Le site canadien Psychomédia aime décidément publier des choses considérées en France comme devant rester connues des seuls praticiens
Après l’article “Avez-vous des traits autistiques ?” paru début novembre qui donnait l’intégralité du célèbre AQ test (pour Autism spectrum Quotient test) de Simon Baron-Cohen, voici un autre test mis en ligne.
Lui aussi est utilisé par les unités de diagnostic des CRA (pour Centres de Ressources Autisme) dans l’Hexagone, parmi bien d’autres tests, questionnaires & échelles… mais quand même
Le RMET est un incontournable (qui fut pour moi un supplice lors de mon bilan-diagnostic du syndrome d’Asperger il y a quelques années ! J’en parle ici & là ).
A noter que d’autres sites l’avaient déjà publié (hors de France), il n’est donc pas à proprement parler “inédit sur le net“, juste une nouveauté chez Psychomédia
Il s’agit donc du RMET de Simon Baron-Cohen (pour Reading the Mind in the Eyes test), dont le nom a été francisé par nos amis québécois pour devenir “Test de lecture de l’état d’esprit dans les yeux ” :
Ce Test de lecture de l’état d’esprit dans les yeux (“Reading the Mind in the Eyes” test) a été développé par le psychologue britannique Simon Baron-Cohen, spécialiste de l’autisme, et ses collègues pour évaluer la capacité d’inférer l’état d’esprit d’une personne à partir de son regard.
La capacité d’inférer des pensées, des intentions et des sentiments chez les autres est une composante de l’empathie qui a été appelée « mentalisation » ou capacité de « théorie de l’esprit ».
Le test permet, selon les auteurs, de détecter un déficit léger de cette capacité chez les adultes d’intelligence normale.
Des études ont montré qu’il permet de distinguer un groupe de personnes ayant un diagnostic de syndrome d’Asperger (autisme à haut niveau de fonctionnement) d’un groupe issu de la population générale.
Voyez quelle est votre performance, en choisissant, pour chacune des 36 photographies de regards qui suivront, lequel des 4 états d’esprit proposés est exprimé.
POUR FAIRE le TEST “RMET” c’est ici !
Et voici ce que j’écrivais dans le billet en 3 volets sur mon parcours diagnostic :
Ce test tournant sur le net, vous avez été quelques uns à me demander des détails. Voici donc mes résultats : 14/36
Et les conclusions à propos ce test de l’équipe pluridisciplinaire qui m’a bilantée :“Le point essentiel à retenir est que Mme XXX ne présente aucun “trouble cognitif, et qu’en outre elle possède des aptitudes très supérieures à la normale. […] La perception d’images émotionnelles fixes (regards, visages) est très déficitaire, ce qui doit nuire à l’interprétation que Mme XXX pourrait en faire dans la vie quotidienne. […] En somme, contrairement à la majorité de la population, Mme XXX ne dispose grossièrement que d’un outil sur trois pour appréhender le ressenti des autres, à savoir celui de l’appréhension logique, presque algorithmique des différents paramètres pouvant influencer l’état émotionnel des personnes qui l’entourent.”
Je rappelle encore & toujours que ces tests, même s’ils sont effectivement utilisés par les équipes pluridisciplinaires (contrairement à l’Aspie Quiz par exemple…), ne constituent en rien un diagnostic
Pour retrouver les différents tests…
- Ceux validés & élaborés par des spécialistes :
– l’AQ test de Simon Baron-Cohen
– le RMET test de Simon Baron-Cohen
– le RAADS-14 Screen test de Susanne Bejerot - Ceux non-validés (qui n’ont donc aucune valeur pronostique) :
– l’Aspie Quiz de Leif Ekblad
ah bon.. ça marche pas comme ça ?
J’avais la même question, car je m’aperçois que si je devais donner une réponse libre, je serais complètement à côté de la plaque, alors que si je me base sur les réponses possibles, en les prenant une par une j’arrive à m’en sortir (à condition toutefois de me concentrer fortement et de m’imaginer, en quelque sorte, avoir ce regard, donc de passer ce que je vois par le filtre de mon propre corps).
Me voilà partie pour une bonne migraine après tant de concentration…
D’avance merci pour votre réponse.
Bien à vous.
Le neuropsychologue qui a traité la partie “tests” (car un diagnostic est composé d’une équipe pluridisciplinaire) me l’a fait passer sur un ordinateur, avec lui à ses cotés. Il y avait pour chaque item 4 choix de réponses possibles. Et pour moi, aucun ne me “parlait”, cela aurait pu être indifféremment n’importe quelle réponse
J’ai énormément peiné pour ce test, n’en voyant plus la fin & ne comprenant PAS DU TT comment des gens (le neuropsy m’a certifié qu’il y en avait bcp) faisaient pour reconnaître la prétendue expression sur la seule base de ce regards (qui moi ne me disaient rien & me faisaient peur).
