💡 Ces espaces d’expression que sont mes deux blogs (celui-ci, ainsi que Les Tribulations d’un Petit Zèbre) furent très actifs durant neuf années, & ils ne sont aujourd’hui plus au centre de mon quotidien, comme expliqué ici & là…
Tout reste néanmoins accessible gratuitement & librement
Une Aspergirl est une personne exprimant le syndrome d’Asperger (que l’on nomme bien souvent aspie, néologisme inventé par Liane Holliday Willey, docteure en éducation & chercheuse, elle-même diagnostiquée en 1999), mais étant de sexe féminin.
Petit jeu de mot construit à partir de la contraction du terme « Asperger » (qui est le patronyme du pédiatre autrichien ayant découvert cette forme légère d’autisme en 1943), & de « girl » (fille, en anglais).
De la même manière, on trouve outre-atlantique le mot Asperkid, construit sur un principe identique pour désigner, non sans un brin de malice, les plus jeunes aspies
Mais avant d’aller plus loin, un petit (ou un gros !?) rappel de ce qu’est réellement le syndrome d’Asperger ?
Je voudrais déjà vous dire ce qu’il n’est pas
Le syndrome d’Asperger n’est pas une maladie, comme on peut malheureusement le lire ou l’entendre si souvent dans les médias, encore moins une maladie psychiatrique ! Il n’est pas non plus contagieux, ni honteux. Enfin il n’est pas un déficit ou un handicap mental.
Le syndrome d’Asperger fait partie de ce que l’on nomme les « TSA » (pour Troubles du Spectre Autistique). Cette forme d’autisme affecte essentiellement les interactions sociales & la communication avec le monde de manière générale.
L’altération des relations sociales a de nombreuses origines (déficit des codes sociaux, manque d’empathie, difficulté à identifier &/ou à décrypter les sentiments & les émotions chez les autres), mais aussi de nombreuses conséquences sur la vie de la personne touchée (difficultés à répondre de manière cohérente aux attentes relationnelles des autres, centres d’intérêt restreints & obsessionnels, routines, …).
Ces difficultés se manifestent également par l’apparition de comportements atypiques (dans le sens d’inhabituels) & de stéréotypies.
Si le nombre & le type de symptômes, le degré de gravité de ces derniers, l’âge de leur apparition & le niveau de fonctionnement varient énormément d’une personne à l’autre ; les difficultés de comportement, de communication & d’interactions sociales sont les manifestations communes au syndrome d’Asperger. Elles se retrouvent chez l’ensemble des aspies.
Les personnes présentant le syndrome d’Asperger ne souffrent d’aucun retard de parole étant enfant, ni d’aucun retard mental. Elles ont un QI qui peut aller de la norme basse au très haut potentiel
- À quoi ressemble un Asperger ?
Les aspies ne sont pas toujours identifiables au premier coup d’œil, loin de là. Si certains ont un discours pédant ou maniéré qui permet de les repérer rapidement, ce n’est pas pour autant un point qui se retrouve chez la totalité d’entre eux.
Si certains ne peuvent pas regarder leur interlocuteur dans les yeux, ce n’est pas non plus la réalité de tous, surtout arrivés à l’âge adulte ! Car la répétition, le travail réalisé dans les groupes d’habiletés sociales ou encore la haute intelligence permettent aux personnes concernées par le SA d’évoluer, tout au long de leur vie. Elles parviennent à acquérir au prix d’années d’effort ces codes qui peuvent leur faire défaut & donc à compenser, plus ou moins, leurs difficultés.
Les aspies font des études, ont une famille, un mari ou une femme, des enfants, conduisent, exercent un métier. On dit souvent, & à juste titre, que le syndrome d’Asperger est un handicap invisible
Pour en revenir aux Aspergirls, il ne s’agit pas uniquement d’un simple clin d’œil ou d’un terme sympathique visant à se singulariser des aspies masculins.
Le SA touche beaucoup plus souvent la population masculine on compte officiellement environ huit hommes pour seulement une femme
Ce qui a pour conséquence une réelle difficulté (supplémentaire…) à établir un diagnostic chez les femmes, plus encore lorsqu’elles sont adultes, lorsque celles-ci ne cadrent pas avec le modèle masculin habituellement présenté. Or ce modèle est celui qui est connu & reconnu par les psychiatres et les neuropsychologues qui sont en charge des différents bilans…
Ce nom d’Aspergirl a été trouvé par Rudy Simone, une américaine étant elle-même touchée par le syndrome d’Asperger & ayant écrit un livre devenu best-seller sur les caractéristiques des aspies féminines : “L’asperger au féminin. Comment favoriser l’autonomie des femmes atteintes du syndrôme d’asperger” (malheureusement, le titre traduit en français a fait disparaître ce terme d’Aspergirl Pour le trouver, il faut regarder du côté du titre originel, paru aux Etats-Unis “Aspergirls : empowering females with Asperger syndrome“) :
C’est mon cas. Je suis une femme & je suis aspie. J’aurais mis plus de trente ans à le réaliser & quelques années de plus à patienter pour en avoir enfin confirmation.
- Une forme d’autisme lestée de nombreux préjugés
Le syndrome est à ce jour encore peu connu en France, les diagnostics fiables sont difficiles à obtenir sans être réalisés par les « CRA » (pour Centres de Ressources Autisme). Ces centres, s’ils sont présents dans chaque région, ont des délais très longs & beaucoup abandonnent face à cette attente.
J’ai tenu bon & je ne le regrette pas
Alexandra Reynaud 🌈
Un formulaire pour me contacter
Vous avez également la page officielle FaceBook des Tribulations d’une Aspergirl, ainsi que ma page auteure, pour suivre mon actualité…
Tu en as à me recommander s’il te plait?
http://52semaspie.blogspot.fr/p/blogues-de-personnes-autistes-et.html
Je prends connaissance de vos textes et je vous ajoute sur la liste!
Marie Josée
http://52semaspie.blogspot.ca/
Faudra bientôt changer la baseline par contre, la quarantaine n’est plus si loin
Votre blog m’intéresse. Ma fille ainée à presque 6 ans et nous avons obtenus un diagnostique préliminaire d’Asperger.
Pourriez-vous svp m’envoyer l’adresse de votre blog.
Merci :-)
Nathalie
j’ai essayé le test que vous avez marqué dans votre commentaire et mes résultats sont (dans l’ordre de gauche à droite) 38/25/60/121… j’aimerais savoir si ce test est fiable… comme ça, je pourrai toujours faire des recherches plus poussées, car j’en ai marre de me retrouvée seule parce que personne n’a d’intérêts en commun avec moi…
J’ai découvert vos 2 sites et ils sont bien appréciables. Bien que je ne pense pas avoir un trouble asperger, j’ai pu découvrir que je montre les caractéristiques que vous décrivez et qui sont décrites aussi sur les sites connexes et les auto tests ( autant HPI que sur le spectre autistique asperger). J’ai passé en revue les sites des blogs suggérés et vos observations, qui m’ont amené à voir que des comportements courants de mon quotidien ( ma norme..) sont atypiques et peuvent être perçus comme bizarres ou gênants ( ou originaux et asociaux) pour les autres… Le fait que vous les décriviez amène à réfléchir sur sa façon de fonctionner et sur ce que l’on peut apprendre à changer pour atténuer les malentendus avec les autres et s’intégrer un peu plus, même si se ‘socialiser’ est possible parce que cela est appris et répété et non naturel. C’est un peu déconcertant de prendre la mesure d’une différence, et effrayant aussi.
Je vous souhaite donc une bonne continuation et un bon travail de diffusion de vos observations sur vos blogs.
Juste pour te dire que j’ai parlé de ton site web dans mon dernier article
http://asperguette.wordpress.com/2014/09/17/blogs-dautistes/
Bizz
Pour une raison mystérieuse, mes boutons de contact (email, FB, Google Plus, & Twitter) situés en haut à droite avaient disparu Je viens de les repositionnés !
Et bien me voilà asper…mama !
42 ans et encore toutes mes dents … Maman de 4 enfants, dont 3 aspergers. ce sont mes petits qui ont ouverts la voix vers le diagnostique de leur moman.
Autant dire que rien n’a été simple durant mon enfance … Alors je protège, encourage et comprend d’autant plus mes petits. La vie est devant eux. Avec leurs différences …
je viens de réaliser que je suis sûrement une aspergirl, j’ai eu 33 sur 42 au test et je me bouche les oreilles dès qu’il y a du bruit … 40 ans … il était temps, ça fout une claque quand même … je ne suis pas juste “timide” et hyper émotive …
Je n’ai en plus aucune confiance en la médecine tellement certaine de sa science…. mais je n’ai jamais aimé les “certitudes”… ne laissant aucune place à autre possibilité… (pardonnez-moi s’il est ici des médecins ou psy….)
Sans doute viendrais-je vous poser quelques questions… et j’espère que vous n’y verrez pas de curiosité malsaine ou quelconque voyeurisme, mais je voudrais tellement être en mesure de pouvoir ainsi “toquer” dans la bulle où se réfugie parfois “mon précieux” en étant certaine de ne jamais le froisser ni le déranger….
