je fais un peu de bénévolat en accompagnement scolaire,les enfants me font du bien et je me reconnais dans quelques signes de l’autisme comme le fait d’être sélective,de prendre tout au sens littéral ce qui m’a joué des tours parfois même si j’ai appris avec l’âge heureusement le second degré mais j’ai toujours douté de ma normalité aussi je pense que c’est pour ca que les films sur les autistes ou les gens différents me passionnent

        .Etre normal ne veut pas dire grand chose,c’est être normatif plutôt ou rentrer dans des cases que la société veut qu’on soit mais être normal ?Grande question! Je n’aime pas les revues people horreur de ca,les bavardages sans fin j’ai jamais aimé.Je pense que le but de la vie est d’être Soi et d’arriver a vivre en accord avec soi et de donner un sens a sa vie..Même si la mienne me parait bien ordinaire..trop ordinaire parfois par rapport aux ambitions que j’avais,écrire être auteur c’est toujours mon rêve j’ai écrit des poésies enfant et ado et il ya des années mais le puits s’est tari j’ai l’impression même si j’essaie d’écrire régulièrement..faute d’un environnement calme peut être mais bon..

      • heureka dit :
        Je suis – heureusement et malheureusement – tout à fait d’accord avec votre post.
        C’est tellement dur d’accepter et de s’accommoder à la vie “normale”, celle des personnes neurotypiques. Est-elle réellement “normale” ? Qui a raison ? Pourquoi notre point de vue est-il nécessairement “anormal” ? Juste parce que nous sommes minoritaires ?
    • Raphaële dit :
      Salut !
      J’ai bientôt 45 ans.
      Comme toi, je me sens concernée par ce texte. Je suis une extra-terrestre, hyper-empathique, je ne veux plus d’amis, ni vivre avec quelqu’un. On me dit intelligente, mais j’ai raté mes études à cause de dépressions et n’ai jamais réussi à garder un emploi plus de 3 ans pour les mêmes raisons.
      Les gens me trouvent bizarre. Mes réactions sont disproportionnées, on m’a dit. J’adore les animaux, je me sens un peu comme eux.
      Petite, j’étais timide, je n’avais qu’une seule vraie amie à l’école (surtout à partir de 7 ans), et cela a continué au collège et au lycée.
      Je suis dans l’ensemble plutôt contente d’être une marginale, mais j’ai peur du regard des autres et j’essaie de travailler là-dessus.
      J’ai des intérêts et des passions que personne ne partage (apprentissage du suédois pour aller vivre dans un pays civilisé “la Suède”, je fais des maths pour le plaisir, je suis très soucieuse de la justice, je me passionne pour les cartes géographiques, les globes terrestres, et bien sûr Google Earth où j’ai retrouvé mes lieux de vie et de voyage précis, non mais sérieusement : qui fait ça ? et bouquet final : je suis amoureuse d’un garçon de 21 ans, comme le sont les ados et les enfants. C’est mignon, mais tellement ridicule et sans espoir. soupir…)
      bref, je suis complètement décalée.
      Et si personne ne peut diagnostiquer cette maladie. Comment pourrais-je savoir si j’en suis atteinte (mais peut-être n’est-ce pas une maladie comme je l’ai lu plus haut), et comment mon entourage pourrait-il me comprendre (très grandes difficultés de communication avec mes parents et mon frère).
      Par contre, je communique très bien avec mon fils de 16 ans, qui, malheureusement ne vit plus avec moi depuis mes séjours à l’HP après 2 TS…
      Bref, je vois qu’il y a des personnes qui souffrent comme moi, ou qui se sentent étrangères, comme moi, et je me sens moins seule… :-)
      Bon courage à tous. Et merci pour ce blog !
      Amicalement
      Raphaële
      • Mathilde dit :
        Bonjour Raphaële,

        Je partage entièrement tes activités et suis actuellement à la recherche de réponse au sujet de mon “décalage”.. Je ne veux pas d’amis ou peu, ou bien des personnes suffisamment résistantes et ouvertes d’esprit pour me prendre la main. Je fais également des mathématiques pour le plaisir, la justice me tient à coeur, les cartes géographiques m’ont passionné et j’ai récemment collectionné des globes terrestres… c’est assez surprenant.

        Amicalement,
        Mathilde

        • romain c dit :
          Bonjour Mathilde
          J’ai les meme “symptomes”, toujours adoré les cartes depuis petit, dailleurs j’ai tuojours l’atlas que mes parents m’avaient offert etant jeune. J aime les mathematiques et etais souvent le 1er dans ma classe. La justice et l egalite font partie de ma vie et je les aborde de facon tres rationnelle
          J’essaye de me faire des amis mais c est peine perdu, j’ai l impression d etre un ET, parfois un debile a leur yeux et ca me complique enormement la vie. que d enrgie pour essayer de s integrer et en vain. Du coup j’ai souvent des passages depressif et d epuisement. L autre jour j’ai pris un cours de piano j ‘ai mis deux jours a m en remettre. Du coup j essaye de comprendre les autres dans leur relation sociale, sont ils sinceres ? est ce des apparats ? je me questionne sur la nature meme des liens qui se creent entre eux. Et plus j’y reflechie plus je perds je pense le coté naturel de la chose et plus cela devient complique et flou pour moi. Je crois que je vais aller voir un psy si ca peut m aider a gerer mon quotidien.
      • severine dit :
        Bonsoir je suis désolée pour vous..je me reconnais aussi bien que j’ai pas beaucoup travaillé,surtout des CDD et du bénévolat avec des enfants ou enfants et ados inadaptés..j’ai du mal aussi comme toi avec les adultes enfin certains adultes et ai plus de facilité avec les enfants ,ils sont plus simples,plus authentiques.j’ai souffert aussi de dépression et fait des séjours en clinique psy.Je suis désolée pour toi et j’espère que tu vas aller mieux..Et a l’école j’ai vécu la même chose,une seule copine et voisine avec qui je jouais,jouant seule souvent et ado au collège et lycée pas d’amie sauf une copine très timide,comme par hasard,et une amie au lycée c’est tout mais on s’est souvent moqué de moi me trouvant bizarre enfin plus jeune surtout,trop timide etc..pourtant je bouillais a l’intérieur j’étais calme qu”en apparence un peu comme la partie émergée de l’iceberg..ce n’etait qu’une apparence car j’étais rebelle et le suis toujours contre les injustices.Je ne travaille pas non plus j’ai une aah et RQTH depuis des années,quand on me demande ce que je fais si je travaille j’évite j’esquive le sujet..je suis mal a l’aise..courage a toi Raphaelle et tiens bon!Tiens le coup;Le vent est parfois défavorable mais la lumière est toujours la même dans la nuit la plus noire.amitiés..
      • CharlieVoid dit :
        Je me reconnais beaucoup dans votre post (à part que j’ai “seulement” 28 ans et que je ne pense pas que je sois capable de tomber amoureuse), d’ailleurs je suis allée en Suède :) C’est un beau pays où les gens ne s’immiscent pas dans votre vie et ne vous font pas ressentir leur jugement ou le poids de leur regard (par ex dans la rue), par contre si vous aimez manger vous allez être déçue (je l’ai été !) car la nourriture, même du supermarché, est meilleure et plus variée chez nous…
        • Sébastien dit :
          Ma belle-soeur, qui vit au Canada, s’inquiétait des problèmes d’attention de mon filleul/neveu et lui a fait passer, ainsi qu’à mon grand frere, une batterie de tests…

          Le diagnostic fut brutal et comme je souffre du même mal, elle n’a eu aucun mal à mettre un titre sur l’origine de mes soucis depuis ma naissance.

          Tout petit, Je me souviens que mes parents craignaient que je sois autiste car je ne parlais guère et que je n’approchais quiconque. Quand je me suis mis à parler, ce fut clair et précis. Mais je n’ai gardé qu’un seul veritable ami depuis la maternelle, le reste ne collant qu’à des intérêts communs mais avec les mêmes soucis pour interagir…

          Ma mère me comprend mais j’ai peur de la réaction de mon père, il va croire que j’invente une excuse pour m’exonérer de tous mes problèmes… Heureusement, il va y avoir une conférence au SUSA à Mons en Belgique les 23 et 24 mars. Le thème est «société et autisme»
          http://pro.guidesocial.be/agenda/societe-autisme,19623.html

    • nadia dit :
      Bonjour Christophe,

      Vous avez beaucoup de ressources alors pourquoi ne pas penser à créer une entreprise unipersonnelle ? A réfléchir, non ?

      Bonne chance à vous en tous cas.

      Nadia

    • A-N dit :
      Bonsoir,
      Je viens de lire ton commentaire.
      As-tu passé les tests du SA au CRA depuis 2014 ?
  7. Severine dit :
    Eline, je partage tout à fait vos reactions face aux colères de mes enfants. Cela m’a demandé beaucoup de réflexion et d’efforts pour me maîtriser et je n’y parviens pas toujours . Je cherche de la lecture sur le thème “aspergirl et mere de famille nombreuse “… Et je ne trouve pas. Il va falloir que j’écrive cet article moi même ! ;-)
  8. Unknow dit :
    J’ai de sérieux doutes depuis un moment, étant enfant, mes parents avaient remarquer un gros manque d’émotion/empathie mais ont pensé tout bêtement qu’il s’agissait de ma personnalité, et j’en fus blamé. A ce moment là, j’ai commencer à imiter tout le monde. Je pensais juste être quelqu’un d’étrange, j’ai toujours chercher pourquoi sans réponse. Puis je suis un jour tombé par hasard sur un article d’aspie.
    Et là effet miroir… Tout les désagrément au quotidien, le fait de devoir simuler dans ma tête, à l’avance, beaucoup de conversation, pour pouvoir les gérer, le fait de devoir faire en permanence le copycat.

    Je suis aussi hyperactif et dispraxique(j’ignore comment on écrit ce mot) et j’ai d’ailleurs un cousin ou petit cousin je ne sais plus ce qu’il représente par rapport à moi, autiste.

    Ce que je ne comprends pas, c’est que cela n’a alerter personne :
    j’ai eu toute ma scolarité eu droit sur mes bulletins à “est un enfant intelligent, mais brouillon/confus et souvent dans la lune. Se contente du minimum.”
    Et ceux depuis la primaire jusqu’a la fin du collège, ce genre de remarque.
    Il est vrai qu’il m’arrivait souvent, que j’arrive à une destination, et que je n’ai aucun souvenir du chemin, je partait dans ma tête, et me retrouver bêtement devant les endroit où je me rendais. Je me reconnais aussi dans la difficulté d’écriture, j’en ai même de la corne en dessous du doigt, je n’ai jamais su tenir correctement un stylo. Je trouvais ça trop compliqué quand j’étais enfant.
    Socialement parlant, cela ne va “mieux” que depuis l’an passé, après avoir été alcoolique pendant 2 ans.

    Aspie ou pas j’en sais rien, mais il y a tellement de chose qui correspondent…

    Je n’ai pas saisi ce qu’était le CRA, et mes recherches sur le net ne donnent rien. Comment peut-on se faire diagnostiquer ?

  9. Mona Lisa dit :
    Merci beaucoup pour ces précieuses informations.
    Mon compagnon est autiste asperger et tes articles nous ont beaucoup aidés.
    Dans ton blog, j’ai recherché d’éventuels articles sur l’alimentation et tu n’en as pas encore publié.
    Mon compagnon avait des troubles gastro-intestinaux comme bon nombre d’autistes. On a fini par s’approprier le contenu des articles scientifiques sur le sujet (PubMed – tu peux taper “autism candida albicans” pour une 1ère recherche) étant donné que les médecins semblent encore tiraillés par les recommandations alimentaires émises par des institutions pseudo publiques financées par l’agro-industrie…
    Alors nous avons progressivement supprimé le gluten, les produits laitiers et les sucres raffinés. On mange essentiellement des fruits et des légumes avec des petites portions de temps à autres de produits animaux et son quotidien s’est grandement amélioré. Il n’est pas moins Asperger, mais son bien-être s’améliore de jour en jour.
    Je tenais absolument à te remercier pour ton travail et à partager un élément qui change notre vie tous les jours en espérant que ça fera peut-être la différence pour toi ou pour d’autres :-)
  10. leclerc dit :
    j’ai une question ? ce syndrôme peut il être héréditaire ? Je pense que mon père souffrait du syndrôme d’asperger, sans avoir jamais été diagnostiqué, et je l’ai aussi, sans avoir vécu à ses côté depuis l’âge de 10 ans …
  11. monteyrimard dit :
    bonjour mon fils de 8 ans a ete diagnostiqué asperger quelqu un pourrait t il me dire s il y a une possibilité de trouver des enfants comme lui afin qu ils puissent se rencontrer et voir qu il n est pas seul a etre..different nous sommes dans la drome merci
    • Silvestri dit :
      Bonjour je suis aussi une maman d un enfant de 6 ans et demi diagnostique avec autisme léger d après la psy scolarise en milieu scolaire normal mais a du mal a se faire des amis on le considere comme bizarre il s en sort plutôt bien en classe mais n est jamais invite aux anniversaires ça me brise le coeur quand il me le dit j aimerai qu il rencontre un camarade comme lui avec qui il puisse jouer et être lui même sans jugement il adore les echecs et assez doué et sa nouvelle passion c le foot. J habite sur Créteil s il y a une maman qui désire faire connaissance j en serai ravie et heureuse
  12. Nora dit :
    Merci pour cet article positif. Mon fils et moi sommes suspecté aspi mais je n’arrive pas à passer l’étape du test. J’ai peur du côté “handicap” et lire cet article me permet de faire un pas de plus en direction du test…
  13. louis brasil dit :
    Ce qui est un véritable problème ce n’est pas d’être autiste, mais de vivre dans un monde ou une “majorité oppressante” vous impose ses règles et ces codes ainsi que ses compétence sociale car celle des autiste ne vaut pas moins que celle des Neurotypique elle est juste inapproprié dans la mesure ou ce n’est pas la même. Deuxièmement les autiste sont divisé dès la naissance et sont donc entourés de personne largement plus susceptible de leurs faire croire qu’il ont un problème. le résultat: dérépression, anxiété suicide et même vengeance par fusillade scolaire(Adam Lanza, Elliot Rogers) La société est un arme puissante pour rabaisser l’individus surtout si il est différent de la masse.
    Combien d’autistes on il osé dire non aux caprice de la masse (“n’insiste pas je n’aime pas regarder dans les yeux”,”j’ai peux être peut d’empathie mais mes sentiment sont indépendant de ce que vous voulez me faire ressentir comme si j’étais sous votre Control émotionnel.” “tu veux que je suive la mode et tes modes au risque de tombé dans les dérives et déviance sociétales.”).
    Peut d’autistes l’on fais à part certain dont ceux qui se réclament de la Neurodiversité.
    Ceux qui ne veulent pas être “guérit” car il on appris à être fière d’eux même et à dire haut et fort “a bas le conformisme”,les même qui sont critiqué pour ne pas laissé parler les autistes classique alors qu’il y en a bien qui s’exprime par écrit et pamphlet. Toujours eux qui veulent tous simplement que les autistes et autres trisomique daltoniens etc aient leurs place sans se soumettre aux codes (dont certain sont grotesque: fourchette à gauche couteau à droite etc) de la société aux risque de se sentir rabaisser et considéré comme inapte. vous avez vous autres le droit de ne pas être d’accord avec les thèse de la neurodiversité tout comme vous avez le droit de me mépriser pour vous avoir fait de la pub (propagande) sur ce mouvement.
    Cependant même si la Neurodiversité ne représente pas tout les autistes comme la LGBT ne représente pas tous les Gays notamment ceux qui influencé par leurs entourage sont contre leurs propre droits et dignité (mariage gay), je vous le dit immédiatement je préfère voir un autiste chez les neurodiverse qui lutte pour sa dignité et sont droit a à la différence et à crée une culture plutôt que de voir un autiste influencé par la masse intolérante qui cherche à ce “guérir” (détruire la richesse de sa spécificité) pour faire plaisir aux “autres” et approuvé une fois de plus ce qui à toujours fait le malheurs de l’humanité: le rejet et la lutte contre la différence plutôt que de l’accepter ( exemple: racisme, ethnocentrisme prosélytisme religieux…). Bref tous cela pour vous dire que vous vous aimé tel que vous êtes sans luttez contre des principes qui veulent votre bien et votre dignité,car ça me surprend de voir des autistes pour une cure on dirait qu’il ont bien été embrigadé par leurs entourage tout comme Phillipe Ariño homo qui lutte contre le mariage Gay.

    PS: ceux qui veulent m’accuser de faire de la pub peuvent le faire, je suis fière de l’avoir fait. Je hais le conformisme, la pensé unique et la normalité tout ceci est un obstacle pour les autiste pour ceux qui se battent contre ces obstacle pour vivre “normalement autiste” je les admirent beaucoup. Vous ne mérité pas une vie d’autiste déguisé en NT pour se faire accepter, mais celle d’autiste qui ne se cache pas et qui s’acceptent . Bonne Chance.

    • Sébastien dit :
      Je confirme vos propos, j’ai récemment découvert que j’étais Aspie depuis tout petit. Une fois, j’ai essayé de «faire comme les autres» mais cela n’a pas duré une semaine tellement cette superficialité était une chose abstraite pour moi. Et ce diagnostic a mis un nom sur mes frustrations à répétition (relationnel, emploi).

      Soulagé mais furieux de voir combien j’ai été ignoré, considéré comme bizarre, rejeté des débats et incapable d’exprimer le fond de ma pensée.

      Dès que j’ai fini mes études sans problème à 18 ans, ceux-ci m’ont éclaté à la figure et mes études s’en sont ressenties et ça fait près de quinze années que ça dure. J’ai toujours côtoyé les mêmes gens de 2 à 18 ans, n’ai connu les filles que dès mes 12 ans (ecole primaire pour garçons), ai toujours brillé avec les chiffres et la culture générale mais à part un fils né fin 2015, je n’ai guère avancé, d’où cette fureur intérieure…

  14. LUCIANO dit :
    Depuis l’émission sur ce syndrome aux info de France deux et à la lecture de cet article
    je revois et comprends tout ce qu’a été ma vie avec ce problème depuis 64 ans.
    Beaucoup de réussite scolaire et professionnelle et dans le bénévolat, mais une propension terrible à la solitude avec tous les symptômes décrits plus haut à un degré avancé. J’ai toujours travaillé seule chez moi et je m’isole pour plus de confort et pour ne plus souffrir. Et cela s’étant beaucoup accentué avec les traitements de ma greffe de rein j’ai du rompre avec le peu d’amies que j’avais car je ne pouvais plus du tout supporter la souffrance que je ressentais après chaque conversation pourtant anodine. Evidemment elles n’ont pu comprendre pourquoi. Heureusement cela semble faire le bonheur de mon mari qui m’adore et apprécie beaucoup de m’avoir pour lui tout seul à la maison. Mais si je pouvais en être guérie ma vie en serait boulversée et par conséquent celle de mon entourage. …
    Dans tous les cas une femme avertie en vaut deux (consolant)
    • ouiAspie dit :
      la solitude, douce félicité….ce qui fait souffrir et nous dégrade mentalement avec le temps qui passe, c’est la solitude face aux problèmes a gerer liés a la vie en socièté. tout seul, face aux autres qui agissent en meute, on ne peut rien, que ronger son préjudice…
      • Pris dit :
        Oui c’est exactement ça. Adorer la solitude mais se sentir depasse par les obligations quotidiennes et épuise par les incohérences des humains, ( au mieux, au pire leur perversite) c’est ce qui pousse à téléphoner aux amis, à rêver de couple comme d’une solution… Mais c pas très glamour comme motivation…
  15. Stan dit :
    Une question me vient à l’esprit : si jusqu’à présent j’ai vécu sans savoir que j’étais aspie alors pourquoi aujourd’hui je vivrais mieux si je savais. Je crois que c’est une des raisons pour lesquelles les psychiatres sont si réticents au diagnostic d’adulte asperger. Pour le patient, cela peut être un soulagement (un mot qui résume tout, un mot qui ouvre la compréhension), mais pour le monde social, c’est la reconnaissance d’un handicap, c’est-à-dire un isolement, une perte de crédibilité, une perte de droit, etc. Allez dire à un employeur potentiel que vous êtes aspie. Allez clamer en justice que vous êtes aspie pour vous défendre ou défendre autrui…etc.
    Savoir que vous êtes aspie et être diagnostiqué est bien différent, et lourd de conséquence. Un bon psychiatre va vous lancer des perches ou vous le dire à mots couverts, de manière implicite. Le problème pour un aspie c’est qu’il a du mal à discerner l’implicite. Et si, on demande au psychiatre de devenir explicite cela équivaut à un diagnostic car il doit alors s’engager. On entre dans une boucle infernale.

    Je crois à l’intime conviction. Je pense qu’elle peut suffire pour l’adulte, car elle le préserve. Un aspie n’est pas un idiot. Il lui faudra plus de temps à faire des regroupement d’informations et de discerner les constantes. Il a l’avantage d’une certaine logique et d’une volonté d’approfondissement, hors du commun.

    • ouiAspie dit :
      de toute façon, par notre originalité d’être nous somme repérés comme “autres”
      par ceux qui vivent de l’interraction sociale constante, c’est a dire la plupart des gens.
      dès lors la reconnaissance officielle de l’autisme par le biai d’un diagnostic apporte une logique voire un emblême de rattachement a ceux qui comme nous “en sont”.
      lisez la littérature du sujet ! : la psychiatrie moderne n’a pas 100 ans, autant dire qu’a l’échelle de l’expérience humaine, ce n’est pas grand chose. on est dans l’ébauche de la compréhension du fonctionnement du cerveau…
      l’autisme? on ne sait pas ce que c’est, on n’en connai pas les causes, on ne sait pas le guérir…..on ne sait même pas le définir avec certitude!

      alors ..;evidemment que les spécialistes ne veulent pas se mouiller en engageant un diagnostic, surtout concernant un adulte…et puis on ne vous le dira pas mais le manque de moyens est déjà criant d’injustice en ce qui concerne la prise en charge des enfants, alors que faire des adultes sinons les laisser se “terminer” au petit bonheur de la chance. la France a de moins en moins de ressources pour soutenir les allocations handicap; le statut d’handicapé est donc maintenant accordé avec parcimonie.

      un diagnostic adulte sera éventuellement oublié dans les limbes(les aspergers ne sont ils pas de grands enfants?) des CRA pour des raisons qui ne vous seront peut être jamais clairement énoncées.

      :xmas:

      • stan dit :
        Vous dites des choses très vraies, et intéressantes parce que cela touche le cœur de la problématique.
        Mais je remarque un élément qui me choque : l’emblème de rattachement. Pourquoi ce besoin d’une étiquette ? Il y a là une sorte d’artifice. Pourquoi la nature ne suffirait-elle pas à ce que deux personnes aspies puissent éprouver l’un envers l’autre au moins une compréhension mutuelle voire une connivence ou simplement une reconnaissance. Je ne comprends pas pourquoi l’étiquette permet de fausser cet aspect naturel. C’est d’ailleurs troublant, et j’aimerais bien comprendre.
        Vous dites : « l’autisme? on ne sait pas ce que c’est, on n’en connai pas les causes, on ne sait pas le guérir…..on ne sait même pas le définir avec certitude! ». C’est tellement vrai et tellement frustrant à la fois, mais cela contredit la problématique du rattachement. Car, parmi un groupe d’aspie, rien ne permet de prouver que certains ont été diagnostiqués aspies à tort, mais rien ne permet aussi d’affirmer avec exactitude que d’autres sont aspies.
        C’est un sentiment sécuritaire ou d’appartenance qui semble ressortir du rattachement, et qui l’emporte sur la raison. Si l’aspie éprouve des difficultés sociales pourquoi est-ce qu’il y arriverait mieux en évoluant dans un groupe (supposé ?) d’aspie ? Est-ce une attitude forcée, une attitude biaisée par un sentiment euphorique qui prend le pas sur le raisonnable ? Vraiment, j’aimerais comprendre.
        • oUiAsPi dit :
          bonjour Stan,
          je sais ce que je suis, ce que je suis je ne sais pas ce que c’est;
          par contre je sais avec qui je peux converser sans dommages….et sans ennui.
          ils sont rares.
          la plupart des gens m’ennuient, ils semblent vides; aborder un sujet qui n’est pas strictement dans leur intérêt vital, c’est comme jeter une pierre dans un lac sans fond: le bruit de la pierre qui traverse l’eau et puis plus rien…
          en revanche l’expérience de la vie m’a montré que les gens qui me ressemblent s’intéressent a tout, font feux de tout bois et ne trouvent pas révoltant et contre nature de considérer un “objet intellectuel” qui leur seraient inconnu.
          alors oui, l’isolation tue et je préfèrerais rencontrer davantage de personne dont le cerveau est paramétré comme le mien, la vie serait tellement plus drôle!
          les gens comme nous sont poussés a la dégradation mentale et a la mort par la pression sociale.
          en s’associant on est plus fort.
          malheureusement nous sommes tous ici ou là, généralement isolés, seul, a la merci des autres, dépendants de la famille ou des institutions, c’est horrible.
          rsa cmu-c AAH… vit on pour cela? cet enfer de dépendance?
          vous dites “la nature” et bien je vous répond: j’ai voyagé dans le monde plus d’une decennie, j’ai brassé beaucoup de monde et traversé des univers culturel radicalement différents: je peux donc témoigner que considérant notre paramétrage cérébral, il est rare de rencontrer naturellement d’ autres autistes….mais quand cela arrive, c’est tellement bien!
          alors oui pour l’étiquette, si par son biais je peux rencontrer mon petit peuple d’anges en souffrance.
          • Raphaële dit :
            C’est plus bizarre, de découvrir quelqu’un qui écrit ce que j’ai toujours pensé depuis 20 ans : il y a d’autres personnes comme moi, mais où sont-elles ?
            Pas d’amis, car marre des conversations futiles et stériles.
            Envie de m’amuser, de partager avec les autres, sans m’attacher à eux. Envie de rire ou de pleurer avec d’autres mais pas envie de recevoir des conseils foireux et des critiques blessantes. Bref, pour l’instant je vis seule et ne ressens aucune solitude, mais d’après tout ce que je viens de lire sur ce blog, la solitude tue…
            Pourtant, je me verrais bien finir ma vie dans un petit chalet de 20 m2 avec deux beaux bergers allemands. :-) (Mon côté Heidi…)
            • françoise . dit :
              bj Heidi! comme toi j.’ai souffert de ne pas pouvoir communiquer intelligemment, les autres meme. avec des professions dites intellectuelles sont fades à mes yeux .comme j’adore la nature j’ai franchi le pas et j’ai acheté un petit” home”. à la ..montagne, j’adore! mais je m’ennuie encore parfois. bonne continuation à toi
            • Melba dit :
              Je pense également être autiste asperger… Cela fait longtemps que je pense à ce diagnostic mais trop peur d’être encore le vilain petit canard… Mais mon fils commence apparemment à vivre le même enfer, cette mise à l’écart si particulière… Et finalement nous devons l’être, quand je te lis, j’ai l’impression de me lire… Tout est tellement vrai… Où peut-on se rencontrer entre autistes?? J’aime la solitude mais ça fatigue parfois…
          • Stan dit :
            « je sais ce que je suis, ce que je suis je ne sais pas ce que c’est; ». Vrai, mais une autre question qui me taraude la tête : pourquoi considérer la pathologie ? Hyp : lim(INTP) = Asperger ? Avons-nous continuité ? Sinon, la question du feeling autistique entre 2 personnes, qui semble pertinent, et plus encore celle de son effet « stimulant ou excitant » m’interroge toujours. Si toute chose égale par ailleurs (principe universel) alors à déficience observée (puisque qu’il y a autisme) correspond forcément des compétences cachées.
          • Mickael dit :
            Je suis en accord avec les principes .le monde soit disant normal,est justement hors norme pour notre vision des choses….je souhaite egalement rencontrer des personnes comme moi,car j etouffe dans le monde d aujourd hui.
            • tonia dit :
              Si ça peut te rassurer sache qu’il y a énormément de personnes “normales” qui étouffent aussi dans le monde d’aujourd’hui.
            • Melba dit :
              Moi aussi je souhaite rencontrer des personnes “simples” comme moi, et vraies! Je crois que notre force est de ne pas être obligé d’être hypocrite pour survivre, même si nous devons jouer un double jeu pour être acceptés… Bref, jai trouvé un havre de paix, mais seule au quotidien c’est dur… j’ai envie de rencontrer des personnes qui me ressemblent, pour peut-être être enfin comprise … ;)
          • Ani dit :
            Génial !!!
            vous exprimez parfaitement ce que je vis depuis des années sans le comprendre. Vous avez mis les mots !!
            Je vis à Nice et j’aimerais aussi rencontrer des aspi pour partager notre bulle et sortir ensemble dans ce monde avec notre vaisseau ^^
    • tonia dit :
      Je comprends tout à fait ton raisonnement mais il me parait dangereux. Vivre dans le mensonge, à soi et aux autres, ne me semble pas enrichissant. Les autres, l’entourage, ont besoin de savoir pour adapter leurs comportements. Si la science, du cerveau, n’en est qu’aux balbutiements c’est aussi parce qu’on ne la pas aidée à avancer en se taisant, en faisant comme si.
      Ceux qui ont le sida pourraient avoir le même raisonnement et ne rien dire également !
      En tout cas ça dénote bien un manque d’empathie à l’égard d’autrui et de soi par la même occasion, car soi c’est aussi l’autre.
  16. Emma dit :
    Intéressant!

    Je reviens sur ce site pour y trouver des réponses.
    Mon fils de 5 ans 1/2 a été diagnostiqué autiste à l’âge de 2 ans 1/2. Comme souvent, on m’avait demandé s’il y avait d’autres cas d’autistes dans la famille. J’avais répondu “non”. Je débarquais un peu sur cette nouvelle planète et je maitrisais encore très peu toutes les facettes de cette différence. 3 ans plus tard, mes lectures et expériences avec mon fils qui a bien progressé me montrent que le spectre autistique est vraiment très large et qu’il y a aussi beaucoup d’adultes, mariés, avec des enfants/une famille propre qui sont Asperger. Même l’actrice Daryl Hannah, actrice, a été diagnostiquée sur le tard!
    Et puis voilá, il y a quelques temps, je me suis reposée la question des ascendants, par exemple (puisqu’il s’agit d’une “différence” génétique). Et tout naturellement, je me suis dit que celui qui collait le mieux aux caractéritiques autistiques dans leur ensemble, c’est mon papa. Il a 65 ans. Et il y a deux jours, aprés que ma mére se soit encore plainte de son comportement, son “caractère” pour la énième fois en 40 ans de marriage, j’ai lu un article sur cette actrice et là: la révélation. Un bon nombre de mots utilisés correspondent vraiment à mon père. Je commence à dresser une liste de détails par rapport à sa facon d’être dans les 3 domaines de la triade. J’ai tellement de détails qui me reviennent au fur et à mesure Et je commence vraiment à penser que mon papa est un aspi qui s’ignore (et que nous ignorons comme tel!). Oui il est marié, a eu 3 enfants et un travail qu’il a accompli avec joie jusqu’à la retraite et il vit une vie tout à fait typique. Mais… J’ai commencé à pointer le sujet du doigt. Difficile de mettre cela sur le tapis avec ma famille sans paser pour “celle qui voit des autistes partout”. Le fait est que j’ai développé une certaine connaissance et sensibilité pour ces personnes différentes. Mais comment faire? Je crois que cela permettrait á ma mére de comprendre beaucoup de choses qu’elle vit mal dans sa relation de couple avec mon pére et à mon frêre ainé de comprendre aussi certains défauts de relation avec notre pére à une époque pas si lointaine!

    • tonia dit :
      Ton témoignage me bouleverse car je me trouve dans une situation similaire en occupant la place de ta mère. Je vis dans le mensonge, le secret depuis une vingtaine d’années. Depuis que j’ai compris le problème de mon mari, alors que je ne suis pas une spécialiste du cerveau, loin de là. Il m’a fallu 20 ans pour comprendre qu’il n’y avait rien à comprendre, qu’il était différent tout simplement, qu’il n’y avait pas de communication, qu’il ne pouvait pas y en avoir. Et 20 autres années où je sais et où je me tais, amèrement, dépressivement. J’ai fait tout çà pour mon fils … et sans doute aussi pour me préserver, par déni, par peur … Mais je sais que je dois agir. Je ne sais pas comment, je ne sais pas quand, mais je dois agir pour ne pas mourir idiote. J’ai un nœud qui m’étouffe, que je me dois de dénouer, pour tous.
    • Ani dit :
      Je suis dans une situation similaire.
      Je me pose des questions sur mon père, des signes alarmants me parlent aujourd’hui. Son profil qui scandalisé mes sœurs et ma mère, trouvent enfin une signification = “aspi qui s’ignore”
      Il adorait parler politique / histoire / architecture avec ses potes pendant des heures jusqu’à en oublier ses obligations professionnelles ou familiales.
      Il était sans empathie pour les siens mais dévoué corps et âme pour des causes humanitaires ou politiques.
      Il ne sait pas discerner ceux qui veulent l’exploiter et qui lui mentent.
      Enfin, il aurait dû ne jamais se marier ni fonder de foyer. Son profil était trop caractéristique.
      Je le comprends mieux maintenant et je ne lui en veux quasiment plus.
    • cécile dit :
      quel bonheur ça pourrait être pour votre famille de savoir que votre papa est neurotypique et que du coup il ne peut rien a sa différence qui parfois détonne alors plus besoin d’être agacé, on peut l’aimer tel qu’il est, détourner son coté étrange et en rire ensemble avec tendresse et bienveillance. l’autisme est une autre façon d’être au monde, bravo a lui aussi d’avoir su vous supporter
      • cécile dit :
        quel bonheur ça pourrait être pour votre famille de savoir que votre papa est neuroatypique et que du coup il ne peut rien a sa différence qui parfois détonne alors plus besoin d’être agacé, on peut l’aimer tel qu’il est, détourner son coté étrange et en rire ensemble avec tendresse et bienveillance. l’autisme est une autre façon d’être au monde, bravo a lui aussi d’avoir su vous supporter
  17. ouiAspie dit :
    ha le simulacre des baisers ! horreur horreur horreur! c’est incroyable ce que le rituel du baiser est important pour les filles.
    personnellement j’ai longtemps enduis ma figure de crême solaire anti uva +50 été comme hivers pour pouvoir dire “je n’embrasse pas parceque j’ai de la crême solaire barbouillée partout, ça vous collerait” mais rien n’y fait, toute explication logique se fracasse sur l’écueil de la socialisation refusée! et c’est fini pour le malheureux échoué, impardonnable et exilé, isolé sur l’île déserte de son odieuse bizarrerie! :xmas: :love:
    • severine dit :
      Youpi! Enfin merci je me sens moins seule.Je fais la bise dans certains contextes mais que c'”est déplaisant avec certains.Je n’aime pas ca du tout encore plus avec des inconnus.Et vas y que je te baisote,et vas y une bise sur une joue une sur l’autre.Au secours!J’ai jamais aimé ca même ado j’étais pas bises sauf avec les gens que j’affectionnais le plus mais c’est tout..la crème solaire m’a bien souvent rendu service aussi,j’embrasse pas car je colle ou le rhume autre excuse..on m’a aussi souvent reproché de pas faire la bise”tu pourrais faire une bise”sauf que ca a été a contrecoeur parfois.Je trouve ce rituel si ridicule.pourquoi faire la bise a des inconnus et même a des connus si on n’en a pas envie..il ya d’autres moyens de témoigner sa sympathie ou communiquer.
  18. Marie dit :
    Bonsoir,

    Tout d’abord merci de partager le positivisme nord-américain devant ce syndrome.

    Voilà un peu les faits : j’ai 32 ans et je vis avec quelqu’un de 42 ans. Il est brillant (matheux mais plus largement excellent en tous domaines), méticuleux, empathique mais peu expressif, social par défaut (il ne prend jamais de nouvelles des gens ni même ne cherche à les voir), épuisé avec des nuits compensatrices de 12-13h le week-end. Il est également dépressif depuis 2 ans car ses projets n’allaient pas dans le sens attendu. Il déteste les échecs et ne voit que les détails négatifs dissimulés qui le minent au final.

    Malheureusement, on ne se comprend pas. Nos logiques et notre communication ne sont pas compatibles. Il est sur sa planète, sans passions, sans liens sociaux forts, et a énormément de mal à gėrer le temps. Je dois constamment céder à son organisation et discuter devient vite conflictuel. Ca le rend vraiment malheureux. Je sens bien qu’il ne comprend pas ce qui se passe mais il est bloqué et son comportement me pèse davantage chaque jour.

    On y met de la bonne volonté et je cherche à mettre des mots sur les maux. J’ai rapidement pensé a de l’autisme (après 1 an tout de même lol) mais il n’en a pas toutes les caractéristiques. Je me demande donc s’il est potentiellement un aspie et si oui, quelles démarches et approche entamer.

    Encore merci pour tout,

    Marie.