Aujourd’hui encore, rien qu’en y pensant ça me crispe. Ce fut une torture pour moi, sans exagération
HQI, je me questionne beaucoup quant à mes difficultés sociales d’où ma recherche sur l’as; en revanche il est vrai (et le test des yeux le montre) que je n’ai pas de difficultés à interpréter les autres …
Alors dois-je creuser la piste aspie où mes difficultés sont elles uniquement le fait de mon thqi ???
Je suis exactement comme toi, le test du regard je ne suis pas aspie, le reste aspie certaine…j’ai téléphoné à un CRA maintenant il ne me reste qu’à attendre…mais j’aurai voulu en savoir plus, peut-on être aspie mais savoir interpréter les regards ?
Mais je me pose beaucoup de question pour mon fils diagnostiqué HQI, très différent de sa soeur HQI aussi. Je me vois beaucoup en lui, et je n’ai pas envie qu’il souffre à l’école comme moi …
J’ai entrepris de trouver des adresses pour le faire diagnostiqué , mais n’est bien compliqué
Je suis de vitré (entre Laval, fougères et Rennes) si quelqu’un peu m’aider je vous en serais extrêmement reconnaissante.
Merci d’avance
j’étais stressée devant mon ordinateur parce que les mots ne correspondaient pas à la description que je voulais faire.
Qu’est-ce que ça veut dire “dont chaque membre était pairé avec un participant du groupe autistique pour ce qui est du quotient intellectuel “? Quelqu’un pourrait me l’expliquer?
En le faisant, il m’arrive de complètement ramer, je réponds à une question pour me rendre compte que plus tard, je me retrouve avec quelque chose qui me semble exactement pareil. Donc au final, j’ai répondu au pif et dû relativiser mon impression de départ.
Au final, je me suis retrouvée avec un score un point au-dessus de la moyenne des Asperger, ce qui correspond bien à l’impression que mon syndrome est relativement léger. Mais quand même, je pensais me débrouiller mieux que ça, et j’avoue que ça m’a perturbé sur le coup. Comme quoi, j’ai des difficultés que je n’imaginais même pas…
Ces yeux m’ont données des sueurs froides
25/36
Je me pose une question : j’ai fait tous les test de S. Baron-Cohen et pour chacun je me trouve dans la catégorie SA (j’ai d’ailleurs été surprise des résultats pour certains. Bien sûre, je me pose des questions et je dois voir une psychologue bientôt pour en parler, en espérant réussir à m’exprimer vraiment à cette occasion).
Par contre, pour le test de la reconnaissance des regards, j’ai eu un score dans la moyenne de la population générale (2 . Pour répondre, j’ai procédé comme je fais toujours, avec logique (analyse si le regard est vers la gauche ou la droite, haut ou bas, combinaison avec les sourcils etc.) et sans affect (du moins, j’ai l’impression de ne pas en avoir). Et aussi souvent par élimination je dois dire.
Je m’attendais pourtant à avoir un score bas car il y a une bonne dizaine d’années, j’avais fait un test similaire et j’avais eu un score vraiment très bas.
Est-ce possible d’apprendre à décrypter des regards comme on apprendrait à déchiffrer un code ?
S’il peut avoir appris à lire les expressions des émotions, qui est assez “théâtrales” d’ailleurs dans le LSF, par observations, expériences…
21… mais franchement j’avais envie de répondre tout autre chose. Je veux dire… j’ai procédé par élimination…
Vu comme je me sens toujours à côté de la plaque avec les personnes normales, ça ne m’étonne pas. Je fuis les gens, les trucs sociaux… Je n’ai pas d’amis ( du tout) et je suis bien avec moi. Enfin je veux dire, je suis rassurée quand je suis seule. Ou avec mes enfants.
Mon enfance a été cahotique niveau relations sociales… Je ne m’entendais qu’avec les adultes. Je ne sais pas si je suis HQI ou pas. Disons surtout que l’échec me faisait extrêmement peur, alors je le provoquais pour le maîtriser. Tordu…
Mon psy (à l’époque où j’ai un peu sombré… cancérophobie terrible…) me disait que ça pourrait m’aider de passer certains tests… Mais je ne l’ai pas fait. Peur du résultat, et d’être cataloguée finalement…
Un jour, il faudra que je creuse… Prut-être pourrai-je enfin rencontrer des personnes qui me ressemblent (?)…