Je n’ai pas osé poster ceci sur votre page fb…
Quand on propose d’améliorer les choses on ne peut pas parce que vous comprenez c’est le règlement, oui c’est triste mais c’est comme ça on ne peut rien y faire, blah blah.
J’en suis au point de vouloir renoncer à ma nationalité française qui ne me sert à rien hormis être prisonnier d’un engagement à servir un État stupide et liberticide. Je suis à peu près certain d’être aspie mais personne n’est fichu de le diagnostiquer efficacement, je dois payer des sommes conséquentes à des psychiatres pour faire leur boulot à leur place…A plus de 33 ans j’en suis encore à me demander l’intérêt qu’il peut y avoir à faire des enfants dans ce pays en dehors des avantages fiscaux, mais il paraît que c’est de ma faute, je n’ai qu’à faire comme tout le monde et rentrer dans le(s) moule(s)…pour info j’ai obtenu un score de 42 sur 42 à un test visant à mettre en évidence le SA.
Pas un un mot de trop, tout est dit de ce qu’il faut dire à propos de la condition au quotidien de la misère des normes qui détruisent l’Humanité, la notre à tous.
Amitiés
je voudrais réagir à ce commentaire. Je suis “neurotypique” (quel terme horrible d’ailleurs…) mais intéressée par votre cause.
Il semblerait que vous ayez l’impression que nous ne fournissions aucun effort pour vous comprendre.
Le souci est que pour nous, vos efforts d’adaptation et de communication sont souvent “invisibles” et/ou très maladroits (sauf ici où vous vous exprimez très bien).
Vous nous semblez en effet souvent dans votre monde et peu empathiques . L’image que vous renvoyez ne correspond pas donc pas du tout à ce que vous êtes. C’est terrible.
Rassurez-vous, c’est la même chose pour nous. L’image que vous percevez de nous n’est pas la même que celle que nous sommes.
L’avantage de votre témoignage est que nous pouvons, l’un et l’autre, prendre conscience du phénomène. Il serait tout de même bon de ne pas trop généraliser. Il y a autant de neurotypiques différents que d’aspergers différents.
Bien à vous
Depuis mon diag HQI, en été 2013, je sens que je ne suis pas au bout de ce chemin de découverte de qui je suis. Alors ici, je vous lis et je tombe sur le lien du test RAADS -14. J’en décide de le faire. 31/42…
Je vais vous lire et vous relire ici, j’ai commandé le livre “asperger au féminin” que je devrais recevoir en milieu de semaine. J’aime hâte de me plonger dedans.
Et selon (bien que je sois déjà persuadée de ma démarche) je contacterai le CRA dont je dépends… Et avec patience et longueur de temps…
Merci à vous, vous m’avez permis de trouver l’interrupteur. Et même s’il est encore un peu haut, peut-être réussirai-je à l’actionner et enfin touver la lumière… Ma lumière…
Je voulais racontais ici mon histoire un peu pariculiére de mes ennuis phisique qui dure depuis 2 ans. Je ne pense pas qu’ils sont dû au SA lequel reste à être diagnostiquer. Prudence est mére de sûreté donc je ne peux pas encore me proclamer Aspie bien qu’ un faisceau d’indice m’y conduise tout droit. Dés demain j’appel le centre medico psycho social pour voir le psy assistant social afin quil fasse le biais vers le CRA.
Je souffre de secousse vibratoire du côté gauche et de douleur à la tête côté droit et acouphénes. Ceci depuis plus de deux ans et je suis dans l’errance médical depuis. Je suis aller aux urgences et ils m’ont transferer en psychiatrie, heuresement ils m’ont relacher le soir – même. Je n’arrive pas à exprimer clairement mes sensations cela se mélange avec des reminniscence postural de l’enfance. Dans mon entourage ils voudrait me mettre une psychose sur le dos genre skyzophrenie et les medecins de l’hypoconcondrie m’invitant à me faire dire que mes penssées sont desorganisées. Archi faux il n’y a pas plus consciencieux que moi et structuré dans mes rituels et strategie de vie extra lucide et dans la prévision des situations dans lesquelles je risque de me mettre et qui finisse toujours par arrivées.
Si j’arrive a me faire reconnaitre SA, peut – être les autres comprendront mieux ma mentalité et enfin je pourrais etre pris au serieux sur mes symptômes réels.
Je vous tiens au courant et bisous à tous en esperant m’en sortir dans mes nombreuses tribulations pour paraphraser aspergirl et saint malachie
Je cherchais des informations sur le syndrome d’Asperger et je tombe sur ce mot : “aleximythie”. De quoi s’agit-il exactement? Je suis actuellement en démarche pour faire poser un diagnostique médical pour mon fils, j’aimerais en savoir plus sur ce sujet. d’avance merci, j’espère que ces commentaires sont toujours suivis et d’actualité! merci encore
Cela désigne en psychologie la difficulté, voire l’incapacité à exprimer ses émotions par des mots
Alexandra
Pensez-vous qu’il soit néfaste pour mon ado de 16 ans bientôt, de se faire diagnostiquer SA?
J’ai rendez-vous la semaine prochaine avec un pédo psychiatre, au motif de mes nombreuses inquiétudes au sujet de son comportement (très bien décrit sur votre blog que je découvre avec soulagement!) et de sa tendance à manger de moins en moins par manque d’appétit.
Peut-être vaudrait-il mieux lui laisser finir son adolescence “tranquille”, sans le perturber plus encore?
Il est si mal dans sa peau, et moi si angoissée et malheureuse.
J’ai commencé par votre site sur les zèbres vu mon fils qui semble si différent des autres enfants puis j’ai lu que son diagnostic vous avait amené à vous interroger sur vous même et votre mari…du coup, je me suis posée pas mal de questions sur moi, mon mari, ma famille…mais maintenant vous parlez d’asperger et je ne sais plus trop où situer mon fils ni moi…j’ai trouvé un centre spécialisé dans le devellopement de l’enfant et les relations familiales, j’espère qu’ils m’aideront plus que tous ces medecins avant ….je vous remercie de m’avoir fait avancer dans mes recherches car je commençais à douter de mes propres idées et de l’éducation particulière que je suis obligée de donner à mon fils et que beaucoup ne comprennent pas…merci et à bientôt
Comme j’ai tendance à faire des doublons, je vous prie par avance de m’excuser si je vous ai déjà contactée par un autre biais pour vous faire part de la parution de mon ouvrage : Aspie je t’M dans lequel j’ai mentionné l’adresse de votre site. L’ouvrage est en vente depuis une dizaine de jours et on peut aussi le découvrir sur le blog que je viens d’ouvrir où vous trouverez le synopsis, des extraits et déjà des retours de lecteurs. A travers ce témoignage qui semble assez unique de par le thème abordé, mon souhait est d’éclairer et d’aider les adultes sur la difficulté de la relation sentimentale entre un (e) neurotypique et un(e) Aspie. Je vous remercie de votre collaboration.Bien cordialement. Marie
à Luxembourg en 2014. depuis l’age de 17 ans, elle a était traité des psychiatre français.
Aidez-nous à trouvez une structure qu’elle puisse bénéficier des thérapie de Tonny Atwood, parce que elle est tr’s malade, SVP.
Merci d’avance
Pralea
Terrible de voir encore que l’asperger est traité comme un malade mental.
L’asperger est une mutation acceptable de l’espèce humaine. Rien d’autre.
Cela fait peur aux neurotypiques. Ils détestent ceux qu’ils ne comprennent pas et les éliminent soit physiquement soit socialement. Les aspergers ont fait partie des crétins, idiots du village, fous, gens bizarres, sorcièr(e)s, magicien(ne)s, hérétiques…
Mais, pour vous rassurer au sujet de vos enfants aspergers, Bill Gates et Gwynneth Paltrow sont aspergers. Il n’y a pas de destin tout tracé vers la solitude et la noirceur.
Le plus difficile pour l’asperger est de déterminer sa différence par rapport aux autres et, ensuite, de l’accepter pour, enfin, trouver la paix intérieure.
Ils sont légions les aspergers ayant passé 50 ans à vivre repliés sur eux mêmes et songer au suicide puis passer à l’acte.
Etre asperger n’est pas un plus ou un moins, c’est une différence. Comme les neurotypiques, nous devons arriver à imposer notre différence à notre environnement social quoiqu’il en coûte. C’est une question de survie.
je ne sais pas trop si c’est décent de poster ce genre de commentaire mais en ce moment, à force de voir et de lire à ce sujet, je me demande si moi aussi je ne serais pas une “aspie” comme vous le dites. J’ai démarré un processus de diagnostic en me rendant chez un généraliste et je ne sais pas trop si je vais aller au bout (aller dans un CRA etc..) parce que j’ai peur d’être ridicule (et si je n’étais qu’une hypocondriaque?) et puis j’ai aussi peur que cela soit vrai. Comment avez-vous réagi lorsque vous avez apprit que vous étiez aspie? Est-ce que ça a changé vôtre façon de communiquer avec le monde ou simplement mit un mot sur vôtre manière de communiquer? L’avez-vous dit à vôtre entourage?