  19. Luc dit :
    Bonjour

    Je me suis toujours senti un peu a part…j’ai toute ma vie oscille entre l’homme brillant exeptionnel et l’incapable qui communique peu et a peu d’amis.
    Dans mon travail par exemple des qu’une idee ou un projet est evoque j’en ai en quelques minutes les moindres details en tete. Dès lors je ne supporte plus les reunions de travail qui apres de longues tregiversation nous amènent presque exactement à ce que je pensais.c’est terriblement douloureux.j’aime etre seul et ne rien faire …je suis marié avec des enfants et meme de ma famille que j’adore je m’isole. J’en concoit une culpabilite…j’ai ete un eleve moyen mais brillant dans certaines matieres…malgre la capacite s’integrer un livre de deux cents pages en une journee ou deux mes etudes superieures ont ete difficiles…j’ai peu d’amis en fait je n’en ai qu’un que je vois une fois par an…dans le monde profesionnel les autres me trouvent bizarre rarement arrogant assez souvent mais il semble que la plupart sont mal a l’aise.j’ai deja pense a plusieurs diagnostics ….surdoué mon qi est de 145 homogene mais bon cela n’explique pas tout..tdha ? Meme en integrant les variation adulte …cela ne colle pas.. Asperger?
    Je ne pense pas en souffrie mais je suis constamment sur mes gardes car j’ai des reaction de les interlocuteurs qui me surprennent….en bien ou en mal…
    Cela peut etre un cincert de felicitations pour un travail qui me paraissait banal a uen reaction vexee apres un echange qui m’a semble ordinaire… Comment savoir et surtout qui peut m’aider si je suis asperger a m’adapter a prendre conscience de ce que les autres percoivent de moi

  20. Eric dit :
    Bonsoir,

    Je me suis rendu compte depuis longtemps que je n’étais pas …. comme les autres.
    Il y a quelques années, une fiction américaine parlait de ce syndrome et j’avais dû arrêter le film car le personnage principal, c’était moi. Et puis il y a quelques semaines, un reportage sur France 2 … même chose.
    Je n’ai aucun ami, ceux que j’ai eu, j’ai été incapable de les garder. J’ai des relations, et encore pas beaucoup, mais pas vraiment d’amitiés sincères.
    J’ai du mal, moi aussi, avec les contacts. Si faire la bise à quelqu’un ne me dérange pas trop, si on me touche sans que je m’y attende, je me sens très mal à l’aise.
    A l’instar de Marie (un peu plus haut), que je comprends, c’est ma femme qui souffre de cet état de fait car par période, je me ferme complètement à tous et à elle en particulier, sans m’en rendre compte. J’ai un énorme besoin de m’isoler mais, paradoxalement, j’ai du mal à vivre seul.
    Toute discussion de plus de 10mn avec quelqu’un m’est insupportable, j’ai envie de partir en courant. Comme stratégie, je regarde alors dans les yeux la personne qui me parle mais ne l’écoute plus, attendant qu’elle se fatigue de parler toute seule.
    Je ne pense pas faire preuve de beaucoup d’empathie, c’est du moins ce que ma femme me dit. Les humains ne me touche guère en général, c’est plus du “cas par cas” et sans qu’il y ait de lien entre ces “cas” ni que ce soit forcément des proches. Les seuls êtres vivants qui me touchent sans exception, ce sont les chats.
    Comme le signalait Aspergirl, j’ai des routines, qu’il me faut transporter dès que je ne suis pas chez moi. Mais d’un autre coté, la routine de mon travail me lasse très vite et j’ai eu beaucoup de jobs avant d’en trouver un où la routine est moins présente. Alors que je n’avais jamais réussi à faire plus de 4 ans dans une entreprise, cela fait 10 ans que j’ai trouvé ma voie : je suis prof !!
    Intelligent ? A 14 ans, on m’a trouvé près de 160 de QI. Alors, oui, je pense l’être. J’ai eu une scolarité plutôt médiocre et c’est à l’université que je me suis vraiment “révélé”. Mais quand on a du mal à avoir des relations avec les autres, qu’est-ce que cela veut dire être “intelligent” ? Je manipule les chiffres sans aucun problème et j’ai une mémoire insatiable remplie de choses inutiles mais je suis quasiment incapable d’avoir une conversation avec quelqu’un.
    Je pense aller voir un spécialiste pour être certain que j’ai ce “trouble”.
    Mettre des mots sur un état, c’est déjà quelque chose. Avant, je ne me sentais pas normal; maintenant, je sais que je ne le suis pas mais j’aimerais en être certain.
    Après, il y en a-t-il parmi vous qui ont pu se faire aider par un spécialiste ?
    Mon fils a des comportements qui laissent penser qu’il est aussi atteint d’Asperger et si pour moi, c’est un peu tard, j’aimerais pouvoir lui dire qu’on peut y faire quelque chose d’autre que “vivre avec”.
    Merci.

  21. R-A dit :
    Bonjour,

    j’ai 17 ans et je me reconnait beaucoup dans ce blog… J’ai deja un QI élevé (137) et ma mère m’avait reconnu dans votre blog “Les tribulations d’un petit zébre” (et ça ne l’étonne d’ailleurs par que ce soit vous qui écriviez celui ci^^). Je me sens en marge depuis toujours, fonctionnant différemment, ne voyant pas l’intérêt d’avoir des amis (bien que j’en ai eu étant enfant), étant d’une EXTREME sensibilité, prenant toutes les émotions de tout le monde, n’ayant pas pour réflexe de faire la bise, de dire merci ou parfois bonjour, préférant rester enfermée chez moi plutot que d’être avec des gens de mon age, je ne sort d’ailleurs que pour voir mon cheval pendant les vacances, cheval que j’ai dans un but thérapeutique, j’ai toujours l’impression d’être enfermée dans un bocal, de hurler et que personne ne m’entend. Personne ne m’écoute par ce que je sais des choses, que j’utilise parfois des mots complexes, je coupe souvent la parole ne comprenant qu’après coup que la personne n’avait pas fini de parler et que ça ne se fait pas, j’ai un mal fous à trouver les choses, je ne m’épanouis qu’avec les animaux et non avec mes semblables, je suis souvent épuisée, j’ai envie de me cacher pendant des jours et de voir personne, j’ai fait de “l’anorexie mentale” (je hais ce terme!) et je suis dépressive aussi, n’arrivant pas à vivre avec ma différence car d’un coté, j’aimerai être comme tout le monde et de l’autre, ce serai me nier et les efforts sont trop coûteux, je ne tient pas longtemps ces efforts. Mes proches me reconnaissent aussi dans votre blog et mon psy m’a presque sort “si vous êtes asperger, alors moi je suis la reine d’angleterre (qq chose comme cela). Vous cherchez une explication pour éviter de travailler sur les choses qui vous travaillent”. Même là je ne peux pas être prise au sérieux! J’ai un PAI car j’ai des épuisements trés forts et des difficultées à me concentrer trop longtemps sur une copie sans faire de pauses et officiellement, c’est suite à l’anorexie mais officieusement, nous n’arrivons pas à expliquer cela. J’ai parlé trés tot avec un vocabulaire trés développé, je suis parfois trés sensible mais aussi parfois totalement insensible devant certaines choses qui ressemblent pourtant à des choses auquel je suis parfois sensible, j’ai des opinions trés tranchées et j’ai un trés fort caractére le tout lié à une grande faiblesse. Quand je pose des questions aux gens ce n’est pas instinctif, je dois réfléchir au fait que je dois m’interesser à eux comme ils s’interessent à moi car la société veut ça mais en vrai, je m’en moque… Je pourrai encore écrire longtemps sur moi mais je suis en plein flou entre ce que je pense, ce que mon psy pense, ce que ma famille pense et le fait que nous n’ayons pas encore trouvé le bon endroit pour me faire diagnostiquer (le numéro indiqué n’est jamais le bon!) et le fait qu’on me dise qu’il faut 1 an pour être diagnostiquée… Je passe mon bac bientot et j’ai l’impression de me noyer dans un océan en arrivant à peine à garder mon nez et ma bouche hors de l’eau…

    • Aspergirl dit :
      Bsoir,

      Comme je viens de le réponse à Elise il y a qqs minutes, un diagnostic se fait auprès d’une équipe pluridisciplinaire.
      Tu devrais te tourner vers le CRA de ta région (les enfants & ados st prioritaires :up: ) -> https://les-tribulations-dune-aspergirl.com/histoire-dun-diagnostic-a-lage-adulte/

      le numéro indiqué n’est jamais le bon!

      Quel numéro ??? du CRA ?

      Je passe mon bac bientot et j’ai l’impression de me noyer dans un océan en arrivant à peine à garder mon nez et ma bouche hors de l’eau…

      Je comprends très très bien cette sensation :( Et je pense qu’il faut, justement, trouver qq’un qui puisse te diagnostiquer (ou à l’inverse, écarter la piste du SA) rapidement.

      En dehors des CRA, il y a également les Dr qui sont très réputés :

      – Cabrol sur Chambery

      – Gepner sur Aix en Provence

      – Da Fonseca à Marseille

      – Shanoun sur Paris (elle fait aussi partie de l’équipe du Pr Lazartigues !)

      Alexandra

      • R-A dit :
        Bonsoir,

        Chaque service appelé nous renvoie ailleurs, nous disant que ce n’est pas le bon endroit. Nous avons contacté le CRA et ils nous ont effectivement indiqués le services du monsieur Da Fonseca. Cependant, vu que j’aurai 18 ans en septembre, il ne me prendra pas en charge pour un diagnostique car je serai alors majeur quand il pourra me recevoir… Et ils nous ont à leur tour renvoyés vers d’autres endroits pour lesquels je suis soit trop jeune, soit trop agée… Je vais chercher à contacter le docteur Gepner avec ma mère et voir ce qu’il nous dit!

        Merci de me l’avoir indiqué :)

        Ma mére étant psychologue, on ne peut pas non plus aller partout, il nous faut éviter les services avec qui elle travaille ce qui pourrai altérer le “diagnostic” (je me comporte différemment selon les individus et le stress peut me faire changer du tout au tout!).

        Je vous souhaite une bonne soirée et peut être à bientôt sur votre blog :)

    • gavrochette dit :
      Bonjour, vous n’aviez que 17 ans quand vous avez écrit ceci, mais alors que j’en ai presque 40 ans aujourd’hui, j’aurais pu écrire les mêmes anecdotes, les mêmes ressentis, jusqu’aux réactions de votre psy…
      C’est très troublant.
      je ne suis pas diagnostiquée. J’ai eu des premiers doutes il y a 18 mois… je n’ai pas osé m’opposer aux propos du médecin avec qui je fais de la tcc et ai laissé tomber, bien que lire le bouquin de Rudy Simone m’ait complètement fait éclater en pleurs…
      Aujourd’hui, butant sur les changements qu’il faudrait que je fasse (particulièrement sur cette hypocrisie sociale que la société semble tant apprécier mais que je ne peux admettre malgré toute ma bonne volonté…) je pense reprendre mon baton de pélerin…. Je ne sais comment car mon médecin traitant me regardait déjà avec des yeux ronds quand je lui parlais de phobie sociale… mais j’ai besoin de savoir qui je suis…

      Merci à tous pour vos témoignages !

  22. Élise dit :
    Bonjour,

    J ai 14 ans et depuis mon entrée au college je me sens différente des autres.
    Les profs disent que je suis plus mature et prête à rentrée au lycée mais moi je crois que je ne comprends pas les autres.J ai trés peu d amis et suis facilement insultée. J ai une meilleure amie totalement différente de moi qui ne me comprend pas souvent.
    Je n’aime pas l échec et je trouve mes activités plus importantes que celles des autres.
    Je ne peux pas regarder les gens dans les yeux.La bise ne me dérange pas trop mais je préfère l’éviter. Par contre, je déteste que l’on me touche et repousse les gens assez vivement, j ai de long cheveux et les filles de mon collège aime bien les toucher, du coup je les repousse et je parrais encore plus bizarre à leurs yeux.
    J ai du mal a être triste ou joyeuse pour une personne et je blesse souvent les gens en étant trop direct.
    Je stresse très facilement quand on “casse” ma routine (prof absent et on ne sais pas où on ira pendant cette heure là par exemple)
    J ai une tendance a me crée un autre monde où je suis populaire, où j ai pleins d amis.
    Je complexifie tout. Mes pensées, un exercice de math ou des paroles de quelqu’un que je n aurais pas comprises.
    J’écris assez mal et je possède peu de réflexe.Les sports de raquettes sont une catastrophe car je n’arrive pas à relancer la balle si elle arrive trop vite ,mes yeux la voient mais ma mains réagis trop tard.
    J ai de bons résultats en cours et on me traite d intello (ça n’aide pas à se faire des amis mais je pense au fond de moi que je n’en est pas tellement envie)
    Je me perd souvent dans mes pensées et j écris plein de choses que j aurai peur d oublier. J ai peur de l oublie, de ne plus savoir dans 20 ans ce que j étais à 14 ans.
    Pour tout ça je me dis que je suis peu être Asperger. J en est parlé à ma meilleure amie qui me prend désormais pour une folle.
    J ai fais des tests Asperger non reconnus pour adulte et ils donnent à chaque fois le même résultat : Asperger
    J ai peur de parler à mes parents qu’ils ne me croient pas,peu être n’auraient t ils pas tort? Je me monte sûrement la tête.Résultat je ne sais pas quoi faire ni à qui parler directement.

    Pourriez vous m’aider???

    P.S : Excusez les fautes d’orthographes

    • Aspergirl dit :
      Bsoir,

      Je pense que tu devrais en parler à tes parents, en leur faisant lire ce blog par ex. (tu y trouveras des vidéos, des émissions radio, etc.). Ils pourront aussi se rapprocher d’une association pour avoir des infos, etc. :up:

      Il faut savoir qu’un diagnostic se fait auprès d’une équipe pluridisciplinaire, idéalement ds un CRA qui connait bien le SA chez les filles / femmes (ce qui, malheureusement, n’est pas tjrs le cas).
      Tu auras ttes les infos ici -> https://les-tribulations-dune-aspergirl.com/histoire-dun-diagnostic-a-lage-adulte/ (le chemin est le même, en + rapide, pour les enfants).

      Alexandra

    • joelle dit :
      bonjour,
      j’ai du mal à comprendre ta demande.
      La différence, c’est ce qui devient un avantage. Regarde bien autour de toi, beaucoup de gens populaires ont des différences, qualités ou défauts. Ce n’est pas la différence qui empêche d’être apprécié, surtout à long terme. C’est le bonheur et la joie de vivre que l’on transmet qui attire les gens. Je sais que ce n’est pas facile à entendre à 14 ans parce que les jeunes qui nous entourent sont seulement ceux du collège mais tu n’es pas seule. Dans chaque collège il y a au moins un autre comme toi. Tu les rencontreras plus tard dans tes études.
      Il y a de nombreuses possibilités pour se sentir bien parmi d’autres lorsqu’on est “intello”. Comme ouvrir ses centres d’intérêts ou les développer (y compris pour en faire son métier). Alors, on peut trouver des gens qui ont envie de partager sur les mêmes intérêts.
      J’ai appris que s’habituer peu à peu à l’inconfort est une nécessité. Tu peux choisir d’accepter tes différences en choisissant indépendamment de les laisser apparentes ou d’apprendre à les masquer.
      J’ai appris à compenser les moments d’inconfort par des moments de confort (solitude et techniques de relaxation) ou de défoulement (sport).
      Pour le diagnostic, de nombreuses associations ou centres de dépistage et de diagnostic existent. A 14 ans et de façon autonome, l’obstacle majeur est financier et pratique (pour les déplacements) c’est pourquoi je ne sais pas te conseiller autre chose que t’adresser à une association.
      J’espère avoir contribué à te répondre au moins un peu
  23. Luc dit :
    Personnellement je deconseille de vous adresser au cra ( centre ressource autisme)
    Ces lieux sont investis par des psychiatres souvent psychanalistes dont la vision du syndrome d’asperger est caricaturale.
    Des annees de retard par rapport aux anglo saxons voire meme les belges et seulement l’angle de la maladie.les interactions familliales et surtout maternelles sont pratiquement leur seule clef de comprehension.
    On en sort culpabilise et souvent meurtri avec plus d’interrogation qu’en y entrant.
    Il faut vous dire que toutes les institutions ou a peu pret sont noyautes par des personnes qui ne vous seront d’aucune aide si vous n’etes pas autiste Kanner.
  24. Aspergirl dit :
    Il y a en effet de gdes disparités entre un CRA & un autre, certains étant plus compétents que d’autres :?:
    Mais dire :

    Ces lieux sont investis par des psychiatres souvent psychanalistes dont la vision du syndrome d’asperger est caricaturale.

    me semble tout à fait exagéré & injuste ! :down:

    On en sort culpabilise et souvent meurtri avec plus d’interrogation qu’en y entrant.
    Il faut vous dire que toutes les institutions ou a peu pret sont noyautes par des personnes qui ne vous seront d’aucune aide si vous n’etes pas autiste Kanner.

    Non ce n’est pas du tt valable pour tous les CRA ! :fbhugh:

    • Ani dit :
      Je confirme les propos de Luc : le CRA de Nice m’avait répondu “vous ne pouvez pas être une aspi car lorsque je vous parle, vous souriez et êtes en interaction”.
      Pfttt …. sachant que je suis une adulte de 45 ans !!!
      C’est vraiment une vraie caricature
  25. viiou dit :
    Mon dieu, dire à quel point cet article, trouvé un peu par hasard, est salutaire pour moi serait un euphémisme.
    J’ai 25 ans, “diagnostiqué” hqi il y a presque dix ans (ça ne nous rajeuni pas…), et ce fut un réel soulagement, mais… j’ai toujours l’impression que quelque chose “cloche” depuis. Même si depuis, avoir une “preuve” que quelque chose chez moi dénote un peu de la moyenne (même des autres surdoués que j’ai pu croiser ou de ce que j’ai pu en lire) m’a soulagé et j’ai fait beaucoup de chemin par rapport à toutes ces choses qui me bloquent dans la vie.

    En lisant cet article (notamment le passage sur l’empathie), je me dis que peut-être je tiens un début de réponse, une nouvelle pièce de ce puzzle mystérieux qui me fait me sentir perpétuellement en décalage. Ca serait inutile de tout lister ici d’ailleurs, je me retrouve tellement dans ce qui est dit ici… Bref, merci pour ce blog que je vais de ce pas dévorer et qui va m’aider à creuser ce sujet.

    • Charly dit :
      Bonjour “viiou”,

      Même si “d’un côté” on peut trouver ça inutile car on peut penser que même à la longue, ça ne changera pas le fond du problème, en tout cas le fait de le savoir est pris pour
      je vais créer une communauté

    • Charly dit :
      …pris pour aquis car je ne sais pas pour toi et les autres aspi(e)s, mais moi j’ai souvent mis ça sur le dos d’autre chose qui n’avait rien à voir…. (Désolé c’est la suite de mon message , j’ai pas eu le temps de finir l’autre , la page rechargait)

      je vais créer un compte facebook pour tous les aspis , il s’appelera communauté-aspie

      J’attend de tes nouvelles et de celles des autres , bonne chance à toi , je suis avec toi et les autres ,

      j’espère qu’on pourra parler de ça^^c’est ce qui me préoccupe le plus moi aussi

  26. taekyun dit :
    Bonjour ou Bonsoir,

    Ce blog m’a fait très plaisir et j’ai pris le temps de lire absolument tout et tout le monde avant de rajouter ma toute petite contribution, car inutile d’en rajouter pour ma part, je dirais que tout ce que vous avez tous dit dans l’ensemble me résume, je me reconnaît particulièrement en la jeune R-A 17 ans, pareil, la sensation d’hurler dans un bocal ou une pièce insonorisée même, l’impossibilité totale de m’exprimer et d’entrer en contact naturel et spontané, surtout que je vivais dans une grande ville, c’était le cauchemar pour moi cette sensation d’être totalement happé par cette mégapole, je travaillais et rentrais aussi vite que possible chez moi, malheureusement en transport en commun, tout les jours en bus et métros, comme je ne supportais jamais, parfois malgré l’hiver je me sacrifiait en me déplaçant à vélo ce qui faisait beaucoup avec mon travail déjà très physique, en bref tout ce que j’étais obligé de faire en société était une véritable torture, le regard des gens, la proximité, enfermé dans des boites de thon roulants à éviter les regards de façon si anxieuse, ne sachant jamais ou poser mon regard que je me faisais remarquer à chaque fois, la seule solution que j’avais trouvé était de me munir de mes revues philosophiques ou d’un roman à terminer pour ne plus sentir le temps oppressant passé en trajet vers mon travail chaque jour, supportant les regards interrogatifs sur mon mutisme et mon attitude figée, m’entendre traiter de robot, de personnage curieux, anormal, inhumain et j’en passe, huit ans de calvaire dans une grande ville, ma souffrance sociale avait commencé d’après mes souvenirs au collège, le début de l’adolescence et tout ce que j’avais vécu depuis jusqu’à aujourd’hui était d’une difficulté multiplié par 1 millions comparé aux autres personnes neurotypiques, toute mon adolescence et même après je ne voulais qu’une chose, ‘mourir”, pour quitter ce monde de fous qui m’engloutissait comme un monstre, tout était différent et compliqué pour moi, la perception et la sensation de mon environnement, les gens (les êtres humains) car je me sentais appartenir à une une autre planète, car avec le temps j’étais convaincu d’être un extra-terrestre, des fois même je pensais venir d’une autre galaxie, tout m’étais étranger, on se moquait constamment de moi, rare ont été les fois où j’osais partager un moment avec d’autres élèves durant les pauses, j’étais perdu entre les cours, démunis, je ne voulais qu’une chose c’était que ma mère me sorte du système tout court, bref tout ça pour dire que j’ai malheureusement mis plus de vingt ans avant de découvrir par hasard le syndrome d’asperger, grâce à mon début de vie avec ma femme, au bout de deux ans de témoignage auprès de ma mère qui suivait pas à pas l’évolution compliquée de notre relation, car j’avais toujours vécu tout seul et ne supportais personne autour de moi, elle me fit part de ce syndrome dont elle avait entendu parler dans un de ses romans, à partir de là je me suis lancé dans une enquête sur la chose, documentations et internet, puis j’ai entamé des démarches et me suis fait diagnostiqué au cra de ma ville à l’époque, j’ai été soulagé et en même temps plongé dans une déprime due je pense à la fatigue de lutter et à la retombée d’une culpabilité qui a été mon fardeau depuis mon enfance, car mon père pourtant psychiatre m’avait fait vivre un enfer, ne sachant plus comment sauver ma scolarité (je n’était pas à ma place dans un milieu scolaire) m’avait enfermé dans un internat qui ressemblait plus à un pénitencier qu’à une école de la deuxième chance alors que je n’avais besoin que de l’amour et la compréhension de mes parents, ce que je regrette aujourd’hui c’est l’esprit borné d’un père qui malgré faisant partie du métier n’a pas su voir qu’un problème se développait chez moi, il m’a traumatisé, bloqué et pratiqué une tyrannie psychologique envers ma personne en plus d’un problème neurologique irréversible, nul doute qu’il soit à l’origine de ma haine de la société, des gens bornés, obtus, sans la moindre capacité d’ouverture d’esprit, noir c’est noir, blanc c’est blanc, je m’étais mis à imaginer une planète où il n’y aurait que des gens comme les aspie, des gens qui seraient incapables de juger, critiquer et le pire de tout se moquer verbalement et montrer du doigt comme pour indiquer un animal exotique à travers une cage de zoo, c’est dur de voir son environnement de manière totalement opposée ou en tout cas différente de “la plupart des gens”, même si la culpabilité après le diagnostic se dissipe assez rapidement, je ressens une sorte de tristesse depuis, parfois je me dis que ça aurait peut être été mieux que je ne sache jamais, mais la sensation d’être nul, bizarre, anormal, marginal et le pire de tout d’être traité constamment de fou, car vivant constamment seul et isolé comme un moine ou un Hermite, ça m’aurait été insupportable et m’aurait peut être mené un jour au courage de me suicider. C’est en rencontrant ma femme que j’ai pu commencer une vie normale, l’amour d’une personne sincère et bienveillante, sa complicité m’ont redonné goût à la vie, sorti de ma solitude, sans elle j’étais dans une fosse dont je ne pouvais sortir, elle m’a guidé avec ses yeux comme on guide un aveugle dans un monde de voyants et j’ai pu peu à peu faire la paix avec moi même, avec mon entourage et voir la société autrement, bien qu’il subsiste toujours chez moi un dégoût de cette dite société, sans ma femme je n’aurait probablement jamais découvert non plus le mal qui m’accaparait depuis toujours, aujourd’hui j’essaie de mener une vie saine après avoir fui le stress des grandes villes pour me réfugier à la campagne, j’essaie de me reconstruire bien que j’aie passé trois ans sans travailler à cause d’un grave accident de chantier, ce qui ne m’a pas facilité les choses car ma vie s’était réduite à rester cantonné chez moi et cela a été une épreuve supplémentaire pour mon couple. La prochaine épreuve que je redoute une fois avoir trouvé un travail fixe pour me poser, serait d’avoir un enfant avec ma femme, c’est pas le tout de le faire venir au monde, j’ai peur de ne pas être à la hauteur.
    Je voudrais ajouter un détail qui pourrait ou non faire la différence pour certains, concernant les complément alimentaires, parmi mes nombreuses recherches, j’ai découverts que certaines substances nutritives manqueraient à l’appel pour répondre aux demandes du cerveau, sur le site passeportsanté notamment ils parlent de chélateurs, ce sont des conducteurs de métaux lourds( cuivre,fer,mercure,plombs) qui en s’associant favoriseraient l’élimination de ceux ci par l’urine,un apport recommandé en magnésium, traitement pour le sommeil et ils recommandent également la pratique régulière d’une activité physique particulièrement pour les personnes atteintes d’autisme . Dans l’émission “toute une vie” présentée par sophie davant, un jeune asperger disait tester un traitement depuis six mois qui faisaient chuter le chlore présent en trop grande quantité dans notre cerveau. Et puis je ne sais pas si pour certains ça ferait une différence, j’ai essayé une protéine complémentaire sensée aider à la performance sportive, marque décathlon ‘acids amino chains” car je pratiquais régulièrement la randonnée intensive et le vélo, bizarrement en le prenant tout les jours durant six mois avec des repas équilibrés, je me suis senti mieux, moins déprimé, plus en forme, plus dynamique, je me réveillais plus enthousiaste, j’était d’humeur joyeuse et de plus j’étais plus concentré dans tout ce que je faisais, maintenant je fais une cure de maca (poudre d’origine péruvienne) elle contient également les 8 acides aminés essentiels, prendre également du magnésium en cure de 15 jours/mois le soir pour le repos et contre le stress et puis à une époque je faisais également des cures d’oméga3, je sais que je ne digère pas les laitages, tout ce qui est à base de gluten, tout ce qui est transformé. Si d’entre vous quelqu’un a un scoop sur une alimentation qui interviendrait pour améliorer la cohabitation avec le syndrome, je suis preneur, merci ! et restez positifs les ados, ça se tasse avec l’âge adulte même si ça ne change pas complètement, restez vous même et tout ira mieux, acceptez vous, choisissez des activités sportives et intellectuelles pour améliorer votre confiance en vous, vous trouverez quelqu’un un jour qui vous aimera avec votre originalité, prenez le temps de la rencontre par internet, contrairement à ce que disent certaines personnes vous trouverez chaussure à vos pieds, en prenant le temps de cultiver une relation à distance ça s’avère porter ses fruits pour une rencontre de qualité, nombre de personnes de nos jours privilégient cette méthode pour se donner le temps de construire une relation sûre et sincère !

    • R-A dit :
      C’est ça, c’est une envie de fuir le monde… Pour ma part, je disais être bien dans les grandes villes car j’étais anonyme, on ne voyais jamais les mêmes personnes mais je ne sortais jamais les jours de grandes affluences. Aujourd’hui, je vis dans une petite ville et je m’y sens beaucoup mieux! Mais encore impossible de sortir lors de rassemblements…

      En ce qui concerne l’alimentation la mienne me fait me sentir mieux mais m’éloigne encore plus des autres (tient, comme c’est curieux^^). En effet, je suis devenue végétalienne voyant l’horreur qu’on faisait subir aux animaux et surtout par ce que le cheval que j’ai acheté devait finir dans une assiette… Et en voyant tout l’amour qu’il pouvait donner alors que les hommes n’en étaient pas capables, je n’ai pas compris qu’on puisse les tués. Manger en accord avec ses principes ça aide aussi et comme on mange beaucoup d’oléagineux, on aide le cerveau et on a tous ces fameux acides aminés et les bonnes proteines sans toutes ces mauvaises graisses. Il y a bien sur des “cochonneries” mais moins et ça aide à se sentir bien :) Ma mère m’a dit que ça m’éloignerai encore plus des autres mais ça m’arrange on va dire^^ Une raison de plus pour rester dans mon monde. C’est fous quand même ce que ça fait tout d’un coup de tomber sur des gens qui disent les mêmes choses que moi… Sauf sur un point : je juge. Enfin… je critique plutot. A force d’avoir été critiquée je suppose. Il est naturel pour moi de dire ce que je pense et je ne comprend pas cette manie de taire les choses : je suis parfois d’une honnêteté désarmante, au risque de blesser les gens mais ça sort tout seul, presque de façon incontrolable. Ne pas dire la vérité est inconcevable pour moi! Et c’est bien un probléme dans une société basée sur le mensonge…

      Mais bon, je m’éloigne de la simple réponse à votre commentaire^^

    • tonia dit :
      Bonjour,

      Ton témoignage est vraiment impressionnant ! Tu as toutes les cartes en mains pour vivre une vie ce qu’il y a de plus normale et même au dessus de la moyenne.
      Ce que je trouve dommage dans l’autisme c’est cette ‘différence’ qu’on colle systématiquement sur tout. Or nous avons énormément de points communs comme l’alimentation par exemple. L’alimentation est une particularité et pas des moindres qui concerne tout le monde, qu’on soit autiste ou pas. As-tu lu le livre récent : “Le charme discret de l’intestin” de Giulia Enders ? Je te le conseille vivement.
      L’hygiène de vie (sports, alimentation, loisirs, amours, …) produit les mêmes effets positifs sur tout le monde.

      Au plaisir de te lire.

  27. NEBOT dit :
    Salutations, Madame.
    Je vous mentirai si je vous disais que j’ai pris le temps de lire l’intégralité du contenu de vos propos sur ce sujet.
    Cependant, je serais très personnellement intéressé par un échange en substance intellectuelle avec vous afin d’éventuellement entamer un dialogue ensemble.
    Cordialement,
    Jeremy N.
  28. Nilo dit :
    Bonjour,
    Je souhaiterais simplement connaitre la procédure la plus simple pour effectuer un test à l’âge adulte., ou plus exactement pour poser un diagnostic. Je ne trouve pas commode d’aller consulter des inconnus parfois loin de chez moi, le cra de ma région n’évoque meme pas les adultes et je rechigne un peu à en parler à mon médecin.
    Merci.
  29. Zouzou dit :
    Bonjour, je ne suis pas Asperger mais j’ai une amie qui l’est… Et… Elle est vraiment importante pour moi sauf que comme c’est si bien dit… Elle ne peut pas ressentir ce que je ressens pour elle… Je sais qu’elle s’entend plus avec vomi qu’avec d’autres personnes du lycée mais… Ça ne sera jamais aussi fort que de l’amitié… Et le fait que quelqu’un ne puisse pas ressentir ce que je ressens, me fait mal… Je voudrais savoir… si elle peut tenir à moi ou peut être éprouver quelque chose pour moi et surtout comment faire pour éviter de me blesser dans une amitié presque impossible…
    • Aspergirl dit :
      ??? parce que vous imaginez qu’une personne Asperger ne ressent rien, n’éprouve pas l’amitié, l’amour ? :fbhugh:

      C’est tout l’inverse, les aspies sont généralement très fidèles, très droits dans leurs relations (amicales comme amoureuses).
      Après, chaque personne est unique & a sa propre manière de fonctionner (aspie ou non !). Personnellement, je suis ts exclusive. D’autres aspies ne le st pas du tt.
      … exactement comme pour les non-autistes :fb;):

      Mais, on ne peut forcer personne à aimer, on ne fabrique pas artificiellement des sentiments… la question est plutôt là me semble-t-il, que dans le “elle est aspie & donc, saura-t-elle tenir à moi” ?

      Alexandra

      • Cegeste dit :
        Bonjour,

        Je ne pense pas être Asperger, mais je me demande si ma compagne ne l’est pas. Je n’ai pas lu tout le contenu du blog, mais, dans ce que j’ai lu, il semble, entre autres choses, que les Asperger auraient, avec diverses nuances, une difficulté à regarder dans les yeux, à faire la bise ou à embrasser et à ne pas apprécier de toucher ou d’être touché(e). Cela ne pose-t-il pas problème sur tout le côté physique d’une relation sentimentale?

  30. Gloups dit :
    Les CRA grandement amélioré ?!

    Mon cul !

    Le CRA de Caen m’a signifié d’aller consulter un psy.

    Nan, mais sans doute que je me suis réveillé un matin en le disant, tiens, et si j’étais autiste aujourd’hui ?

    Sûrement que je n’ai jamais eu affaire à l’incompétence légendaire de la psychanalyse en terme d’autisme.

    Et sans doute que l’obligation de création des CRA n’a absolument rien avoir avec la condamnation par la court européenne des droits de l’homme et la médiocrité de ses psychiatres en la matière.

    Putain, ça me déglingue d’être traiter avec autant de mépris et indifférence. Ils s’arrêtent jamais ces connards de psychanalystes.

    • Mooh dit :
      Bonsoir Gloups, le CRA de Caen est en effet complètement à la traîne en ce qui concerne le diagnostic des adultes. J’en ai fait l’expérience également. Il existe un groupe de discussion privé sur ce sujet (sur Facebook). Souhaiteriez-vous y apporter votre témoignage?
  31. chitina dit :
    Bonjour,
    En lisant tous ces commentaires, cela me fait du bien de savoir que je ne suis pas seule à ressentir ce sentiment de décalage face au monde qui m’entoure. Je me suis toujours sentie différente et comme derrière un mur m’isolant des autres. J’ai eu et ai encore le désir d’aller vers les autres sans savoir comment faire ( je croyais passer inapperçue mais certains m’ont dit que j’avais des bizarreries et une froideur) ou en ayant de grosses difficultés à conserver les amitiés. Une sorte d’incompréhension réciproque… Alors je suis rentrée dans le “faire semblant”, mais cela était insuffisant car à plus de 40 ans, j’ai 1 vraie amie. J’ai des connaissances NT, plein ( de par mon métier) de “relations sociales” qui renforcent ce sentiment de décalage tant je m’ennuie et m’épuise à leur contact. J’ai deux enfants HPI ( ce qui m’oblige à avancer) et un concubin ( NT) avec lequel je me sens aussi en décalage…
    Je suis en cours de diagnostic et les premiers éléments sont en faveur du syndrome d’Asperger. Si dans un premier temps, cela m’a soulagée, à présent, je me demande comment faire pour rencontrer des personnes avec lesquelles je pourrai avoir des échanges simples et partager.
    En fait, je me demande comment vivre heureuse et pleinement dans un monde que je ne parviens pas à comprendre. Je me sens en lutte perpétuelle face à des choses qui me révoltent ( et je le dis), mon hypersensibilité m’y aide. Mais je m’y épuise et passe pour une “originale”. C’est un côté “enfant” qui émerge dans ces moments là.
    J’ai envie de fuir…alors, je fuis en me repliant sur moi, chez moi, dans mes activités particulières qui me ressourcent et où je peux m’épanouir. Mais quelle tristesse de ne pouvoir les partager.
    Quand on est diagnostiqué après 40 ans, toute notre vie s’éclaire sous un nouvel éclairage, tout prend sens. Mais, je pense qu’il faut une aide pour appréhender l’avenir. Je me suis rendue compte que durant toute ma vie, je me suis battue pour être “normale”( “fais des efforts” me disait-on ) mais que finalement c’était vain. Maintenant, je sais pourquoi.
    A présent, j’ai besoin d’aide pour m’accepter et appréhender les relations avec les autres. J’ai arrêté de faire des efforts, mais souffre d’isolement.
    J’attends mon acceptation dans le groupe Facebook.
    Un grand merci pour votre blog Alexandra.
    • caillet dit :
      je ne sais pas quoi dire mais j’aimerais faire parti d’un groupe comme celui ci pour être mieux renseigné,peut être échanger, c’est pour moi
      • Aspergirl dit :
        Bjour,
        Je viens de vous envoyer une invitation par e-mail :)

        Cela vous enverra – par email – un lien servant d’invitation à “voir” la page d’un groupe secret (qui, comme son nom l’indique, n’apparaît pas dans le moteur de recherche FaceBook & est invisible des non-membres & non-invités).
        Enfin, en ouvrant le lien, vous pourrez demander votre ajout au groupe, qui fonctionne pour le coup comme classiquement (avec validation de l’admin) :up:

        Amicalement,
        Alexandra

        • Laurence dit :
          Bonsoir Alexandra et merci pour tous ces précieux renseignements.
          Je vais dès demain contacter le CRA de Rennes afin de faire une demande de diagnostic.
          Puis-je également intégrer votre groupe Facebook?
          Merci pour tout
          • Aspergirl dit :
            Bjour Laurence :)

            L’invitation a été initiée (& je viens également de vous envoyer un e-mail pour vous expliquer comme rejoindre le groupe) :)

            Alexandra

            • PESTIAUX Sabine dit :
              Bonjour Alexandra,
              Merci pour vos explications !
              En lisant votre article et suite à une émission tv, je me rends compte le pourquoi du comment de mon comportement, ne garde aucune amitié (les autres me fatiguent vite et me déçoivent surtout) ,pourquoi je préfère être seule avec moi-même (je ne m’ennuie jamais seule mais au bout de 1/2 H, je sature avec d’autres personnes)…etc
              J’aimerais faire partie de votre groupe FB afin de pouvoir échanger avec des personnes telles que moi…je me sens tellement E.T. !

              sabine

            • Marie dit :
              Bonjour Alexandra,
              Je vais de mon côté prendre contact avec le CRA de Toulouse et aimerais bien intégrer votre groupe Facebook.
              Merci pour ce que vous faites … à 59 ans, je commence enfin à comprendre ce qui me fait souffrir depuis l’enfance !
        • Lecouat dit :
          Bonjour Alexandra , je fais également partie de ces extras terrestres qui dérangent la “société” . J’ai 53 ans ,suis Aspie et attends depuis 1 an une convocation à Brest pour mon fils de 17ans . D’après ce que j’ai pls fois lu , il y aurait des CRA plus ou moins “compétents” ? Est- il possible , s’il te plait de rentrer ds le groupe FB? Je pense , qu’échanger me ferai un bien fou … Je suis en phase de replis .
          Juste pour info: j’ai été diagnostiquée sur le tard ( 36 ans) , du coup d’avoir un “mot” sur mes “maux” me réconforte qd je suis ds une situation de pression sociale . Pour que “ces personnes” dites normales “freinent” j’ai sorti pour la première fois, l’année dernière , la carte “je suis autiste ” réponse “mais Mme … vous ne savez même pas ce que c’est !!!” (un éducateur censé “corriger” mon comportement ) moi “pourquoi?” lui ” parce que dans ces cas là il faut vous soigner !!!” moi “ce n’est pas une maladie contagieuse” lui” mais….” moi ” je suis née comme ça et je mourrai comme ça. C’est juste une info pour vous.” . S’en ai suivi un jugement où j’ai été qualifiée de “difficile à suivre, ingérable” etc … Nonobstant , les “bien-pensants” du fait de la “carte” sortie qui avaient prévue de me retirer mes enfants ont rendu la décision suspendue (pas annulée!) . Bref, grâce à ma carte et à l’insistance de mes enfants ( ils se sont fâchés avec les éducateurs / je ne l’ai su qu’un mois plus tard ), nous sommes tjs ensemble . Je sais que je suis ds leurs viseurs , nous le savons . C’est épuisant de “correspondre” à leurs critères , mais nous nous efforçons d’y coller “officiellement .
          Ceci n’est qu’un exemple de ma vie . Pas facile . En revanche, depuis je ne cache plus ma particuliarité . C’est ainsi ; les copains de mes ados savent que je suis bizarre mais , ils me trouvent tous super sympa . Ici, pas de jugement, que du Vrai !!! Et des animaux , bien sur ! lol.
          Merci à toi Alexandra et merci aussi pour tous les atres témoignage .
        • valie dit :
          Bonjour puis je avoir le lien, cela m’intèresse aussi (voir mon post plus bas, à la même date d’aujourd’hui). Merci
  32. michael dit :
    merci pour ce post , je viens d’être diagnostiquer et j’ai 41 ans comme quoi !
    Même si a mon age le diagnostique ne change pas grand chose au final c’est quand même un soulagement .
    toutes ces année d’errance à juste pensé que j’étais dingue !
    j’ai eu de la chance de tomber sur isabelle Henault ? je ne sais pas si vous connaissez , j’ai eu mon diagnostique au CNRS la Timone à Marseille .

    voilà encore merci c’était un plaisir de vous lire..

  33. michael dit :
    je voulais juste rajouter au sujet de l’empathie qu’en ce qui me concerne j’en ai beaucoup mais simplement je fuis la situations ou je suis confronter à la souffrance de l’autre car premièrement je ne sais pas (voir jamais) comment m’y prendre et de plus cela me rajoute une énorme “dose” d’anxiété difficilement supportable du coup je me trouve moi-même en situation de souffrance et là je peux aussi devenir agressif et cela est souvent très mal perçu .
    Enfin c’est une choses parmi d’autres ….il y aurais tant à dire.
  34. Joelle dit :
    Bonjour
    j’ai été traumatisée par mon échec lamentable en classe préparatoire aux grandes écoles littéraire. j’avais tout fait pour m’intégrer, me faire des amis et être comme les autres, plaçant cela en priorité n°1 par rapport à la réussite scolaire. Parmi les stratégies d’imitations: le fait d’arrêter d’apprendre, sans toutefois renoncer à rester première de la classe. A l’échec en classe préparatoire, j’ai réalisé que j’étais enfin parmi des E.T. mais que j’avais tout fait avec comme résultat ne pas pouvoir rester parmi eux. En plus, à la cantine (obligatoire puisque déjà payée par mes parents) je n’arrivais pas à entendre les mots. Je ne pouvais distinguer les mots dans le brouhaha que dans les 2 sièges autour de moi alors que je préférais être en bout de table. Après un univers limité à ma ville natale, je me retrouvais à Paris, avec d’un côté les SDF et de l’autre les “gosses de riches”. Bref dephasage total. J’ai dû me reconstruire en entier, en repartant de l’écoute de mes sensations intérieures pour essayer de savoir qui j’étais puisque toutes mes étiquettes et mes repères s’étaient effondrés. J’ai tout réappris en analysant tout et avec l’aide de livres de psycho de base comme la série Mars et Vénus ou la grammaire des gestes ou les typologies de personnalité. Cela a finalement été ma plus grande chance. J’ai tout fait pour aller au-delà des peurs, vers mes difficultés et lutter pour les combler. J’ai réussi. Je me sens adaptée. J’étais en littéraire histoire des arts. J’ai exploré des univers variés (Paris et province, ouvrier et intellectuel, artistique, hôtellerie et restauration, comptabilité et gestion…). A 33 ans, depuis 6 mois, je peux enfin retourner vers les autres et avoir assez de force même pour aider. Je crois que je suis Asperger mais je n’arrive pas à le faire comprendre, parce qu’on quand on me demande “ça va” je réponds “ça va”. Sauf que “ça va”= “j’ai appris” ou “j’ai l’habitude”. J’ai l’habitude de ne pas me laisser prendre par les collections, l’envie de tout garder, les manies. Je ne sais pas organiser ni trier sans trouver le rangement problématique (parce que tout est lié alors faire des cases c’est limité). J’ai l’habitude de me forcer à dire bonjour, merci, de taire mon envie de dire ce que je pense. J’ai l’habitude d’aller discuter à la machine à café ou de manger à la cantine. J’ai l’habitude de demander des nouvelles des gens que j’aime pour leur montrer que je les aime. J’ai l’habitude d’aller vers le contact parce que passé le problème de l’intensité, c’est agréable. J’aime le blocage mais je ne peux pas faire de la lutte ou du judo. Je danse et j’adore réagir au guidage même si la connexion est compliquée à gérer plus d’une danse. Bref, je trouve logique d’être asperger et c’est la première fois qu’enfin, je trouve le monde entier logique à travers ça. C’est davantage qu’une pièce de puzzle, c’est tout un arrière plan qui organise enfin tout, replace et explique et donne un sens à tous mes efforts et mes luttes. Mais c’est difficile à dire et surtout à faire comprendre. Merci pour votre blog
    • Marie dit :
      En tout cas vous avez du cran! Car quand je vous lis, je me retrouve à 100% et seul mon mari sait ce que je vis et essaye de le comprendre (par ailleurs il n’a pas le choix car notre fils est aussi asperger diagnostiqué). Certains jours sont difficiles pour lui et donc pour moi parce que j’ai des problèmes pour ordonner les choses (ménage, lessive, et tout le train train quotidien qui va avec (boulot, loisirs, relations familliales ou amicales, la vie quoi…) Je ne pourrai jamais expliquer cela à mon entourage de peur d’une part de leur réaction (qui risquerait de me blesser parce que je ne suis jamais sûre des expressions) et d’autre part qu’ils se détournent de moi, de nous ou simplement changent de comportement envers moi (après tant d’effort pour entretenir un lien affectif durable et vrai). Il y a “savoir et comprendre” que l’on est asperger mais aussi “accepter” d’être différent…
    • tonia dit :
      Bravo Joëlle, c’est une belle vie que tu décris là. Il ne faut surtout pas croire que les non-autistes ont la part belle et que tout est facile pour eux. Ce n’est pas du tout le cas. Tout est compliqué, voire de plus en plus impossible.
      Avec la verve que tu as tout ne peut que te réussir.
      En classes préparatoires beaucoup de jeunes décrochent sans pour autant être autiste ou autre. Il y a tellement d’autres paramètres qui entrent en jeu !…
      Le bonheur c’est d’être en paix avec soi-même. Tu es heureuse et je suis ravie pour toi. Tu es un bel exemple.
  35. Denise dit :
    Bonjour, mon fils a 33ans a été dans une ” école spécialisée ” a suivi 1000 thérapies qui n’ont jamais rien amélioré mais il travaille! il s’est trouvé du travail tout seul en sortant de l’école. Il correspond à peu près à tous les critères mais il n’est pas violent et a beaucoup d’Amour pour les autres et surtout pour les animaux. Il a une mémoire prodigieuse et est “passionné” par toutes sortes de sujets…Egypte, volcans, agriculture…il ne supporte pas qu’on dise qu’il est “handicapé” ça le fait fâcher! il dit qu’il n’est pas handicapé…je pense qu’il a raison. Je vous écris parce que je voudrais qu’il soit testé “asperger” mais je ne sais pas où m’adresser, j’habite en Belgique. merci d’avance
  36. Line dit :
    Je ne sais plus trop comment je suis arrivée sur ce blog mais j’ai lu les commentaires en entiers… et j’ai trouvé que certains traits du SA ne me sont pas inconnus. J’ai 49 ans et j’ai toujours pensé que j’avais un petit qque chose de pas comme les autres. Plus jeune, ma mère me disait que j’étais froide (les bisous et calins, j’aimais pas vraiment). Elle disait aussi que rien ne me touchait ou m’atteignait émotionnellement. Il est vrai que je n’avais pas vraiment d’empathie pour les humains contrairement aux animaux, là j’en avais vraiment beaucoup. À l’école primaire, je réussissais très bien étant toujours dans les 3 premières de classe mais je dérangeais les autres élèves car je travaillais vite et ensuite je m’enmmerdais. Au secondaire, vers l’age de 12 ans, j’ai commencé à manquer l’école très souvent car ce n’était que de la répétition du primaire. Cependant, j’arrivais à réussir les examens de fin d’année malgré toutes ces absences. Ensuite, je suis devenue enceinte de ma fille et j’ai commencé à ressentir de l’empathie pour le genre humain (quoique apparemment, j’ai l’air froide quand même). Bizzare, non? Comme si qque chose avait débloqué… Pour ce qui est des amitiés, j’ai un certain magnétisme pour les attirer mais je ne les entretiens pas. Je trouve que cela est trop demandant. Je trouve en général que les gens parlent beaucoup trop pour rien et ça m’énerve. C’est comme si je sais à l’avance ce qu’ils vont dire et je ne comprends pas qu’ils aient besoin de tant parler. J’aime beaucoup la solitude et je refuse très souvent des sorties. Pourtant, je ne suis pas dépressive. (Quand je dis oui à une sortie, c’est pour avoir l’air normale). Aujourd’hui j’arrive à mieux vivre avec ces traits car je me suis conditionnée à paraître plus ”normale”. Enfin, je ne sais pas si j’ai le SA ou si j’ai un problême psychologique mais ce blog a piqué ma curiosité. Je vais continuer mes recherches.
    Merci Apergirl pour ce blog
    ps: je crois que ma fille présente des traits aussi…
    Bonne journée à tous
  37. Sam Lesage dit :
    Bonjour,
    je viens de lire avec beaucoup d’intérêt votre article et les commentaires laissés par les internautes.
    Je ne vous cache pas que je me pose beaucoup de questions sur moi-même, me reconnaissant dans un nombre non négligeable de témoignages : plus je me renseigne sur le sujet, plus je me rend compte qu’un nombre assez troublant de détails et d’éléments plus importants de mon existence correspondent à des manifestations du S.A.
    J’ai d’ailleurs pris rendez-vous avec un C.R.A. pour savoir si mes soupçons sont avérés ou non.
    Et justement, à ce sujet, une question me taraude l’esprit : est-ce que le C.R.A. d’Alsace est fiable ?
    Bonne continuation à tous,
    Sam
  38. unue maine dit :
    merci
  39. Nia dit :
    Merci pour c’est information j’ai 15 ans et peu de personne me comprènent ( et tout ce qui est décrie ici me convient assez bien) alors je pense juste par ce diagnostic que l’existence d’un etat d’esprit différent est normal (enfin j’ai du mal a m’exprimé mais je pense que c’est conpréhensif ) encore merci :)
  40. Noï-mee dit :
    Bonsoir,
    Ma tante m’a parlé d’asperger lorsque j’avais 10 ans, elle a mentionné quelque une de mes habitudes qui lui faisait penser à ” ce trouble du comportement ” . J’ai grandi, et aux vues de mes chagrins de mes émotions et de toutes mes histoires de petite fille qui découvre la vie, j’ai eu l’impression d’être différente. Je me suis souvenu d’asperger et suis tomber sur ce site. Sachez que chacun des dix ” symptômes ” présentés m’ont bouleversés ! C’est la définition la plus exact que j’ai jamais réussi à établir sur les facettes de m’ont personnage. Pour ce qui est de l’empathie il me semble qu’il y est deux sortes d’empathie celle qui survient lorsque on est confronté a des personnes souffrant moralement ou physiquement et étant dans la détresse. L’autre empathie survient plus lorsque nous sommes confrontés a des événements tragiques, aux derniers événements de l’actualité Charlie Ebdo par exemple je n’ai rien ressenti par exemple face aux victimes. Alors qu’un sans abri me parlant de son chien qui va mourir me donne envie de lui offrir ma chambre, mes habits, mon argent…
    Et puis je pense simplement que les “symptômes ” varient selon les gens, selon leurs vies, leurs ages … Il n’y a pas de définition exacte pour ces symptômes.
    Et puis ce qui est mentionné sur le regard, c’est la même chose; pour moi par exemple il revient au mutisme, je peux fixer du regard une personne de mon entourage , les personnes avec qui j’arrive a me livrer et a montrer qui je suis. Les autres en revanche il m’est impossible de les fixer ca me dérange me perturbe et me fait perdre tout mes moyens.
  41. BIGO dit :
    bonjour,
    je vous lis et je me reconnais ,mais en fait je me reconnais aussi sur les sites de surdouees (hypersensibilite,problemes au travail..,et j en passe..tt ce qui est decrit mais est ce suffisant…?).je pense qu on ne peut pas affirmer en lisant sur internet “des attitudes” meme si elles sont mot pour mot identitiques aux notres,que l on est ceci ou cela.
    certes, mais…il ya bien quelque chose…mais quoi? j espere pas une maladie…je me suis toujours sentie en decalage,differente, et surtout on me le fait ressentir tres fortement…moi aussi j ai essaye par beaucoup d observation du monde autour dont je fais preuve,comment faire pareil..imiter les comportements ou les reactions qu il faut qu il est considere normal d avoir..pour etre a peu pres acceptee. non seulement cela prend bcp d energie mais ne reussit pas a me fondre dans la masse totalement,loin de là. je souffre bcp de tout ca encore aujourdhui a 30ans et je ne veux plus resubir dans un emploi…comme a chaque fois .
    je ne supporte pas l injustice,ne comprend pas les comportements hostiles des gens…etc..ou ne comprend pas bien ce que l autre veut exprimer ou on ne comprend pas ce que je veux dire…etc..alors oui quelque part meme si je n aime pas etre mise dans une case,mais je pense qu effectivement mettre des mots sur ce que je suis ou plutot mon fonctionnement me soulagerait je pense pour evoluer ,me permettre de me diriger avec de l aide, en paroles,conseils.. j entends car je suis contre tout traitement car j estime que si on a vraiment un autre mode de fonctionnement ce n est pas une maladie non un dysfonctionnement juste une facon differente de traiter les infos de la vie… on est tous different apres tout, d autres un peu plus.. pourrait peut etre vers une vie plus epanouie et vivable professionnellement notamment car pour vivre il faut travailler…(sauf si on a la chance de pouvoir etre libre , d avoir les moyens de faire ce que l on aime) et quand on doit travailler avec ce type de comportement cela devient une enorme torture au quotidien…les gens ne comprennent pas vos reactions qui a vous vous semblent normales ,bcp de moqueries de difficultees s en suivent…frustrations d etre prise pour une idiote alors que vous savez au fond les capacites que vous avez…etc etc..je ressens les emotions des gens jusqu au plus profond de moi meme, j ai bcp d amour pour l humain…ce qui m empeche de me defendre pour ne pas lui faire du mal en retour meme si il m en fait. je ne comprenais pas paradoxalement comment consoler quelqun par exemple, trouver les mots…avant et a force de perseverence je me suis construite en observant la vie les autres ,en me mettant dans un autre etat de conscience sur l instant, en me projetant dans la situation de l autre ,comment moi j aimerais etre soutenue et en faisant cela je sais faire maintenant ce type d action. je ne sais pas quel est mon probleme s il s agit d un probleme…mais je pense que lorsque l on souffre ainsi il faut essayer d aller en parler. c est difficile comme demarche car on a peur du resultat,soit d etre non diagnostiquee atypique et du coup quel sera notre “probleme” il faudra chercher encore approfondir..ou pire d etre diagnostiquee malade..ou mal…mais…peut etre avec du recul, un esprit critique, essayer le moment venu de se lancer. Rester ainsi ,se sentir mal dans le travail ,notamment car c est souvent là qu on comprends que notre vie est compliquee à gerer, est tres malsain pour nous, surtout depassant un certain age et voyant que les choses n evoluent pas malgre tous nos efforts..
  42. Lilou dit :
    Bonjour, j’ai 16 ans, un jour, un ami ma dit qu’il était autiste mais avant ça j’avais déjà remarqué des similitudes dans son comportement et dans le mien que les autres n’ont pas. J’ai donc fait des recherche sur l’autisme et je suis tombée sur divers site qui parle du syndrome d’asperger, j’ai fait des tests sur internet bien que je sache qu’il n’ont aucune valeurs mais ils ont tous dit qu’il était fort probable que je sois autiste asperger. Maintenant je ne sais pas quoi faire, j’amerai voire un spécialiste pour faire un test qui a une réelle valeurs pour savoir si oui ou non je suis autiste. Est-ce que vous seriez comment je devrai m’y prendre ?
  43. ZERDE ! dit :
    40 ans, toujours pas de diagnostique.

    Je le sais depuis mes 15 ans.

    Y font chier les medecins. Ils ont toujours pas compris que les aspis connaissent bien mieux le syndrôme qu’eux.

    Mais non, vous comprennez, hein, ils ont un diplôme, une blouse et un bureau ; alors ils vont pas écouter un type qui sera bientot clochard.

  44. Eledhwen dit :
    Bonsoir,
    Qu’il est difficile pour moi de prendre ma plume virtuelle pour vous ecrire ce soir !
    Ravagée ,une fois de plus’ comme tant d ‘autres aspies ,de constater l’ampleur des dégâts que peut nous faire cette foutu erreur de la nature !
    Comment peut on se dire aspie et heureux de l etre comment peut on se sentir bien alors que notre vie c est que du théâtre !
    Comment peut on continuer a vivre alors que Demain sera au mieux c
    omme aujourd hui sinon ce sera pire ?
    moi je vis avec cette “jolie bizarrerie ” depuis 41 longues années et je ne me souvient qu à aucun moment la vie etait un long fleuve tranquille
    Aujourd’hui j ai perdu mon job non pas pas manque d aptitude professionnelle mais par manque d aptitude sociale dixit mon chef de service etant employée municipale en periscoĺaire je ne suis donc pas un modèle pour les agents qui m entourent ni un faire valoir cohérent pour mes collègues
    il a quand meme dit qu il n’aimait pas les bizarreries de ma vie et qu il fallait etre irreprochable dans ma vie privée pour continuer a bosser dans son service et que l autisme etait un mot qui lui faisait un peu peur tout comme à mes soi disant collègues !!!!
    il n aime pas les differences mais il s est marie l ete dernier et son originalite est d être le premier mariage homosexuel de ma commune !!!!
    Javais juste un contrat de 4 heures par semaine avec un bac plus 6 !!!!
    Alors POURQUOI CONTINUER A SE BATTRE
    • Contemplatif dit :
      Bonjour Eledhwen,

      Je trouve dégueulasse et révoltant que tu aies été licenciée de ton travail à cause de cette “différence”. C’est justement ce genre de situation qui doit nous inciter à ne jamais arrêter de nous battre. Courage à toi, je ne sais pas si tu liras ce message, si c’est le cas, sache que je t’adresse tout mon soutien. :)

    • tonia dit :
      Parce que tu dois te battre tout simplement !
      Ce type qui a osé te licencier n’est pas plus méritant que toi, loin de là. Il faut dissocier ses particularités des problèmes sociaux, professionnels auquels nous sommes tous confrontés. Tes collègues n’ont pas à tout savoir de toi. C’est évident que le travail est un sacré théâtre qu’il faut jouer du début à la fin comme une pièces de boulevard ! A côté de ça il y a la vie privée qui n’appartient qu’à toi et à personne d’autre. La vie est un long fleuve à traverser de part en part avec plein de découvertes inattendues …

      Quelqu’un (non-autiste) a dit :

      La vie est une comédie
      J’ai bien joué mon rôle
      Maintenant je me retire
      Mais à quoi ça rime ?

  45. Maillard dit :
    il a fallu attendre mes 54 ans pour découvrir pourquoi j’étais si différente, tout au long de ma vie j’ai mis en place des stratégies pour me fondre dans le moule. Je n’ai retenu que mes faiblesses : des problèmes d’orthographe, une mauvaise coordination, un manque de repère dans l’espace, un manque d’attention, d’éternelles étourderies, un manque d’intégration dans une équipe, et surtout le plus destructeur d’être considérée comme une idiote. J’ai zapé une capacité énorme au travail, des résultats exceptionnels sur des matières que je ne connaissez pas , une intelligence immédiate, une profonde empathie avec les autres, une capacité à expliquer simplement des choses compliquées. Aujourd’hui je me comprend et je m’accepte, je suis simplement soulagée, mon conjoint accepte ma difference mais il a probablement compris avant moi l’origine de mes troubles. Je reconnais maintenant mes capacités intellectuelles, je vais continuer à étudier , je sais que mon cerveau a besoin de beaucoup de carburant mais que je dois aussi le préserver de l’épuisement . Je vais donc devoir mettre une stratégie en place afin de le préserver. Être aspi de haut niveau n’est pas une tare je suis mariée depuis 33 ans j’ai deux enfants intelligents ( et en bonne santé) un mari que j’adore , et beaucoup d’amis. Ancien prof d’éco je me considère aujourd’hui plutôt comme un produit rare, la vie est courte, elle n’est pas toujours facile et chacun a son lot de souffrances mais
    Chez certains elle est plus difficile que d’autres alors je me sens privilégiée même si au quotidien ce n’est pas toujours facile
  46. protagoras dit :
    Désolé, mais aucun des intervenants ” Asperger” de ce blog ne l’est réellement
    “Asperger”, c’est rain man.
    Le niveau linguistique et intellectuel de la plupart des posts est incompatible avec le syndrome.
    Beaucoup d’intervenants décrivent des phobies, des “machins” obsessionnels qui leur pourissent la vie, un sentiment d’aggressivité ( souvent tout à fait véridique) de la part de certains entourages, mais tout ceci fait partie de la variabilité psychique humaine, et se rencontrent chez un tas de gens “normalement” névrosés;

    Rien à voir avec le spectre autistique non plus qu’avec les psychoses, malgré des ressemblances de forme

    • Aspergirl dit :
      LOL oh oh la !
      J’ai validé votre message parce qu’il m’a fait éclater de rire, & que je tenais à ce que les lecteurs en profitent aussi ;)

      Signée une femme Asperger (diagnostiquée réellement) :)

    • tonia dit :
      Il y a autant de différences chez les “Asperger” que chez les “Auberginer”, chère Madame ou Monsieur !!!
      Ce qui me dérange un peu quand on parle d’autisme c’est qu’on oubli tout le reste, cad la culture, le niveau social, le niveau intellectuel, le milieu familial, tout quoi …
      Rain man (Dustin Hoffman que j’adore) est un génie à laisser génialement dans la case ‘Génies’.
  47. protagoras dit :
    Désolé madame Aspergirl
    Ce que vous décrivez et ce que les intervenants décrivent de leurs souffrances n’existe pas plus en tant qu’entité “nosologique” Asperger ( les vrais Asperger, c’est tout autre chose) que les troubles dits “fibromyalgiques” ou ”electrosensibilité” ou encore “syndrome des jambes sans repos”.
    Ces “pathologies” ( je ne parle pas d’Asperger, bien sûr) sont diagnostiquées comme telles pour la seule raison que, sous la pression d’activistes médicaux ( typiquement à l’américaine), c’est à dire de victimes professionnelles, des autorités composées d’experts de salon ( bien appointés) ont trouvé commode d’individualiser ( en fonction, naturellement, du montant des tickets de présence et du prestige d’appartenance à ces cénacles politico “médicaux”.
    Evidemment, ces pathologies ( je ne parle toujours pas d’Asperger) n’existent pas; il s’agit beaucoup plus banalement de manifestations de conversion hystérique………tout à fait améliorable, voire curable, d’ailleurs, par hypnose, relaxation ou psychanalyse cathartique de type “Ferenczi”.
    D’ailleurs, je n’ai pas trouvé précisément sur ce blog ce qui pouvait tourner autour d’un problème tout à fait crucial: la vie sexuelle et le plaisir sexuel
  48. protagoras dit :
    Non, non
    Charcot et ses élèves tout simplement
  49. protagoras dit :
    Très bien, admettons
    Mais n’oubliez jamais( et c’est presque une règle de sagesse) que s’enfermer soi-même ou accepter d’être enfermé par autrui dans un diagnostic, c’est mortifère, fermé, sans vie, comme un pélerinage éternel sur une tombe marquée “Asperger” ( puisque c’est le thème de ce blog) avec une épitaphe “ci-gît ce qui était un humain vivant “.
    De quoi ce diagnostic est t’il le nom?
    D’une frontière, d’une perte de continuité, d’une sécession autrefois subie trouvant peut être un mot explicatif, mais rien d’autre.

    Quand bien même seriez vous nommable , diagnosticable, “Asperger” ( ou tout autre chose), vous ne l’êtes pas pour autant, à moins d’accepter de n’être qu’un “atome Asperger ” soumis à un mouvement brownien, apeuré et malmené, et non un être humain.

    • Aspergirl dit :
      Mais je ne suis enfermée dans rien ! L’autisme ne me définit pas à lui seul :)

      Votre compréhension des choses vous amène manifestement à regarder le diagnostic (moi je dirais plutôt la mise en évidence) de TSA comme un fin ; alors qu’il est en réalité (pour TOUS les adultes que je connais & qui ont été reconnus aspies à 25 / 30 / 35 ans, voire plus) un début :up:
      Il donne les moyens de comprendre tout l’historique d’une vie, avec la bonne clé de lecture.

      Mais en aucun cas il n’enferme ou se stoppe.

    • ishub dit :
      Bonjour,
      J’ai lu avec attention tous ces commentaires . J’ai découvert par hasard ce site en cherchant “adulte autiste” pour tenter de comprendre à postériori des comportements, attitudes de mes fils (pas dans la normalité de ceux de notre entourage) dont un identifié précoce médicalement ; voici voilà…
      Une question Protagoras à votre lecture à priori sachant : quelle âge avez vous et quelle expérience ? Merci et cordialement.
  50. protagoras dit :
    Dans ce cas, tant mieux, car j’ai trop vu d’individus définitivement enfermés, soit par l’entourage, soit surtout par eux même, dans des chemins d’une “maladie” d’où ils ne purent jamais sortir, leur vie réduite à un éternel “autoclonage” répétitif de plaintes.
    Trop de “diagnostics” en ces domaines deviennent une cage au lieu d’une porte qui s’ouvre enfin
  51. Meli dit :
    Bonjour, j’ai lu avec attention les articles de ton blog. Cela fait un moment que je fais des recherches pour mon fils de 5 ans. Depuis petit, il est différent. On m’a forcé à le mettre à la crèche durant deux ans pour le sociabiliser malgré le fait que je ne travaillais pas. Cela n’a pas fonctionné, je me suis dit que c’était sa personnalité et qu’il la tenait de moi. J’étais ainsi donc ça ne m’étonnait pas mais au fur et à mesure des années, j’ai toujours les mêmes réflexions. A l’école, on m’a fait part de son isolement, de ses problèmes d’empathie (un rapport à l’autre qu’il expérimente, il ne comprend jamais l’expression des sentiments des autres et questionne la maîtresse “pourquoi il pleure”, semble un peu inquiet mais surtout intrigué alors que la réponse est évidente; cela dit il aime les autres! il intellectualise juste peut-être trop ses relations?), de ses problèmes de motricité, de ses colères quand la moindre routine n’est pas respectée… par exemple, le moindre millimètre compte sur sa place sur un banc dans la cours, sinon c’est la crise. etc. Très actif, il embête son monde lors des histoires que lit la maîtresse, mais il la scotche quand finalement c’est lui qui a le mieux retenu ! Elle me dit qu’il la surprend totalement parfois, malgré son manque de concentration et d’autonomie, il a une excellente mémoire donc des capacités. Il correspond à d’autres “symptômes”, la liste est longue et je parle déjà beaucoup.

    Suite à de très nombreuses recherches, je me suis dit qu’asperger était un diagnostic cohérent, cela expliquerait pas mal de choses. Quand j’ai soufflé cette idée à la maîtresse, elle m’a juste pris pour une tarée qui prend son fils pour un malade profond et n’a aucune estime pour lui alors qu’asperger, ça n’a rien à voir. Et que mon fils je l’aime comme ça et j’en suis fière. Bon, elle n’y connait rien puisqu’elle me décrit elle-même mon fils comme ça. Peut-être qu’il n’est pas asperger mais force est de constater qu’il correspond à ce syndrome et que c’est une piste sérieuse. J’y ai passé des nuits et j’ai même reconnu ma maman dans ces recherches, alors que je cherchais pour mon fils. (elle a 44 ans et pourrait être une aspergirl!)

    J’ai sauté le pas avec un rdv au CAMSP mais je crains les faux diagnostics ou les jugements psycho (dès qu’il a pu bouger les mains il avait des tocs, dès ses premières relations avec des enfants, c’était compliqué… mais je crains les jugements psy basiques car on en trouve toujours. “Oh il lance un cailloux, ça veut dire qu’il a peur que sa mère parte” m’a dit un psy quand il avait deux ans, etc. voilà pourquoi je n’y suis pas retourné ! Témoignage d’une autre mère : l’enfant tient mal son stylo car sa mère atsem et garde des gosses chez elle d’où son mal-être et ses problèmes moteurs … euh sérieux?).

    J’aimerais que ça lui permette de s’épanouir car il déteste l’école (en même temps en maternelle ils font beaucoup de travaux manuels et il déteste dessiner car très en retard là-dessus, il est encore au stade du gribouillage et j’ai pris une photo de son premier bonhomme bâton il y deux semaines). Il a besoin d’une personne pour lui tout seul et dans un an, il n’y aura pas d’atsem. Certes il ne faut pas enfermer les gens dans des cases et loin de moi cette idée, toutefois même sans le dire la différence est là. Si on ne fait rien, qui sait sur quel enseignant il va tomber par la suite ? Certains ne bataillent pas. On me dira qu’il est mal élevé (s’il reste brusque avec ses camarades, ou est trop dans la lune, etc.), il pourrait finir au fond de la classe comme certains cancres intelligents que j’ai connu, incompris.

    Bref, le combat sera long mais lire un blog comme le tiens est rassurant donc merci ! Si tu as des conseils, ça serait gentil, même si tu penses à autre chose qu’asperger, un avis est toujours le bienvenu!

    • CHAMBRUN dit :
      JE NE SAIS PAS QUOI DIRE MON FILS SERAIT DIFFERENT A METTRE A PART SA ME FAIT PEUR ON ME PARLE DE SYNDROME D ASPERGER????
      JE SUIS PERDU CAR POUR MOI UN TOUT PETIT PEU DE VRAI DANS LA DEFINITION MAIS PAS PLUS

      MERCI DE M EXPLIQUER DE COMMUNIQUER AVEC MOI POUR M AIDER AFIN QUE JE PUISSE BIEN ORIENTER MON FILS

  52. PandoraKnight dit :
    Hello !

    Alors j’ai 19 ans, je suis un mec. Je me reconnais un peu dans ces symptômes : en primaire j’étais souvent seul à la récré mais ça ne me gênait pas forcément, j’étais dans mes pensées, dans ma tête. J’aimais bien les jeux solitaires, les activités de groupes c’était l’horreur en général :fbgreen: En CM2 j’étais bien intégré à la classe par contre, et j’ai réalisé qu’on me voyait plutôt comme quelqu’un d’antipathique avant qu’on me dise “en fait t’es sympa quand tu parles aux gens”.

    Me faire des amis ne m’a jamais paru naturel en fait, ça a toujours représenté un effort pour moi. Même fait vivre une amitié est un peu dur, les gens pensent certainement que je ne fait pas d’effort pour les voir mais en fait je ne sais pas faire tout simplement : depuis le lycée j’ai trouvé une parade en réunissant mes amis en “groupes” (de 2-3 plus intimes à plus, ça dépend ^^), car j’ai beaucoup de mal à tenir une conversation seul à seul avec quelqu’un en fait ! :p Mais les gens ne s’en rendent pas forcément compte, ma personnalité est plutôt folle, j’aime bien les vêtements/m’habiller décalé donc je compense avec ça.

    Bref, se conduire en société et le contact ne m’a jamais paru naturel. Même un des mes potes avait perdu sa grand mère, je ne savais pas quoi dire honnêtement malgré toute l’empathie que j’avais par exemple… j’ai trouvé la parade avec une petite main sur l’épaule encore !

    Enfin voilà quoi, les difficultés sociales, les petites astuces, tout ça ça me connaît. Pourtant je n’ai jamais été diagnostiqué asperger, mais je suis tombé sur cet article par hasard, j’ai 19 ans et il y a possibilité que j’ai vécu avec ça toute ma vie sans m’en rendre compte ?

  53. J’aime bien les femmes mais je n’ai pas de fantasmes sexuels. Cela cause un blocage.
    Je remarque aussi qu’on parle très peu de sexualité dans ce site. Quelqu’un pourrait-il me faire part de l’attitude des aspis par rapport à la sexualité?
    • Aspergirl dit :
      Non je n’en parle pas véritablement, car ce n’est pas qq chose qui m’intéresse des masses & par conséquent le sujet ne fait pas partie de mes priorités. A titre personnel, si je n’ai pas de problème ou de difficultés particulières, je pense que l’on trouve de tout parmi les aspies (exactement comme parmi les “neurotypiques”) :!:

      C’est à dire, des qui n’ont pas ou peu de vie sexuelle, des qui à l’inverse sont très actifs ; des qui sont très dégagés de ces questions, des qui sont nettement plus “obsédés” et attentifs au moindre sujet qui s’en rapproche ; des qui sont en couple, des qui ne le sont pas ou ne font que papillonner ; des qui sont strictement hétéros, des qui ont un champ d’attirance plus large.
      Bref autant de situations que de personnes, qu’elles soient avec syndrome d’Asperger, ou non :)

      Ce livre pourra peut-être vous intéresser : “Sexualité & syndrome d’Asperger. Education sexuelle et intervention auprès de la personne autiste:up:

  54. Laurent dit :
    Je vous remercie pour votre blog.

    À vrai dire, c’est une vraie révélation pour moi en vous lisant: Je me reconnais dans beaucoup des traits que vous citez. Je suis probablement Asperger…

    J’ai 42 ans et je n’ai jamais été diagnostiqué. Je pense que j’ai toujours été le seul à m’apercevoir que quelquechose clochait et à en souffrir.
    Bien que ma mère m’ait quelquefois fait remarquer que j’avais un “coeur de pierre”, je n’ai jamais compris pourquoi les choses qui se passent autour de moi ne m’affectent pas. Pourquoi je ne peux pas manifester de grandes joies ou de grands désarrois. J’ai l’impression d’être spectateur d’un monde qui m’est étranger, enfermé dans une bulle.

    Paradoxalement, je souffre facilement des remarques des autres et cela m’affecte très longtemps. Je suis en plus de naturel dépressif car mon comportement antisocial a sans doute joué un rôle important dans mon incapacité à développer ma carrière artistique: le rêve de ma vie. J’ai une bonne situation mais je ne me remets pas de cet échec.

    Ma oeuvre picturale est sombre et évoque justement la société. C’est comme un portrait de l’humanité vu de l’extérieur qui serait mon point de vue.

    Contrairement à ce que vous expliquez sur le fait d’améliorer ces liens d’amitié avec l’âge, je me suis renfermé. Toute ma vie d’enfant, puis d’ado, j’ai eus beaucoup d’amis mais personne à très long terme car je m’arrange toujours pour couper les relations à un moment donné, ou tout simplement à déménager pour ne pas avoir à rompre. Les gens finissent par m’ennuyer à la longue ou alors j’ai peur de ne pas pouvoir répondre à leurs attentes. Pourtant les gens m’aiment bien, ils me le disent et prennent de mes nouvelles. Moi aussi je les aiment bien.

    Aujourd’hui je ne vois presque personne, je vis à l’étranger. Lorsqu’un ami me rend visite, c’est toujours un effort pour moi et un stress même si ensuite je suis content de le voir, la perspective du rendez-vous me rend anxieux. À tel point que je suis capable de ne pas répondre au téléphone par peur que telle ou telle personne veuille me voir. Pour ma part je n’appelle jamais personne par téléphone.