Je vous conseille le visionnage de cette vidéo que j’ai tournée, sur le diagnostic précisément
Je suis Dominique et j’ai 59 ans (pas dans la tête ). Je me suis toujours sentie “différente” , et on me l’a bien fait sentir dans mon enfance. Ma fille (elle-même différente) me pensait autiste. L’idée m’a plu tout simplement parce que si tel était le cas cela me permettrait de me sentir appartenir à un monde, une famille, et me permettrait de m’accepter et, avec un peu de chance, de m’aimer. Je ne suis pas diagnostiquée, je n’ai encore fait aucune démarche dans ce sens, mais mon médecin me l’a conseillé. Par contre je me suis renseignée et documentée essentiellement sur le net. Il me semble plutôt correspondre à une aspie.
Pensez-vous qu’il soit mieux de se faire sérieusement diagnostiquer? Que cela peut aider à se libérer?
Merci à toutes et bonne soirée.
Me revoilà . Je viens de faire le test (un peu court à mon sens mais très ciblé). J’ai obtenu 35 sur 42 (ou 45 je ne sais plus). Mais il est vrai que pour certaines questions la réponse objective est difficile. Par exemple quand il est demandé si je devine ce que les gens ressentent…. : je suis sûre de le savoir mais ils me disent que c’est faut!?
Je pense rendre rendez-vous pour un diagnostic ne serait-ce que pour me sentir plus libre et m’accepter.
Merci et bonne journée.
On m’a diagnostiqué en 2012 un trouble envahissant du développement accompagné d’un trouble d’anxiété généralisée avec de l’anxiété de performance.
Je regrette parfois de l’avoir su.
Quand je lis que des personnes atteintes du syndrome d’asperger ont une vie amoureuse, je ne cesse de me sentir bien seul. Parfois, la solitude me pèse de plus en plus. Je ne sais pas si je pourrais vivre encore longtemps totalement seul et encore plus après le décès de ma mère qui m’héberge toute seule et vieillissante.
Voilà qui explique tout !
Un reportage-radio sur le syndrôme d’Asperger m’a poussé à m’interroger : Est-ce cela qui explique les tribulations de mes cinquante ans de vie ?
L’information glanée jusqu’à maintenant me pousse à penser que oui. Ton texte “Justice, honnêteté, respect des rèegles ne sont pas les bienvenus dans ce monde” me le confirme.
Je cours me faire diagnostiquer. Merci Aspergirl !
Dans le journal la Croix du 24/07/2015 ,on peut lire un article de Marion Dautry ,intitulé: L’état français condamné pour ses manquements face à l’autisme.
Enfin ,les choses commencent à bouger dans notre pays qui est très en retard dans le domaine de l’autisme et du syndrome d’asperger!
Merci pour votre dévouement à cette cause et celle des HPI.
Je suis infirmière, et j’ai un ami, très cher de 40 ans que je pense Asperger.
Pourriez-vous s’il-vous plait me dire comment cet ami peut se faire diagnostiqué… Peux-t-il consulter vers un service compétant sans passer par son psy ?
Auriez-vous une personne ressource sur l’Aquitaine à qui je pourrais m’adresser ?
Merci beaucoup pour votre blog et de nous permettre d’accéder à la bonne information.
Alors, comme je l’explique ici, je conseillerais plutôt à cet ami de se tourner vers le CRA de sa région.
Je donne également des noms de psychiatres (spécialistes du syndrome d’Asperger) exerçant en libéral par ici, mais les bilans sont très nombreux, faisant intervenir différents professionnels & cela a un coût Aussi, l’un des intérêts du CRA est la gratuité de toutes ces étapes (un des inconvénients : les délais d’attente, svt longs…).
Or cette attente (qui se compte parfois en mois, d’autres en année(s)) peut être décourageante. Elle fut pour moi de presque 3 ans !
En espérant qu’il puisse obtenir des réponses à ses questionnements
Alexandra
Il y deux mois, j’ai rencontré une personne qui est autiste Asperger. Il me l’a tout de suite dit et j’ai pu m’apercevoir que nous n’appréhendions pas les mots et leur intonation de la même manière. Je me suis adaptée à sa manière de comprendre mes paroles. Mais au-delà de cela, nous étions très fusionnels.
Un jour que je laissais un message vocal à cet homme, qui pour moi paraissait totalement banal, il l’a compris différemment. Alors que je faisais une constatation sur une situation, il l’a pris comme un reproche et s’est senti étouffé ! C’est plus compliqué de se comprendre lorsque l’on n’est pas l’un en face de l’autre. Depuis ce message, je n’ai plus de nouvelle. De plus nous habitons à plus de 500km l’un de l’autre !
Je ne suis pas du genre à baisser les bras facilement, je ne veux pas rester sur cette méprise. Malheureusement je ne sais pas comment reprendre contact, quels mots employer afin qu’il n’y ait aucun malentendu entre nous. Auriez-vous des pistes pour m’aider.
Cette personne est sentimentalement très importante pour moi. Je veux tout mettre en oeuvre pour renouer le dialogue. Je me renseigne beaucoup sur le syndrome Asperger afin de ne pas commettre d’impair lorsque je le re-contacterai.
Je suis tombée sur votre blog par hasard et de ce que j’ai lu, je reconnais tout en cet homme.
Je souhaite que vous puissiez m’aider dans cette démarche.
Je vous remercie par avance de votre réponse.
ça reste officiel mais combien de filles ne sont pas diagnostiquées ? Selon Schovanek ou le Dr Attwood c’est du plutôt du 50/50.
Bravo et félicitations pour votre travail et votre immense courage.
je n’entrerais pas dans les details des ses traits autistiques. cela fait 8 ans que nous sommes en couple.
la vie de couple est parfois terriblement penible pour moi.. pour elle aussi parfois.
j’ai été naif de croire que je pourai ameliorer ses habilités sociales, son empathie, sa tendresse envers moi et les autres, son ouverture d’esprit souvent très rigide.
je n’en peu plus de vivre avec une zombie. pourtant je l’aime encore. mais c’est justement par amour, pour éviter de la critiquer, de nuir à son estime d’elle mem que je veux la laisser…mais elle refuse de me laisser partir.. elle m’oblige de rester avec elle.. a cause de notre fille.. et aussi pour des problemes de logistique, de transport et d’argent.
j’ai peur de la laisser..car je suis le seul qui peut l’aider dans son quotidien..entretenir la maison.. comprendre les autes ..notre fille etc.. elle dit qu’elle ne pourait pas s’organiser sans moi… .. je ne sais plus quoi faire.
je me sens comme un medecin qui laisse tomber sa petiente….
Je suis à la recherche d’un professionnel de santé COMPETENT afin de diagnostiquer
notre fille OLIVIA de 20 ans, que nous soupçonnons de souffrir du syndrôme d’ASPERGER.
Nous habitons en CHAMPAGNE ARDENNES mais nous sommes très mobiles
D’avance merci pour votre aide
Je vous conseillerais de vous tourner vers le CRA (Centre de Ressources Autisme -> voir ce billet) de votre région.
MAIS, l’attente peut être très longue (& se compter en années ).
Vous avez aussi la possibilité de passer par un psychiatre libéral. Je donne des noms par ici
Et de ce côté, 2 vidéos que j’ai fait sur le diagnostic, en particulier chez les femmes
Alexandra
Je suis en reconversion professionnelle et je tente de rentrer dans une école en psychomotricité (hyères ou marseille).
Si j’y arrive j’aimerai travailler(emploi professionel en alternance) avec pour des personnes ayant un handicap invisible.
Le syndrome d’asperger m’intéresse, l’autisme, la dyspraxie aussi et je trouve qu’il y a peu d’informations sur les centres ou associations qui s’en occupent.
Si vous avez des informations à me transmettre je suis preneuse.
Bravo pour ce blog!
Bonne continuation
Je suis diagnostiquée TDAH depuis décembre dernier et j’ai des doutes depuis environ 1 ans sur Asperger. J’ai montré les “caractéristiques” à un membre de ma famille qui reconnait que beaucoup de choses me ressemble. Moi-même je m’y reconnais à 90%. Je suis encore dans la démarche de savoir qui je suis et pourquoi suis-je perçue comme “bizarre” par les autres. Depuis enfant, je me sens différente et donc à l’écart du monde qui m’entoure. Par contre, je ne pense pas être HP, alors que ça a l’air d’être le cas dans le syndrome d’Asperger, c’est la seule chose qui pourrait me faire dire que je me trompe…
Bref, dois-je me fier à ces “caractéristiques”? Ou est-ce que je dois arrêter de chercher une raison à ce que je suis? Merci
dans un cas c’est l’autisme,l isolement qui fait que,
dans l’autre c’est la concentration.
Mais a priori il y au départ une différence majeure qui ne se voit plus a l’age adulte si le diagnostique est tombé a l’age adulte. C’est la compréhension des sentiments et des réactions d’autrui et cela s’est Asperger et cette comprehension les Asperger arrivent avec le temps et leur 6 eme sens a faire comme si.
Quelqu’un qui s’est séparé de sa femme et qui cherche ce qu’elle a(a priori dans les memes symptomes que toi) !! je sais c’est pas bien mais je veux la retrouver avec les enfants alors je potasse.
Les asperger ne comprennent pas les sentiments avec et en vers les autres ils les imitent par rapport au vécu de leur entourage proche et l âge adulte maquille cela très bien et plus facilement les femmes .
Pour te répondre
Asperger pas forcément HP du tout
je suis maman de deux garçons de 8 et 10 ans. L’aîné présente de nombreuses caractéristiques Asperger. Suivi au CMP depuis l’âge de 4 ans jusqu’ à ses 7 ans par une psychologue ; on nous a toujours simplement dit : c’est un enfant angoissé et qui cogite beaucoup. Il a bien évolué et progressé. La vie a la maison est plus sereine. Il a toujours encore énormément de mal à se faire des amis et est bien souvent seul dans la cour de récré, ou alors il joue avec des plus jeunes. Récemment, la psychologue scolaire nous a parlé d’enfant TED. Nous allons demander au CMP de reprendre un suivi afin de travailler sur ses aptitudes sociales. L’entrée au collège nous fait un peu peur. Et comment lui parler, à lui, de sa différence ? Cela fait longtemps qu’il perçoit sa difficulté à s’intégrer et qu’il en souffre.
Mille merci et mille bravo pour votre travail sur ce blog
Mon conseil: Donnez lui tout votre amour !
il assume ,souffre, et ses défenses s’aiguisent mais vous surtout soyez PROCHES à ses côtés. Il n’a pas besoin de surtout remanger sa différence avec vous encore moins.
J’ai été puni en public à chaque fois que je n’avais pas eu le choix dans ma révolte violente aux agressions, et j’ai assumé, toujours, toujours droit dans mes bottes, je me suis forci et cela m’a sauvé !!! Je pense que si on m’en avait fais un fromage, je n’aurais VRAiMENT PAS pu rentrer dans la vie active.
Déja que je serrais les fesses, bref j’ai préféré prendre les baffes inconsidérées plutôt que des approches psy sur ma différence, zut, j’avais 2 frères et 2 soeurs, et je n’ose pas imaginer que ceux-ci m’aient approché en faisant valoir -sous quelque prétexte- une prétendue différence, mardre alors !
Et à mon fils bientôt adulte, vais-je lui discourir de ses écarts, oui mais son “décalage”, NON ! . .
Vous avez certainement un ou des animaux domestiques, desquels vous acceptez toutes la différence impliquée par celle des Espèces, devant là, tel que votre code vous le dit.
SVP ne cherchez pas à imposer une norme de l’humanité, soyez plutôt confiants dans la nature de l’homme, et dans sa compétence géante à partager l’amour qui est en vous, votre enfant vous en sera TRES reconnaissant. Et vous en serez totalement ComBlés !!
Merci.
Le bilan diagnostic du syndrome d’Asperger est bcp plus ardu (qu’un simple bien concernant la douance), nécessite une équipe pluridisciplinaire (que l’ont trouve ds les unités diagnostiques des CRA)… mais l’attente sera probablement de plusieurs mois avant d’obtenir une date de premier entretien (voire plus d’une année selon les régions).
Je vous conseillerais donc de vous tourner vers le CRA de votre région (il s’agit d’unités sectorisées, on ne peut par conséquent pas choisir son pôle diagnostic. Celui-ci dépendra de votre lieu de domiciliation) pour entamer des démarches diagnostic si vous vois questionnez sur le SA.
Il vous donnera les coordonnées du centre de diagnostic pour adultes dt vous dépendez.
J’en parle ici -> https://les-tribulations-dune-aspergirl.com/2013/10/30/diagnostic-du-syndrome-dasperger-un-long-chemin-partie-1-3/
Vous trouverez des explications ds ces billets :
– https://les-tribulations-dune-aspergirl.com/histoire-dun-diagnostic-a-lage-adulte/
– https://les-tribulations-dune-aspergirl.com/2015/04/15/video-du-blog-le-diagnostic-du-syndrome-dasperger-a-lage-adulte-en-particulier-celui-des-femmes/
Alexandra
Je vous suis depuis longtemps sans but particulier…jusqu’à ce jour, où j’ai compris pourquoi. Pas de hasard.
Nous avons tous cette petite voix interieure. La mienne me dit depuis des années que ma grande fille de16 ans est aspi (Frere et soeur precoces) Mon ex mari a toujours ri de mes analyses, surement pour se cacher, mais desormais j’en suis persuadée et je veux l’aider. La raison prend le dessus, aucun doute. Cette ado a toujours refusé de voir un spécialiste pour la détecter et aider dans son bon épanouissement. Pouvez vous me donner votre avis svp? Elle n’ira pas chez un psy, j’en suis persuadée et son papa m’attaquerait si je l’y obligeais. néanmoins elle a la chance d’avoir une maman empathe, avec des dons atypiques liés à la lisibilité humaine et formée aux HP…..mais Aspi et sa propre enfant, cela fait un trou noir Merci pour votre regard. Sandrine
Je crois que l’instinct ne trompe pas Aussi, je vous invite, Sandrine, à écouter cette petite voix intérieure !
Elle aura peut-être elle-même l’envie de valider cette hypothèse, d’ici qqs années par un bilan diagnostic (qd elle sera majeure)
Amicalement,
Alexandra
Au cours de mes recherches, j’ai trouvé ce site et j’avais lu plein de choses sur des situations que j’avais déjà vécues… Puis j’ai cherché et trouvé plein d’autres sites.
Et là, maintenant diagnostiqué, je suis revenu sur ce site et j’ai retrouvé encore plein de choses bien écrites et bien décrites.
Bravo pour ce blog, meme si je ne suis pas une mais un, je me retrouve dans plein de descriptions.
je vous écris pour vous dire que j’ai découvert votre blog il y a un an dejaet que le 6 janvier dernier, le diagnostic a été confirmé : en plus d’être un zébre, je suis une aspergirl. Ce ne fut pas une surprise pour moi mais un soulagement de savoir enfin que mon fonctionnement “anormal” était en fait “normal”^^ ça reste difficile à vivre au quotidien, pour moi comme pour mon entourage.
J’ai été diagnostiquée par le professeur Da Fonsceca que vous m’aviez justement indiquée au CRA de Marseille.
Merci de m’avoir permis de mettre un mot sur ma différence et de m’avoir indiqué un lieu pour me faire diagnostiquée J’ai eu la chance d’avoir un diagnostic plus tôt que vous car j’ai “seulement” 18 ans mais je réalise désormais que j’aurais pu bénéficier de mesures à l’école au lieu d’être stigmatisée par les éléves et les professeurs… Enfin, c’est comme ça!
Combien de temps avez-vous attendu avant d’avoir ce rendez-vous??
Car pour ma fille de 20 ans le CRA de REIMS nous demande d’attendre 2 ans sachant que les autres CRA ne peuvent la prendre puisque chaque région est très sectarisée!!!!
De ce fait , nous nous sommes tournées vers une neuro-psychologue avec laquelle nous avons eu un rendez-vous en 5 semaines!!!!!!! quand même!!!!
( ce RV a lieu samedi 11 juin!!!)
Cordialement
Entre le moment où nous avons appelé pour un rendez-vous et le diagnostic, il s’est passé environ 9 mois.
Mais mon cas est différent de celui de votre fille. En effet, j’ai appelé quand j’avais 17 ans, donc j’ai été pris en charge dans le service “enfants” car bien que j’ai passé le test aprés mes 18 ans, le fait de les avoir contactés avant a fait que j’ai pu bénéficier des délais pour enfants qui sont d’un an en moyenne alors qu’aprés 18 ans, les délais sont d’environ 3 ans…
Donc le délais indiqué est malheureusement “normal” dans votre cas… Mais ne baissez pas les bras, ça en vaut la peine
je suis Flavien Lemoine, étudiant en ergothérapie à l’IFE de Tours et je vais faire mon mémoire de fin d’étude (l’année prochaine sur l’autisme Asperger). Si vous souhaitez m’aider dans cette initiation à la recherche, j’ai besoin de personnes diagnostiqué autiste Asperger et de leurs familles pour répondre à un ou plusieurs questionnaires. Ceci permettra d’aider les professionnels médicaux et paramédicaux dans le suivi qu’ils pourront apporter aux familles.
Je vous laisse mon adresse mail pour me contacter lemoineflavienergo@gmail.com ou vous pouvez m’ajouter sur Facebook .
Je vous remercie par avance pour votre attention.
Cordialement
Je vient seulement de découvrir ce mois ci le syndrome d’Asperger, décidé à mettre une définition sur ce que je pourrais avoir.
Me reconnaissant à certains degrés dans la description, j’ai fait le test RAADS-14 et j’obtient 39
J’ai bien trouvé un CRA chez moi, (fermé en ce moment, ce sera pour plus tard).
Merci pour ce blog. (que je continue à explorer).
Je suis lyonnaise.
Diag HPI il y a trois ans, avec un détail de compte rendu ultra limité : “Isabelle peut reprendre ses études” mouai… Mais encore ?
En questionnement Aspie depuis quelques mois.
Je viens d’appeler le CRA Rhône Alpes. Leur réponse : “nous ne faisons pas ce diagnostic, rapprochez vous de votre CMP”.
Cet appel m’a demandé énormément de courage, puisque très seule sur ce chemin (“mais non, pas toi, bla-bla-bla-clichés” et regards-elle-ne-sait-pas-quoi-inventer (les mêmes qu’avant mon diag HPI))
Et mon généraliste, tout aussi génial soit il, ne me suivra pas sur cette idée non plus.