    Un exemple du pourquoi: L’autre jour un ami est venu me rendre visite depuis Paris. Il m’a fait remarquer mon manque d’humour, plusieurs fois dans la conversation, gentiment mais ça m’a touché… “Ah, j’oubliais que tu n’as aucun sens de l’humour!..” Comme il n’arrêtait pas de déconner et que je ne détectais pas toujours ses blagues pourries, ça a fini par me mettre très mal à l’aise.

    Je suis en couple mais nous vivons séparément, chacun chez soi, depuis cela 10 ans. C’est la seule manière que j’ai trouvée pour avoir une relation durable. Je ne supporte pas d’avoir quelqu’un dans mon espace en permanence.

    Au niveau sexuel, je n’ai pratiquement jamais eu de rapports sans être un minimum alcoolisé. Je ne sais pas si ça a quelque chose à voir mais j’ai besoin de l’alcool pour rentrer en contact physique… Mais une fois parti, je suis une bête de sexe!
    Peut-être pourrez-vous m’éclairer sur ce thème dans un prochain article?

    PS: Y’a-t-il un carractère hereditaire? Je soupçonne deux de mes grands parents d’avoir souffert des mêmes symptômes.

    Merci encore pour votre blog,
    À très bientôt

    Laurent

  55. Contemplatif dit :
    Bonjour,

    J’arrive ici un peu par le plus grand des hasards, car je n’avais jamais vraiment entendu parler du syndrôme d’Asperger avant aujourd’hui. Ou plus exactement, j’avais déjà entendu ce nom sans avoir la moindre idée de ce dont il s’agissait… En tout cas, la lecture de cet article m’a troublé. Je me reconnais en effet dans une grande partie des “10 symptômes”, présentés ici… Mais pas tous. Je vais essayer de les prendre tous un par un :

    Le symptôme 1, oui, je me reconnais dedans, j’ai toujours eu de grandes difficultés à me faire des amis, et les rares fois où j’ai réussi à m’en faire, ce sont toujours eux qui sont venus m’aborder et je n’ai jamais fait le premier pas.

    Le 2 également, je parle assez normalement aux gens avec qui j’ai l’habitude de me sentir à l’aise, et beaucoup plus difficilement avec les autres.

    Le 3, par contre, pas du tout, sincèrement je ne pense pas manquer d’empathie envers les autres, j’essaye au contraire d’être à l’écoute et compréhensif, ce qui ne veut pas dire que j’arrive toujours à trouver les mots qu’il faut, mais du moins j’essaye.

    Le 4, oui, totalement, je ne regarde pratiquement jamais mes interlocuteurs dans les yeux, et on me l’a souvent fait remarquer.

    La 5, me semble assez vague, mais en gros oui, l’adjectif “bizarre” me correspond assez :)

    La 6, oui aussi, j’ai toujours eu tendance à préférer les loisirs solitaires.

    La 7, totalement oui, je suis effectivement très routinier, j’ai mes rituels quotidiens auxquels je ne déroge pour ainsi dire jamais.

    La 8, non, en effet, je comprends bien l’ironie, le sarcasme et le second degré, et je les manie aussi parfois.

    La 9, oui, disons que je n’ai aucun problème de reconnaissance des formes, même si je ne pense pas être “au dessus de la moyenne” sur ce plan-là, ça me correspond.

    La 10, oui, je ne suis effectivement pas très doué pour les activités physiques, et ça ne date pas d’hier :)

    Pour résumer, 8 symptômes sur 10 me correspondent assez voire très bien.

    Suis-je un “asperboy” ? Je ne sais pas vraiment, et j’imagine bien que vous n’avez pas de réponse toute faite à m’apporter suite à ma courte présentation. Je précise aussi que j n’ai pas du tout l’envie de me faire diagnostiquer par mon médecin… Peut-être que cela ne changerait pas beaucoup de choses dans ma vie de savoir si je suis “asperboy” ou non… En tout cas, cela m’intrigue, et je serais de toute façon
    heureux de pouvoir en parler avec vous :)

    • tonia dit :
      La seule question est : ‘faut-il rester enfant ou grandir’.
      Vu ton humour, cher “asperboy”, tu es tout à fait en état à pouvoir mettre des mots sur tex maux en question.
      Et désigner par des mots c’est regarder autrement et plus loin et au-delà.
      Et là on peut avancer, en pleines connaissances de causes …
  56. Merci dit :
    Bonsoir,

    Je tiens tout d’abord à vous remercier pour ce billet. J’ai par hasard découvert le syndrome d’asperger en parcourant le net. J’ai d’abord regardé les différents sites qui proposent des listes de syndrome comme celle que vous présentez dans l’article. Je me reconnaissez qu’a moitié mais j’ai quand même commencer à avoir quelques doutes, quelques interrogations, mais certains points ne collaient pas. C’est finalement en lisant cet article que j’ai réalisé (ce qui m’a grandement soulagé) que j’étais probablement atteint de ce syndrome. J’ai aujourd’hui 22 ans, et traverse des moments difficiles (dépression, problèmes de couple) et les réponses apportées dans ce billet me permettent de mieux comprendre ma situation.

    Même si cela doit vous être souvent demandé et que vous n’êtes pas agréer pour déterminer (et surtout pas par un poste anonyme) l’état de la situation, je souhaite partager avec vous les points qui m’ont amené à cette conclusion.

    – J’ai peu de souvenir de quand j’étais petit mais il semble que j’ai toujours été un peu turbulent et un peu en avance.

    – J’ai toujours eu du mal à nouer des relations d’amitiés profonde. Aujourd’hui, je me fait accepté de tout le monde, et je pense que les gens m’apprécie mais jamais je ne me fait pas de vrais amis. Une des explications est le fait que je ne contacte jamais de moi même les gens (même si je ne le montre pas ouvertement, appeler, contacter et sortir avec des gens me met très mal à l’aise … ce n’es pas l’envie qui manque et récemment j’arrive mieux à contrôler ce genre de choses).

    – Je suis très mal à l’aise quand je doit appelé pour réserver un restaurant ou dans une boutique quand je dois allez voir un vendeur. Je l’évite au maximum et parfois demande aux gens dont je suis proche d’y aller pour moi. J’imagine qu’il s’agit d’un certains mutisme sélectif (j’ai toujours mis ça sur le compte d’une forte timidité mais je ne suis pas si timide que ça, c’est juste un sentiment qui me met mal à l’aise mais que je n’arrive pas à identifié).

    – J’ai du mal à comprendre une personne malheureuse ou dépressive. Je n’arrivais pas à comprendre leur ressenti jusqu’à très récemment ou moi même j’ai connus un état de déprime (On m’as déjà dit que j’avais un coeur de pierre). De même quand on m’offre un cadeau j’ai du mal à exprimer mes sentiments (les gens pensent que ça ne me fait pas plaisir car je ne souris pas assé etc. donc aujourd’hui je me force un peu à faire de grand sourire à remercier etc. mais ce n’est pas naturel).

    – Lorsque je parle à quelqu’un, j’ai du mal à le regarder dans les yeux (et c’est vrai qu’aujourd’hui j’y arrive bien mieux qu’avant a force d’effort). Et comme vous le dites dans l’article, la bise est une épreuve bien pire (je déteste ça, je l’évite au maximum et j’ai peur du regard des autres par rapport à ça). De même, j’ai beaucoup de mal avec le contact physique des personnes qui ne me sont pas proche (et même avec celle dont je suis proche cela me met mal à l’aise).

    – Je suis actif mais bizarre (j’ai beaucoup de connaissance mais pas d’amis).

    – Je me passionne souvent pour des choses (le dessins, l’informatique) dans lesquelles je m’investit beaucoup (trop). Je comprend très bien le langage informatique. Maintenant que je me pose la question, ça me semble quand même très rassurant car complétement transparent et logique.

    – Je suis très enfermé dans ma routine et ma compagne me dit que je me suis créer une bulle, notamment autour de mon ordinateur (sur lequel je passe beaucoup de temps).

    – Il m’arrivais souvent de ne pas comprendre le sarcasme et prendre au pieds de la lettre des blagues. Aujourd’hui, cela m’arrive beaucoup moins.

    – J’ai une bonne capacité à retransmettre les forme et aime beaucoup la modélisation 3D.

    – J’ai toujours été maladroit … physiquement et mentalement. Jeune je cassais beaucoup. Aujourd’hui je suis très tête en l’air (oublie des clé sur le contact, etc.)

    – Il semble que je présente une hypersensibilité au goûts (impossible de boire du café, de manger des olives ou encore d’apprécié le vin. Je ne parle pas des épices et du gingembre).

    En tous cas, lire votre blog m’as beaucoup aidé. Avant, je pensais que c’était pareil pour tout le monde et que les autres avaient juste surmonté tout ça et faisait comme moi pour mieux paraître en société. Maintenant je comprend mieux certaines choses et je pense aussi que ça m’aidera à mieux les gérer. J’ai remarqué qu’on évolue énormément et comme souligné dans cet article, on s’adapte pas mal au monde qui nous entoure.

    Merci encore.

  57. VQX dit :
    Bonjour,

    Nous sommes en pleines courses au diagnostiques.
    Notre fils est très malheureux. Nous n’arrivons pas à savoir comment faire pour mettre des mots sur ses maux.
    Comment avez vous fait avec votre fils avant qu’il ne soit diagnostiqué? Etes vous passez par la médecine traditionnelle ( pédiatre, pédo psy..)? ou plutôt psychologue??
    En gros, comment faire pour se faire diagnostiquer?

  58. BIGO dit :
    Je suis d’accord avec toi maillard;contente que tu te sentes bien aujourdhui.
    Moi un peu peur de devoir reprendre un nouvel emploi bientot; devoir subir…
    je ne suis toujours pas allee en parler à quelq’un;de tous ces questionnements; peur qu’on ne comprenne pas reellement..c’est delicat tout cela. je vais essayer d’aller en parler à un neurologue,peut etre que ce sera le moins “risqué” pour le moment…voir si j’ai pas des problèmes cognitifs particuliers…(probleme de concentratiion qd gros stress ;supporte pas gros bruit quand je dois me concentrer etc),plutot que d’avoir un mauvais diag par un psychologue qui m’enfonce.
  59. C. dit :
    Je viens de me découvrir aspi garçon j’ai 70 ans dans 2 mois. quel soulagement de mettre un nom sur mes particularités. Mon petit fils 5 ans est aspi lui aussi. C’est ma belle fille qui en parlant du comportement de son fils donc de mon petit fils m’a mis sur la voie. Je découvre est je respire enfin.
    C.
  60. Hélo dit :
    Bonjour,
    J’ai lu les 10 points relatifs au SA et je me reconnait dans 8/10 (tous sauf l’empathie et la motricité). J’ai 32 ans et je découvre à peine cette partie de moi qui expliquerait beaucoup de choses. Je le vis très mal et je l’ai toujours mal vécu. J’ai toujours eu l’impression d’être incomprise et j’aimerai qu’une fois, rien qu’une fois, quelqu’un cherche à me comprendre !
  61. Céline dit :
    Bonjour,
    Mon fils de 8 ans vient d’être diagnostiqué Asperger… Oui, il correspond aux points cités, mais il s’adapte très bien et certains traits peuvent passer pour de la timidité… Je suis heureuse de voir que la majorité des AS sont des personnes un chouilla “différentes” de la norme de notre société ( même si norme et différence sont des mots qui m’agacent!) , mais des personnes qui s’adaptent et ont une vie tout ce qu’il y a de plus classique: études, boulot, enfants… Ca me rassure pour mon fils.
    Je ne veux pas en parler autour de moi pour le moment, je ne veux pas que le regard des gens changent: les maîtresses, les autres parents d’élèves, même la famille…. Les gens font vite l’amalgame avec des retards mentaux ou autres… Je ne veux pas qu’on le regarde différemment. Il est aussi dyslexique donc beaucoup de symptômes “passent” ainsi par rapport aux maîtresses: il manque de concentration, ne comprend pas clairement les consignes, etc… la faute à la dyslexie ! Et comme la plupart des gens ne connaissent pas vraiment ces problèmes, “ça passe”!
    Je me demande s’il faudra en parler un jour, et si oui, quand? Est-ce-que ça peut l’aider de mettre un diagnotic sur ces troubles et d’en parler aux enseignants? Biensûr je ne lui cacherai pas à lui, mais le laisserai libre d’en parler ou non autour de lui quand il sera ado. Pour l’instant il ne comprend pas bien tous ces tests et la finalités de ceux-ci…
    Si vous avez des bouquins à faire lire à des parents de AS, je suis preneuse!
    Merci, ça m’a fait du bien de vous lire tous…
  62. Aloneness dit :
    Bonjour à vous,
    J’ai 51 ans et je découvre tout à fait par hasard (ou pas) cette notion d’Asperger.
    Bizarrement en me rappelant de moi petite, j’ai toujours pensé que j’étais “emmurée” dans un silence, regardant autour de moi comme si j’étais à part, différente.
    J’ai toujours eu du mal à m’intégrer dans les groupes, étant plus une solitaire un peu contemplative..
    Par ailleurs en faisant des tests QI je m’aperçois que les résultats sont très élevés sur les parties visuelles et analogiques. J’ai sauté une classe petite j’étais bonne élève assidue, j’ai fait du piano et puis rupture familiale. Je crois que mes talents ont été mis au placard !
    J’ai vécu beaucoup de ruptures à tout niveau dans ma vie et vécu ce que j’appele des abandons.
    Comme bcp d’entre vous je crois que cette singularité d’Asperger est une belle opportunité de faire autrement !
    J’ai l’impression de vivre dans ma tête un monde à moi, sensoriel, visuel et musical.
    Comment faire des tests concrets pour confirmer tout cela et savoir où j’en suis ?
    Merci de vos conseils.
    Bonne continuation !
  63. Skullsoon dit :
    Bonjour , je voulais savoir comme comprendre ou savoir si son enfant a le SA il s enferme dans les jeux vidéos il réussit des niveau incroyable dû premier coups il edt imappable de regarder dans les yeux quand on lu parle ou qHand il parle il ne sait Pass gerer ses émotions il ne me voit pas pendant 30 minutes deux jours c est pareil. Je vis au maroc et il n y a pas ce genre de di gnostique merci de me dire si j ai des raison de m inquiéter .
  64. Aspignorent dit :
    J’en suis, même si je suis pas officiellement diagnostiqué. Cela me gène pas car de part ma nature être reconnu par un groupe d’anonyme m’indiffère.
    Comme la plupart d’entre vous j’ai jamais compris ces codes sociaux, le léchage de visage est vraiment une étrangeté, j’ai toujours plains les femmes pour ca.
    J’aimerais trouver un groupe de AA non pas comme acceptation d’un problème à soigner mais au contraire un groupe ou l’on pourrait discuter en étant soi même sans a avoir à passer son temps à gérer l’ego de l’interlocuteur. Que de temps gagner et d’efficacité si l’on a pas à s’excuser de demander pardon tout le temps!
    Car pour moi ce qui m’intéresse n’est pas tant ce qu’ils sont que ce qu’ils ont à dire. Mais malheureusement ils parlent souvent que de ce qu’ils sont.
  65. Lanche dit :
    Bonjour, je pense que beaucoup de personnalités peuvent se retrouver dans ces descriptions, Asperger ou pas, étant donné que ce syndrome touche divers aspects et degrés. Néanmoins, pour ma part et sans avoir besoin de diagnostique, je peux dire que mon mari et mon deuxième fils en sont atteints. Je les reconnais quasiment dans tous les symptômes. Ce qui me préoccupe, c’est que mon cadet souffre d’une epilepsie depuis qu’il a 5 mois et qu’après plusieurs recherches et consultations (il est suivi par de nombreux spécialistes) je ne trouve pas de relation entre ses deux pathologies, epilepsie et autisme asperger. Il y a en effet une prévalence concernant l’epilepsie et l’autisme mais pas pour l’asperger. Je vais continuer mes recherches mais si vous avez des réponses… merci d’avance. La pédopsychiatre de mon fils m’a dit un jour que si il avait bel et bien un syndrome, on ne le connaîtrait sans doute jamais et que ça ne faisait pas de différence. Je ne suis pas d’accord et même si effectivement le but n’est pas de coller une étiquette à l’enfant pour se rassurer en tant que parent, il s’agit de le rassurer lui. Pour l’instant mon fils n’est pas diagnostiqué donc je n’en parle pas à son entourage car je ne souhaite pas que leur regard sur lui, change. En revanche, je souhaite de tout cœur qu’il se sente bien dans sa peau. Je ne veux pas qu’il se conforte dans sa maladie et qu’il se laisse vivre mais je veux qu’il sache pourquoi il est fatigué et “pas comme les autres”. Ai-je raison ? Merci pour vos conseils.
  66. Rachel Muringer dit :
    Bonsoir
    Je suis une maman de 48 ans bien perdue
    Mon fils de 25 ans passe sa vie dans sa chambre depuis 2 ans et demi
    devant l ordinateur sans vie sociale
    sans amis sans amies sans rien
    Depuis qu il est né il a eu un comportement particulier
    sans dormir sans manger de nouvelle nourriture etc etc
    J ai vu des tas de médecins qui à chaque fois me disaient que ce n était rien…
    Bref le temps a passé et il s est de plus en plus replié sur lui meme
    Apres le bac il a deja fait une pose de 2 ans je ne comprenais pas
    Il est intelligent plus que ça (je lai eu 2 ans comme élève dans ma classe)
    Mais il ne voulait pas aller plus loin
    J ai vu des tas d associations de psy….car lui ne voulait pas en entendre parler
    Bref je passe les détails
    tous m ont dit qu ils ne pouvaient rien faire
    Seule
    Mon fils pas de dialogue….. seule
    Finalement je me suis fachée :fbho: et il a fait un Bts en informatique ou il pouvait rentrer tous les soirs à la maison
    Il l a obtenu….. Il y a 2 ans et demi
    ET…..retour à la case départ…
    Tout mon entourage me dit que c est un fénéant que ……..bref
    Non je sais depuis longtemps qu il y a autre chose
    c est mon collegue qui m a parlé d asperger et pour moi tout s explique encore plus après la lecture de votre blog pendant des heures……
    Sauf que je ne sais pas comment aborder le sujet avec mon fils
    Il ne veut voir deja aucun médecin comment lui faire vouloir aller dans un CRA
    Je ne sais pas comment faire
    Mais je pense que c est la bonne solution faire un diagnostique
    Comment dois je lui parler?
    merci mille fois par avance….
    Peut etre moins seule….pour moi et que du bien pour lui…Je l espère de tout mon coeur
  67. Rachel Muringer dit :
    Encore une chose
    je n ai parlé que de mon ressenti
    Pour mon fils qd je lui dit qu à 25 ans il devrait chercher du travail
    il me dit que sa formation n est pas adaptée
    qd je lui dit de continuer ses études de faire une formation
    il n a pas envie de partir
    qd je lui dit qu il n a pas de vie sociale il me dit que si il parle avec son casque via son ordi avec des gens
    qd je lui demande si ça va il me dit que tout va bien malgrè qu il ne sache pas si l herbe est toujours verte dehors
    sa chambre et son ordi c est sa vie
    qd on fait des repas de famille ou avec des amis il vient parle
    il sait s adapter mais part dès qu il le peut et ça le fatigue très vite..
    et pour lui tout va bien ….
  68. Damien dit :
    Bonjour j’ai 14 ans et je correspond aux 10 points dont vous parliez dans votre article. Suis-je donc pour autant atteint de ce syndrome? Merci d’avance car si je le suis ça expliquerait bien des choses a mon propos …
  69. lili dit :
    Pouvez vous svp comment faire pour se faire diagnostiquer. En hôpital ? Structure spécialiée ? Merci pour votre réponse.
    • Aspergirl dit :
      Vous trouverez ttes les explications par là & par ici :up:
      • D dit :
        Bonjour , Aspergirl !
        Depuis que mon fils à été diagnostiqué thqi je m’interroge …A qui ressemble t il ?A son père sans aucun doute depuis que je l ai rencontrer je le sais il est différent , pas comme les autres dans son monde ; il réfléchi vite très vite ! et son analyse des choses n’est pas communes .. Pour sûr la pensée en arborescence ça le connait ! mais perso je m en fou je l’aime comme il est ! et mon fils est un mini-lui !
        Mais du coup cela m’a fais m’interroger sur moi, ma façon d’être seule ou en société , mon enfance , ma tendance à “détester ” les gens , me sentir en décalage , différente ! J’ai (très)souvent l’impression de vivre dans un autre monde .
        Pourtant j ai des ami(e)s ,des copines ,des collègues de boulot mais je ne suis jamais vraiment moi quand je suis en société.
        J ai qu’une hâte rentrer chez moi et retrouver mon atelier à bricolage pour dessiner en paix !
        J ai toujours l’impression que les gens m’oppressent , ils veulent tous le temps faire plein d’activités , se voir sans arrêt , puis une fois que tu es leur “amie” ta plus droit à l’erreur et tu dois répondre présent tous le temps sinon t’es ” une vilaine fifille , une mauvaise amie ! ” ça me gonfle !
        Je n’aime pas qu’il rentre chez moi , j’ai l impression qu’il vont saccager mon sanctuaire ….bref je les voit une fois dans le mois et j ai ma dose jusqu’au mois prochain ! J ai l’impression de laisser ma personnalité au garage sous peine d’être regarder comme un extra-terrestre ! Du coup j’ai développé un sens de l humour aiguë ! toujours dans la déconnade au moins on ne me découvre pas !
        Alors je m’interroge ? est-ce dû au fait que je sois une véritable éponge à sentiment ? une hyper empathique ? ou suis-je simplement frapadingue ? “l’on” dis que le hp est génétique , pourtant je ne me reconnait pas vraiment dans ce profil ni celui de mon fils ni celui de mon mari .
        Puis je suis tombé sur ton blog Aspergirl , et je me dis c’est peut être ça finalement ? Ou pas !
        Je me dis qu’il est peut être tant de le découvrir en tout cas !
        Merci de m’avoir lu !
  70. So dit :
    Bonjour,
    J’ai 42 ans et je me pose beaucoup de questions sur mon incompréhension de ce qui se joue dans les relations inter personnelles, j’avoue que je n’y comprends toujours rien, je suis très premier degré, il faut que l’on s’adresse clairement à moi, les manipulations, les sous-entendus, je ne les comprends que bien plus tard…
    J’ai toujours été effrayée par le monde extérieur, je ne peux pas travailler en entreprise par exemple. J’ai été très mutique jusqu’à l’âge de 12 ans, âge où la puberté m’a rendue plus jolie et a attiré autour de moi des camarades, mais je suis restée tout de même assez seule puisque je ne sortais jamais de chez moi en dehors des cours. Aujourd’hui, j’ai des amies (les mères des copines de ma fille) je suis contente de les avoir choisies et trouvées. C’est ma fille de 12 ans (EIP) qui m’aide à comprendre les comportements de mon entourage – y compris de son père. J’ai un doute sur mon fils de 9 ans qui me ressemble un peu dans son comportement. Je suis très emphatique en revanche, trop même, je suis facilement submergée. Bref, je ne sais pas dans quel case on pourrait bien me mettre mais j’aimerais savoir quel spécialiste à mon âge pourrait me dire ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Personnellement, je ne souffre pas d’être solitaire car je ne m’ennuie pas, j’adore lire et écrire, et je suis très contemplative, mais je dois m’inscrire dans le réel car je subis beaucoup la manipulation des autres (enfin je crois) et je vais devoir travailler à l’extérieur pour gagner mieux ma vie (et ça m’effraie beaucoup). La plupart des gens de mon entourage me trouve très sociable parce que j’ai tendance à en faire des tonnes pour les faire rire ou paraitre aimable, mais ça ne m’est pas naturel.
    Merci à vous pour vos avis et conseils si vous en avez
    So
  71. guy dit :
    bonjour très belle découverte de site qui parle des aspie avec beaucoup d’intelligence et avec toutes les nuances ,comme un arc-en-ciel,
    J’ai 61 ans et, jeune adulte, j’ai passer 10 ans en thérapie pour juste accepter que je ne serai jamais comme la majorité des gens sont et a 57 ans le diagnostique est tomber pour mon fils de 17 ans, mais quel soulagement pour moi et mon garçon ! nous me somme que différent des autres mais nous avons le droit de vivre avec les autres et même nous le droit au bonheur de vivre en harmonie avec nos enfant ,nos famille, nos amis. ect il y a définitivement une place pour chaque aspie dans la société et ces notre devoir de la prendre parce que nous avons tellement de chose a apporter !!!
  72. Samara rajanov dit :
    Bonjour je me poser une question j’ai une petite fille de 4 ans il mon dit autisme infantil enfin j’me demander si c’était pas une asperger elle connais toute les forme les chiffre compte tout le temps elle peut me reciter 40 fois d affiler lalphabet elle a une passion pour les salutation de courtoisie en differentes langue elle peut nous dire bonjour 10000 dans la journée et bonsoir au revoir merci beaucoup enfin bref elle est dans son monde au premier abord on s aperçoit pas quelle y est c’est après , l ecole nen veulent pas pour l instant il faut une avs les delai d attente son long enfin je fais parti des parent qui s arrache les cheveu il mon proposer lhopital de jour mais je nai pas voulu elle est sociable joue avec sin frère des cousin des cousine avant elle savait pas demander elle prenait notre main maintenant elle sait très bien nous exprimer ce quel veut enfin pas encore tout par exemple du pain elle va dire 《 donner pain》la vache qui rit 《 donner triangle》 si on tarde elle s énerve quitte à de grosse colère mais je pense pas quelle soit profondément atteinte j’ai vu des enfant autiste il n’avait jamais regarder leur mère dans les yeux ni leur parler la je sais que cest tres fort est ce que vous etiez comment vous étant petite madame
  73. mimiepompon dit :
    Bonjour,
    je suis troublée. Je suis allé sur votre blog pour prendre des renseignements sur mon fils, dont les comportement collerait avec celui d’un aspie.
    J’étais loin d’imaginer que je me reconnaitrais aussi… Comme une mise en abîme. J’ai eu l’impression de trouver des explications sur mes relations sociales, mes petits travers au quotidien… Cette incompréhension du monde qui m’entoure, les codes qui nous régissent. Jusqu’à présent, j’imaginais être quelqu’un d’intransigeant et d’exigeant … Envers les autres et envers moi-même (je m’oblige à réagir comme on l’attendrait). Et si j’étais Aspie moi-même? Comment aller consulter en disant “docteur, je crois que je suis asperger”? serait-ce héréditaire?
  74. Stan dit :
    Lors d’une dernière rencontre avec le Pr L., je ne comprends toujours pas cette frontière entre NT et TSA. Le fond de mon questionnement est d’identifier la frontière anatomique et la frontière expressive (effet). Et éventuellement voir s’il y a parallélisme. Et là je suis perdu.
    Est-ce qu’on naît avec autisme ? Est-ce qu’on naît avec un terrain favorable ? Il semble que ce dernier point soit celui défendu par la recherche. Mais dans ce cas, quelle valeur à accorder à l’anatomie ?
    Etant donné la très grande plasticité du cerveau (et celle de la cartographie des sphères fonctionnelles à instant t), il y a vraiment lieu d’espérer des guérisons. Mais que peut-on donc comprendre par guérison ?
    Il y a confusion (ou peut-être identification) entre limite INTP et Asperger.
    Mais la différence entre normalité et pathologie pourrait tout simplement s’entendre à ce que si le trouble (ou la particularité entendue comme entière, un tout) génère un handicap alors l’état origine du trouble est une pathologie, sinon simplement un trait original. Que dire si l’environnement devienne si anxiogène ou hyper-stimulant que l’état normal transgresse vers la pathologie. Donc, peut-on dire qu’il existe une fonction du temps et de stimulus qui fasse que d’un état normal on passe à la pathologie et vice-versa ? Et qui puisse s’appeler autisme ?
  75. Vivi dit :
    Bonjour, je me retrouve dans ce récit, j’ai cinq enfants, les cinq sont dyspraxie, et sur les cinq deux diagnostiqué asperg, je retrouve bien mes loulou. La vie quotidienne, n’est pas évidente, surtout socialement. Nous avons r d v avec une généticien ne, nous verrons bien se qu’elle en dit. Merci.
  76. moulin dit :
    Bonjour, j’ai lu toute la tartine, et après êtres passer par différent sites, je dois reconnaitre qu’à mon age avancer, c’est bien moi. C’est vrais qu’avec le temps on parviens très bien à créer et à oublier cet espace avec l’autre, par crainte et aussi par habitude. On nous décris comme bizarres, mais comme les gens aiment bien parlés, et un peut pour ne rien dire d’intéressant, ça passe bien, avec une ou deux phrases en réponse. J’ajouterai qu’à l’écrit ça passe mieux avec les autres, sauf en orthographe, bien meilleurs qu’à l’orale, les mots viennent tout seul, on parle de tout et de n’importe quoi aussi. Pour se qui est des expressions du visage, peut être que l’on peut travailler cela plus jeune, comme un acteur, selon les situations. Le plus dure, s’est de se rendre compte qu’au bout du compte, dans la société dans laquelle ont doit vivre, avec ses codes, etc, on auras passer sa vie seul, pour peut être s’éviter des embrouilles, anticipé des problèmes, mais bon, pas de gros regret au final, tout le monde à peur, vie dans son coin, ou se fait les poches :) Peut être un regret, de ne pas avoir souris au bon moment, à la bonne personne, et encore.
  77. N. dit :
    Bonjour,
    J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre article, je me suis complètement retrouvée. J’ai 40 ans et je me suis reconnue “asperger” il y a environ 6 mois, en faisant à la base des recherches sur les enfants précoces, pour mon fils de 7 ans. Une psychiatre, consultée pour une dépression associée à de la phobie sociale quand j’avais 20 ans, m’avait parlé de “comportement autistique” quand j’étais ado, mais elle ne m’avait pas diagnostiqué, elle m’avait en revanche prescrit antipsychotiques, neuroleptisues et antidepresseurs… j’ai quitté la thérapie au bout de 9 mois contre son avis. 15 ans plus tard j’ai consulté une psychologue suite à un divorce et toute la thérapie a tourné autour des relations avec ma mère, tous mes “problèmes” relationnels étant pour elle liés à ma place dans la famille, j’étais la seule fille, donc différente etc… Ça a duré 4 ans, je tournais en rond…Aujourd’hui je suis en apparence “normale”, je vis à Paris, j’ai un enfant qui se porte bien et fonctionne bien à l’école (malgré quelques petites “bizarretés” qui me questionnent), je travaille, même si je change tous les 3 ans de boîte voire de métier, j’arrive à bien m’en tirer, j’ai une vie culturelle et associative, je pars en vacances, certes seule avec mon fils, mais je pars, mais en revanche, j’ai obtenu tout cela au prix d’efforts très fatiguants, car, comme vous le décrivez bien, ce qui pour la plupart des gens est instinctif, évident, est pour moi le fruit d’un apprentissage, le résultat d’un long travail d’observation et d’adaptation, ce n’est pas “naturel”. Et je n’ai pour ainsi dire pas d’ami, je n’en ai jamais eu beaucoup, je n’ai que des “connaissances” superficielles, le plus dur étant pour moi d’approndir et d’entretenir les relations, et parfois d’être seulement visible. Pour reprendre l’image d’une psy que j’ai rencontrée quelques temps avant ma séparation, c’est comme si je nageais à contre courant dans la vie, que j’arrivais à atteindre la rive la tête hors de l’eau mais au prix d’un effort considérable. Elle ne croyais pas si bien dire… J’ai déjà pensé me faire diagnostiquer mais je ne vois pas bien l’intérêt. Déjà on ne me prendrait pas au sérieux je pense, je ne suis plus aussi “bizarre” que dans l’enfance ou l’adolescence, j’ai appris avec le temps à paraître dans la norme, je me trouve même sociable, au pire on me trouve parfois un visage triste ou fâché, et j’intimide facilement (je n’ai apparemment pas complètement maîtrisé les expressions faciales) Et aussi je me sens pas “malade” et je ne vois pas ce qu’un diagnostique m’apporterait, au contraire je craindrais même que ça m'”enferme” inconsciemment, et que je renonce à certaines choses à cause de cela. En plus avec le stockage actuelle des données personnelles et cette obsession de la normalité, qui sait entre quelles mains ce diagnostic pourrait tomber s’il est pratiqué dans un hôpital public, un cmp (Quand on voit comment est traitée la question de l’Autisme en France…)
    Enfin je pense que le profil asperger à de nombreux atouts qu’il ne faut pas chercher à gommer, au contraire. Nous avons des choses “en plus”, pas que des choses “en moins”, ça sera dommage de vouloir nous faire rentrer dans les clous…

    En revanche, comment faire pour échanger et rencontrer des personnes ayant un profil cognitif similaire et/ou ayant un enfant présentant certaines caracteristiques asperger? Y a-t-il des communautés? Des clubs? Des lieux d’échanges sur Paris?

    En espérant que vous pourrez me répondre, je souvaite une longue vie à ce blog!

    Bonne continuation

    • Moulin dit :
      Cc, j’ai lu ton com, dommage que l’on ne soit pas à côté, profil assez similaire et je pense tout comme toi.. Peut se rectifierons nous sur FB,il y a des groupe priver, tu a de la chance en plus d’êtres dans une grande ville, moi proche de lyon,mais pas trop pret,j’aime pas la foule,bonne vacance :)
  78. Erwan H. dit :
    je viens de lire ce blog après avoir rempli un questionnaire qui permet de s’identifier sur le spectre de l’autisme (à peu près). et comme il me décrivait comme plutôt du côté aspie de la force, j’ai cherché sur le net pour savoir ce que cela voulait dire exactement.
    ce que j’y ai découvert m’a permis de mieux comprendre la nature de certain de mes comportements (notamment pour les problèmes moteur qui me rappelle cette capacité unique me permettant de rater la balle de badminton à chaque fois qu’elle passe au dessus de ma tête :fbcry: ).
    et je suis tout-a-fait d’accord pour dire que le problème d’empathie a tendance à être un gros problème pour ceux “atteint” de ce syndrome (enfin, surtout à cause du manque de compréhension de l’entourage de la personne). au final, on peut comparer ça à une bouteille fermée dans laquelle on augmenterait continuellement la pression… jusqu’à ce qu’elle finisse par exploser. pour la petite anecdote, quelque chose qui m’arrivait très souvent lorsque j’étais en primaire mais qu’on m’a dit que beaucoup plus tard, c’est que je piquais souvent des crises de nerf (avant de chialer et de fuir absolument tout contact avec qui que ce soit pour décompresser !), et que la raison de ces crises était très souvent dû à quelque chose de complètement anodin (d’après le directeur de mon établissement à l’époque :) ).
    pour finir, je doit avouer que je suis plutôt content de comprendre un peu mieux ce que je suis. aujourd’hui, j’ai 25 ans et je pense que si j’avais eu connaissance d’une telle information 10 ans avant, cela m’aurais probablement plus créé de problème que ça en aurait résolue.
  79. Blain dit :
    Il a fallu la cinquantaine pour que je comprenne grâce à des échanges comme celui-ci la vraie raison de mes mal-être d’enfant, d’ado, mais surtout d’adulte avec cette impression de ne jamais être à la bonne place, de ne pas savoir comment agir, parler, d’avoir l’impression de jouer un rôle de théâtre. Je me suis aperçue que je pouvais passer de bons moments avec un groupe même familial… à condition de rester “à la périphérie”, comme observant. Par exemple, lors d’un repas, je m’occupe systématiquement du service, de la vaisselle, en suivant la conversation de loin.
  80. Christelle dit :
    Bonjour, j’ai presque 34 ans et je me sens vivre à coté de mes pompes depuis des années…
    Je suis toujours à côté de la plaque… réponds toujours à côté… ressens les choses par mille… énerve tout le monde… Ne supporte pas bien les grands groupes… et pourtant j’ai donné des cours de danse… ne sais pas ce que je veux…
    Je sens bien qu’un truc cloche… je ne suis pas vraiment dépressive, juste un peu grise parfois… me sens obligée de me mettre à la place des autres en permanence… j’ai besoin de cadre mais déteste la routine…
    mais vers qui me tourner? parler ouvertement à mes proches me parait impossible, je ne saurais même pas par ou commencer… ” encore une lubie de la farfelue égo centrée”, mon médecin? idem, elle n’est aucunement à l’écoute de ce genre de choses, trop occupée à me dire qu’elle est débordée…
    alors j’y pense, puis je passe à autre chose je prends mon courage à deux mains, j’élève ma fille, je souris quand on me parle et je me prends en pleine gueule les expressions des autres qui me bouffent quand je réponds…
  81. Fanta dit :
    Merci j’ai 30 ans et je découvre que je suis Asperger!!! mes journées sont décrites avec précisions, des efforts incessants et fatigue en fin de journée
  82. moi j’etais trop mal pour vivre en couple et elever ma fille.Je ne désirais pas de sexualité autrement que romantique.J’adore faire des bisous aux chats,aux chiens,aux lapins…6ans dans ma tete et dans mon corps. Je ne suis pas du tout surdouée,mais aussi très lente et fatiguable et mal organisée et dépressive et…J’EN AI PARFOIS ASSEZ .J’ai connu les rejets,les moqueries,les incompréhensions,je me suis mariée pour faire…”COMME TOUT LE MONDE” = un immense dégat. J’ai + 60 et suis très fatigiée.Aime bien la FRANCE sauf que c’est normatif comme mentalité. Voila,c’est ça aussi etre asperger. Il y en a autant de genres que de “normaux” Oh YES,on est fatiguée en fin de journée,tant que la vie privée intime je pouvais pas en avoir. Je suis désolée pour ma fille,j’ai honte aussi . A part faire mon métier (auprés d’enfants handicapés mais comme aide,pas enseignante,aux cuisines,entretien…)je navais plus des forces pour autre choses. Merci pour votre site car je me perds dans les mots de passe et tout le reste,ailleurs.J’ajoute que je n’ai pas pu apprendre à nager,à conduire,j’ai eu du mal en vélo,je me prds sur les cartes et dans les transports ETC.
  83. Lilazul dit :
    J’ai 33 ans, cela fait 3 ans que j’ai eu connaissance de ce syndrome. A l’époque, j’en avais parlé à ma mère et à ma soeur qui ne m’ont pas prise au sérieux. Je suis actuellement dépressive, je me suis donc décidée à aller voir un psy, on me déclare que je suis très probablement aspie. Le diagnostic va se faire. Ce qui est fou, c’est que depuis que je suis ado, on m’a collé l’étiquette de la fille froide et coincée… Je crois qu’il n’y’a pas de place pour les autistes Asperger dans la société dans laquelle nous vivons. Il faudrait vraiment que cela change, que ce syndrome soit enfin connu de tous. Merci.
  84. JE viens du CANADA,ai surtout eu une jeunesse au QUEBEC; Pour les asperger c’est un peu mieux qu’en FRANCE.Comme a dit un homme sur ce site “en France c’est l’age de pierre,au Canada c’est…l’inquisition. Un amie hollandaise me dit que la bas,ils en parlent depuis si longtemps,si souvent,que le néerlandais moyen connais bien.Attention,ça veut pas dire que c’est merveilleux chez eux NON PLUS. En fait,nulle part.Disons les humains sont inquiets de la plus petite différence ,mais en France ,c’est particulièrement vrai et pour tous les handicaps. Et quand on ne voit rien et qu’on a pas l’air “retardée” on ne nous fais aucun cadeau.Des tas de “normaux” m’ont fait souffrir au travail.J’essaie d’oublier et suis contente de ne pas ressembler à certains,meme si j’ai aussi mes sales défauts! CONTINUONS DE PARLER AUTISME ET ASPERGER. Surtout pour la génération future,qu’elle ne souffre pas comme beaucoup de nous.
  85. David dit :
    Madame Aspergirl,

    Bonjour,

    Je trouve cet article ainsi que vos vidéos sur le diagnostique très intéressants, et j’aimerais, si possible, échanger et vous exposer personnellement par voie de courriel, ma façon d’être afin que vous puissiez apporter vos lumières à l’humble personne que je suis en cette mienne France nommée de BAS.