Comment déceler un éventuel “fantasme” d’une réalité possible, puisque le SA est bien mal connu même au sein des professionnels.
J’ai très envie de pleurer.
Isabelle
Ps : j’espère que l’acclumatation de Zèbreau au lycée se passe pour le mieux…
C’est étrange que l’on vous ait répondu cela !
Il y a au moins
– le Centre Expert Asperger de Grenoble
– le pôle diagnostique pour adultes du Vinatier
Alexandra
J’en parle dans ce billet, sur l’autre blog :-D
Alexandra
je suis une adulte prosopagnosique très probablement autiste. je voudrais t’écrire
jai utilisé un de tes articles sur autisme rend-t-il méchant ou de quoi comme ca pour faire lire les points en bas a mon mari pour qu’il me comprenne mieux.
Est-ce que tu as un chien ?
Il a un caractère que nous pourrions qualifier d’étrange, d’imprévisible, ou même de “difficile” (terme employé par sa maman). Mais j’en suis très amoureuse car il est aussi adorable, prévenant et attachant. De plus, il est intelligent, a une excellente mémoire et nous partageons beaucoup de points et de centres d’intérêt communs.
Mais certaines choses me chiffonnent depuis le début de notre relation, et j’ai enfin le sentiment de parvenir à comprendre, grâce à vous notamment.
Il est né prématuré à 7 mois (et il y a 50 ans, la prise en charge n’était pas ce qu’elle est maintenant). Sa maman le trouvait très sage étant petit, il pleurait peu, mais il n’a pas eu de soucis particuliers de développement moteur, langagier ou pour suivre les autres à l’école primaire. Il a par contre doublé sa seconde, sa première et sa terminale … très anxieux, trop timide, très émotif (de ce qu’on m’a rapporté, car je ne le connaissais pas à l’époque).
Il était assez solitaire, et l’est toujours, ou plutôt disons que ne voir personne ne le dérange pas. Il est content de voir des gens, mais à petites doses et en petit comité. Les grosses fêtes, les dimanches en version famille nombreuse, très peu pour lui.
Mais étrangement, il a besoin d’une compagne tout le temps (moi en l’occurence), il est très possessif et ne comprend pas que je puisse avoir envie/besoin de faire des choses sans lui, quelquefois. Ce qui donne lieu à disputes, forcément … Et pourtant nous faisons BEAUCOUP de choses ensemble. Abandonnique ? résurgence de ses échecs amicaux et sentimentaux passés ?
Il est hypersensoriel : quand il était petit il était très difficile au niveau nourriture, aucun légume sauf pommes de terre et betterave rouge (si, si !). Certaines odeurs que je ne sens même pas l’insupportent au point qu’il vomirait, ou lui plaisent beaucoup, c’est selon.
A tel point que je lui ai déjà dit qu’il pourrait être “nez” pour les parfumeurs ou pour les viticulteurs. Dans le vin il trouve des subtilités que beaucoup ne sentent pas.
Il a besoin d’un certain nombre d’heures de sommeil, mais se réveille au moindre bruit.
il a une santé fluctuante, et quand il est malade, il est vraiment malade ! Fièvre élevée, grosse fatigue, il est obligé de prendre un arrêt de travail.
Il est passionné par les séries TV surtout policières, ne lit pratiquement que de la science-fiction, ne loupe pas un grand prix de F1, s’intéresse aux sciences et notamment à l’archéologie. Il déteste les surprises, l’imprévu, la dernière minute, mais aime les voyages (s’ils sont bien organisés à l’avance et dans le confort).
il m’a souvent dit qu’il aimerait être immortel, tout en étant blasé par ce monde basé sur l’argent et le pouvoir, qui nous entoure et s’agite vainement.
Il semble parfois impoli, voire mufle et même égocentré. Mais ce n’est en fait qu’une posture, je pense. Et il n’est pas le roi de la diplomatie, ce qui lui a déjà valu bien des mauvais tours, notamment sur le plan affectif. Avec moi en premier, car j’ai songé à faire mes valises plus d’une fois. Mais je suis très attachée à lui. Je l’aime. Sa fille a même confié récemment à l’une de mes filles que “papa a toujours eu des problèmes avec les femmes”. Sent-elle aussi qu’il y a quelque chose de “différent” chez son père ?
Nous avons eu des disputes très violentes, sans doute parce que nous ne nous comprenions pas et qu’il fonctionne différemment de moi. Il me fait des reproches et quand je m’en plains, il me dit que ce ne sont que “des faits” pas des critiques (sic).
Donc à vous lire, j’ai l’impression que tout s’éclaire enfin dans mon esprit (pour autant il a parfois tort et il est hors de question que je me laisse faire … !)
Son visage est la plupart du temps sans expression, il sourit peu même s’il sait rire. Et pourtant il a un beau regard, une allure à la fois douce et élégante. Un peu hors du temps, en fait.
Il ne comprend pas l’humour au 2nd degré, d’ailleurs il n’aime pas certains films ou blagues qu’il trouve “grossiers”, parce qu’il ne pige pas ce genre d’humour tout en jeux de mots et en gestuelle. Par contre, il rit beaucoup des comiques de situation, un peu comme un enfant. Il est susceptible et parfois il se met en colère pour des broutilles, il ne supporte pas la discussion, car il a l’impression qu’on l’empêche d’argumenter (ce qui est faux, mais c’est son ressenti, sans doute parce qu’il ne connaît pas bien les clés de la communication verbale avec autrui). Il a un peu de mal avec les ados, car il n’aime pas les argumentations et les négociations. Pour lui tout doit être fluide et il ne comprend pas la contestation des jeunes, ayant été lui-même un fils – unique – très raisonnable globalement. D’ailleurs il dit qu’il a été très bien éduqué par ses parents et ne les critiquent jamais (c’est même un peu trop de fidélité filiale à mon sens, ses parents semblent des parents parfaits, on dirait que ça manque de recul).
En famille, à table, ou lors de réception avec des amis ou lorsqu’on croise des connaissances dans la rue, il n’engage jamais la conversation. Il ne fait que répondre aux questions. Ou au contraire, il part dans une diatribe sur un sujet sensible, alors qu’on ne s’y attend pas du tout et sa façon de monter au créneau interloque les gens, voire les scotche sur place. Avec lui, c’est blanc ou c’est noir. Les 50 nuances de gris (!) il ne connaît pas.
Et cela met les gens mal à l’aise, je le vois bien. Voire les agace. Et du coup, il est catalogué “caractériel” ou “idiot”, ce qui me rend triste, parce que je sais qu’il n’est pas ce qu’il montre.
A un moment, j’ai cru qu’il était manipulateur narcissique (mais il est trop honnête et franc), puis borderline (quand il explose de colère pour des traces de pas dans la maison par exemple, ou une incivilité sur la route, mais je pense que borderline c’est plus marqué que cela), puis bipolaire (quand tout va bien puis tout à coup, son visage change de couleur – littéralement – et il part se réfugier dans sa chambre, devant la TV ou sur son PC en attendant qu’on vienne le rechercher, ce qui peut durer plusieurs jours et me mettre dans tous mes états… parce que je ne comprends pas ce que j’ai pu faire de mal !).
Mais en fait, s’il était “juste” atteint du syndrome d’Asperger ???
Cela expliquerait beaucoup de choses.
Mais comment faire pour vérifier cela ? Lui en parler ? cela va être très délicat.
En parler à un psy ? j’y ai songé, mais dans son dos ??
Qu’en pensez-vous ?
Merci d’avoir pris la peine de me lire jusqu’au bout, je m’aperçois que j’ai rédigé un vrai roman !
Une femme amoureuse , mais un peu perdue …
Mon haut potentiel ou ma douance ne m’ont pas valu que de bonnes choses : à trop réfléchir, vouloir changer le monde et subir mon hypersensibilité, j’ai fait un burn out et soigne une dépression …
Mais cela me permet peut-être de mieux comprendre (avec une certaine empathie), les personnes dites “différentes”, dont mon conjoint. Peut-être… même si ce n’est pas simple tous les jours. Et peut-être que lui aussi me trouve différente, d’une certaine manière, c’est sans doute pour cela qu’il s’est tant attaché à moi…
Serait-ce un gène dans la famille ?
Tout d’abord merci pour votre blog, il m’a apporté énormément de réponses et m’a beaucoup aidé à voir le syndrome d’asperger comme une force plutôt qu’un poids.
J’ai 21 ans et je pense être atteint du syndrome d’Asperger, j’aimerais savoir où me faire diagnostiquer dans la région lilloise.
Je souhaite surtout trouver de l’aide ou du soutien à ce sujet, un conseiller, un expert ou alors des groupes de rencontre.
En parcourant des forums j’ai vu que je pouvais aller au CRA mais que les délais étaient très long. J’ai peur de devoir esquisser une fin de non recevoir étant donné que je suis pas un cas grave (du moins je l’espère ^^).
J’ai de grosses similarités avec les points de reconnaissance du syndrome. Ma lecture d’Antwood ne fait que confirmer mon idée. Mais je me méfie de ce qu’il a d’écrit sur internet. (d’où l’achat du bouquin.)
J’aimerais avoir des livres d’aide sur comment s’améliorer au quotidien pour devenir sociable. J’ai toujours voulu être quelqu’un d’autre. Je sais bien que je ne saurais jamais comme tout le monde et que le syndrome d’asperger est d’avantage une spécificité plutôt qu’une défiance. Mais ma différence me pèse, j’ai énormément de mal à m’intégrer au groupe. Ca ne m’est absolument pas naturel, je dois faire des efforts monstres pour parler aux autres.
Je suis assez réservé, maladroit. On me dit souvent que je suis naïf ou trop gentil. Etant petit je passais des heures à jouer seul au foot en faisant des passes à des amis imaginaires. Je me voyais sur un immense terrain pour le tournois intergalactique me parlant à moi-même (enfin à mes amis imaginaires).
J’ai eu des difficultés à l’école étant petit au moment de l’apprentissage de la lecture, on m’a diagnostiqué une dyslexie (et d’autre dis sûrement). Je suis passé devant un psychologue, je me souviens que je faisais toujours le même dessin à chaque fin de séance. Je lui parlais que très peu, j’étais très méfiant à son égard. Je dessinais une équipe bleu et une rouge sur un terrain.
Il a préconisé de mettre dans une école spécialisée pour enfants avec des difficultés. Ma mère s’y est opposée et a demandée à ce que je passe un test de QI.
Ce test a révélé que j’étais surdoué surtout dans ma connaissance de la langue française. Mais que j’avais des retards pour par exemple me repérer dans l’espace.
J’ai aussi un trouble de la concentration, j’arrive à être très concentré pour certaines choses totalement insignifiantes de la vie courante mais qui ont beaucoup d’intérêt pour moi. Ma concentration est très vite perdue.
J’ai lu que les Aspis étaient souvent fascinés par les trains, ce qui n’est absolument pas mon cas.
C’est mon meilleur ami qui m’a mis sur la piste de l’autisme, en cherchant je me suis reconnu dans le syndrome d’Asperger.
Il m’a aussi mis en évidence ma difficulté à savoir quand parler dans une conversation, ou le fait que je parle de sujets qui me sont propres à des moments inopportuns. Je suis passionné de politique, j’en parle tout le temps. Je connais tout sur le sujet même depuis mon plus jeune âge.
Je n’étais pas du tout conscient de ses particularités, je m’en rend pas vraiment compte.
J’ai aussi un problème avec le contact visuel, je regarde tout le temps mes chaussures. La aussi de manière totalement inconsciente.
Je le sais parce qu’on m’en a fait la remarque lors d’un cours d’expression orale.
Avec le temps je me suis “amélioré”, mais j’aimerais vraiment progresser sur mon habilité sociale. Je cherche des livres avec des actions concrètes à l’âge adulte sur ça ou des spécialiste pour m’y aider.
La relation inter-personnelle n’a pas de soucis QUE dans la sphère des aspies, elle est chez nous tous ! Elle est tout simplement le lot de chaque humain, pourvu qu’un problème émerge et lui ouvre un espace de réflexion, et c’est très bien ainsi. L’auto-apprentissage est un lieu favorable à l’expansion des neurones. Ceci est universel.
Commentaire en forme de bouteille à la mer :
Hier, à la faveur d’une BD qui vient de sortir dans les librairies que je fréquente (“La différence invisible”), j’ai commencé à me poser des questions. Alors j’ai cherché Asperger sur mon moteur de recherche, et je suis tombée ici. J’ai lu tous les commentaires précédents, et j’ai commencé à soupçonner quelque chose. Il y a longtemps que je me dis que mon père, qui nous a quittés en 2009, devait être “sur le spectre”, comme on dit, et je retrouve en moi quelques traits qui me viennent de lui. Déjà, savoir que cela me venait de lui m’avait réconciliée avec ces aspects “bizarres” de ma personnalité : cette capacité à me trouver au milieu des gens sans pour autant participer à leur vie, c’est ce que j’appelle “l’effet aquarium” : je les regarde comme de derrière une vitre, et cela ne me dérange pas, je suis parmi eux, mais pas avec eux, et j’ai vu mon père faire la même chose pendant toute une journée de réunion familiale très bruyante et très joyeuse, et pourtant il avait l’air heureux.
Mais aussi une certaine difficulté à aller vers les autres, soit on en fait trop soit pas assez, on a du mal à trouver la bonne dose. Il était d’une génération d’hommes nés pendant la guerre, qui devaient être forts, surtout pas montrer d’émotions, nourrir leur famille, et on ne leur demandait pas grand-chose d’autre. il n’était pas émotionnellement froid, moi non plus, mais il n’avait jamais appris à MONTRER ses émotions, elles devaient l’embarrasser. Du coup, je ne sais pas grand-chose sur lui ou de lui. On n’a jamais vraiment parlé de choses importantes “de l’intérieur”, autres que de choses matérielles, superficielles. Je ne sais rien de ses sentiments, de ses rêves, de son âme. Il était alcoolique, et je pense que c’était pour lui un refuge. C’est aussi ce qui a fini par le tuer.
Toujours est-il qu’hier soir, après avoir lu tous ces commentaires, je suis allée sur ce site de test en ligne, que j’ai fait, et mes résultats sont parlants, bien que légers. Je ne pense pas être “réellement”, complètement, Asperger, mais un peu sur les bords quand-même, un peu comme une goutte de sirop qui colorerait mon verre d’eau. Pour commencer, je n’ai pas d’angoisses ni d’obsessions ou passions. Mais j’ai des préférences nettement marquées. Ce qu’un “vrai” Asperger ne peut supporter, moi, c’est juste que je déteste ça et que ça me contrarie fortement. Je peux le supporter, mais je préférerais autrement. En gros, tout va bien pour moi tant que je suis seule et que je ne vois personne, mais dès que je mets les pieds dehors, les gens dehors me contrarient. Ils me marchent dessus, ils font du bruit, ils ne respectent pas mon espace, me frôlent de trop près (j’ai songé à équiper mes épaules de gros bracelets punk à piquants pour les tenir à distance d’au moins dix centimètres…), ils m’empêchent de marcher en ligne droite d’un point A à un point B, de marcher à mon pas en traînassant devant moi, ils parlent fort dans le bus et m’obligent à écouter leurs conversations sans intérêt alors que je n’ai pas de paupières aux oreilles et que je ne PEUX PAS ne pas entendre. Alors j’ai toujours avec moi une boîte avec des boules Quiès…
Je souffre de surdité mondaine : j’entends tout sur le même plan, mon oreille ne fait pas la sélection, alors quand il y a trop de bruit ambiant, je dois me concentrer pour comprendre ce que dit mon vis-à-vis, quitte à lire sur les lèvres. C’est fatigant. Alors je préfère les petits comités, ou au contraire, prise dans la foule, m’y dissoudre, passer inaperçue. Je n’aime rien tant que passer inaperçue. Peinard. Aquarium…
Question confort, je peux m’habiller serré, mais je n’aime pas ça, je préfère les vêtements “mous”, doux, moelleux, confortables, non contraignants. Malheureusement, on appelle ça “être habillé comme un sac”, alors j’essaye de faire un effort…
Question empathie, j’en ai plutôt trop que pas assez, je n’ai pas de problème à comprendre les autres, plutôt l’inverse : me faire comprendre est difficile, j’ai l’impression d’être perçue comme compliquée. Je ne crois pas être plus intelligente que les autres, mais bizarrement, je n’ai aucun doute sur le fait que pas mal de gens sont plus bêtes que moi (un peu honte, là). Pourtant, mon premier élan v ers l’autre est souvent pour l’aider, lui donner un coup de main, l’assister. Mais bien souvent aussi, on me regarde d’un oeil bizarre, sur le mode “de quoi elle se mêle, je lui ai rien de’mandé!” et chaque fois ça fait mal et je jure de ne plus recommencer. Jusqu’à la prochaine fois… J’ai l’impression que je suis faite pour une vie d’ermite, ou au moins de nonne : recluse, loin du monde, à l’abri, à aimer les gens, mais de loin. En tant que concept, plutôt qu’en tant qu’individus. Je crois en l’humain, très fort, mais les gens me désespèrent…
Heureusement, je suis en couple depuis 15 ans avec un homme qui comprend tout ça, et si on s’est plu, c’est sans doute qu’on se ressemble. On se comprend bien, on s’aime sans équivoque, je serais curieuse qu’il fasse ce test lui aussi, notre plus grand compliment l’un envers l’autre ayant toujours été “Tu m’déranges pas”, nous qui sommes si facilement dérangés par autrui… Evidemment, il a ses propres travers, comme tous les conjoints, mais pas plus. Ce qui me fait soupçonner l’Asperger pour lui aussi, c’est le fait qu’il ne supporte pas de m’entendre faire certains bruits en mangeant (croquer une pomme ou une carotte crue, par exemple), ni certaines odeurs pourtant discrètes (crème pour les mains à la rose !!!)