    Car, à dire vrai, depuis cette soirée de “France 2” consacrée à l’autisme, je me pose des questions sur l’ensemble du parcours et comportement depuis l’enfance quant à cette personne qui est mienne, et que l’on pourrait aisément qualifier de “très bizarre”.

    D’avance, je vous remercie de vos réponses.

  86. Elza dit :
    Je suis aspie comme mon frere, ma mere me reproche violement d’etre irrealiste dans ma maniere de penser et relegue mes positions au rang de doux delires (quand bien meme je lis, me documente et ecris pour verifier si je ne suis pas vraiment en plein delire, et chaque fois je ne peux que me rendre a levidence que mon resonnement est juste). Egalement il est necessaire dans le cocon familial de se plaindre ou dexprimer clairement tout acte “altruiste” effectue pour qu il soit admis comme effectif. Mais je ne sais pas fonctionner comme cela, ca m epuise et jai l impression de me vautrer dans l hypocrisie quand il faut le faire.

    Avez vous connu des situations familiales similaires ? comment avez vous resolu la relation ? jai 25 ans et de plus en plus de mal a ne vivre que de la maniere dont les gens l entendent, je m enfouis de plus en plus en moi et ca me fait peur car cela m empeche d avancer, trop occupee a verifier si mes actions et pensees sont justes ou delirantes

  87. dit :
    Bonjour,

    Après avoir lu de multiples informations sur le syndrome d’Asperger ainsi que ce blog, je me rends compte que mon petit garçon en fait peut-être partie. Mais, je suis perdue… A qui vais-je m’adresser pour obtenir une écoute, une crédibilité (surtout) et un test pour mon enfant.
    Si vous pouviez me faire part de votre expérience, j’en serais ravie.

  88. Kim dit :
    Bonjour,

    J’ai des doutes car je me retrouve dans pratiquement tout ce qui est dit dans cet article, je me dis peut-être que j’exagère ? mais ça me pourri la vie alors j’aimerais quand même savoir, comment se fait-on diagnostiquer ? et qu’est ce que cela coûte ?

  89. stef dit :
    bonjour,
    j’ai moi même trois frère aspi a des degré différent le plus jeune haut niveau ,
    je suis maman de 4 enfants , me petite fille de bientôt 7 ans , et très particulière , pas de rdv pour un bilan cra avant minimum 10 mois …. je ne sait pas si elle rentre dans la “case ” aspi , sa fait des mois que je navigue sur les forums , que je cherche a comprendre le pourquoi du comment , en vain , je sait que seul le cra pourra poser un nom , étant très difficile a diagnostiquer d’autant plus cher une fille (parait il ) . c’st pourquoi je vient ici ,
    poster en espèrent un début de réponse pour elle , pour moi ,ses frere et soeur , sont papa.
    ma fille et “vide ” d’expression facial , je la fâche elle me regarde fixement comme si elle ne comprenez pas , je voie parfois ses yeux plein de larme ,mais sont visage et comme paralyser , elle est très provocatrice connait le point faible de chacun d’entre nous et n’hésite pas a nous blesser quand elle et insatisfaite , elle a bientot 7 ans et me se sentir seule alors qu’a l’école les maîtresses me disent qu’elle vagabond de groupe en groupe .elle me dit que la vie et nul qu’elle veut mourir , et croyer moi entendre sa de sont enfant et si dure , elle qui devrait avoir la joie de vivre non ses comme si elle ete en dépression , elle me dit qu ‘il y a quelques chose qui ne va pas qu’il on du se tromper a la sortie de mon ventre car on ne l’aime pas , alors que je fait tout se que je peut pour elle , mais elle ne supporte pas les règles l’autorité le mensonge ,la contradiction , n’a aucun second degré , elle rentre de l’école fatiguer au possible et rentre dans des crises de colère incroyable pour des petites choses qui ne valent pas autant de crie , elle qui été si douer , et en avance ,décroche totalement , les maîtresses me disent qu’elle bâcle pour finir rapidement et passer a quelques chose qu’elle aime ou bien et dans sa bulle;
    mais voila mon entourage me dit qu ‘elle n’est pas aspi et a d’autre problème , car un aspi ne fait pas de caprice ou de crise de colère sans raison , qu’un aspi n’est pas méchant gratuitement, qu’un aspi n’est pas provocateur ou manipulateur , qu’un aspi ne ment pas , …. je ne sait quoi penser ni vers qui me tourner , c’est pourquoi je post ici en espèrent avoir des témoignages, de parents qui on des enfants aspi ou eux même le sont en ayant souvenir de leurs enfance , je me sent perdu , je ne sait quoi penser , et je me dit en ayant des pistes , qui me conforterai dans le diagnostique aspi , en attendant le rdv cra , je pourrait agir différemment avec elle et l’aider a supporter autrement sa différence , se que je ne fait encore , ne voulant pas être différente tant que rien n’est poser .
    merci de vos témoignages ,
    merci de m’avoir lu .
    a bientôt j’espère .
  90. marie dit :
    Je ne sa
    is pas comment annoncé à ma fille qu elle a le syndrome d asperger
    En fait j’ai découvert qu elle l avait en regardant une série (les ferieres) je sais plus le titre bref ce sont des enfants recueillis en difficulté .
    Je ne sais vraiment pas comment faire est ce utile de lui dire et comment le faire quelqu’un pourrait m’aider?
    • tonia dit :
      Je me permets de vous répondre en tant que mère pour vous déconseiller fortement de dire quoi que ce soit à votre fille. Une série télévisée me parait très léger pour tirer une conclusion si hâtive et dure. Vous vous rendez-compte de votre responsabilité d’annoncer çà à votre fille ? Comment elle va réagir ? Vous vous êtes posé la question ? Je vous conseille d’en parler avec votre médecin d’abord et voir ce qu’il en dit.
      En tant que mère on doit au maximum faciliter leurs études, c’est à dire ne pas les traumatiser avec des révélations de ce type, les armer au maximum avant de les exposer devant des problèmes énormes. Moi personnellement je ne dirais rien à ma fille. Elle a quel âge votre fille ?
  91. David dit :
    Bonjour,
    Qui aller voir pour établir un diagnostique ? (j’ai 42 ans)
    Je suis beaucoup trop sensible dans les relations humaines pour voir des amis (on a souvent sous-entendu que j’était parano car je suis à l’affut des regards, gestes etc… des gens bref malheureusement dans l’analyse et peu de gens trouvent grâce à mes yeux à cause de cela..). Je crois que je suis devenu misanthrope :(
  92. JCROS07 dit :
    Bonjour Alexandra,
    J’ai 43 ans et je suis ingénieur avec un QI 135 à 140.
    J’ai été diagnostiqué Asperger, il y a deux jours à l’hôpital le Valemont à Montéléger à proximité de Valence.
    Je souhaiterais participer à votre communauté afin d’échanger nos idées.

    Cordialement

  93. GAELLE dit :
    Bonjour,
    Mon fils âgé de 24 ans a depuis l’âge de 3 ans eut un changement de comportement du jour au lendemain, il a été suivi de l’âge de 3 à 6 ans et on m’avait dit qu’il avait quelques symptômes d’attitude autistique, puis débrouillez vous…les années ont passées il a évolué normalement avec des réactions parfois bizarres type caprices, il a toujours eu des amis, faisait beaucoup de sports collectifs, a fait de brillantes études et à sa sortie du master2 a trouvé un cdi en 1 mois. Mais entre temps beaucoup de choses se sont dégradés avec la perte de ses repères, nouvel région l’obligeant à vivre à 2 h de route de sa chérie. Il a perdu aussi son grand-père et ne montre aucune émotion, part en live si on ne remet pas certaines choses à la place qu’il souhaite, si l’on pleure il se retrouve les bras tombant et ne sait comment agir, il nous semble à la limite de l’indifférence de ce que les autres peuvent ressentir, même si je suis persuadéE que ce n’est pas le cas…bref à 24 ans et à 1200 kms de nous comment puis je faire pour lui faire ouvrir les yeux sur son souci et surtout vers qui me tourner pour l’aider?? merci pour votre aide
  94. Sylvia dit :
    Bonjour,
    Je suis une femme de 33 ans, j’ai été “pressentie” autiste Asperger par un psychiatre après avoir fait la démarche de moi-même, après 4 ans de psychothérapie orientée, surtout vers la fin, sur un défaut de communication entre ma mère et moi dans les premiers mois de ma vie…. à la fois je reconnaissais que ce défaut existait, à la fois j’étais insatisfaite de le voir comme “explicatif” de mes difficultés (que je passe, elles correspondent vraiment à un tableau d’asperger “adulte” bien compensé).
    Mon problème est le suivant : j’aimerais avoir un diagnostic formel, pour enfin mettre un seul nom sur toutes mes difficultés (qui jusqu’à présent étaient considérés comme des problèmes multiples), mettre fin à mon errance diagnostique personnelle, et tenter de prendre un meilleur chemin dans ma vie personnelle, plus en adéquation avec moi-même (notamment au niveau conjugal, car je viens de me séparer, mon mari me trouve “trop bizarre”, “pas normale” dans mes réactions, et “il en a marre de vivre avec quelqu’un de pas normal”… Je n’en attends rien de plus, par ailleurs j’ai un métier qui me plait, en adéquation avec mes intérêts spécifiques, un statut d’emploi stable, je fais partie d’associations dans lesquelles je pratique des activités également en lien avec ces intérêts, donc je n’ai pas l’impression d’être isolée socialement ou d’avoir besoin qu’on “m’intègre”.
    Or, le CRA de ma région m’a dit que pour établir le diagnostic, il faut que mes parents ou une autre personne m’ayant connue dans l’enfance puisse être vue en entretien – ce que je comprends parfaitement. Mais mes parents refusent complètement ma démarche, même s’ils reconnaissent que je présentais beaucoup de signes très proches d’un tableau clinique d’autisme (retrait social dès toute petite, rejet des contacts physiques, flapping et marcher sur la pointe des pieds quand j’étais petite, angoisse de sortir dans la cour de récréation dès la maternelle et jusqu’au lycée, je ne sais pas être “spontanée” mais suis très bonne pour jouer un rôle que j’ai bien appris, je ne comprends pas bien certaines formes d’humour et les sous-entendus, etc etc). Ils reconnaissent ces signes un par un, mais refusent d’y voir un tableau global, ils disent “oui mais ça t’est passé avec l’âge, donc c’était rien”… Ils pensent que je me prends la tête pour rien, que c’est une manière de chercher une “fausse” cause à des problèmes qui seraient finalement très communs (“on est tous un peux asociaux tu sais”), et que j’aurais un côté un peu hypocondriaque à forcément vouloir me chercher un problème, comme si je me cherchais une excuse.
    Donc si je les emmène au CRA, je pense qu’ils vont minimiser, qu’ils ne vont pas être sincères car très sceptiques, et que cela va fausser le diagnostic. Je ne suis même pas sûrs qu’ils accepteraient de se déplacer (je n’habite pas dans la même région qu’eux). Quant à appeler une autre personne, je ne vois vraiment pas qui…
    Du coup, j’ai bien peur de ne jamais pouvoir résoudre dans ma tête ma quête diagnostique, Asperger ou non, mais au moins être fixée. Là, je reste dans le flou. Je refuse d’entamer le diagnostic au CRA si c’est pour que mes parents lui mettent des bâtons dans les roues.
    Ma question est donc la suivante : savez-vous si un diagnostic est possible (même s’il est moins solide, je le sais bien) sans l’entretien avec une personne ayant connu ma petite enfance ? Si certaines personnes ont connu ma situation, comment avez-vous fait ?
    Merci beaucoup pour vos articles formidables, qui m’ont fait tellement de bien, je me dis enfin que je suis simplement différente, pas anormale, pas moins, pas retardée, et pour la première fois je me sens prête à assumer (j’ose enfin dire “non, je n’ai pas envie d’aller à cette fête” au lieu d’y aller et ensuite de pleurer au retour “sans raison” et de dormir pendant deux jours d’épuisement)……. Merci !!!
    • E. dit :
      Bonjour Sylvia,

      J’ai passé les tests dans un CRA il y a quelques semaines. En effet ils ont demandé à faire un entretien avec mes parents mais je n’ai pas eu l’impression que c’était une obligation. Ils m’ont simplement demandé si je pensais que c’était “envisageable”. De plus, j’ai comme toi eu peur que mes parents minimisent les choses par peur d’un diagnostic officiel. J’en ai parlé à la psychiatre et à la psychologue avec qui j’ai eu les entretiens. Ils m’ont dit qu’en effet ils avaient eu cette impression et qu’ils en avaient tenu compte dans le diagnostic. Voyant mon inquiétude ils m’ont dit qu’il était possible de faire venir quelqu’un qui me connait bien, ce que je n’ai pas fait. J’ai préféré en parler (comme j’ai pu :-! ) avec mes parents afin de leur faire comprendre que je ne me sentais plus capable de continuer comme ça, tant bien que mal… que j’avais atteint mes limites et que j’avais vraiment besoin de savoir. De plus, pour ce qui est des questions relatives à la petite enfance, pas dit que tes parents se souviennent de tout. Même si tes parents considèrent que les choses ont évolué avec le temps, les questions étant très précises, cela pourrait permettre de “contourner” le problème. S’ils reconnaissent les signes un par un comme tu dis, c’est ça qui devrait compter lors de l’entretien. Voilà, en espérant t’avoir été quelque peu utile :P .
      Je souhaite que tu parviennes à obtenir ton diagnostic. Pour moi, ça n’a pas été une partie de plaisir mais maintenant que je le l’ai, je me sens plutôt soulagée et même prête à refaire des efforts. J’ai surtout l’impression depuis quelques semaines, que cette foutue planète m’appartient, à moi aussi ! :D

    • Sylvia dit :
      Je reviens à la suite de mon commentaire de juillet dernier (ci-dessus). Merci beaucoup aux personnes qui m’ont répondu pour leur soutien.
      Voilà ce qu’il s’est passé entre temps : j’ai déménagé ; le CRA de ma nouvelle région ne reçoit plus les adultes car liste d’attente trop longue, supérieure à 3 ans je crois. J’ai donc été envoyée vers un psychiatre privé, très spécialiste, qui travaille avec eux (le CRA valide ses diagnostics ensuite) : le diagnostic est en cours, car il faut plusieurs rdv pour faire le tour de l’évaluation – mais pas besoin de mes parents. Pour l’instant, il m’a dit “SA très probable”. Je suis soulagée : dans tous les cas, je suis sur le bon chemin. Je ne regrette pas du tout. Bon courage à tout le monde pour ces démarches difficiles, ça en vaut la peine je pense.
  95. Kris dit :
    Coucou Sylvia :)

    J’ai cité ton commentaire dans le “rapport” que je rédige depuis 3 soirs pour le CRA de Brest. Je trouve ton commentaire très bien écrit, digne de ce que tu es :) Je comprends ce que tu ressens et ne comprends pas ton CRA pfff non mais c’est pas possible !
    J’ai envie de dire, crier : mais quelle bande de … !
    Perso tu as toute ma reconnaissance, comme ça , en une minute lol… Faut dire qu’on est envahissants :p
    Bisous, j’aimerais bien avoir de tes nouvelles par la suite, je sais pas pourquoi :)
    mrkaoutchouc@gmail.com

  96. ishub dit :
    Bonjour,
    Article et commentaires plus qu’intéressants qui ont éclairés certaines interrogations avec le vécu de mes enfants …. difficile encore au quotidien depuis plus de vingt ans … et ce ressenti d’impuissance pour les parents aimants … certes pas de réponses mais beaucoup de compréhension !!! Cdt
  97. Diane dit :
    je comprends et j’ai bien lu votre blog…mon enfant a les 10 points que vous avez mentionné… je comprends que je ne dois pas pousser pour que mon fils soit diagnostiqué mais quoi faire pour l’aider ???? Il a 15 ans, il évolue hyper bien à l’école mais ouff! que ce n’est pas facile pour nous les parents de le comprendre! parfois, je voudrais qu’il soit diagnostiqué juste pour nous ayons de l’aide…je ne sais plus comment faire pour l’aider dans son évolution?? il est beaucoup plus mature qu’avant mais oufff! lorsqu’il est agressif parce qu,On ne lui permet pas de jouer à l’ordinateur 24h sur 24h….Si c’est possible de m’aider, j’attends de vos nouvelles avec plaisir! Merci à l’avance! :)
  98. Maia dit :
    Je suis heureuse et en même temps très inquiète en lisant votre article.
    En effet mon conjoint vient de me quitter alors que nous avons des enfants et que notre vie était pleine de projets.
    Il est tres untelligent et se toujours à part des autres.
    J’ai pense a un burn out tout d’abord puis il boit beaucoup d’alcool pour ne plus réfléchir comme il dit! Donc j’ai pense a de làcoolisme puis je tombe sur votre article pas par hasard car sa fille de 15 ans a te diagnostiquée asperger il y a une semaine. On m’a dit que ça se transmet par le père.
    Il est Aspie j’en suis sur maintenant le problème est qu’il ne veut rien entendre . Comment je peux l’aider? Je pense que ca le soulagerez de savoir pourquoi il est constamment fatigue et en marge des autres.
  99. Loup dit :
    Bonjour,
    Je crois que vous ne répondez pas à vos commentaires, mais j’ai quand même envie de l’écrire, sait-on jamais.
    Cet article me fait un bien fou… Je n’ai trouvé rien d’aussi éclairant sur Internet au sujet du syndrome d’Asperger chez les adultes que ton article.
    Je me suis toujours sentie différente des autres et j’ai toujours pensé que c’était une question de tempérament, mais d’un autre côté, cette interprétation ne m’avait jamais satisfaite, parce qu’elle me rendait “volontairement” coupable de ne pas réussir à avoir de véritables amis. Je me suis vraiment sentie coupable pour ça ; aujourd’hui encore. J’ai vraiment envie de croire que j’ai ce syndrome, cela expliquerait tant de choses chez moi, et cela me permettrait aussi d’expliquer aux gens autour de moi pourquoi je me comporte de telle ou telle manière, pourquoi je n’arrive pas à sortir, à m’intéresser à eux au-delà de l’instant présent durant lesquels je les vois, et tant d’autres choses encore…
    Depuis que j’ai découvert l’existence du SA (il y a peu), je me reconnais dans quelques points des descriptions générales, mais j’ai toujours pensé que je me faisais des idées, notamment parce que le tableau ne me ressemble pas à 100% mais plutôt à 50%… En fait, je dois avoir 75% des éléments caractéristiques des “aspies”, mais tout cela de manière extrêmement nuancée, très souvent bien atténuée. J’ai 21 ans, et je suis aussi certaine qu’à certaines époques de mon enfance, certains éléments caractéristiques (je n’aime pas non plus le mot “symptôme”) étaient bien plus affirmés et visibles chez moi qu’aujourd’hui.
    Mais… la démarche pour être diagnostiquée me semble tellement compliquée et fastidieuse. Je n’ai pas de routine quotidienne particulière, mais je déteste avoir à casser mes habitudes préférées (par exemple celle de rester tranquillement chez moi dans mon petit cocon) car cela me fatigue énormément – nerveusement et… physiquement. Je n’ai jamais compris pourquoi. J’habite en région parisienne et, du coup, devoir me rendre dans le XIIe arrondissement de Paris pour avoir un diagnostic qui s’avérera peut-être faussé (j’ai lu que les CAR n’étaient pas toujours très fiables)… Cela me semble être une perspective tellement épuisante et anxiogène. J’entends déjà de loin les “non, non, non” se prononcer dans ma tête (et jusque dans mes nerfs qui se crispent) !
    Bref, s’il fallait s’auto-diagnostiquer, je me dirais “aspie” parce que je me sens aspie avec un tel article et parce que je souhaite définitivement l’être, ça légitimerait tellement ma personnalité. Cet article me fait un bien fou parce que vous avez été diagnostiquée “aspie” sans avoir la totalité des critères caractéristiques et en les ayant par ailleurs atténués. Cela me pousse à penser en quasi-toute objectivité que “peut-être moi aussi…”…
  100. Almoonset dit :
    J’ignore si je le suis. À vrai dire, je n’avais jamais attendu parler de ce syndrome. afin, je n’en avais jamais entendu parler depuis ce matin, lorsqu’une collègue, qui en ai touché, en avait parler à notre patronne, qui cette dernière à une fille qui a aussi ce syndrome (J’espère que cela fait du sens). Je partage beaucoup de ces point commun et vous être le premier blogue que je lis sur ce sujet. J’avoue que ça me fait peur. Peur que mon insociabilité va me nuire dans mon choix de carrière futur (je n’ai que 17 ans) ou qu’alors, ce que j’avais pensé être ma passion auquel je voudrais me consacré plus tard (Soundtrack dans les film ou série et ou, réalisatrice) n’est qu’une passion passagère de ce syndrome. Je suis consciente de mes passion spontané que j’avais eu pour le dessin (auquel je me suis trouver un talent), l’écriture et celle actuel des pierres précieuses et de leur signification. Je sais pourtant qu’un jour, ses passions ne sera plus si important pour moi et que j’en aurai probablement d’autre, enfin je crois, on ne peut jamais en être 100% sur. Je n’ai qu’une amie que je tiens profondément, les autres, même si je les aime, je ne ressens pas une aussi grande connexion, même si j’essaie. Cependant, les amies peuvent s’éloigner avec le temps. Encore là, c’est ce qui m’angoisse. Vais-je pouvoir m’en faire d’autre un jour si jamais ma meilleure amie et moi on se perd de vue. La vie est nettement plus compliquer lorsqu’on ressens fois 1000 les émotions des autre qui ce mélange à la n’autre. J’ai toujours été très sensible. Cependant, avant l’adolescente, je commence à expérimenté des petites colères refoulés. Je suis toujours la fille calme et douce de mon entourage et je me suis toujours refusé que les autres me voie autre que cette fille. Mes amies et ma famille ne me comprend alors lorsque je me mets à parler plus bêtement et ou même que je choque (avec ma petite voix avec zéro crédibilité). Pour eux, j’ai une petite vie facile (ce qui pourrais sembler vrai), alors être en colère st plus difficile à imaginer, car je ne laisse aucunement paraître ce que je ressens dans le moment présent tandis que le tout s’accumule, jusqu’à exploser. Certe, mes crises ne peuvent à peine être reconnus comme telle. Cependant, j’aime que les autres me voix comme cette fille calme et douce, le monde n’on pas toujours besoin de personne négatif autour d’eux. Mais avec ces qualité vienne une personne trop anxieuse à parler au autre. Je ne sais jamais quoi dire, ni comment réagir. Plusieurs personne semble interprété des émotions chez moi que je ne ressens pas. Exemple: ma mère croit souvent que je suis fâché après avec mon ton, pourtant je n’avais aucunement l’intention de ce que je lui laissait entendre. On me perçois souvent comme naif, ce qui, si je me fis à cette article, serrait seulement l’incompréhension de ce que le sarcasme des autres reflètent. Je suis d’accord sur ce point. De plus, je n’arrive jamais à expliquer clairement mes émotions. Je les ressens, c’est tout. Je tiens aussi beaucoup trop à ma routine du soir, ce qui est apparemment un autre syndrome. Lorsqu’elle est bouleversé, je me sens mal, irrité. Je ne sais pas si je suis une de ces personnes qui on cette sorte… d’autisme (Ce mot sonne si lourd, inquiétant). Mais je sens enfin que cela pourrait expliqué comment je me sens depuis tout les jours et ce depuis mon enfance. Ce syndrome répondrait à plusieurs question non répondu et ce,rajouter à plusieurs que je n’aurais jamais pensé avoir.
  101. valie dit :
    Franchement moi je vous aime comme vous êtes et vous me touchez, je fais ces recherches car je suis tombée amoureuse d’un mec très spéciale et en faisant des recoupements je pense qu’il doit avoir quelque chose d’Asperger. Je le trouve tellement différent, intense , vrai et profond. Mais j’ai un grand mal évidemment à le comprendre, c’est comme si il avait tout un monde auquel peu ont accès. Il est très intelligent et brillant dessinateur. Au début je souffrais car je prenais ces attitudes personnellement comme un manque de considération pour moi,et surtout je me sentais rejetée (grosse souffrance pour moi) et en même temps il était si subtile dans certains détails. J’étais déboussolée ça ne correspondait à aucun shéma.
    Pourtant l’attraction est restée platonique dans cette première étape, je respectais son espace, son besoin de ne pas être touché, et en même temps il a été capable d’une grande tendresse par moments.
    Depuis un moment j’ai du mal à trouver un intérêt réel pour les relations que j’ai (je suis dans une grande ville) que je trouve superficielles et comme disent certains dans cette société normative ou la masse t’écrase, ce qui “me sauve”est que j’adore rigoler en groupe ou faire la fête. Moi même je me suis souvent sentie extra terrestre, hyper empathique, super déçue des gens et avec une vie chaotique nomade “compliquée”, et puis au fur et à mesure j’apprend à m’accepter et à me donner le droit d’exister.
    Je suis super sociable par moments (jadore les groupes, rigoler, fusionner, jusqu’à un certain point) mais grand besoin de solitude. Mais la vérité est que je me sens proche de vous, même si je n’ai pas les “symptômes” Aspeger. Pour moi ce n’est pas une tare mais une grande richesse cette différence justement.Pour moi c’est la société qui est complètement skizo!! ( juste un exemple parmis tant d’autres : les qqs familles qui possédent casi tous les médias en France sont des gros vendeurs d’armes).
    Bref pour revenir à “mon ami” il a pas mal des symptômes (regard fuyant, mutisme en groupe, refus des politesses, difficultés à avoir des amis, grande anxiété -grosses insomnies(?)-, comportements déroutants..), mais bien sûr ce ne sont que des shémas grossiers les individus sont bcp plus subtils que ça. Maintenant je ne prends plus les choses perso et je me suis désinvestie émotionnellement de la relation pour ne pas souffrir, mais je reste présente de loin, en lui laissant son espace.
    Notre dernier échange: “Nos conversations me manquent, les gens me paraissent tellement superficiels, enfin ça va me passer, Qu’est ce que tu peux bien devenir toi… avec ma tendresse de toujours” -” J’ai envie d’en savoir plus sur la protection des espèces en voie de disparition, pas juste des infos, je veux participer. Sais tu qq chose?” (je suis militante en tout genre). Pour illustrer un peu.
    Si vous avez des tuyaux pour mener à bien une relation amicale ou autre avec une personne qui paraitrait Asperger merci de le partager avec moi.
    Merci pour tous vos échanges si précieux…Car au delà de vos “symptômes” c’est le droit d’être différent qui est en jeu.
  102. Fanny dit :
    J ai la sensation d être toujours en décalage avec les gens, les conventions, les sujets de discussions… Je vois bien que souvent ma manière d être, mes idées et mes avis les déconcertent. Tout ce qui implique une interaction avec les autres me fatigue physiquement et nerveusement. Je suis allée voir des psys. Verdict : je suis naturellement peu enthousiaste. Cool ! Je m accepte comme je suis. Par contre, j aimerai mettre un nom sur mes différences. Juste pour savoir… Parce que c est usant a la longue. J avais pris rdv au CRA de St Etienne. Franchement, je me suis limite fait jeter. J ai eu l impression de passer pour une grande malade. Tout ça pour dire : Connaissez vous des démarchent efficaces de diagnostic pour un adulte ?
  103. kenpensévou dit :
    bonsoir
    j’ai trouvé ce blog en cherchant s’il existait quelque chose qui pourrait correspondre à un projet que j’ai à coeur. J’ai lu tous les commentaires avec intérêt, sauf ceux de quelqu’un qui heureusement ne publie plus avec un pseudo qui fait grec..
    Je ne suis pas Asperger moi même, mais diagnostiquée surdouée adulte, à l’âge de 49 ans. C’est parce que j’avais deux enfants surdoués que je comprenais étonnamment facilement, et que mon propre parcours professionnel et amoureux chaotique me questionnait que j’ai tout d’un coup compris que mon décalage chronique devait venir de là.
    j’ai toujours pensé qu’entre précocité et autisme, il n’y avait pas de grande différence, surtout dans les difficultés du quotidien, ou difficultés à se lier, à gérer les autres, etc…Pour ce qui est de l’autisme, je suis en contact avec des enfants autistes, et surtout avec leurs parents, parce que je travaille en pédopsychiatrie. Je dis ça presque avec honte, car je supporte de plus en plus mal l’incompétence et l’incompréhension dont fait preuve le milieu hospitalier. Paradoxalement, aujourd’hui, les plus mal lotis sont les surdoués que personne ne fait l’effort de comprendre, pendant qu’on tente tant bien que mal de proposer des choses aux Asperger, de type groupe d’habiletés sociales, ou pictogrammes. Je comprends les commentaires de certains sur les CRA ou les psy qui en sont toujours à la psychanalyse.et je comprends aussi la proposition que des aspies puissent un jour faire le diagnostic à la place de ceux qui croient savoir.
    J’ai envie de créer un lieu qui serait un lieu d’accueil, dans un esprit de bienveillance, sans attente particulière, où ceux qui sont en difficulté dans le système normopensant, neuronormé (ça se dit?) pourraient venir librement, et exister librement au moins pendant un instant sans avoir d’effort d’adaptation à fournir, où on pourrait proposer ou animer ou participer à des choses bienfaisantes comme l’art, le repos, la méditation, ou tout autre chose, à voir avec qui serait là…
    voilà , c’est une idée….
  104. Suzan dit :
    Bonjour,
    je suis peut être asperger, peut être pas…
    En tout cas je comprends ce que vous voulez dire quand vous parlez d’avoir l’impression d’être un extra-terrestre. Certains signes décrits plus hauts me décrivent d’autres pas.
    Ma mère est orthophoniste, je crois que je le saurais si je l’étais… J’ai l’impression que tout est comme ça, dans ma vie je suis presque quelque chose mais pas tout a fait.
    Beaucoup de gens disent que je suis folle, et j’ai peu d’amies ( mais je mourrais pour elles…)
    Pensez vous que je le soit ou non ?
  105. gggrrreee dit :
    Marrant, dans ma famille ils m’ont surnommer “Le marginal”
    j’ai 48 ans, et je viens de découvrir ce truc d’aspi, et j’ai bien l’impression d’en faire partie.
    Toujours l’angoisse avant un RDV de boulot avec un étranger, je me refais la liste des trucs à ne pas oublier, regarder dans les yeux, sourire…
    Prendre conscience que la majorité des gens ne sont pas là pour me nuire.
    Du mal à décrypter si qql’un plaisante ou non..
    Trouver hypocrite ces règles sociales qui n’ont aucun sens ( dont certaines proviennent d’une époque ou on croyait aux esprits malins, sorciers et autres mythologies).
    En tout cas merci pour ce blog, mettre un nom la dessus et se rendre compte qu’on est un paquet d’E.T à avoir débarquer dans ce monde de détraqués, on se sent moins seul.
  106. Fabbb dit :
    Je suis agréablement surpris de découvrir votre volonté de positiver le fait d’être un Aspie.
    Contrairement à vous, j’aurais sûrement préféré être diagnostiqué dans mon enfance pour mieux comprendre ce qui n’allait pas et ne pas me sentir comme un alien en visite sur Terre… ça aurait aussi potentiellement permis aux personnes de ne pas me considérer comme quelqu’un d’étrange mais comme une personne avec un handicap (social).