Nous sommes très casaniers, ne sortons que rarement, et la foule nous porte vite sur les nerfs. Nous n’avons pas d’amis proches; nous en avions une, mais depuis qu’elle s’est mariée et a eu son premier enfant, elle a cessé de répondre au téléphone, aux mails, aux messages Facebook. Il y a deux jours, nous avons appris qu’elle avait eu un deuxième enfant, nous ne savions pas, dix-huit mois se sont écoulés depuis la dernière fois que nous l’avons vue, je crois qu’on peut définitivement la considérer comme perdue. Ca fait mal. C’est le même scénario qui se répète pour les autres amies que j’ai eues dans ma vie (une à la fois) : tant qu’on se fréquente souvent, ça va, mais quand la vie nous éloigne, je ne pense pas toujours à téléphoner, et un jour, plus moyen de la joindre, elle ne répond plus, elle disparaît. Sans explication, sans rupture franche, comme un mirage. Comme si cette amitié n’avait jamais existé. Ca aussi ça fait mal.
Alors voilà, je me demande, vous tous qui connaissez bien tout ça (qui ne m’empêche pas de vivre et de fonctionner normalement, hein, c’est juste que je me sens très seule, comme si je débarquais d’une autre planète), pensez-vous que je sois “des vôtres”, pensez-vous que je devrais chercher à me faire diagnostiquer, et pensez-vous que cela changerait quelque chose de mettre un nom sur ma façon d’être, d’avoir enfin une case dans laquelle rentrer ? Il est vrai que j’aspire à rencontrer des gens qui soient un peu plus comme moi…
Désolée de vous assommer avec un pavé pareil, je ne pensais pas, quand j’ai commencé à taper, que j’en mettrais autant. Merci d’avoir lu.
Caroline
Beaucoup d’aspects que tu décris me ressemble. J’ai cherché à comprendre ce qui clochait chez moi à 50 ans et c’est en 2013, que j’ai trouvé le syndrome d’Asperger. J’ai tellement lu de blogues, sites internet, livres et visionner des capsules sur Youtube de personnes Asperger, que je crois avoir fait le tour du web. Je me suis bien sûr reconnue dès les premières lectures mais je voulais m’assurer avant d’entreprendre les démarches pour obtenir un diagnostic. C’est seulement 4 ans plus tard, soit en mai 2017 que j’ai reçu, je dirais un 3e diagnostic, le syndrome d’Asperger (par une psychologue de renomée internationale, hors de ma province). J’ai été diagnostiquée dans un premier temps phobie social par un psychiatre au public (après moins d’une heure dans son bureau, sans me faire passer de tests) et personnalité évitante par une psychologue au privé (parce que je n’ai pas de “grand” talent).
Pour moi, obtenir un diagnostic était très important, cela m’a permis de valider qui je suis et de ne pas toujours penser que je suis folle ou stupide. J’en suis à l’étape à sortir de ce placard, mais après l’avoir appris à quelques personnes proches, j’ai été déçu des réactions et je n’ai pas poursuivi. Mais je laisse le temps faire un peu, je laisse m’apprivoiser dans cette identité nouvelle pour moi.
Concernant les angoisses, obsessions ou passions, je fait un peu d’anxiété surtout lors des réunions (de moins en mois pire après près de 15 ans), je n’ai pas d’obsession, plus des manies et je n’ai pas de grandes passions, où je ramasse informations, collige, classe, mais j’ai quelques intérêts spécifiques incluant bien sûr le syndrome d’Asperger depuis 2013.
Bref, je crois que les personnes neurotypiques ne tombent jamais sur ces sites de syndrome d’Asperger, à moins que cela soit pour un membre de leur famille.
Peu importe ton choix, demander un diag ou non, je te souhaite bonne chance.
Je souhaiterais pousser un cri de guerre et avertir les parents d’enfants aspis que même si les jugements des professionnels de santé mentales sur l’orientation éducative de nos “étranges adorables rejetons” sont difficiles à “encaisser”, il ne faut pas perdre espoir et continuer à se rebeller, sans toutefois leur dire MERDE (mais en le pensant très FORT). Même si cela demande du temps et une implication totale de notre part (aider les enseignants, jouer le rôle d”éducatrice spécialisée en donnant des outils et des méthodes adaptées), même si c’est un parcours du combattant, il ne faut pas baisser les bras et accepter bêtement que l’on souhaite placer nos enfants dans des structures inadaptées (hôpitaux de jours, IME, et même classe ULIS pour certains) !!!!! Le terme du moment c’est INCLUSION en milieu ordinaire. Et c’est précisément ce qu’il faut à tous les enfants aspis, c’est au contact d’enfants neuro-typiques que des enfants neuro-atypiques (donc autistes) progresseront dans les apprentissages et modifieront leurs comportements pour s’intégrer. Donc serrons nous les coudes, remontons nos manches et partons en guerre contre tous, refusons les décisions soi-disant adaptées pour nos petits : pour cela aidons les écoles à intégrer nos enfants, soyons les avocats de nos enfants pour les aider à grandir normalement dans un monde qui n’est pas considéré comme le leurs mais dans lequel ils ont entièrement leur place. Ouha, ce que c’est beau ce que je viens de dire !!!! Merci à tous et soyez vigilant ! le combat continue
Grâce à cet article j’ai pu comprendre correctement cette caractéristique propre à certaine femmes dont ma sœur…
Ce n’est pas facile tout les jours, pour elle comme pour moi et j’ai souvent du mal à ne pas réagir trop violamant lorsqu’elle se met en colère pour des broutilles et qu’elle nous explose à notre figure sa rage.
Je pense sérieusement à me commander le livre de Rudy Simone
Et si le syndrome d’Asperger n’était ni plus ni moins que l’évolution de l’homme?
Et si notre cerveau évoluait simplement et ce développait différemment comme toutes choses au fils des décennies?
Hypothèse peu entendable par une communauté de soit disant professionnel du comportement humain, si ces derniers ne font pas parti de notre univers nero-atypique.
A bien y regarder, une personne Asperger est simple, va à l’essentiel, est capable d’identifier et de gérer des problèmes de façon logique et objective là ou les neurotypiques ce laisse envahir par des ressentis, des émotions qu’ils ne maîtrisent pas forcément et qui viennent interférer avec une analyse objective. Il ne communique pas réellement entre eux puisque partant du principe que l’autre doit deviner, comprendre l’implicite et de ce fait laisse place à de nombreuses interprétations possible.
Et si les Aspi étaient plus nombreux est-ce que le monde ne s’en porterai pas mieux lorsqu’on voit ce que tous ces gens soit disant normal en font?
Ce n’est pour l’instant encore qu’une hypothèse mais les commentaires des proches, quand nous en parlons, sont vraiment douloureux et difficiles à vivre.
Avec votre livre, on se sent beaucoup moins seuls.
Nous aimerions bien aussi participer au forum privé si c’est possible.
Il est 22 heures, je viens d’avoir mon fils au téléphone. Il est ” aspi”….il est surtout, Lui.
Poussé par son amie, il m’a appelé parce qu’il est mal. Qu’il ait pu m’appeler, et pratiquement un exploit. Problème de boulot….encore et toujours…problème de communication…d’interprétation…et immense souffrance. J’ai les cœur serré, je suis abattue. C’est un adulte, moi sa mère, et veux qui ne savent pas, ne comprennent pas.
Laisse le me dit on souvent…je ne réponds même plus.
Comment l’aider, le faire avancer vers sa vie. Il n’a jamais rencontré de jeunes ou adultes comme lui. Il ne veut pas voir de professionnel.
Quelqu’un peut il me donner une piste?
Merci …..pour lui
j’ai 14 ans et je pense que je le saurai si j’etais une aspergirl puisque ma mère etudi pour etre psy et est orthophoniste. Néanmoins je ne parviens pas a me défaire de cette idée. On m’as traitée de folle tout les jours de ma vie. J’en ai beaucoup souffert, surtout a l’age de 12 ans, et la seule pensée qui m’a permis de rester en vie est que ce qui importe n’est pas ce que l’on est mais ce que l’on veut etre. Je vous conseille d’aider votre fils à y croire envers et contre tout. Je comprends votre détresse et mon impuissance. J’espère que ma réponse dérisoire vous aura aidée. Tout ce que tu feras sera dérisoire mais il est essentiel que tu le fasses.
C’est la première fois que je découvre ce Blog et je lis votre commentaire à propos de votre fils. Il n’y a que vous qui trouverez comment vous positionner vis à vis de votre fils. Surtout, restez présente dans sa vie, écoutez le et restez dans l’observation attentionnée et affectueuse… il le ressentira et c’est lui qui ne vous laissera pas tomber car pour un autiste, la famille c’est extrêmement important. Ensuite seulement, informez vous très sérieusement sur les “professionnels de l’autisme”, car en France, c’est l’âge de pierre dans ce domaine. Et laissez votre fils vous demander de l’aide quand il le souhaitera. La clé: patience et douceur.
Vous êtes géniale de générosité, merci beaucoup!
Vos deux blogs (celui-ci, et celui sur votre petit zèbre devenu grand!) nous ont beaucoup aidés pour nos fistons.
Je continue à m’en servir comme site de référence pour me rafraîchir la mémoire, ou aller y chercher de nouvelles informations puisqu’il est régulièrement mis à jour.