    Je suis partagé sur la façon dont le SA doit être considéré. Je trouve que ça influence tellement la vie (vie sociale : se faire des amis, des contacts – vie professionnelle : passer des entretiens, travailler en équipe) que ca serait peut-être bien des fois de pouvoir indiquer qu’il y a quelque chose chez soit qui ne fonctionne pas correctement et qui est invisible…

    • Pagliarini dit :
      Non !
      Ce n’est pas un handicap, ni une maladie, mais une différence !
      Ce n’est pas parce qu’on n’en a rien à carrer des expressions faciales ou corporelles, et que la communication par les yeux nous dérange, que nous sommes handicapés.
      C’est juste une autre façon d’être, et ceux que ça dérangent, j’ai envie de dire :
      qu’ils aillent bien se faire foutre !
      (Pour moi, l’aspie est une autre forme d’homo sapiens, peut-être même supérieure au neurotypique ! Qui sait ? Bref, je ne vais pas faire mon Cartman et développer plus que ça mes théories…)
  107. Lyne dit :
    Bonjour.
    J’ai 16 ans et j’ai toujours eu du mal en société, préférant la solitude à l’amitié De mes camarades. J’ai toujours voulue placer un nom sur ce sentiment que j’ai au fond de moins qui me donne l’impression d’être différent. J’ai envie d’aller voir des professionnels pour leurs demander si je n’étais pas aspie mais les parents me prennes pour une fille à m’imaginer des maladies. Que faire?
  108. nathalie dit :
    bonjour à tous
    je trouve cet article bien fait et compréhensible par tous
    effectivement je pense que les aspergers n ‘ont pas tous les mêmes caractéristiques
    ce qui rend difficile le diagnostic
    je m ‘explique:
    je pense que mon compagnon est concerné par ce syndrôme et lui demande de se faire diagnostiqué
    pourquoi me dit-il,il se sent bien comme ça et selon son expression dit qu’il est comme il est
    je l ‘ai choisi ,je fais donc en grande parti avec
    mais certaines attitudes posent problème dans l’intimité
    tant que je vais bien et n’ai pas de problème tout fonctionne,il est content à ce moment là,je suis la femme idéale
    comme un effet de mimétisme
    par contre dès que je me sens plus fatiguée et donc moins bien capable de gérer les choses de la vie,il devient bizzare,voilà je l’ai dit ,c le mot bizzare!!!
    quelques exemples:en ce moment j ai des difficultés avec mes enfants,plutôt que de m’écouter simplement il fait des commentaires inadaptés et plein de sous entendu,ce qui me trouble encore plus et me fragilise,n’ayant pas d’appui à ce moment là,je finis donc par gérer la situation toute seule
    autre exemple:j ai peur en avion ,surtout kan il y a de fortes turbulences,je lui demande de me parler pour faire diversion et passer le temps,il me parle de l’aspect technique de l’avion,ce qui ne fait qu’aggraver mon stress,je me tourne alors vers d’autres personnes qui elles ont le discours adaptées et me rassurent
    dernier exemple:je suis occupée professionnellement ou fatiguée tout simplement et systématiquement il part faire ce qui l’aime et me laisse toute seule sans aucun scrupule…..etc…
    Bref j’essaye malgré tout de parler avec lui et là encore surprise,il refuse la communication,se montre de mauvaise fois,m’accable et veut reporter la discussion sauf qu ‘il ne propose jamais de rediscuter,kan je lui fais remarquer ,il répond qu ‘il avait oublié.Après une dispute plus ou moins importante,il remet absolument tout en question .Il ne supporte pas le conflit utile.
    Il finit par me dire que je dois être dépressive et que de toute façon il n’y est pour rien.
    Pourtant aux yeux de son entourage c ‘est un gentil garçon !!
    Sauf avec moi ,je finis par avoir de terribles frustrations,lui dit qu’il est une coquille vide!!!et je me mets très souvent en colère devant tant d’indifférence et de dureté.Je me sens même en insécurité,de plus en plus.
    Je pense qu’il est atteind de ce syndrome mais n’en suis pas sure non plus!
    Mes sentiments ne suffisent plus,je ne suis pas mèdecin!
    Ne prenez pas mon témoignage contre vous,je suis aussi compréhensive,et il suffirait que je sois sure qu ‘il soit concerné par ce problème et là je l’aiderai avec le soutien d’un thérapeute,seule c trop difficile!
    • tonia dit :
      Comme j’aimerais te connaître pour partager ces expériences et peut-être évoluer ! Je comprends totalement ton mal être puisque je vis la même chose depuis fort longtemps. Ce qui me désole c’est qu’il y a un refus de mon côté à le considérer comme il est, mon mari. On a beau le savoir, on ne peut pas s’empêcher de considérer l’autre comme son semblable et lui demander des comptes comme à n’importe qui. Je me trouve dans ce dilemme. Une impossibilité de communication. Je pense qu’on se fait du mal tous les deux, sans le vouloir. Je me considère être le moteur et lui la carrosserie. Et quand le moteur est en panne, tout s’arrête, plus rien ne bouge à l’horizon. C’est une solitude, un vertige désastreux !
  109. Diane Beaudry dit :
    Bonjour, j’ai 70 ans de vie aspie, enfin je crois…, j’habite à Montréal et, bien que la solitude ne me pèse pas, je ressens le besoin de rencontrer enfin des gens qui me ressemblent. Sauriez-vous s’il existe un réseau, regroupement, etc. d’aspies solitaires et solidaires dans ma région? Aussi, puis-je être intégrée à votre groupe Facebook, ce qui me ferait le plus grand bien? Je vous remercie de jeter un éclairage chaleureux et intelligent sur ce qui n’est pas un dėficience, mais bien un outil formidable pour rester profondément nous-mêmes. Au plaisir
  110. Arctarus56 dit :
    bonjour, et merci pour se blog.
    J’ai 36 ans et j’ai finit par ouvrir les yeux sur le fait que j’étais asperger. Et tout parce que ma grande sœur a fait diagnostiqué ma nièce il y a quelques années et qu’au fil du temps elle a pris pour habitude de m’appeler dans ses moments de crises car il semblerait que je sois “le seul à la comprendre et à pouvoir la calmer”. Evidemment quand on connait mon parcours il est aisé d’aider une jeune à ne pas faire les même erreurs. Et non je n’ai pas été diagnostiqué mais je le ferais surement juste pour satisfaire ma curiosité et enfin calmé mes proches.
    Disons que dès mon plus jeune age je ne fus pas un model très classique de jeunes, en maternelle je me battais contre les grands qui avait pris ma sœur ainé quelques peu handicapé comme tête de turc. J’ai eu le droit aux tirages d’oreille de mes institutrices parce que je ne faisais aucun effort pour écrire proprement, elles ont même essayer avec le concours de ma mère de me faire écrire de l’autre main car j’étais soit disant un faux gaucher. Niveau activité sportive j’ai essayé les sports co sans grand succès et les sport individuel quand j’y participais, c’était plus accompagné ma soeur cadette. De part le travail de mon père je changeais d’établissement tout les un à deux ans et avait donc régulièrement de nouveau camarade que jamais je n’invitais à la maison ce qui n’inquiéta jamais ma mère, j’étais juste un casanier pour elle. Niveau scolaire j’avais bien commencé, jusqu’à mon passage en sixième ou j’eu le droit d’aller à un collège à 3.5km de chez moi alors qu’il y en avait un à 300m, motif du rectorat donné à mes parents : votre fils à l’habitude des étrangers on voudrait pas le dépayser. Ca pour le dépaysement c’est clair j’étais servi, plus d’une trentaine d’élève ayant pour la plupart deux ans de retards avec deux en ayant déjà trois ans. Ce qui devait arrivé arriva, je fus plaqué au sol et défroqué devant la cour entière lors d’une pause de midi. Dès l’année suivante je fus envoyé dans un collège privé ou le niveau fut remarquablement bas. Enfin bref tout ça pour dire que j’ai finit ma scolarité royalement avec deux redoublements dont un grâce à mon père qui contre l’avis du conseil de classe post brevet qui avait conclu que vu mes brillants résultats à l’examen j’avais vraisemblablement assimilé les connaissances pour la seconde. Après le lycée j’en avais eu assez de la scolarité j’ai donc intégrer l’armée de terre pendant 5ans ou j’ai finit par me lasser du manque d’équité. Puis par la suite j’ai enchainé les petits boulots jamais plus de 5ans au même endroit mais jamais licencier car toujours reconnu pour mon ardeur au travail. Vous remarquerez que je n’ai pas abordé de vie sentimentale, c’est tout simplement parce qu’on peut dire qu’il n’y en a pas, je n’ai d’ailleurs jamais présenté de femmes à mes parents et ça à pas l’air de les faire tilter sur un petit problème sur ma personne. Rassurez vous je n’ai pas de petite amie essentiellement parce que celles qui me plaisent me repoussent et celles qui me cèdent ont généralement de grave problème (j’ai eu de la boulimique, de la schyzo, de la harceleuse..) et donc je m’en débarrasse très vite. Il y a quelques années une amie m’avait donné un conseil que j’ai mis en application, pour éviter la solitude devenir libertin, c’est un bon palliatif mais bon ce n’est en rien une solution. D’autres amies m’ont expliqués, que si elle m’avait rencontré en aparté elles auraient fuient car je suis très gentil mais au premier regard je fais peur avec mon regard naturel “de pervers”. C’est fort réconfortant pour un type qui n’est jamais resté plus de deux semaines avec la même nana et qui entre deux attend parfois plusieurs mois. Il y a quelques mois j’ai du affronter un grand changement, des problèmes de santé familiaux ont nécessité mon retour au domicile parentale abandonnant emploi, logement et vie sociale. Plus le temps passe plus je procrastine (retard dans mes papiers, entretien véhicule, lessive…) en gros je déprime au quotidien sauf pour amener mon paternel faire sa marche quotidienne. A ce jour je ne me suis fixé qu’un but, tenir jusqu’au départ de mes parents puis prendre le large loin de cette société pourrie autant par l’argent que par les apparences. Vous voyez si je vous ai écris tous ça c’est personnellement parce que je n’ai réellement aucun amis, j’ai eu des connaissances, des camarades mais niveaux amis, ils m’ont soient spoliés soit abandonnés avec le temps. C’est vrai que c’est chiant un mec qui ne boit plus d’alcool depuis plus de 8ans enfin faut croire.
    Et encore merci pour ce blog fort intéressant par ces témoignages, on s’y retrouve assez souvent dans l’ensemble.
  111. lolet dit :
    bonjour, Je lis depuis hier soir votre blog, et c’est fou comme je me “reconnais” dans ce que vous racontez de l’autisme… du coup je me demande si je devrais tenter de me faire diagnostiqué…
  112. Serena dit :
    Je me pose de plus en plus la question. Enfant, pas d’amis en dehors de la scolarité. Traitée de sauvage par les membres de la famille par rapport à mon comportement. Je tenais rarement un dîner de famille entier, j’allais me réfugier dans ma chambre. Ma chambre, ce refuge où je jouais des pièces de théâtre et m’inventer une vie que je n’arrivais pas à avoir. Je plantais des décors, des personnage. Ca a continué jusqu’à la fin de l’adolescence. Pourquoi je ne suis pas comme les autres? J’ai toujours pensé être en décalage avec les enfants de mon âge et ensuite avec la société. Des périodes fortes d’asocialisation ( je disais que j’étais agoraphobe). Jamais à l’aise en milieu professionnel. De plus en plus de difficulté avec l’âge de se socialiser. En fait, je dis toujours que je fais semblant et même là j’ai d’énormes lacunes car il m’est dur d’être hypocrite. Parfois, je m’aperçois que j’annonce une mauvaise nouvelle en souriant tout en m’apercevant que c’est inadapté.Je dois faire un énorme effort pour jouer 1 rôle qui me prend toute mon énergie. Je suis hyper sensible, j’interprète tout, les expressions sur les visages des autres seront analysés immédiatement ( peut être mal) et ma réaction est difficile à gérer. Aujourd’hui, j’en suis à : pas d’amis, pas de travail, fuir ce monde par la pensée … J’ai ( et les autres aussi) toujours mis tout ceci sur des termes comme agoraphobe, dépressive, asociale, originale, sauvage, réservée, pathologie psychiatrique mais au final si c’était autre chose. Je ne sais pas, et c’est très perturbant de ne pas savoir pourquoi on est ainsi. Est ce que c’est moi, ma personnalité propre ou est ce que cela vient d’autre chose.
    • Arctarus56 dit :
      Personnellement je pense qu’on doit relativiser, on est comme on est !! J’ai tenté de jouer la carte de la franchise en me déclarant asperger sur des sites de rencontre et il n’y a pas photos, invariablement aucune réponse à mes tentatives de communications. La différence fait peur. Ma propre nièce, asperger au sein d’un foyer divorcé a été placé par sa mère en centre de réadaptation (étap) d’après ce que j’ai compris le but de ce centre est de FORMATER l’asperger pour le rendre apte à la vie en collectivité. De ce que m’en dit ma nièce ça ressemble plus à une prison qu’à un centre de réadaptation. A mon sens on devrait plus lui apprendre à faire de sa différence une force au lieu de la contraindre à jouer un rôle pour être admise par cette société car la elle ne fait que répondre aux attentes de ses éducateurs afin d’obtenir un peu de paix. Enfin bref ça doit faire les affaires de sa mère qui doit bien profiter de l’internat de sa fille pour vivre sa vie de célibataire en semaine et qui a déjà programmer toute la vie de sa fille (et oui ça existe encore) et à qui il ne faut surtout pas dire d’arrêter ses films car à sa majorité ma nièce fera bien ce qu’elle voudra.
  113. Sereno dit :
    50 ans d’interrogations de recherche, d’incompréhension!!! de plus en plus d’éléments de preuves en faveur de ce symptôme. Marié, des enfants une vie professionnelle remplie… Comprendre est ce qui est le plus important. Bonne soirée.
  114. Lucille Henriot dit :
    Bonjour Alexandra,

    Je ne sais pas si vous répondez de manière personnelle aux commentaires que l’on vous laisse sur ce blog, ni même si vous recevez des notifications, mais je vais quand même essayer d’entrer en communication avec vous par le biais de ce commentaire car j’ai vraiment besoin de conseils et je ne sais pas du tout à qui m’adresser.

    J’ai 21 ans, étudiante et très solitaire. Depuis longtemps je sens quelque chose différent chez moi, ce site n’a cessé de grandir et pour là première fois il y a un an je suis arrivée à cette conclusion que j’avais un trouble autistique, sans pouvoir ni oser affirmer quoi que ce soit de plus.
    Je voyais bien que je n’étais pas comme l’image que l’on présente du personne atteinte d’un trouble grave, mais je ne me reconnaissais pas non plus dans les personnes dites “normales”.
    Aussitôt après m’être dit j’avais ce trouble, je n’ai cessé de douter, de tenter de le remettre en cause. Je me disais parfois que c’était une forme plus légère et donc que les “symptômes” étaient trop faibles pour poser un vrai diagnostic. Et parfois je me disais que je délirai et que si j’avais réellement eu trouble quelqu’un s’en serait aperçu il y a bien des années.
    Ces 2 contradictions se sont alternées dans ma tête de manière très aléatoire : un jour je pouvais penser que j’étais autiste et le lendemain que j’étais folle de penser ça et que le problème réel était que je voulais trouver à tout prix une raison à une dépression que je m’étais créée seule (je vous expose mes pensées telles qu’elles étaient un an auparavant dans une grande phase de remise en question).
    Peu de temps après, dans cette même “phase”, jai été hospitalisée à l’HP de Ste Anne dans les troubles de l’humeur : la seule chose que les médecins m’aient appris, c’est tout cela était simplement liée à une hypersensibilité. Ce diagnostic (qui en fait n’en est pas un) m’a satisfait quelques temps, je pensais pouvoir tout expliquer grâce à cela, mais finalement je me suis rendue compte que ce n’était pas suffisant. Certes, c’était un trait évident de ma personnalité, mais je ne pouvais admettre qu’on soit hypersensible sans qu’il y ait une cause survenue durant la grossesse de ma mère ou dans les premières années de ma vie, et surtout ca n’expliquait pas tous les problèmes que j’avais préalablement pointé du doigt(notamment ma grand difficulié dans les rapports humains).
    Pour moi il y avait forcément autre chose, et plus je poussais ma réflexion plus je pensais que mes parents me cachaient une chose grave qui se serait produite trop jeune pour que je m’en souvienne et qui m’aurait affecté et provoqué cette hypersensibilité, mais je ne trouvais pas de fil conducteur assez “solide” pour valider cette hypothèse.
    J’ai interrogé ma mère, sans succès. Je me disais alors qu’elle mentais pour ne pas avoir à admettre la vérité devant moi (c’est une grande spécialiste dans ce domaine). Je suis allée voir une sorte de chamâne, sans succès non plus. J’avais presque oublié cette idée que je puisse être autiste jusqu’à il y a quelques jours. Je me suis remise à chercher des informations sur internet, san’a grand espoir jusqu’à huer soir où je suis tombée sur un site qui exposaient les symptômes de manière plus nuancée. Et aujourd’hui je découvre votre blog et là, le doute n’a pour ainsi dire plus de raison d’être, je suis presque certaine d’avoir ce trouble. Mais comment être sûre que je ne délire pas, vers qui me tourner ? A qui m’adresser pour être diagnostiquée et trouver enfin l’apaisement que je recherche depuis si longtemps et que je n’ai trouvé jusqu’ici. Si c’est bien ce que je pense, que j’ai vraiment ce syndrome d’asperger, là, ça expliquerait bien des comportements, des attitudes qui ont amenés une grande culpabilité. En fait, ça expliquerait tout, et je me sentirai plus en paix avec moi même.

    S’il vous plaît, aidez moi. Même juste le nom d’un spécialiste ou d’une personne à qui en parler.
    En tout cas même si vous ne me répondez pas, cet article, vore témoignage m’a déjà aidé quelque part, mais j’ai besoin de plus. J’ai besoin que quelqu’un d’objectif me dise que j’ai ce trouble.

    S’il vous plaît repondez- :up: moi (mail: “mon prénom-mon nom de famille” et vous ajoutez “@hotmail.fr”)
    Bien à vous.

    lucille henriot.

  115. Vincent dit :
    Merci pour tout, et notamment pour cette annonce au sujet de Thierry Redler. Il a écrit, il y a longtemps, un film autour de deux personnages d’enfants qui m’a sans doute sauvé la vie à l’époque et qui tient aussi probablement beaucoup de sa propre expérience. Je ne savais pas du tout pourquoi, en ce temps là, voir ces deux enfants représentés à l’écran me faisait autant de bien. Maintenant, je sais. L’un d’entre eux partageait mes soucis sur un plan de mon identité, l’autre sur un autre plan. J’ai compris à 25 ans que j’étais dans le même bateau que le premier enfant, et je me dis aujourd’hui que je suis aussi dans le même bateau que le second. Tout se met en place. (Ma vision méthodique du monde…)

    Le premier était une petite fille qui se faisait appeler sous un prénom de garçon, allait à l’école en garçon et se laissait mourir si sa vie intérieure était niée. Son camarade (et petit ami, au fil du film) était joué par le fils de Redler, ainsi qu’un autre personnage positif, un ado ; et Redler lui-même jouait l’un des rôles parentaux. C’était un petit garçon loyal et passionné, involontairement rigide et brutal, qui renfermait ses émotions, sa sensibilité, sa fantaisie, ses affections, pourtant toutes bien présentes et très intenses – dans cet univers de type conte, “justifiées” par son conflit avec la mort de sa mère et le monde des adultes l’ayant pris en charge depuis.

    J’étais ces deux enfants à la fois. Les voir surmonter ensemble leur envie de suicide a été une catharsis en ce temps, et m’inspire encore aujourd’hui une immense indulgence pour ce petit téléfilm français filmé en Bretagne autour d’un phare. Je suis aujourd’hui fiancé à un homme qui me ressemble beaucoup, et avec lequel j’ai trouvé l’harmonie. Mais le passé m’interrogera toujours. Merci pour cette clé.

  116. M.S dit :
    bonsoir,

    Pour commencer, je dois avouer que je ne suis pas sûr d’être autiste, mais sans éprouver le besoin de m’identifier à ce que vous dites, à vrai dire j’aurais souhaiter être normal, mais je sens bien que ce n’est pas le cas et la plupart de choses que vous évoquez dans votre argumentation me rappellent des moments très éprouvants, et ce d’autant que j’ai du mal à oublier les évènements qui ne semblent très chargés émotionnellement qu’à moi . Aujourd’hui j’avoue que je me sens de plus en plus fatiguer de faire autant d’efforts pour ne pas être comme je suis, sans que personne ne s’en rende jamais compte et
    Je me demandais si vous auriez des conseils pour moi ?

  117. Misela dit :
    Nous sommes tous des humains en difficulté La vie est certes si belle mais difficile et les rapports entre nous restent compliqués.L’on manque tous d’écoute et d’entraide et de compréhension et le monde de demain nous guette dans des enfermements spectaculaires, devant une technologie qui nous dépassera, qui nous effacera ce dont nous avons tous le plus besoin: les rapports et la compréhension des autres, celle qui fait tant de bien à l’ame.Misons sur l’utopie et l amour et partageons nos chances personnelles pour aider ceux qui en possèdent moins C’est une façon de les libérer et le monde n’en sera plus que beau pour tous
  118. exotiswan dit :
    Bonjour,

    un grand merci pour votre blog très bien documenté. Il est très précieux pour ceux qui se posent des questions et qui ont la chance de tomber dessus. J’ai hésité avant d’écrire car si je me sens très proche de vous à travers ce que vous écrivez (parcours, expériences, réactions, relations sociales, émotions), je suis beaucoup trop timide et secret pour faire ce que vous faites. Je suis diplômé de la même grande école de commerce que vous (quelques promotions au-dessus), j’ai aussi étudié le droit en parallèle avant d’exercer le métier d’avocat d’affaires quelques années…et de me rendre compte dès le départ que cela ne me convenait pas du tout, malgré le magnifique salaire. En école de commerce, je ressentais déjà un décalage, un malaise avec les autres, la mentalité ambiante, les “épices”, l’esprit BDE etc. même si je m’y suis beaucoup amusé (mes excès étaient peut-être liés à ce décalage que je sentais au fond de mon esprit avec les autres). Finalement, j’ai démissionné, j’ai visité le monde….j’ai profité, puis galéré, suis passé par des périodes très difficiles, précisément parce que je ne savais pas ce que “j’avais”, je n’imaginais même pas souffrir d’un quelconque trouble ou d’une différence préjudiciable socialement. Aujourd’hui, je sens de plus en plus ma singularité, ma différence…à côté de cela, ayant complètement brisé le cadre formaté et étouffant dans lequel j’étais (aussi lié à une éducation traditionnelle centrée autour de la réussite scolaire), peut-être aussi consécutivement à des expériences chamaniques (ayahuesca), j’ai commencé à avoir des idées d’inventions, une créativité hors-norme. Je note mes idées originales dans des cahiers (d’ailleurs certaines que j’ai eues il y a un moment ont été à l’origine de magnifiques réussites entrepreneuriales et ont changé la vie des gens), mais n’en fais rien pour le moment. Je me suis aussi “amusé” à apprendre une langue rare bien que parlée par de nombreuses personnes dans le monde. En attendant, j’enseigne dans des collèges-lycées à l’étranger, c’est un métier qui me convient pour le moment (pour en vivre, pas par passion même si cela me va). Bien sûr, mon rêve serait d’exploiter mes idées et je sens poindre après 3-4 ans la lassitude d’enseigner car ce n’est pas assez stimulant (toujours ce besoin de changer). Le petit zèbre a besoin de passion sinon il finit par s’ennuyer et déprime. Bref. Tout ce que vous dites et avez dit avoir traversé, les incompréhensions, les situations borderline, les ruptures sociales, la difficulté d’avoir des relations sentimentales suivies me touche et me semble si familier. Je vous félicite sincèrement pour votre courage et la beauté et l’amour qui accompagnent votre démarche. Puissiez-vous lire ces quelques lignes de remerciement et d’échange.

  119. david dit :
    Bravo pour cet article.
    Je n’ai pas lu tous les commentaires, mais j’aurais aimé savoir comment vous vous en sortez sur le plan professionnel ?
    Et également si vous aviez besoin de prendre des médicaments ? (pour l’anxiété par exemple.).
  120. Odile dit :
    Bonjour,
    voilà un article qui me donne du baume au cœur ! ma fille de 14 ans a été diagnostiquée très récemment H.P. avec syndrome d’asperger. (fort doute pour son fils de 16 ans) tous les deux en grande souffrance scolaire depuis le collège…déscolarisation pour ma fille cette année….bref beaucoup de souffrance et d’incompréhension…d’erreurs…persister à trouver les bonnes personnes (je veux dire compétentes en la matière (quasi introuvable dans le système éducatif)) pour avoir les clés pour aider et accompagner au mieux mes enfants; votre témoignage en fera parti!!! merci :-)
    • tonia dit :
      Bonjour,

      Il doit y avoir une petite erreur dans cette phrase : “(fort doute pour son fils de 16 ans)” !!! Je suppose que vous parlez de votre fils à vous ? Courage …

  121. Lars dit :
    Bonjour,

    Votre site m’a permis de comprendre ce qu’était le syndrome d’Asperger.
    Me reconnaissant dans toutes les descriptions, j’ai décidé de voir des spécialistes.
    Ceux-ci ont confirmé, à l’aide de différents tests, que j’étais bel et bien “aspie”.
    Bref, merci pour votre travail ! :fbnerd:

    Lars

  122. CharlieVoid dit :
    Je n’aime pas l’idée de ce genre d’article car ça me fait le même effet que les “analyses de prénom” ou les horoscopes: on (enfin, je) peut toujours y trouver un point sur lequel on va se dire “ah mais c’est tout à fait moi !!” et je n’ai pas envie de m’auto-apitoyer sur mes défauts de comportement et de caractère. Au départ je lisais cet article pour essayer de trouver comment définir le problème d’un de mes proches afin de mieux comprendre…
    Néanmoins je me reconnais beaucoup dans le point 1, le 2, le 3, le 4 (qui n’est pas valable avec la famille proche), le 6, le 9, et un peu dans le 7 (dans le sens où les routines me reposent et m’empêchent de ressentir trop de stress). Mais pas vraiment dans le 8.

    Quand au point 5 je ne l’ai pas compris, et je ne vois pas comment le point 10 sur la motricité fine peut être compatible avec la pratique du dessin ou des jeux vidéos évoqués dans un autre point ?? Même si j’ai de l’avis général une assez mauvaise écriture, mais je ne dessine pas trop mal, voire bien certains jours ^^

    Ce paragraphe de l’article résonne très fortement avec ma vie personnelle et professionnelle:
    “Les efforts sont principalement faits dans le sens des personnes avec SA vers la norme. C’est aussi ça vivre avec le SA : se sentir en marge de tout & de tout le monde. Etre décalé & devoir faire un pas (… un ou plusieurs !) pour chaque petite chose de la vie, sans qui quiconque ne le remarque ou ne le prenne en compte.
    Alors que ce peut être terriblement épuisant. Épuisant non seulement dans l’instant, c’est un fait, mais aussi & surtout épuisant à la longue. A savoir que quand un effort vient s’ajouter à un autre, & un autre & encore un autre à longueur de journée, il devient difficile d’être dans de bonnes dispositions pour écouter, travailler, apprendre, échanger, etc.”

    C’est exactement comment je me sens en permanence. J’ai l’impression d’être depuis toujours sur le bas-côté de l’autoroute dans une vieille épave et de regarder le flot incessant de voitures lancées à grande vitesse, en tentant de trouver une ouverture et de m’y lancer à mon tour, en vain…
    Je me suis toujours demandé pourquoi contrairement aux autres, toute action requiert un effort, une concentration particulière, et me fatigue, même les choses jugées simples: aller à un anniversaire ou au mariage d’une de mes seules amies, passer un coup de téléphone même pour quelque chose de pas très important, rester en contact avec des personnes, montrer de l’empathie pour les évènements de la vie des gens… et tout le stress que des actions comme celles-ci me rapportent, au point que j’ai développé une maladie de peau bizarre et uniquement liée à l’anxiété…
    Parfois, je n’en peux plus… Alors je me concentre sur autre chose, typiquement des séries ou des romans, ou du jardinage, jusqu’à repousser les pensées anxiogènes qui m’encombrent l’esprit. Ce faisant je me coupe du monde mais je m’accorde un répit. J’aimerais cependant trouver d’autres exutoires (à part le jardinage, parce que c’est sain, ludique et épanouissant).

    Tout ceci ne veut pourtant pas dire que je suis Asperger pour autant, mais probablement que j’ai besoin d’un bon psy ;)

  123. chivrac marc dit :
    Bonjour mes amis,
    Je suis haut potentiel donc surdoué, mais la vie est bien étrange pour moi. Je suis incapable de vivre et le contact avec les autres me heurte. Marre du jugement féroce de mes semblables qui sont pour la plupart des gens médiocres. Je partage de nombreux commentaires avec vous. Je vous recommande de consulter la vie de deux mathématiciens de génie ,ALEXANDRE GROTENDIECK ET GRIGORI PERELMAN ( deux ermites).Impossible de trouver le bonheur dans la société humaine. Avec toute la force de ma souffrance je vous souhaite à tous une agréable journée. chaleureusement marc
  124. chivrac marc dit :
    Je vous recommande la lecture des livres de JOSEPH SCHOVANEC .
  125. virginie dit :
    Merci pour cet article.
    Cela fait tellement de bien de trouver une autre personne qui partage les mêmes problématiques et difficultés sociales.
  126. Flora dit :
    Bonjour,

    Je prends mon courage à deux mains pour laisser un commentaire.
    (Hum… oui cette simple démarche est délicate pour moi! :fbsad: )
    Actuellement en cours de diagnostic inutile de vous dire à quel point la question me travaille, c’est mon médecin généraliste qui a cerné le problème en premier. Curieusement je n’étais pas venu le voir pour ça mais comme il m’a suivi quelques années, il a découvert au fil du temps que je présentais un tableau clinique beaucoup plus complexe. C’est alors que le mot autisme a fait irruption dans ma vie. Imaginez ma surprise! Au début je ne voulais pas y croire, mais en reconstituant les pièces du puzzle cela expliquait beaucoup de choses. Toutes ces années d’incompréhension, de décalage, de souffrance, oui tout s’expliquait. Après quoi j’ai consulté un psychiatre qui a confirmé les conclusions de mon médecin. Pour officialiser la chose il m’a pris un rendez-vous dans un centre spécialisé. Rendez-vous dans trois mois. Depuis rien ne va plus. Il m’ a fallu déjà du temps pour intégrer toutes ces informations et parler de moi à un médecin, puis un psy, je ne me sens pas la force de supporter plus. Pourtant je veux aller jusqu’au bout ne serait-ce que pour des raisons intellectuelles, besoin d’être fixée sur mon sort. Et si on me trouvait autre chose? Et si les médecins s’étaient trompés? Et si on me parlait mal? En plus je ne connais pas les lieux c’est très angoissant. J’essaie de rester calme mais je me pose mille questions, mon cerveau est en ébullition. Je sais bien que quelque chose ne tourne pas rond en moi, ai-je besoin de l’avis de spécialistes pour me le confirmer? Ou pas?!
    Il va falloir de nouveau parler de moi, affronter des inconnus, bon sang quelle angoisse. Impression de passer devant un tribunal. Pour s’entendre dire oui vous êtes ça ou non c’est pas ça. Et zut .
    Je crois que toute ma vie a été un quiproquo.
    Il serait peut-être préférable de ne pas y aller. Pourtant j’ai besoin de savoir. Qu’en pensez-vous?

  127. Bonjour, je suis ergotherapeute auprès d’enfants et d’adultes Asperger, et je vous remercie pour ce blog !
  128. Bonjour/Bonsoir Aspergirl ;)

    Je tenais à vous dire que je suis très heureux d’avoir découvert votre site (blog ?), car je me pose des questions sur ma possible “différence” (suis-je SA ou pas ?), mon psychiatre actuel m’en a également parlé. Je dis bien “psychiatre” et non “psychologue”, car j’ai connu plusieurs épisodes de détresse psychique, pour un d’entre eux, ça aurait pu me mener “sur l’autre rive”, comme disaient les Vikings. Depuis septembre 2010, après 45 jours en clinique psychiatrique, j’ai été “diagnostiqué” “schizophrène paranoïde” par une phrase lapidaire lancée à ma mère, en moins d’une minute, par un “psychiatre” qui n’en avait que le nom et qui, entre nous, aurait mieux fait de faire autre chose qu’un métier médical entraînant autant de conséquences familiales et sociales.

    A l’époque, j’étais chauffeur routier, j’avais 24 ans, j’avais déjà traîné mes Rangers partout en France, en camion-citerne comme en messageries, ou en blanchisserie d’hôtellerie, ou autres. Finalement, le transport routier a été la plus positive et la plus intense de mes expériences professionnelles. Mes permis C et EC invalidés pour raisons de santé, je n’ai plus retravaillé… d’ailleurs, qui donc accepterait les mecs comme moi en dehors d’un ESAT ? Et je n’ai pas envie d’aller travailler au milieu de déficients mentaux. Pour eux, aucun souci, il y a des places en ESAT. Pour les mecs et filles comme moi ? Que dalle.

    J’ai eu mon Bac STT (maintenant, STMG ?), “Informatique de Gestion” (“classes à chômeurs, bonjour, votre appel… ne peut aboutir, merci de rappeler quand l’éducation nationale aura évolué”), un Bac qui n’a aucune valeur à part celle de dire “Je l’ai”. Eh non, pas de boulot avec ce Bac. Pour les 3 meilleurs de la classe, en fin de Terminale, et les notes du Bac aidant, c’était la case BTS Info de Gestion ou Compta-Gestion, en espérant aller jusqu’à la Licence pour espérer ne pas racler des grilles de friteuses chez MacDo. Caricatural… Juste un peu. Donc j’ai été chauffeur routier. En citerne, matières dangereuses. J’aurai pu faire des études, et devenir météorologue, ou un métier comme ça. Mais personne ne m’a aidé au collège, encore moins au lycée. On remplit les classes avec les élèves médiocres et d’autres, qui pour certains, savent à peine lire en fin de troisième. Remarquable d’efficacité, l’éducation nationale.

    Défini depuis mes 7 ans comme, je cite, “surdoué” puis “en échec scolaire” par les “con”seillers scolaires, et dans le même temps, “intello”, “gros lard”, “gauchiste”, par mes cons de coreligionnaires scolaires, bêêêêêêê les moutons. Intello pour les lunettes, gros lard pour la corpulence, gauchiste pour… vous aurez compris. Je ne les ai jamais enviés ni jalousés, je les laissais avec leurs Pokémon et leur football, je me réfugiais dans mon train miniature et ma collection de timbres. Eh oui. Marginal, jusqu’au bout des ongles.

    Jusqu’à maintenant, les psychiatres que j’ai vu (sauf l’actuelle) ne m’ont pas beaucoup aidé, à peine m’ont ils écouté énoncer les causes possibles de ma maladie, et surtout, ils m’ont prescrit les conséquences “nécessaires”, putains de neuroleptiques atypiques, antidépresseurs, anxiolytiques, je crains de n’avoir plus que 25 ou 30 ans d’espérance de vie devant moi. Mais je ne me tairai pas. Eh oui, faut bien servir de cobaye à des institutions incapables d’instituer une véritable prise en charge des maladies psy (et pas seulement de la schizophrénie, aussi des troubles bipolaires, de la dépression, graves ou modérées), comme en Finlande, avec des psychiatres et psychologues écoutant VRAIMENT un cercle de parole de patients pendant une bonne grosse heure. Le fait est là, ça aide les uns, d’apprendre les sentiments, les ressentis des autres, de comparer ses expériences, de s’entraider, de comprendre POURQUOI, et non de retenir le nom d’une molécule dont les effets sur le corps humain peuvent mener au Valhalla avant le Hednatid. Je ne parlerai que brièvement de la psychiatrie en hôpital, qui est LAMENTABLE en France, sachant que dans certains HP, les patients non dangereux, qui ne font que demander leur droit à la dignité, notamment celui de ne pas être menacé de mort par des déficients mentaux profonds, sont menacés d’être placés à l’isolement. Et que l’on y croise aussi bien des “dépressifs” comme moi, des épileptiques (alors que 4 jours en neurologie auraient suffi à leur permettre un suivi et une stabilisation, pas 3 semaines en psychiatrie à 425 € le forfait journalier !), des déficients mentaux, des pédophiles, des anciens taulards… Une belle salade 4 saisons, mais très assaisonnée. Immangeable.

    Vous parlez des “symptômes” du SA, je dirais plutôt “traits reconnaissables”, ça fait moins “pathologie”, enfin c’est un point de vue tout à fait perso. ;) A vrai dire, je me reconnais quasiment totalement dans ces caractéristiques. Je m’intéresse à des choses qui n’intéressent pas grand monde (du moins dans mon entourage immédiat, l’explication va suivre), ça va des couteaux suisses à la météorologie, à la musique Metal, aux anciennes croyances Celtes et Vikings, Amérindiennes, à l’écologie réelle, celles des gars et filles qui vivent en habitat alternatif ou sur la route, et qui modifient drastiquement leur mode de vie (et non au “développement durable”, qui est une arnaque, gnéhééééé), à la politique, à la philosophie, à la sociologie, ces trois derniers points irrémédiablement arrosés de cynisme pathologique (oui, là je l’avoue !), dans des textes, pardon, des pamphlets, que je publie sur mon blog personnel. Très influencé par Pierre Desproges, Gotlib, Coluche, Groland. Et je n’en ai pas honte ! Je lis beaucoup, majoritairement des romans Fantasy, SF (apocalyptique et post-apo le plus souvent), et, une facette de ma personnalité, un “alter-ego” tout à fait surprenant est ma capacité à me prendre, littéralement, pour un Troll. Et ce à la vue d’un rayon de saucissons et fromages Savoyards, du rayon Bières Spéciales de mon supermarché préféré, d’un rayon METÔÔÔÔÔL chez un disquaire… ou d’un vieux break Volvo :pumpkin: On est un Troll ou on ne l’est pas. Donc, si vous connaissez le donjon de Naheulbeuk, ça donne à peu près ceci : “Huh huh Kopains, LALALALA LALALALALALA SHLAGUEVÜK” ! :fbho: Vu mon gabarit et mon goût à porter des colifichets et bracelets de cuir Pagan, il y a beaucoup plus de regards de travers que de réelles provocations pouvant entraîner l’usage de la “force de Rivfader” (les fans de Finntroll auront compris.)

    Vous savez, je me suis intéressé un temps aux jeux de rôles. Je pensais commencer à y jouer, trouver un cercle de jeux proche de chez moi, mais ça ne s’est pas encore fait. Pour autant, je me souviens d’une enquête d’un site “anti-sectes” (rattaché à l’Église en Suisse…) qui publiait un rapport de deux “anciens rôlistes”, ces derniers crachant littéralement sur leur ancien loisir de prédilection. On pouvait notamment trouver dans ce rapport un questionnaire, avec la question suivante : “Est-ce que, si vous aviez la possibilité de vivre dans un monde médiéval-fantastique comme celui de votre jeu préféré, vous le feriez, et est-ce que vous trouvez que votre vision de voir les choses et vos interactions correspondent avec l’univers de ce jeu ?” Beaucoup répondaient Oui ou un Oui plus nuancé. Ça semble les effrayer. Moi pas.

    Personne ne m’a jamais posé cette question, mais j’aurai répondu Oui, sans hésiter. Société médiévale, donc aucun média, aucune pub’, pas d’Internet ni de téléphone évidemment, mais des relations beaucoup plus directes entre les différents peuples (et les éventuelles bestioles) : dans la série “Gotrek & Felix” des romans Warhammer Battle, chez les Nains et d’autres peuples vivant dans la menace constante de la guerre, un serment de secret, d’assistance mutuelle, d’amitié, d’allégeance à une bannière, ne peut être remis en cause, sous peine de salir non seulement la personne qui renie ce serment, mais tout son clan, ses ancêtres. Inadmissible pour un Nain, il ne lui reste dans ce cas là plus qu’à se raser le crâne et devenir Tueur, trouver la mort des mains du plus gros monstre qu’il pourra affronter pour laver son honneur !

    [Sans compter qu’une éducation à la hache et à l’épée, et non aux profs décrépis qui refoulent du gosier, a le mérite de développer le courage, la force physique, le caractère mental, donc l’espérance de vie, point de vue personnel encore une fois.]

    On dira ce qu’on voudra du Moyen-Âge, des Francs, des Saxons, des Vikings, malgré tout ils ont inventé beaucoup de choses qu’on utilise encore aujourd’hui, et l’institution démocratique la plus ancienne, supprimée pendant seulement 4 décennies, en plus de mille ans, la plus reliée aux Vikings, est le Parlement Islandais, dont l’existence remonte à l’an 930.

    Je me prends régulièrement pour un Troll, je suis Pagan, Metalleux, je l’assume pleinement, et je me contrefous de la dernière saison des “Anges de la Nouvelle Star des Fashion Victims à Capri… dans l’Espace” ! Je n’ai pas la télé, je ne lis pas les torchons actuels. J’estime que les “fachos” (sans parler de politique) sont avant tout, et surtout, celles et ceux qui imposent leur “culture” (de faible intensité culturelle, vu le vocabulaire atrophié de leurs “chanteurs” ou de leurs “ouvrages de référence”), à tout un pays, à tout un monde. Et non celles et ceux qui vivent leur culture dans leur coin, entre amis, en petit comité, dans une soirée dédiée à la Fantasy (*), dans un concert de Metal ou une soirée Goth, ou une reconstitution Médiévale.

    Qui sont les plus nombreux, qui sont les plus présents à l’écran et dans les radios, dans les allume-feu ? Pas les mecs et filles comme moi, je le crains.

    (*) Ah oui, parce que les soirées “Halloween” (Samhain) en écoutant du Maître Gims, du Keen’V ou du Mr Caravane sous prétexte que “ah mais il faut que ça plaise à tout le monde”, non seulement les anciens Dieux Celtes n’ont pas à être mêlés à ça, et je suis désolé, la culture de masse ne plaît pas à tout le monde. Encore heureux ! Enfin, consolation : Gojira a obtenu deux nominations aux Grammy Awards, et Lordi est à ce jour le seul groupe de Hard Rock à avoir gagné l’Eurovision… Huh huh huh :fbnerd:

    Donc, et je crois que je m’en auto-persuade : il est fort possible que je sois SA. Mais en avoir la confirmation par un “diagnostic” me fera sans doute avancer, et lèvera le voile sur ce qui m’a fait souffrir pendant mes années d’école. Tout cela étant, sans doute, pour beaucoup dans les déclencheurs de la maladie psychique. Espérons que la société Française évolue dans les années à venir, pour que des institutions de prise en charge se mettent en place, pour que les mentalités évoluent, que les préjugés tombent… Ah attendez, iTélé et BFM TV me font un procès xD (cynisme aussi !)

    Encore merci pour votre site, Aspergirl ! A bientôt, j’espère.

    Bien trollement,

    – Krähvenn “Trollsson” Vargbroder, mercenaire Troll des clans de l’Est, en exil, troisième ordonnateur de la prophétie houblonnesque de Kröhnen Chope de Grès (xD)

    • tonia dit :
      Bonjour Troll, Tu es peut-être un SA mais tu as surtout beaucoup de choses à raconter ! Ta vie est un roman ! Tu écris super bien et j’ai eu un grand plaisir à te lire. L’écriture est le meilleur médicament. Vraiment bravo ! et continue !
  129. Helene dit :
    Bonjour Aspiegirl
    Je viens de découvrir votre travail et je suis à nouveau face à ces interrogations qui m’habitent depuis que je suis en mesure de m’en souvenir. Pourquoi j’ai le sentiment d’être aussi bizarre. Je ne dis pas différente mais bien bizarre.
    Suite à un syndrome type burn out en 2013, j’ai été suivi d’abord par une psychologue : l’exercice était frustrant car quasi similaire à presque toutes les expériences humaines jusqu’alors. Intellectuellement décevant et socialement décourageant. J’étais face à quelqu’un qui ne me stimulait pas intellectuellement mais qui mettait en lumière (une fois de plus) mon inaptitude à être socialement spontanée. Expliquer à un inconnu que l’on se sens intellectuellement et socialement décalé, c’est à dire tout à la fois supérieure intellectuellement (je précise que c’est absolument sans aucun snobisme ou prétention, c’est simplement un constat fait de mes expériences avec les autres), c’est plutôt délicat. D’autant que le fait que je me sens encore aujourd’hui souvent à côté de la plaque avec les autres (même si j’ai quand même beaucoup travaillé sur la façon dont je dois me comporter pour être admise dans un groupe de personne) me fait tout autant me dire que finalement je dois être en fait parfaitement idiote. Cette psychologue me fait alors passer des tests dont il ressort que je suis une horrible personne : manque d’empathie sociale, incapacité à des relations humaines approfondies durables, difficulté face à la hiérarchie, etc. Je me dis que c’est un peu dure dautant plus que j’ai toujours mis beaucoup d’énergie mentale pour m’intégrer. Bref, je sentais à nouveau dans ces echanges une sorte de jugement réprobateur sur ce qui pouvait paraître comme un effort constant pour être original. Par chance aucun des médicaments que l’on me donnait à ingérer à ce moment là n’avait d’effet et j’ai été adressée à un psychiatre car les symptômes d’hyper-emotivité persistait.
    Ce lédecin m’a très rapidement parlé d’un syndrome bipolaire ou sorte de. Mais étant passionnée par la médecine en général et la psychiatrie en particulier, je trouvais l’idée séduisante (presque sexy) mais pas vraiment convaincante, moi qui suit d’une grande stabilité émotionnelle (en dehors de cette période liée à un épuisement professionnel couplé à ma première grossesse), presque stoïque. On me.prescrit du lithium dont la prescriptio est très drastique. Après plusieurs électro-encephalogrammes, qui présentaient toujours la même anomalie (mais dont on ne m’a jamais donné le détail, ce qui est fort regrettable), il a été évoqué une personnalité hyper-esthète. Mais ni vraiment névrotique ni vraiment psychotique. Mais la machine avait bien parlé, il y avait bien “quelque chose”. J’ai pu évoqué avec ce médecin mon ressenti sur ma personnalité, cet étrange sentiment d’être bizarre. Pas différente, juste bizarre. Et quand je sentais que l’énigme pour moi est proche d’être résolu, ce médecin me proposait simplement de poursuivrez la médicamentation mais qu’il n’était pas en mesure de m’apporter plus et me proposait d’entamer une psychanalyse avec un confrère.
    Et l’histoire s’est arrêtée là. La psychanalyse sera mon cadeau à moi-même pour mes 40 ans. Donc je suis là, quelques pas de plus dans ce brouillard teinté de soleil. Sans vraiment en savoir plus mais avec de plus grandes certitudes. Il y a bien quelque chose qui “cloche”.
    Je suis persuadée que votre découverte a été une grande étape dans votre vie. Et avant de vous lire, je n’avais pas consciente de ce qu’est être un asperger adulte. Je ne prétend pas en être une mais je suis quand même intriguée. Car ça pourrait aussi être mon cas après tout.
    Alors ma question est la suivante : qu’est ce que cela m’apporterait d’être diagnostiquée ? Mis à part de savoir quelque chose de plus. L’étiquette à vrai dire me fait peur car elle pourrait bouleverser toutes mes routines mentales. Comment être ce que je suis si je suis en fait asperger ?
    • Jef T dit :
      Un petit point : vous avez de la difficulté avec la hiérarchie. Je connais. J’ai fini par saisir que chez moi c’est parce que j’ai un besoin infini de comprendre. En fait pour ainsi dire rien n’existe avant de passer ma compréhension.
      Je sais que la hiérarchie est nécessaire et j’ai toujours respecté les directives de mes supérieurs, mais je n’ai jamais été capable de ne pas poser une question qui me semblait importante.
      J’ai souvent créé des “incidents diplomatiques” en parlant de sujets considérés comme tabous dans certaines compagnies.
      Pourtant je ne faisais que poser des questions, hé.

      Il est connu qu’il existe des cultures corporatives. Elles existent dans tout corps social en fait.
      Je ne les comprend que suite à une analyse rigoureuse et précise, et là encore je les nomme aux autres. Péché mortel!

      Voilà à quoi peut vous servir un diagnostic, que celui-ci émane d’un professionnel ou de vous-même : vous saurez à quoi vous attendre éventuellement face aux autres, et même vous pourrez les en avertir de façon nuancée au besoin.

      Pour ma part j’aurais parfois agi autrement si j’avais su plus tôt.

      Bonne journée.

  130. Priscilla dit :
    La lecture de votre article et des commentaires m’a fait beaucoup de bien car il me semble que je puisse enfin mettre un mot sur ce que je ressens et vis au quotidien.

    J’ai d’abord pensé à beaucoup de choses, j’ai même fait une TCC et de l’hypnose en me croyant agoraphobe ou phobique sociale. Le résultat est que selon ma thérapeute, je ne suis ni l’un ni l’autre.

    Comme beaucoup de gens qui ont laissé des commentaires, les “symptômes” semblent être les mêmes. Un décalage permanent avec les autres. C’est particulièrement le cas avec mes collègues, je n’arrive pas à m’intégrer, j’ai l’impression d’être inadéquate en toutes circonstances. Les gens doivent certainement me prendre pour une folle ou quelqu’un de sauvage. Le contact avec les gens peut même parfois être physiquement douloureux.

    Bien évidemment je suis hypersensible ce qui agrandit le fossé entre les autres et moi. Donc au quotidien, je ne suis plus moi, j’essaie d’agir et de réagir normalement. Je comprends mieux la fatigue qui m’assaille tous les jours même lorsque je ne travaille pas… je suis en fait constamment dans l’effort de prétendre et ça me pompe toute mon énergie.

    Bien évidemment je ne partage ma vie avec personne, je ne sais sincèrement pas comment on peut partager son intimité avec un autre être. Et trouver quelqu’un qui peut comprendre ça et mon mode de fonctionnement général me paraît tout bonnement impossible.

    J’ai bien évidemment peur d’en parler car il est tellement facile de vous coller une étiquette de dépressif ou d’anormal.

    Je m’arrête ici car autrement mon commentaire s’étalerait sur des pages et des pages.

    Merci encore pour cet article qui me permettra peut-être de mieux gérer ma “différence” au quotidien.

  131. Jef T dit :
    Je me suis auto-diagnostiqué Asperger léger il y a plusieurs années mais plus je fouille, moins je comprends.

    Tout d’abord je ne vois pas en quoi je pourrais ressembler à un autiste, et je n’ai jamais saisi la moindre ressemblance entre des autistes et des Asperger au fil de ce que je lis ou regarde. J’ai donc décidé en mon for intérieur que là comme souvent ce regroupement est une errance de la psychiatrie. Ceci dit, l’intérêt en est mince en fin de compte.

    J’ai eu des “amis” presque toute ma vie, mais j’en change complètement aux trois ans, sinon quatre. Me restent trois amis de longue date, qui restent très loin et avec qui j’ai des contacts plus qu’épisodiques.

    Ce qui me revient le plus, c’est que je me suis fait poser cette question mille fois dans ma vie : “Ça ne t’arrive jamais d’arrêter de penser, toi ?”

    Chaque fois j’en restais ébahi. Comment peut-on arrêter de penser ? Impossible!
    Puis j’ai (un peu) compris. Il est faisable pour la plupart des gens d’arrêter le flux des pensées intérieures, non pas par un blanc total mais par des filtres qui rendent ce flux plus ténu, plus léger.

    Pour ma part, la grande difficulté est de ne penser intensément qu’à une chose à la fois. Je suis à tout moment conscient de quatre, six ou même dix courants différents de pensée qui parfois s’entrecroisent et parfois pas du tout. Je n’ai pas de filtre, ou en tout cas pas assez.

    Je suis à la retraite suite à un carrière d’informaticien. On le sait, la programmation demande une bonne concentration et mes collègues me disaient toujours terriblement centré sur mon travail, tapant à une vitesse qu’ils jugeaient hallucinante. Et pourtant en même temps je composais une chanson dans ma tête, je pensais à certaines situations vécues dans mon enfance et je tentants de comprendre le sens de telle ou telle citation de Gandhi, ou Coluche, enfin autre chose où appuyer mes pérégrinations internes.

    Quand par malheur une personne m’adresse la parole, sort un déluge de paroles de ma bouche sans possibilité de m’arrêter. Je suis heureux comme tout quand je puis parler, au point d’oublier que les autres pourraient se lasser.
    Mais c’est aussi le cas quand j’écris des paroles de chanson, un poème, une opinion politique, une analyse, un choral ou une imitation de style musical, quand je peins, je sculpte… Un fou!

    Et toujours des idées contradictoires se promènent “derrière”, en filigrane ou en avant-plan.

    Épuisant ? Pas du tout! Je suis très bien avec moi merci.

    Toutefois j’aime être avec les gens… et je vois bien que je ne suis pas conforme.

    C’est pourquoi je ne crois pas du tout au lien autisme-Asperger. Il est patent que les autistes trouvent insupportable de penser à plus qu’une seule chose à la fois. Ce n’est réellement pas mon cas.

    D’autre part, j’ai été en couple à plusieurs reprises dans ma vie, et j’ai trois enfants ainsi que deux petits-enfants avec qui je m’amuse plusieurs fois par semaine. Il me semble que j’ai été un bon éducateur, avec toutefois des failles assez énormes merci. J’ai nommé les trous que je voyais à mes enfants, charge à eux de découvrir les autres.

    J’ai eu une brillante carrière et j’ai fait beaucoup d’argent, pourtant je suis ruiné, principalement à cause de l’alcool et la cigarette mais aussi par un manque d’un sens pratique désespérant envers moi. Dans mon travail j’ai sauvé des centaines d’emplois en redressant la comptabilité de différentes compagnies. Cordonnier pas chaussé du tout, disons.

    Chez moi l’alcool ne sert pas à étouffer mes sentiments, au contraire : il me permet de les ressentir enfin! C’est aussi vrai pour la cigarette. Je ne bois plus depuis quatre ans sauf dans les fêtes de famille, et alors je suis en général raisonnable. Toutefois, il y a peu j’ai bu une bière, puis une autre et une plusieurs autres… J’avais oublié le plaisir de me savoir vivant! Au bout du compte je me suis rappelé pourquoi je ne bois plus…

    Ce mot est avant tout une tentative d’ouverture : existe-t-il un endroit d’échange ouvert où des Asperger peuvent partager leurs expérience de vie et leurs aventures intérieures ? Pas de la psychanalyse, là! J’ai passé assez de temps sur le divan et je n’ai aucun besoin des raccourcis communs aux analyses trop attachées à la théorie.

    De toute façon, côté théorique je me suis déjà démontré très clairement en quoi Einstein se trompait : un fou je vous dit! On n’aborde la théorie avec moi qu’à ses risques et périls, c’est un avertissement. Ceci dit, au sujet d’Einstein j’ai raison, là, bon.

    Je me qualifie de clown triste. Toujours en rires et toujours un peu désespéré.

    En résumé, je cherche des interlocuteurs pour vérifier mes impressions et mes appréhensions.

    Merci.

    • Hervé dit :
      Bonjour Jef.
      Ben si c’est ça être asperger, alors j’ai ma réponse. Je pensais que ça c’était juste une vie normale !?
      Bon c’est vrai que c’est lassant tous ces gens qui semblent ne rien comprendre de ce qui me semble évident, qui se racontent des trucs sans aucun intérêt de leur weekend, et qui sont incapables de s’intéresser à la théorie des cordes ou aux philosophes grecs.
      Durant un temps j’ai mis cette différence sur le compte d’une aisance intellectuelle, c’était plutôt agréable comme explication, puis j’ai fini par me résoudre au fait qu’avoir raison trop tôt est pire qu’avoir tord, on passe pour un idiot pareil, mais en plus on doute au début d’être le seul si clairvoyant, et ensuite on est frustré de n’avoir pas été capable de convaincre. L’aisance intellectuelle c’est donc peu à peu transformée en tare sociale.
      Pas grave, on apprend à bâtir des stratégies pour éviter si possible ces situations, et puis on se fait une raison : on sait que dans 2 ans on devra changer de groupe (association, entreprise, … ) parce que notre comportement aura rendue l’exclusion inévitable.
      On devient juste un peu amer, mais comme on aime rigoler quand même, ça fait un peu clown triste, quand ça ne fait pas clown raté parce que personne n’a compris le jeu de mots ou la référence à un article passionnant d’un “science&vie” d’il y a 20 ans. :-/
      Tu crois que je suis asperger ?
    • Anne dit :
      Bonjour,

      J’ai 49 ans et j’avais beaucoup de tes symptômes, notamment je n’arrête jamais de penser et je pense à plusieurs choses en même temps, tout le temps. J’ai passé des années en psychanalyse après une dépression à 30 ans, diagnostiquée névrotique, bref, je me suis crue folle toute ma vie. Et il y a quelques mois grâce à une psy spécialisée dans la surdouance j’ai eu l’explication : je suis haut potentiel, même si je n’aime pas le terme. Et ma vie fait sens. Bon courage à toi.

  132. Dominique dit :
    Merci pour ce bel ouvrage (qui se glissera à coté des tribulations d’un petit zèbre) qui peut-être sera une des clefs de compréhension qui me manque.

    En effet, suite à un burn-out clinique “reconnu” mais pas déclaré en maladie professionnel (vu que cette maladie n’est pas reconnue dans notre cher pays des lumières), j’ai essayé de comprendre pourquoi j’en étais arrivé là.

    La première réponse vint assez rapidement par certaine personnes de mon entourage afin de me faire évaluer par un psychologue spécialisé pour les sujets ayant des potentiels hauts. La réponse fût sans équivoque malgré la fatigue et l’anxiété.

    Un accompagnement psychologique et du repos furent mis en place et je repris le travail une année plus tard. Mais depuis trois ans, les rechutes s’accumulent et l’épuisement est toujours présent car mon cerveau est toujours en hyperactivité.
    Car au final je n’ai trouvé que partiellement la réponse à tout ceci.

    Votre livre m’interpelle et me propose une lecture de mon univers qui sans être le votre, par de nombreux traits s’y rapproche, s’y confond (même si je ne suis pas synesthéque), et pourrait au final apporter la réponse à tout ce qui m’arrive depuis ma naissance.

    Malheureusement le système médical et institutionnel français ne donne que peu de chances aux adultes qui veulent bénéficier d’une aide, d’un diagnostic afin de savoir pour mieux appréhender.

    A chaque appel, la même réponse “nous en faisons que les enfants”…
    Normal ils commencent dans la vie mais nous, “adultes”, comment continuer ?

    Je sens que le chemin va être long sans garantie au final car peut-être que ce mal qui me ronge est tout autre.

  133. Odile dit :
    (expérience à partager avec d’autres parents peut-être)
    Bonjour,
    maman d’une ado de 14 ans diagnostiquée l’année dernière H.P (après une longue souffrance scolaire de puis la 6è…phobie scolaire…). Rien ne s’est arrangé cette année scolaire, ma fille suit désormais des cours par correspondance. Il y a 3 mois elle a été pré-diagnostiquée ASPIE. Ma foi plutôt sympathique le psychiatre (après avoir fait un test: questions sur son enfance) , il lui dit que: “non tu n’as pas de phobie scolaire, tu as juste le syndrome d’Asperger et tu es aussi HP comme plein de gens très célèbres et talentueux dans leurs domaines…, bref, félicitation”…
    Forcement sa donne la pêche et on se dit que tout va s’arranger avec le temps…oui mais une fois que l’on a refermé la porte de consultation que l’on vous a annoncé que votre fille de 14 ans est aspie, nous parents on fait quoi !?…
    car les difficultés relationnelles sont toujours là…je ne sais pas encore si je vais réussir à se qu’elle se présente au brevet des collèges en juin prochain (surtout pour l’oral). J’avais rempli un dossier de demande d’aide pour l’examen…refusé (la phobie scolaire ne rentre visiblement pas en ligne de compte) et avant de “prouver” que ma fille est aspie et qu’elle a besoin d’une aide pour poursuivre ses études (surtout pour se présenter aux examens) …. le temps aura passé…. (en moyenne 2 à 3 ans pour être réellement diagnostiqué d’après se que j’ai compris).
    Mon parcours de maman est semé d’embuche…d’une enfance et scolarité sans faille de la maternelle au CM2, tout s’écroule avec la brutalité du système scolaire du secondaire.
    Je suis allée dans une asso pour HP. Intéressant bien sûr mais je n’y retrouve pas vraiment l’aide escomptée. Une autre asso, Asperanza tout aussi intéressante mais là non plus je ne retrouve pas les problématiques que j’ai avec mes enfants, (oui je dis MES car j’ai également de gros soucis avec mon fils ainé (16 ans) pas encore diagnostiqué mais nous avons de fortes présomptions. Il est actuellement en grande déprime et ne se rend plus au lycée (pour lui aussi scolarité “facile” jusqu’au collège, pour lui c’est en seconde que tout est devenu compliqué)).
    Du coup je ne sais plus trop quoi faire…y a t’il des parents qui vivent ou ont vécu la même situation ?
    Des personnes Asperger et HP pourraient-elles m’expliquer c’est quoi être aspie !!??…comment puis-je aider mes deux ados à devenir heureux et indépendant?….
  134. Par où commencer… Trop de pensé dans ma tête depuis un mois. Indirectement, mon beau père à mentionné que je suis autiste Asperger. Ben voyons, pour moi, être Asperger c`est comme le film Rain Man … Heee de quoi tu parles, je ne suis pas comme ça. Mais bon, je suis curieux et soif de savoir et il n`en fallait pas plus pour faire mes propres recherches pour comprendre, pas qui je suis mais, pourquoi je suis comme ça. Je dois dire que plus je lis sur le sujet et plus c`est clair dans ma tête. Je vais surement pouvoir pardonner à mon père. Comme il dit; la graine est pas tombé très loins de l`arbre. J`ai 33 ans et un garçon de 3 ans. Mais bon ça c`est un autre histoire mais au moins, je suis plus outillé. Finalement, je ne veux pas écrire ma vie mais seulement vous saluez pour ce texte qui ne fait que me sentir mieux. Aujourd`hui on m`a donné un numéro d`un Docteur spécialisé dans le domaine. Demain, ma conjointe et moi allons prendre rendez-vous. Je veux rassurer ma famille! Hahaha!
  135. Marc Hosanna dit :
    Bonjour,

    Un petit commentaire pour détendre l’atmosphère : je sais que certaines situations sont dramatiques, mais d’autres sont plus légères ou cocasses.

    Pour ma part, dans mes tentatives de faire comme tout le monde, j’ai longtemps eu un problème avec le point 4 (contact visuel). Bien entendu, j’ai suffisamment entendu, et donc rapidement compris qu’il fallait regarder “dans les yeux” quand on parlait à quelqu’un. Mais mon problème, c’est que grâce à mon sens de l’observation exceptionnel, j’ai rapidement remarqué que la plupart des gens avaient DEUX yeux, distants d’au moins 5cm. Et je ne savais jamais si je devais regarder leur oeil droit ou leur oeil gauche quand je leur parlais.
    Alors au cours de la conversation, je passais de l’un à l’autre, en essayant de rester le même temps sur chaque oeil.

    Mais en fait, les vrais gens ne font pas comme ça et au bout d’un moment, ça les perturbait et ils me regardaient bizarrement.

    Alors ensuite, j’ai essayé de regarder pile entre les deux yeux. Au début, j’ai eu l’impression que ça allait mieux, mais tout compte fait, ça semblait encore gêner mes interlocuteurs, et surtout, ça finissait par me faire loucher quand les gens étaient trop près de moi.

    Maintenant, j’ai avec succès mis en place le “protocole” suivant :
    – Je m’arrange pour conserver une distance d’au moins deux ou trois mètres si la conversation risque de durer longtemps. C’est moins fatigant pour les yeux. Ca exige une observation permanente de l’environnement quand on sait qu’on risque de rencontrer quelqu’un, parce que pour avoir trois mètres de distance, il faut généralement trouver un obstacle à mettre entre l’interlocuteur et soi (table, chaise, vélo, cartable posé par terre, parapluie tenu fermé mais en balancier pour inciter l’interlocuteur à garder ses distances, etc.). Avec l’expérience, on arrive à le faire assez naturellement ;
    – Je me focalise sur leur oeil droit, car la plupart des gens sont droitiers et c’est celui-là leur oeil directeur. Comme il arrive quand même que je parle à des gauchers, au début de la conversation, j’essaye de faire attention avec quel oeil ils me regardent, et je m’adapte. Mais c’est vrai que du coup, ça m’arrive de perdre le fil de la conversation parce que je perd trop de temps à deviner “d’où” mon interlocuteur me regarde.

    • tonia dit :
      Bonjour Marc,

      Merci ! Ca fait longtemps que je n’avais pas rigolé de la sorte en lisant ton témoignage. En tant que personne ‘normale’ mais avec plein d’autres problèmes, je ne me suis jamais demandé ce que je regardais en discutant avec quelqu’un. Ca dépend de tellement de choses ! Toujours est-il que je n’ai jamais regardé ni l’œil droit ni le gauche ni le 3ème au centre, invisible, ni les 2 à la fois. J’essaie de regarder l’ensemble du visage comme avec un objectif sur un appareil photo. Il y a tellement de choses à voir en une personne ! Je ne crois pas que les yeux servent particulièrement pour discuter. Ton sujet est très drôle ! Exploite-le, écris une histoire, continue dans ta lancée ! Tu pourrais même le vendre à un humoriste.

    • Corto dit :
      Hahahah !
      Je vois tout à fait de quoi tu parles !
      Je me prends souvent à me faire la réflexion, sur “quel est son oeil directeur ?” puis je m’y tiens, et ça fait déjà un problème de résolu :)
      Mais c’est plus facile avec certains que d’autres.

      Belle journée

  136. Émilie dit :
    je suis tellement confuse, je ne suis pas diagnostiqué et je me demande comment les professionnel font pour arriver à ce résultat. je me reconnais en tout ca. jai plein d’ami un peu partout mais aucune amitié profonde car on dirait que je ne sais pas comment les entretenir ou que l’idée de le faire m’angoise. jsuis hyper sensible a tout ce qui m’entoure, hyper empathique également. mais jai marcher ds l’allée pour les funérailles de ma grand-mère avec un regard neutre ne sacahnt pas comment me tenir, pendant que tout le monde pleuraient. ils ont du penser que jsuis monstrueuse. jai l,aire completment normal mais dans ma tete tout se bouscule. jregarde les gens autour de moi et jles comprend pas. jessai de faire pareille de sourir, de bien me tenir, jme force pour trouver quelques chose a dire alors que moi parler pour rien dire jdéteste ca. jfini mes journées bruler…completement epuiser. Plus jeune je ne voulais pas que les autres enfants m’approchent. je ne parlais pas ou bien jparlais tout le temps quand cetait mes parents. rien n’était pire pour moi que d’aller à l’ecole et d,etre entourer de jeune tout excité qui me demande pourquoi je parle pas…alors que jn’avais meme pas réalisé que le fait de pas parlé pouvait etre un probleme. je ne comprenais pas cette question. cetait il y a plus de 12 ans. on m’a soupconné autiste mais finalement ils ont abandonné la piste. mnt aujourdui jsuis adulte je me suis adapter mais je souffre énormement de la solitude autant qu’elle est necessaire pour moi. et je n’arrive tjrs pas en m’en extirpé. si ils ont abandonné la piste il y a 12 ans alors que mes particularité etaient flagrante ca va être quoi si jrepasse sous analyse aujourdhui? et on fait quoi…mettons qu’on est diagnostiqué asperger? on vie avec et cest tout? jme sent si seule et incomprise
  137. Émilie dit :
    jai dit 12 ans mais en fait c’est plutôt 22 ans…j’ai sauté une décénie. est-ce que c’est aussi complexe à diagnostiquer aujourd’hui qu’il y a plus de 20 ans? même à l’age adulte? qu’est-ce qu’il se passe ensuite?
  138. Hervé dit :
    Très intéressant tout ça. À 47 ans je me retrouve dans beaucoup de ces témoignages. Être asperger expliquerait beaucoup des différences que je ressens mais contre lesquelles je ne peux rien. Mais comment savoir si ces différences sont réelles ? J’ai l’impression que c’est moi qui suis décrit dans tous ces commentaires, mais quelle est l’acuité que les uns et les autres ressentent ? Est-ce que j’affabule ? Suis-je comme tout le monde et il est en fait normal de faire des efforts, ou suis je particulier, raison pour laquelle j’ai toujours l’impression de comprendre plus vite et de ne pas réussir à me faire comprendre ? Est-il utile de se faire diagnostiquer ? J’ai pris mon parti d’être mal-aimé dans tous les groupes que j’essaie d’intégrer, je me suis trouvé une activité professionnelle​ que je fais seul, j’ai une femme et une fille que j’aime, des relations professionnelles qui ne durent jamais plus de 2 ans, pas d’ami … Mais l’amitié existe-t-elle vraiment, ou chacun fait-il semblant ? Je ne crois pas être malheureux, désabusé sûrement, misanthrope un peu sans doute … Ce poser ces questions est-ce cela être asperger ?!
  139. Hervé dit :
    “Se poser” c’est mieux ;-))
  140. Alexa dit :
    Merci Hervé … j’ai toujours l’impression de comprendre plus vite et de ne pas réussir à me faire comprendre ?… comme une malédiction (redoubler d’explication, visiblement inutiles, pour espérer se faire comprendre ) alors qu’on me disait que j’étais douée et que tout devrait être “facile”…. :fbsad: :fbhugh: :fbho: :fbhugh: :fbsad:
  141. Thierry R. dit :
    Quand mon fils s’est fait diagnostiqué Aperger, à Toulouse, il y a 15 ans, j’avais l’impression que le médecin m’avait diagnostiqué moi. Tous les comportements qu’il décrivait avaient été les miens. Cette incompréhension des autres, cet isolement dans lequel je me trouvai enfant, ces comportements atypiques qui me mettaient à l’index, ces phrases impossibles à décrypter, le mot “mutisme” dans les bulletins scolaires, les amis se comptant sur le doigt d’une seule main (mais ça ne durait pas longtemps), les enfants qui me maltraitaient, cette incapacité à mentir, ces routines qui me plaisaient tant…Oui tout ça doit vous dire quelque chose.
    Ce jour là j’ai senti mon monde s’effondrer. Quand le médecin à vu mes larmes, il pensait que je pleurait pour le diagnostique de mon fils. Je revoyai toute mon enfance, mes psychothérapies à l’âge adulte (sans aucun succès). Je voyais mon fils tourner autour de son arbre dans la cour de l’école primaire, le seul enfant présent à son goûter d’anniversaire, et tout le reste, comme si j’étais un yo-yo dans un puits sans fond.
    Avez vous remarquer cette capacité à se faire des inimitiés? Les gens qui vous tournent le dos quand ils vous aperçoivent? Qui disent qu’il vous trouve bizarre quand ils pensent que vous ne les entendez pas?
    A 51 ans, cela ne devrait plus me toucher. Mais souvent je pleure sans pouvoir mettre les mots sur cet abîme qui m’entoure. C’est juste mes émotions que je ne peux maîtriser.
    J’ai divorcé peu après ce diagnostique. Je n’ai dit pratiquement à personne que j’étais asperger, juste mon ex-femme, et plus tard à mes enfants. Mais au travail, cela me parait indicible. Et cela demande des efforts permanents de faire comme si j’étais comme eux.
    Mais il y a heureusement des êtres fabuleux et rares. J’espère que vous aussi vous les rencontrerez. Qui vous acceptent tels que vous êtes, vous apprécient. Pour ces rencontres exceptionnelles la vie vaut la peine d’être vécue.
  142. Le B dit :
    En me renseignant pour ma fille de 5 ans, je tombe sur cet article et je m’interroge sur moi même !
    Pour ce qui est de ma fille, depuis qu’elle est bébé, je trouve qu’il y a un truc différent des autres enfants chez elle. Elle est particulièrement douée en dessin et graphisme, vive et intelligente, mais la motricité n’est pas toujours simple, il lui a fallu 5 ans pour entrer en contact avec les enfants et les gens et elle est passée du jour au lendemain de quasi mutique à exubérante , ce qui pour moi est une parade. Elle a souffert de toc et de ritualisation ultra poussée petite. Les rituels sont encore très important pour elle, l’imprévu la stress , elle a trouvé des combines pour lutter contre l’angoisse, a l’école par exemple, mais du coup quand elle rentre , elle décharge toutes les émotions, elle passe de joyeuse à l’école à irritable, pleureuse des qu’elle met un pied dans la voiture….Ces camardes ne comprennent pas toujours ce qu’elle fait, on voit un décalage de comportement, a présent elle cherche à se faire des amis mais c’est les copains qui finissent par l’exclure… Elle n’exprime jamais ses sentiments , jusqu’au moment ou ça éclate, et elle part en crise…enfin, je ne sais plus trop comment l’aider, elle semble réussir à faire caméléon plus ou moins réussi à l’extérieur , mais du coup chez nous c’est compliqué…
    Et du coup en lisant votre article je me reconnais moi aussi. A l’écart, du mal à me faire des amis et surtout à les garder. Mon humour tombe souvent à l’eau, lunatique, hyper empathique … Très mal à l’aise en société, j’évite à tout prix la bise et je n’aime pas du tout du tout qu’on me touche ou toucher…
    Affaire de famille ?
  143. Verrier dit :
    bonjour, mon mari a été diagnostiqué Asperger à l’âge de 61 ans et j’ai mis 6 mois à intégrer cette annonce mais à bien y réfléchir les difficultés ENORMES que nous avons eu dans notre vie conjugale s’expliquaient d’un coup ! Maintenant que des mots ont été posés sur les agissements cela va beaucoup mieux même si au quotidien ça reste compliqué pour celui qui est en face !
    Merci pour ce blog qui explique pas mal de choses et permet de se situer face à des personnes qui ont ce syndrome
  144. Gerard de Houdan dit :
    Il y avait des années, j’ai été diagnostiqué Asperger.
    Lors d’un bilan professionnel (pour mes 40 ans) avec une consultante spécialisée dans le handicap à Lyon. Elle m’a trouvé trop normal pour être atteint du syndrome d’Asperger d’après son expérience avec d’autres Asperger. Elle avait une vision de l’Asperger ressemblant à Schovanec. Elle m’a dit que j’avais un autre problème.

    Cela a eu des conséquences lourdes (et négative) sur le plan professionnel. Mon médecin généraliste pensait déjà que je n’étais pas Asperger. Le doute me consuma depuis.

    Elle m’a enfoncé en disant vouloir m’aider mais elle m’avait pris en grippe. J’ai fait une dépression à cause d’elle et de ses actes.
    En allant voir un neuropsychiatre, il m’a confirmé que j’étais bien Asperger en précisant qu’il y en avait de toute sorte. je lui ai donné en plus le rapport du bilan, et il m’a dit que j’avais tous les critères dedans mais qu’elle a refusé de les voir comme liés à l’Asperger.
    l’une des raisons selon elle était que je pouvais la regarder dans les yeux.

    Mais le problème, c’est qu’il y a une désinformation par les médias et par un manque d’expérience et de communication sur le syndrome de l’Asperger.

  145. aspieornot dit :
    Bonjour,
    merci pour ce blog.Je m’en sens toute chamboulée tant j’ai l’impression de pouvoir enfin mettre des mots.Quand j’étais petite ma mère me disait que je n’étais “pas normal” , puis je me suis toujours trouvé “en marge”,cette sensation de n’avoir jamais le bon comportement,la bonne attitude.On me reproche souvent de trop m’attarder sur les détails et de prendre les choses au pied de la lettre. Et une des choses qui m’a le plus marqué dans cet article car jamais lu ailleurs c’est le fait de paraitre triste sur les photos. On me dit souvent ça : que j’ai l’air triste ou qu’on ne sait jamais si je rigole quand je fais un trait d’humour car je ne suis pas très expressive. J’ai aussi découvert récemment que je n’étais pas très expressive tout court,mon ex mari m’a repproché de ne pas assez lui dire que je l’aimais…pourtant j’ai l’impression de bouillir à l’intérieur et d’être qq1 d’extravertie même si je reconnais être un peu solitaire et froide au début… bref j’espère parvenir à trouver un lieu de dépistage sérieux et merci encore
  146. Loublanche dit :
    Bonjour,
    J’aime beaucoup ton blog et tes articles.
    Je me demandais si les médecins ne nous mettaient pas la pression pour prendre des médicaments une fois que nous avons été diagnostiqué Asperger.
    Idem pour notre enfant s’il est diagnostiqué Asperger.
    C’est un peu ce qui me freine à effectuer un test.
    Merci !
  147. L'homme n'est jamais moins seul que lorsqu'il est seul dit :
    Le SA est une maladie mortelle, tout comme la vie. Je suis SA adulte, et il ne faut pas se cacher la face en disant que sa vie est un enfer. Et le test en 10 points relève de l’évidence pour le SA. Si un lecteur se dit j’ai 6/10 ou 8/10 avec quelques doutes, lors il ne.est pas SA, malgré les nuances possible.
  148. Anne dit :
    Bonjour,

    Diagnostiquée à 32 ans, il y a quelques mois HP, je sens qu’il me manque des informations. La précocité seule ne me semble pas pouvoir expliquer mes angoisses et mes difficultés sociales. Votre article m’interpelle fortement. Je suis mariée, j’ai deux enfants, j’ai un travail mais la vie sociale me coûte énormément, m’angoisse et m’épuise. J’ai parfois même l’impression que c’est de plus en plus usant.
    Je me pose alors la question d’une évaluation. Mais comment procéder? Qui consulter?

  149. Gargamel dit :
    bonjour,

    Etonnant, je me reconnais dans beaucoup des sentiments de vie décris dans les commentaires : solitude intérieur, décalage avec l’entourage, sentiment de voir l’essentiel et de ne pas comprendre pourquoi les autres tournent tellement autour “du pot”, attachement excessif aux détails, difficulté à cultiver des relations d’amitié durable, sentiment d’être toujours un extra-terreste, impossibilité à m’investir dans le collectif…
    Je me replie beaucoup sur ma famille, mes enfants, mon épouse, et trouve tant bien que mal un équilibre, mais avec un sentiment de vide et d’inachevé intérieur constant… Pas mal de rage et de tristesse aussi de me sentir tant en décalage et différent des autres dans mes réactions, qui font que pour cacher cela, je n’engage jamais de conversations très longues et cherche comment mettre fin “naturellement” à toute discussion… Tellement cela me pèse de toujours me contrôler pour paraître normal.

    Bref, donner l’impression d’être normal… C’est étonnant comme démarche intérieure ?