Je le conseille donc autour de moi sur les questions Asperger et/ou HP dès que l’occasion se présente :-)
Moi, en tant qu’Aspie, j’ai envie de vivre seule, dans ma bulle, faire ce qui me plaît, quand ça me plaît, à moi et rien qu’à moi ! De temps en temps, flirter (ou pas, d’ailleurs), mais ne pas m’engager, je n’en vois même plus l’intérêt. Je serai déjà assez contrainte comme cela à cause du travail (que je prends le temps de bien choisir car c’est quand même ce que je ferai jusqu’à ce que mort s’ensuive, au vu de mon âge relativement avancé pour une novice et de la situation vis à vis des retraites… déjà que ça me coûte énormément de faire la moindre démarche pour trouver ne serait-ce qu’un stage non rémunéré !), alors autant que le reste de ma vie soit tranquille et que je n’aie de comptes à rendre à personne !
Mais alors, est-ce que cela voudrait dire que je suis pas simplement Aspie et que je cumule ? C’est la raison pour laquelle je déteste lire des témoignages d’Aspies, je ne me reconnais pas dedans et ça me donne l’impression d’avoir des troubles supplémentaires ! Je suis bien consciente que nous ne sommes pas tous des clones, mais quand je vois toutes ces divergences avec autant de personnes censées avoir le même handicap que moi, ça fait peur.
J ai lu qq commentaires et J avais découvert ce blog il y a qq années.
Ma 1ere fille a été violemment rejetée par sa 1ere institutrice (qui avait 39 ans de carrière) dès son entrée en maternelle en 2012. Cette institutrice affirmait à l époque que ma fille était autiste et incompatible avec une scolarité normale. Ma fille n avait que 3 ans. Ça avait été un choc émotionnel violent qui nous avait conduit à consulter pedopsy et tout le toutim. Eux ne se prononçaient pas en ce sens mais plus sur du TDA à surveiller plus tard car un diagnostic était impossible selon eux à un âge si précoce (mais plutôt à partir de 6 ans). Nous restions donc sans réponse face à une maîtresse qui n en démordait pas même après le ” non lieu” du pedopsy.
C est donc à cette époque que j ai commencé (comme tout ce que j ai fait dans ma vie) à rechercher seule la solution et les informations pour juger par moi même si ma fille était “atteinte” d un trouble du spectre autistique ou pas. J ai donc passé en revue les différents spectres autistiques et suis finalement tombée sur le syndrome d Asperger.
La lumière s est allumée d un coup ce jour la car en cherchant à trouver ce qu avait ma fille je venais de tomber sur toutes les réponses aux questions que je me posais depuis l enfance.
En effet le descriptif du syndrome d’Asperger correspondait à 95% à ce que j étais petite et à 85 % de ce que je suis aujourd’hui.
Oui oui une baisse de 10% à l age adulte car à 37 aujourd’hui.. j ai réussi à prendre des automatismes pour les relations sociales et la gestion de mes angoisses qui rendent parfois transparents ( pour le plus grand nombre en tous cas) mes troubles autistiques (au moins tant que les gens ne passent pas plus de 24h avec moi loool).
Car mes tocs, mes angoisses, mes colères, mes automatismes, mes difficultés d empathie et mes problèmes d interactions sociales en tant qu Asperger qui s est ignorée pendant toutes ses années ont été pour moi des boulets à mes chevilles dans un monde dans lequel j étais totalement inadaptée. J ai toujours cru que c était moi qui était incompatible avec ce monde et que j étais la seule dans ce cas. Car comme je l ai entendu toute mon enfance, J étais insupportable, méchante, handicapée des sentiments etc… Je vous passe les détails vous connaissez sûrement ce genre de description…
Alors que je me souviens que je ressentais 1001 choses à l intérieur de mon petit corps mais que ces émotions n avaient pas d étiquettes et que je ne savais pas ce qu il fallait sortir en fonction de la situation. En d autres termes c était le “bazar” la dedans et la réaction la plus facile face à mon incapacité à gérer mes émotions et à la pression sociale… eh bien apparemment c était la colère et les crises d hystérie (la folie donc pour le commun des mortels). J en ai beaucoup souffert.
En me reconnaissant aussi sur ce syndrome je comprenais mieux mes qualités mémorielles incroyables et ma façon atypique de pouvoir associer un souvenir à des chiffres… à un jour, une heure précise (ce qui a toujours fait beaucoup rire mes frères et sœurs alors que moi j étais très sérieuse dans ma technique d association). J ai développé des qualités analytiques très impressionnantes que mon entourage professionnel et personnel m a toujours fait remarqué. Je n ai jamais spécialement compris pourquoi car pour moi tous les êtres humains sont des ordinateurs qui ont la capacité d enregistrer les informations pour développer leur base de données…afin d acquerir un capacité de raisonnement toujours plus efficace. Mais à mon grand regret j ai vite compris que tout le monde n avait pas cette vision des choses…
Sauf les aspi semblent ils ? Ce qui me permet enfin après toutes ces années de me dire que je ne suis pas une erreur, que je ne suis pas la seule à être différente. Et que comme moi des gens trouvent que c’est est ce monde qui est inadapté à ceux qui fonctionnent naturellement en suivant leurs instincts sans automatismes pré fabriqués dans un monde inondé de “codes sociaux”.
Grâce à cette conviction qui est mienne de mon syndrome asperge, j ai mis du temps à accepter de faire un test. J ai mis 5 ans. Je n ai pas encore eu le résultat mais je suis sortie très fâchée de l entretien au CRA de Maine et Loire avec des gens qui m ont dit en entretien “vous n ‘avez pas assez de caractéristique autistiques évidentes car vous avez un vocabulaire riche et une très bonne capacité à vous exprimée”.
Mais qui sont ces gens dans les CRA qui ont la même vision que dans les années 60 à propos des autistes ??? Des débiles profonds incapables d accéder à une prestance orale et incapable de retenir plus de 300 mots de vocabulaire ?
Je suis tellement déçue par ces pseudo professionnels du diagnostic qui ont su m avouer qu un diagnostic pour eux c était des cases à cocher dans un questionnaire habituellement destiné aux enfants (alors que j ai 37 ans)
Ma fille a fait la 2eme phase de diagnostic il a qq mois nous attendons la réponse.
Il y a une chose que je sais. Je n aurais pas besoin d eux au CRA pour savoir qui je suis et qui est ma fille. J avais contacté asperger France il y a qq années et leurs conseils pour élever ma fille avaient été d une grande utilité. Tout annoncer à l avance pour éviter les crises d angoisses, essayer de instaurer le dialogue quand les crises sont passées…pour dédramatiser et faire fuir ce sentiment de culpabilité d avoir “perdu pieds”. Et tant d autres conseils qui ont changé nos vies de parents. Forte de mes souvenirs d enfance j essaie aussi au quotidien avec mon mari de trouver chaque jour les nouvelles solutions pour que notre fille (très rejetée par les autres enfants à l école) ne se sentent pas anormal mais seulement incroyable. De mettre en avant ses qualités tout en essayant de l aider à accepter de travailler sur ses angoisses et ses peurs. D accepter que tout le monde ne peut pas nous aimer et d accepter d être vu comme différent car c est une chance aussi d être special. Beaucoup d artistes le sont et nous l aidons aussi à développer son univers artistique.
Voilà je voulais dire que peu importe ce que disent les autres. Nous savons qui nous sommes. Nous avons une chance inouïe finalement d avoir cet œil détaché sur le monde et ses codes que nous savons imiter avec le temps sans jamais qu ils deviennent propre à notre nature.
Je suis fière de ce que je suis. Maintenant aussi grâce à Dieu je suis chrétienne depuis 4 ans et je sais qu aucun des êtres humains n est une erreur. Le monde moderne et ses codes toujours plus en phase à nous faire rentrer dans des moules n est pas un joli monde et il n en était pas ainsi avant. A nous de prendre cette incroyable nature à ne pas être comme ce que l on veut qu on soit comme une chance et non pas comme une tare.
Aspergerment vôtre
Nadia
Je vous propose une petite activité pendant ce confinement :
Dans le cadre de la réalisation de mon mémoire de Master 2 de psychologie, j’entreprends une recherche visant à établir les liens qui pourraient exister entre l’épuisement parental, les particularités de fonctionnement du parent et les caractéristiques des enfants.
Ce questionnaire s’adresse aux parents TSA et aux parents typiques d’enfant(s) de plus de 18 mois dont au moins un enfant vit au domicile familial.
Vous pouvez m’aider à mener à bien ce projet en répondant à ce questionnaire.
Merci d’avance pour votre aide et soutien précieux !
https://enquetes.univ-tlse2.fr/index.php/146292?lang=fr “
Mon fils (13 ans) a des comportements depuis tout petit qui nous amènent a penser qu’il a le syndrome d’Asperger. J’ai bcp lu et je constante avec ‘angoisse’ à chaque fois que ses comportement coïncident systématiquement avec ceux des enfants asperger. Nous ne sommes pas actuellement en France et un diagnostique s’avère très compliqué. J’aimerais savoir si vous pensez qu’il serait judicieux de lui en parler en lui expliquant que nous pensons trouver des réponses a ses difficultés (notamment sociales et d’empathie mais aussi de comportements obsessifs/respectifs, etc) dans la possibilité qu’il ait ce syndrome? Ou est-ce que cela peut bcp le déstabiliser? Son papa est d’avis de ne rien dire et ne rien chercher. Moi (sa maman) je trouve qu’il commence à se poser des questions sur ses différences (i se trouve ‘bizarre’) et qu’il ne trouve pas de réponse :-(
Merci d’avance