  150. Nathalie Lebel dit :
    Cela fait un moment que je lis tous ces commentaires pour essayer de trouver LA SOLUTION…
    Je suis tombée amoureuse d un homme atteint du SA. Je le découvre jour après jour et bien que pleine de bonne volonté et d amour pour lui je me sens déroutée.
    Comment faire pour l aider,pour le sortir de sa bulle? Je le vois presque tous les jours car c est moi qui vais vers lui et on peut passer alors des heures ensemble. Si je n entre pas en contact avec lui il peut rester des heures seul,enfermé avec ses bouquins et son ordinateur pour apprendre toujours plus sur des tas de sujets. Pourtant il se dit malheureux de cette solitude. Il ne travaille pas,n a pas beaucoup d amis,se sent rejeté par sa famille et vit seul.
    Il part au moins une fois par mois pendant 2,3jours rejoindre un groupe d aspies et dit avoir besoin de ces moments là pour se ressourcer.
    Je me sens bien quand il est là car il sait être très agréable .mais je souffre au quotidien car je prends ces attitudes personnellement comme un manque de considération et je me sens parfois rejetée…
    Notre relation bien que NS soyons très proches et très complices reste platonique.
    Comment le faire sortir de sa bulle,faut il tjs forcer le contact? Comment réagir pour essayer de le faire vivre le plus normalement possible?
    Merci pour vos conseils.
  151. Sabine dit :
    Je n’ai qu’un mot, “merci”. Après avoir fait face à la précocité de mon premier enfant, je tentais une deuxième fois ma chance, pas de pot ou trop de pot, je ne sais plus. Le petit frère est détecté à 2 ans avec un très haut potentiel et… des spécificités! Une faible motricité globale et fine dès la maternelle, une difficulté à gérer l’émotion car trop d’empathie et cerise sur le gâteau, vers 10 ans il coupe toute relation sociale et argumente que les jeux vidéo le réconforte! Aujourd’hui, il a 19 ans et est en troisième année de droit. On se bat tous les jours car il n’applique aucun code. Il est incapable d’être dans les apparences, il fonctionne avec non-chalance sur le mode ressenti, comme s’il n’imprimait pas et a fait son choix, se couper toutes relations “ça ne mène à rien”! Cet handicap déséquilibre régulièrement notre famille, sans compter la précocité de sa soeur de 24 ans qui a trouvé dans le droit un exutoire, le barreau! Elle prête serment pour être avocate dans un mois. Ce que je viens de découvrir me soulage et m’arme. J’ignore si je vais réussir, dois faire diagnostiquer le frère pour reconnaitre ce trouble ou déjà considérer qu’il est atteint mais quoi faire?
  152. Anaïs dit :
    Bonjour,
    Merci beaucoup pour ce blog,
    Depuis quelques temps j’essaie de trouver un nom à ma… disons bizarité, mais je ne suis pas sure que l’autisme soit une bonne solution…
    Je n’ai jamais eu d’amis proches, j’aime avoir un groupe d’amis auquel je n’arrive jamais vraiment à m’intégrer, pour pouvoir me mettre en retrait et les observer.
    J’ai beaucoup de mal avec les têtes à tête, même avec ma propre famille, en partie parce que je n’arrive pas à regarder les gens dans les yeux, c’est presque douloureux.
    Je n’arrive pas à avoir de conversation personnelle, du coup je répète des banalités, pourtant j’ai l’impression de très bien décoder les non-dits sociaux et les émotions de gens.
    En fait je ne suis biens que quand je suis seule chez moi avec mon chien, ou perdue en pleine nature :?
    J’ai des passions envahissantes, et un sens de l’observation très développé (quand je suis dans la rue je suis tout le temps distraite par des quantités de détails)
    Mes proches ne me prennent pas au sérieux parce que j’ai tendance à réussir à l’école et à me dévaloriser, ils appellent ça de la timidité.

    Est-ce que pour vous ça pourrait être une forme d’autisme, ou est-ce que vous connaissez une autre “maladie” qui pourrait correspondre ? Pour l’instant le truc le plus crédible que j’ai trouvé c’est une déficience mentale, mais je préférerais trouver autre chose ^^

    Merci beaucoup d’avance, Anaïs
    Aspiement vôtre

  153. Corto dit :
    Bonjour Alexandra :)
    Je n’ai pas trouvé de moyen autre qu’ici pour vous contacter
    Je découvre à peine le sujet mais je me dis que cela expliquerait peut-être des choses concernant ma vie.
    J’ai fait le test ici : http://www.rdos.net/fr/ qui me dit que j’ai “des traits”.
    Comment et qui aller voir pour établir un diagnostic, savoir si on l’est ou pas, lorsqu’on est adulte + de 50 ans ?
    Merci
    Cordialement,
  154. Angie dit :
    Bonjour,

    Je remets ici une des phrases de cet article, qui réactive chez moi certaines questions…
    « Or ces codes sont étrangers aux aspies. Ils ont donc beaucoup de mal à être parmi les gens, n’ayant pas en main, de manière innée, toutes ces règles de vie en communauté. »

    Il y a quelque chose que je ne comprends pas quand vous parlez des codes sociaux. Vous opposez l’inné et l’acquis (logique me direz-vous ), comme si les personnes non concernées par les TSA et plus précisément par le SA comprenaient de manière innée les codes sociaux, moraux qui régissent ces ‘règles de vie en communauté’. Comme vous l’imagez bien dans un exemple de l’article, un étranger arrivant dans un pays qu’il ne connait pas, va devoir se plier aux codes de ce nouveau pays (et les apprendre). On ne peut donc pas dire que comprendre les codes sociaux est inné, puisque c’est très culturel. L’enfant (n’importe quel enfant) acquiert ces codes à mesure de son développement, il adapte son comportement à ce qu’il perçoit (en lui, chez les autres), ce qu’on lui enseigne, ce qu’il tente (et qui est considéré comme acceptable ou non). Ce n’est donc pas inné.
    Alors d’où viendrait cette différence, bien réelle que l’on retrouve chez les aspies ? Cela viendrait-il plutôt de difficultés à reconnaitre, à décoder les émotions ? Les expressions faciales ? La communication non-verbale ? Finalement ce qui sous-tend la théorie de l’esprit en particulier et la cognition sociale en général… ToM que l’on évoque de plus en plus comme étant neuro-développementale. Ceci expliquerait (en partie) cela !

    Je ne sais pas si c’est très clair… Je me pose pas mal de questions finalement sur la possibilité d’un continuum de ces « particularités » (pour ne pas dire difficultés). Pour exemple, je ne suis pas concernée par le Syndrome d’Asperger (enfin, je ne crois pas l’être :-)  ), mais m’adapter aux codes qui régissent notre société m’est réellement pénible (vous parliez de la bise… le contact physique, autre qu’avec mes « très proches », m’est désagréable), et j’ai tout le temps l’impression de devoir faire des efforts pour m’adapter. La différence, peut-être, c’est que je sais comment faire (à priori)…mais que ça me coute et que c’est issu d’un (laborieux) apprentissage tout au long de mon enfance et de mon adolescence. Je ne crois pas être la seule, d’ailleurs, à exprimer cela.
    Et cela découle invariablement sur :
    Qu’est-ce finalement d’être normal ? De ne pas être pathologique diront certains, d’être dans la norme diront d’autres ? Qui ajdh peut se targuer d’être normal ? N’y a-t-il pas une normalité établie à laquelle absolument personne n’appartient ? Un peu comme une moyenne ? Ou plutôt comme une médiane…une minorité qui sont la médiane exacte et les autres autour…
    Bon je m’égare !

    Par ailleurs, ce que vous décrivez me fait tellement penser à un enfant de mon entourage [Difficulté relationnelle = il n’a aucun ami, supporte difficilement les contacts, n’exprime jamais ce qu’il ressent (et ne le montre jamais), souci de l’heure qui peut être insupportable (pour ma part c’en est angoissant !), besoin d’exactitude, tendance à prendre tout au sens littéral (la compréhension de l’implicite est difficile pour lui), passions particulières…] que c’en est troublant !!
    Est-ce que les stéréotypies sont aussi présentes dans le SA ?
    Y a-t-il des façons d’être (ou ne pas être) auprès des enfants qui présentent ces différences/particularités/troubles/symptômes (quel terme employer ??) ?

    Merci

    • Furar Linda dit :
      Bonjour Angie,
      Vos questions sont très intéressantes. Concernant les codes sociaux et les notions d’inné et d’acquis, on peut dire qu’une majorité d’enfants les assimilent assez rapidement, dès le plus jeune âge, qu’ils s’adaptent à leur environnement et adoptent le comportement adéquat qui leur permettra de faire partie d’un groupe. D’autres non. Ils sont rares et peuvent se sentir seuls et rejetés ou peuvent aussi rejeter les autres. Mon fils fait partie de cette catégorie et je travaille avec lui durement et chaque jour pour lui donner ces règles et l’aider à comprendre et à gérer le monde qui l’entoure. Il est hyper conscient et constamment révolté (il est révolté depuis qu’il a trois ans). C’est un combat quotidien. A votre question : Y a-t-il des façons d’être (ou ne pas être) auprès des enfants qui présentent ces différences/particularités/troubles/symptômes (quel terme employer ??) ? Il faut déjà reconnaître ce type d’enfants, ce qui est loin d’être évident pour une grande majorité des gens. Il y a des variantes et des degrés. Pour moi il est clair qu’on ne peut pas se comporter avec eux comme avec les autres sans causer des dégâts. Ce que j’ai pu constater, c’est qu’ils ne se construisent pas par la violence ou la force mais par la douceur et le dialogue.
  155. Flora dit :
    Tout juste diagnostiquée autiste asperger dans un CRA, je dois dire que la situation me parait plus claire à présent. J’ai eu accès à un certain nombre d’informations qui m’aident à mieux comprendre mon mode de fonctionnement, notamment sur le plan émotionnel, verbal, non verbal, sur ma capacité à décoder les situations sociales, sur la théorie de l’esprit, l’aspect sensoriel etc..
    J’ai compris pourquoi toute mon existence avait été si compliquée! Cela m’enlève un poids, je me sens moins coupable, maintenant je sais que je ne suis pas responsable d’être comme je suis, ce n’est pas ma faute. Quel soulagement.
    J’ai déployé tant d’énergie toute ma vie pour essayer de faire comme les autres, pour m’adapter au monde, sans succès, tant de quiproquos, de souffrances, de violences et d’humiliations, d’errances, maintenant j’ai juste envie de m’accepter telle que je suis. J’invite toute personne qui a un doute d’aller au bout du diagnostic, pour être au plus près de la vérité de son être. Par respect pour soi-même.
    Si on se connaît mieux, on s’accepte mieux :)
    Bon courage à tous!
  156. Emi dit :
    Bonjour
    Merci pour ces témoignages.
    Je chercher à aider mon frère depuis des années mais aujourd’hui plus que jamais Je fait des recherches à se sujet depuis longtemps. J’ai tenté à plusieurs reprises de m’informer de comprendre ce qui se passé dans notre vie de frère et soeur, d’aider mon frère qui semble depuis toujours vivre énormément de choses de la vie quotidienne très difficilement et avec violence.
    J’ai tenté de convaincre mes parents à plusieurs reprise suite à des incidents familiaux vécu avec mon frère et car voyant son attitude, souffrance, isolation, crise de violence, indifférence, grosse difficultés à dialoguer même avec les membres de sa familles, rejet de tout groupe sociaux…
    Mon frère a toujours été très doué à l’école, discret voir silencieux, extrêmement timide, aucun intérêt pour tout sport co mais une forte passion pour le modélisme, les petits trains. Mais à toujours eu dans le cercle familiale restrain des excès de violence, à verbalisé à plusieurs reprise des choses grave avec une grande froideur.
    La vie à passé, nous avons grandi chacun à fait sa vie l’un et l’autre éloigne à des kilomètre nous avons gardé de bon contacte. Il n’a jamais changé d’attitude peut moins d’excès de violence…
    Mais aujourd’hui dans sa vie professionnel à cause de son attitude qui est différente sa vie s’effondre il va peut être perdre son emploi alors qu’il est seuleulement différent, lent, à du mal à s’intégrer à un groupe de personne…
    Les choses s’aggrave rapidement pour lui j’ai peur de se qu’il pourrait Fair à lui même ? au autres ?
    Je voudrais l’aider, mais comment et je me trompe peut être…
    Est-ce qu’il y a quelqu’un à contacter
    Que puis je faire pour lui…
    Nous aimons mon frère comme il est et malgré tout ce qui c’est passé mais comment faire c’est un adulte et ma famille ne veut rien entendre depuis des années…
    • Flora dit :
      Bonjour Emi,
      Je ne sais pas exactement de quoi souffre votre frère, mais votre message m’a touchée. Je sais ce que c’est de se sentir incomprise en société, et même au sein de sa propre famille, être autiste Asperger ne facilite pas les interactions sociales, c’est un fait. Il n’est pas toujours aisé de se faire comprendre quand on fonctionne différemment. Quand on ne décrypte pas les choses de la même façon, et qu’on perçoit tout autrement, cela crée beaucoup d’incompréhensions, de quiproquos, de souffrances, ou de situations cocasses! Pour votre frère, essayez peut-être de lui suggérer de rencontrer un psychologue ou un psychiatre. Ce serait un premier pas.
      On se sent moins seuls grâce à ce site! :fb;):
  157. Foufie dit :
    onjour,
    Merci pour ce site.
    Très difficile de m’exprimer même virtuellement, comme si je prenais un risque en montrant cette vulnérabilité.
    Je me sens comme un trou noir qui ne laisse pas ressortir sa sensibilité comme si on devait me deviner constamment alors que les autres sont pour moi presque transparents.
    Je ne me sens réellement moi-même qu’avec les animaux ou quand je faisais de la musique, que je créais ma musique.
    J’étais une enfant précoce, un peu sauvage détestant les embrassades familiales, ma mère me disait que j’étais indifférente et pas diplomate (alors que je suis passionnée et hyper sensible) mais pas d’une façon extravertie.
    Je ressens quand les gens mentent, je ressens quand les gens souffrent, qu’ils se sentent comme un puzzle fissuré, craquelé qui s’effondre à l’intérieur tout en gardant une apparente sérénité.
    Le bruit peut me donner des nausées et je ne supporte pas la lumière forte, besoin d’un environnement calme, avec mes animaux, lecture, internet… mes petits rituels ainsi que de marcher pour évacuer les tensions et méditer en regardant la nature.
    Je ne vois plus l’intérêt d’une relation amoureuse car j’ai un idéal d’amour inconditionnel que je vis en priant et communiquant avec la nature et toute la beauté de la vie, de la nature divine de la vie et ayant été trop déçue et trahie.
    Il est difficile de laisser sortir les mots dans l’ordre, cela se bouscule….
    Concernant ma relation avec les autres, j’ai le sentiment soit d’attirer les personnes vulnérables qui ont besoin de se confier, soit de mettre les autres mal à l’aise et je me suis souvent fait harceler, humilier parce que différente et décalée.
    J’ai appris avec le temps à mettre un masque et cela m’épuise ; je ne laisse plus personne rentrer chez moi (ma maison et ma vie), seuls mes animaux m’accompagnent car le contact est direct et télépathique.
    Si je me sens mal, je n’arrive pas à communiquer, le trou noir se forme et c’est seulement quand je vais mieux et que je n’ai plus besoin d’aide, que je peux former les mots pour demander de l’aide bizarrement. C’est très douloureux, comme un mur de pierre autour de moi ou plutôt un mur transparent, un handicap invisible.
    Gros problèmes intestinaux, je suis un régime sans gluten et sans produits laitiers, j’ n’ai pas beaucoup de résistance au stress, besoin de récupérer dans ma bulle. Je souffre de l’incompréhension de ma famille que je n’ai pas vue depuis de nombreuses années, plus de travail, plus d’amis et un sentiment de gâchis car je sais que le potentiel est là.
    Pardon pour la longueur de ce message décousu.
    Merci pour vos témoignages
    • Furar Linda dit :
      Les relations avec les autres sont très dures et très fatigantes, la plupart des gens pompent l’énergie et il est nécessaire de se ressourcer et la nature est le meilleur endroit, ou l’isolement temporaire. Je connais bien l’hypersensibilité au bruit, à la lumière ou aux odeurs… très difficile à vivre. Merci pour votre témoignage.
  158. Linaewen dit :
    Bonjour :)

    Comme quelqu’un d’autre ici, en cherchant des informations pour mon fils sur les enfants precoces (suites a des remarques/questions de plusieurs personnes), j’ai atterri de fil en aiguille sur un forum abordant la precocite enfant et adulte et les asperger.
    J’ai lu tous les liens et le dernier m’a conduit sur votre blog. Je me suis reconnue dans beaucoup de points sur ces differents liens surtout concernant mon enfance mais aussi maintenant que je suis adulte (timidite maladive, imitiation des autres pour savoir comment me comporter, mutisme selectif, ne pas savoir/vouloir se faire des amis, sens aigu de la justice et un mal fou a mentir…).
    Mais la, cette page et les commentaires en dessous ont failli me faire pleurer tellement je me reconnais la-dedans. Lorsqu’il y a quelques temps, j’ai voulu me confier a ma meilleure amie, elle m’a litteralement ri au nez, pas mechamment mais plutot dans le sens ou elle ne connait, je pense, que les prejuges/idees preconcues de l’autisme de maniere generale, exactement comme ces 10 idees que vous presentez et que donc pour elle je ne suis absolument pas autiste pour 2 sous.
    Est-ce a cause de cela ou de mon manque de confiance en moi, ou les 2, je doute beaucoup et j’hesite a voir quelqu’un pour en avoir le coeur net (peur d’etre ridicule s’il s’avere que je me fais des idees). Seulement, comme vous le dites si bien, peu sont reellement au fait de l’asperger, du coup comment trouver quelqu’un de fiable pour me dire de maniere sure si oui ou non je me fais des idees ou si ce que je ressens au plus profond de moi depuis que j’ai decouvert ce “syndrome” est bien la verite? Est-ce que quelqu’un aurait des pistes par hasard?
    Pardon pour ce pave et merci pour le blog et pour tous les temoignages qui accompagnent les differentes pages!

  159. Syde dit :
    Oui je suis d’accord avec vous, au sujet de l’empathie. Nous, les aspergers, avons plutôt plus de mal montrer nos sentiments, par conséquent cela se traduit par de l’empathie, mais en réalité c’est tout le contraire.
  160. Furar Linda dit :
    Merci pour ce blog et pour tous ces témoignages, je me sens moins seule du coup 
    Mon fils qui va avoir 17 ans et est suivi périodiquement par une psy (en fait je cours les psys depuis qu’il a 3 ans), présente plus de la majorité des ces « syndromes » d’Asperger, avec des nuances. Je lui ai fait faire des tests à deux reprises, pour tenter de comprendre, pour pouvoir l’aider, j’ai glissé doucement à la seconde professionnelle, qu’il pourrait, peut-être, présenter des signes d’Asperger. Elle m’a répondu formellement que non, que sa fille l’était, qu’elle connaissait bien le problème et que mon fils ne correspondait pas. J’ai donc laissé tomber. Aujourd’hui il est à nouveau chez une psy qui le suit depuis plusieurs années et qui l’a beaucoup aidé. Je ne lui ai jamais fait part de mes doutes mais elle m’a conseillée de le faire diagnostiquer par Carole Tardif, qui est professeur de psychologie à l’Université d’Aix-Marseille et spécialisée dans les troubles autistiques. Après toutes ces années de souffrance, il y a une personne qui reconnaît qu’il y a une « possibilité » et aussi un espoir de pouvoir l’aider à surmonter toutes ces difficultés quotidiennes.
    Je présente moi-même plus de la majorité de ces syndromes. Mon enfance et mon parcours de vie deviennent plus clairs à la lecture des nombreux témoignages que j’ai pu lire à propos des aspies. A l’époque je n’avais jamais entendu parler du syndrome d’Asperger ni même de l’autisme et je me suis toujours sentie comme une extra-terrestre. C’est vrai qu’on doit « construire des ponts » pour accéder à la société, que c’est très fatigant et aujourd’hui j’ai l’impression de régresser, parce que j’en ai assez de faire semblant, de me forcer pour rentrer dans le moule.
    Concernant le « manque d’empathie » qu’on attribue aux aspies, personnellement je souffre d’empathie émotionnelle, je suis obligée de fuir lorsque je me trouve en présence de grandes souffrances, je n’ai aucune protection et je la ressens comme si elle était mienne. Je ne supporte pas la foule non plus, le monde… Je peux dire que j’aime les gens mais à petite dose, celle que je peux supporter et mon fils est comme moi.
  161. Nana dit :
    Salut !

    Voilà je me pose beaucoup de questions en ce moment.

    Mon frère et ma soeur sont diagnostiqués aspergers. Mon père est très probablement aussi asperger d’après les équipes qui ont diagnostiqués mon frère et ma soeur.
    Comme ma maman est dépressive, je me suis toujours considérée comme une personne étrangère à la société normale, mais une personne neurotypique comme tu dis. Comme si j’avais juste grandi dans un autre pays et appris des codes différents. Enfant j’avais beaucoup de mal, mais maintenant je vois ça comme une chance.

    J’ai toujours considéré que je n’avais pas le droit de ma plaindre de mes souffrances sociales, parce que en comparaison du reste de la famille c’était des chicanes. Et ensuite j’ai aussi toujours pensé que mes différences était du à là où j’ai grandi et à la manière dont j’ai appris à me comporter dans ma famille.

    Mais depuis quelques temps les difficultés sociales sont devenues beaucoup plus grandes. J’ai l’impression que ça craque de tous les côtés. J’ai enchaîné deux burn out…

    Je me pose des questions du coup… J’en ai un peu honte à vrai dire.

    Est-ce que c’est légitime ?

    Je te pose la question, parce que je n’ose pas en parler dans ma famille. J’ai peur de les blesser ou bien de les énerver ou quelques choses comme ça. Comment prendrais-tu quelque chose comme ça de la part d’une soeur ?

  162. oupsa dit :
    Bonjour,
    Je viens me rajouter à la longue liste des intervenants, par mes questionnements.
    J’ai fais un burn out et développé une phobie sociale durant plus de six mois. Du coup, j’ai beaucoup lu sur la dépression et la phobie sociale, et été médicamentée, aussi évidemment. J’avais beaucoup de choses incomprises sur moi-même. Je suis toujours repliée sur moi : pas ou peu d’inter-actions sociales., surtout par envie. La lecture de votre blog m’a révélé une autre vision de ma personnalité… suis-je aspie ? car je me reconnais dans plusieurs syndromes sans y coller parfaitement, sauf celui de se fondre dans la foule, essayer de comprendre les codes sans y parvenir et en être épuiser jusqu’au découragement. Je pense en parler prochainement à ma psy. Si c’est cela, je serais une femme asperger de 58 ans. Il n’est jamais trop tard …… et ça expliquerait plein de choses dans ma vie personnelle et professionnelle.
    Merci pour votre blog :up:
  163. Lipmann dit :
    Hello

    J’ai beaucoup aimé ce billet ; la description du syndrome d’asperger y est beaucoup moins caricatural et plus nuancée qu’ailleurs.

    Je pense qu’il y’a de grande chance pour que je sois, moi aussi, Asperger. Cela expliquerait tant de chose…

    Je me pose une question… Ok, “être diagnostiqué Asperger”, c’est bien… Mais après ? Y’a-t-il des outils thérapeutiques pour “progresser” ? Sont-ils efficaces ?
    J’ai du mal à trouver des information sur ce point.

    Bonne soirée!

    • Max LeLiseux dit :
      En premier lieu, je tiens grandement à remercier l’auteure de cet article :)
      Je l’ai lu, relu et encore re relu pendant durant des semaines pour y décortiquer le moindre détails.

      J’écris ces lignes le 26 août 2018, j’ai reçu mon diagnostic clinique le 23 août 2018 dernier, je suis TSA. Pour le diagnostique complet que j’appelle (le gros teste),
      j’attends de recevoir l’appel.

      ——————————————————————

      Vous répondre Lipmann, pour la progression, je n’ai qu’un seul et unique conseil à donner, aller tout simplement à votre rythme à vous. Si ce n’ai pas déjà fait, apprenez à respecter vos propres limites et capacités personnel.

      J’ai arrêter l’école en 2006, parce que ça n’allais pas assez vite à mon goût,
      du coup, je fait principalement de l’apprentissage autonome. Vous savez quoi ?
      Je n’ai jamais appris aussi vite de ma vie :D

  164. kara dit :
    Bonjour,

    je suis tombé sur votre site en essayant d avoir des informations sur l autisme.
    Je viens d apprendre que j étais autiste asperger,j ai 40 ans.C est une prof qui travaille dans
    un lycée a geneve avec des élèves a haut potentiels qui m a dit ça très sur d elle.
    Je ne l ai pas cru au début,elle a insisté et m a dit de travailler dessus et de l accepter.
    J ai fais quelques test sur internet sur le site psychomedia et effectivement les résultat sont positifs.
    Quotient autistique : 40 sur 50
    Quotient empathique : 18 sur 80
    Quotient amitié/relation : 44 sur 140
    Quotient revisité : 37 sur 150
    Test asperger : 20 sur 36

    Elle m’a dit que c était un handicap.Du coup je suis un peu perdu,je lis beaucoup les blogs et les écris sur internet a ce sujet.
    Y a t il quelque chose que je dois faire ou rencontrer un professionnel ? J ai aussi fais un test de QI : 115

    JE vous remercie d avance.
    Cordialement.

  165. LI 94 dit :
    Bonjour à tous, :)

    Merci pour toutes ces infos. C’est tellement ça !!!

    53 ans, maman de 3 enfants HP, mon diagnostic se fera en novembre. 2 de mes enfants sont asperger, nous sommes très complices, nous comprenons comme des jumeaux.

    J’ai travaillé comme auxiliaire de vie scolaire et autoentrepreneur pour m’occuper d’enfants handicapés, dont 2 autistes, dont un Asperger. Une façon pour moi de les comprendre et de les aider.

    Mon travail consistait à observer, créer une relation de confiance avec les enfants, les rassurer, mettre en place des outils et ou des techniques pour les aider. Faire en sorte qu’ils se sentent bien. Pour moi, c’était familier.

    Malheureusement, bien qu’il y ait des progrès dans les écoles, la pédagogie n’est pas adapté à ces enfants.

    Contrairement à mes enfants, je ne suis pas une enfant désirée, j’étais battue, ma scolarité a été chaotique, et dans ma petite vie pleine de trous : c’était et c’est toujours le parcours du combattant dans tous les domaines ! lol

    Avec l’âge, par observations, mimétismes j’ai compris et appris certaines façons de me comporter en société, mais ça me coûte énormément au niveau effort : x 10 idem pour les émotions, car une empathie très développée. Ressentir ou savoir à quoi pensent les gens, c’est trop éprouvant.

    Dans la mesure du possible, j’évite les autres, les contacts, la solitude est ma meilleure amie.

    Moi, j’ai gagné le gros lot : syndrome d’Ehlers Danlos, dys…et un neurone ! étant donné ma taille haute comme 3 pommes, c’est proportionnel ! Et si vous n’aimez pas mes défauts, j’en ai d’autres lol !

    Tout ça pour vous dire qu’il faut positiver comme CARREFOUR, tant qu’il n’y a pas mort d’homme, il y a toujours une solution. Je confirme, malheureusement, mon mari est décédé depuis peu.

    Le rire et l’humour sont ma religion ! lol

    Les autistes, c’est comme les Pokémons, ils évoluent selon leurs capacités. C’est un peu la version ludique de l’évolution de Darwin ! :fb^^:

    Bonne soirée et courage à vous tous,

    Lil 94 :fb;):

  166. Emile dit :
    Bonjour,
    Mon fils a 34 ans, vit toujours chez moi, a 3 Masters (philo et psycho), passe tout son temps à lire et est incollable sur les sujets qui le passionnent (psychanalyse, histoire des révolutions ou de la Grèce antique, études de genre, etc.), mais n’a jamais travaillé de sa vie.

    Il peut aller boire un coup avec quelques amies psy, mais, à part ça, il apparaît comme un jeune homme étrange, dans sa posture physique ou dans ses comportements, qui peut passer à côté de mes amis sans même les regarder et encore moins leur dire bonjour.

    Il est très sensible aux bruits, ne supporte pas les foules, développe des phobies alimentaires, passe ses journées à chatter sur des blogs (et ses nuits à lire, ou l’inverse), n’a aucun sens de l’argent et de la nécessité de gagner sa vie.

    Toutes ses caractéristiques étaient encore plus visibles dans l’enfance. Il se cachait sous une table si nous allions à une fête chez des amis, passait des heures à faire des gestes répétitifs (comme lancer une balle sur un mur et la rattraper ou faire tourner un stylo dans sa main), parlait aux arbres dans la cour de l’école, ne regardait jamais quelqu’un dans les yeux et passait son temps à se perdre dans les rues.

    Non seulement il n’a jamais été diagnostiqué (enfant et ado, il a vu toutes sortes de psy dans un CMPP, et pas les classes spécial handicap qu’on lui proposait), mais il refuse totalement d’envisager qu’il serait Asperger.

    J’ai l’impression qu’il est resté, pour ce qui concerne la vie pratique, un enfant de 12 ans ; alors que, si on l’interroge sur un sujet qui l’intéresse, il peut discourir pendant des heures à un haut niveau de connaissances et d’intelligence sans se rendre compte que son interlocuteur passerait bien à autre chose.

    Je rêve qu’il soit indépendant et autonome, mais je suis très inquiète pour son avenir. Cela l’aiderait-il d’être diagnostiqué Asperger ? Et comment l’amener à consulter alors qu’il le refuse ? Vers qui se tourner sur Paris ?
    Merci beaucoup de votre attention et de vos témoignages.

  167. Sarah dit :
    Je vous remercie d’avoir eu le courage de partager avec nous cette particularité. Je regrette que la France n’utilise pas l’évident potentiel d’une Asperger. En aménageant le rythme de travail et en offrant des activités qui le passionne, un asperger est un professionnel hors norme et particulièrement efficace et fiable surtout lorsqu’il cumule HPI, DYS et hypersensibilité. DYS permet de ne pas d’arrêter sur le sens des phrases ou leur construction mais d’écouter la musique formée par les sons. J’espère que votre chemin et celui de ceux qui sont comme vous sera facilité par l’évolution des mentalités. Si j’étais ASPERGER, je crois que je tenterai ma chance dans un pays ou cette particularité est considérée presque comme une capacité exceptionnelle, là où il est possible d’avoir un travail qui tiendra compte d’une personnalité différente ayant besoin d’un environnement adapté et respectueux. L’idéal serait de trouver un job qui permette d’utiliser toutes ses capacités. J’ai lu quelque part que l’armée, il me semble que c’était en Israël, aime les autistes HPI parce qu’ils sont souvent très précis et rigoureux. C’est une piste à suivre pour ceux qui veulent utiliser leurs différences concrètement. Si la génétique vous a fait un pied de nez en vous donnant une nature, notamment émotionnelle, qui ne correspond pas aux standards les plus courants, et en vous donnant un mode de pensé lui aussi trop différent de la moyenne des gens et si des pays ont compris qu’il y a un intérêt à utiliser professionnellement des personnes hors normes même si la gestion de ces personnes est plus compliquée alors n’hésitez pas, allez là où vos qualités seront reconnues et appréciées à leur juste valeur et ou votre différence sera respectée et non conspuée ou regardée avec méfiance et jugement méprisant et surtout ou votre maladresse verbale ne sera pas considérée comme un affront systématique mais comme une particularité à laquelle les gens doivent s’habituer. Fuyez, si vous le pouvez, toute personne utilisant le terme de handicap pour vous décrire. Un ASPERGER en peut pas changer mais il peut évoluer sur plein de points si il est dans un environnement agréable, positif et bienveillant et surtout sécurisant. ASPERGER est un handicap uniquement lorsqu’il n’est pas pris en compte ni diagnostiqué. Lorsqu’il est reconnu, si vous êtes entouré de gens biens, vos capacités doivent être mise en valeur, travaillées pour les faire progresser dans le respect de votre personnalité. La différence, qu’elle soit ASPERGER ou AUTISTIQUE PURE sans HPI mérite le respect, tolérance et compréhension. Nous avons tous à apprendre des autres quelque soit leur mode de fonctionnement.
    • Bonjour Sarah, pouvez évaluer la souffrance latente, inhérent au fait d’être A.S.P.I.E. ?
      Vous nous voyez comme des personnes qui ont de la chance, mais il n’en est rien, pour certain d’entre nous !
      Hormis la catastrophe qui consiste à être diagnostiqué adulte, et les prises de conscience tout aussi catastrophiques qui peuvent en découler (…), je vais tenter de vous faire comprendre un fait typique de mon être atypique, pour que vous puissiez percevoir la souffrance dont je parle.

      Mon cerveau fonctionne, sans que consciemment je lui intime l’ordre de le faire, rien que cette phrase peut être compliquée à comprendre (vous aller me dire c’est normal, ça arrive à tous, nous ne sommes pas obligés d’être conscient de la digestion pour que celle-ci soie actée).
      Mais il faut en plus lui ajouté, le “solutionisme non-phasé” qui est comparable à 1+1+1=3 pas besoin de faire le calcul nous connaisons la réponse (pour trouver une solution à un problème, votre personne va emmagasiner des données, et avec ces données, vous allez en plusieurs phases distinctes, être amené à pondre une solution).

      Pour résumer:
      mon cerveau se nourrit en permanence des données captées par mes sens, crée des réponses aux incohérences extérieures perçues et améliore l’environnement (le lieu de captation des données) en générant sans phases (en live -en direct-1+1…) des solutions d’Upgrade qu’il va me fournir…, sans que jamais je ne lui aie demandé quoi que ce soit ! Et ce…, en semis permanence, sans pour autant pouvoir les appliquer.
      (Haaaaaa à l’aide…, si vous faites ça, et ça, vous résolvez le problème ici présent que vous ne percevez pas… ! Pardon…?! Mais qui est donc ce truc mal habilliez qui a l’air d’être mal dans sa peau et qui me dis que je ne serais pas capable de voir les problèmes, pire qui sous-entend connaitre mieux que moi mon taf en proposant des solutions ?)

      Voici une petite partie de ma souffrance…, je n’ai pas de bouton off, sur cette merveilleuse machine génèrent des solutions en live dont personne ne veut, ou alors la caverne, la bulle, le vélo, la solitude quoi!

      Merci de m’avoir lu.

  168. OliLu dit :
    Bonjour et merci pour cet article qui m’aide à mettre les mots justes dans mes descriptions de mon fils pour ceux qui ne connaissent pas cet état.
    Juste un petit commentaire sur les phrases : «Pour en revenir à ce portrait, défini par les 10 signes évoqués plus haut, il n’est donc pas totalement faux ; mais je dirais *qu’il colle surtout aux enfants avec SA. Concernant les adultes, il manque sérieusement de nuances & de subtilité…*». Je ne reconnais pas mon fils dans ces 10 signes et je trouve qu’ils manquent tout autant sérieusement de nuances et subtilité pour les enfants et adolescents. ;-)
    Bon vent pour la suite !
    Oli
  169. Claire dit :
    Bonjour,
    Je suis en quête de quelques éléments de compréhension. J’ai fait des tests cognitifs, (wais IV) et je suis, selon la psychologue, dans le spectre du HP malgré des resultats mauvais dans les tests de vitesse et de mémoire de travail. Ces derniers etant liés à une tres forte inhibition.
    J’ai dans le rapport aux autres une tres forte fermeture que je compense comme je peux.
    Vers qui pourrais je me tourner pour la question d’un trouble autistique adulte (j’ai 42 ans) à Paris ?
    Merci pour vos billets de blog.
    Claire
  170. Oliki dit :
    Bonjour;Ça fait maintenant un petit temps que je me renseigne sur le syndrome d’asperger et ses “symptômes”, essayant de mettre un mot sur mais quelques problèmes.Je me reconnais dans beaucoup de ce que j’ai lu, mais je n’ose pas faire la démarche afin de poser un diagnostic. Tout d’abord parce que même si je me reconnais dans beaucoup de caractéristiques que je lis, je ne peux pas m’empêcher de relativiser en me disant que pour certains ce n’est jamais au stade de l’extrême et que je me fais probablement des films. C’est d’ailleurs l’autre raison qui m’empêche de demander un diagnostic, j’ai l’impression de “dramatiser” et de me faire des films que je ne serais pas prise au sérieux ou pire que je ferais perdre son temps à un médecin si je demandais une consultation. J’ai aussi peur qu’il me rit au nez parce-qu’autour de moi, personne n’a jamais émis l’idée et a mon âge (24 ans) à aucun moment je n’ai eu de remarques sur un possible trouble du genre. On m’a déjà conseiller de consulter pour un trouble de l’attention (je suis très très facilement distraite) mais pas plus. Je n’ai jamais évoqué le moindre soupçon à quinconce ayant peur aussi de me faire jugée. Je ne sais pas si je vais oser faire le pas d’aller consulter. J’ai cette anxiété du rejet et surtout cette impression de me faire tout un cinéma sur ma personne qui me bloque.

    Cependant, cette question me taraude depuis des mois maintenant et j’aimerais une bonne fois pour toute être fixée en positif ou négatif, que ce soit un trouble ou un autre ou une absence totale. Les informations sur les chemins de diagnostic en Belgique ne sont pas facilement accessibles, je cherche des réponses sur internet (ce qui m’a amené ici) mais sans que cela m’aide plus.

    J’aimerais éventuellement juste savoir par où commencer pour essayer de répondre à ces questions que je me pose mais que je n’ose pas poser à autrui.

  171. Christine Coville dit :
    Bonsoir,
    Ma fille a été diagnostiquée il y a 3 ans mais nous sommes face à une complexité car elle souhaite passer son bac et n’est pas au niveau du tout. Elle n’a d’ailleurs pas été notée au bac blanc car elle n’avait rien “compris”… Pourriez-vous m’aider à l’aider svp ? Merci de votre compréhension.
    Cordialement,
    C.Coville

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