Un article intéressant paru dans le quotidien Corse Matin
Intéressant car il a pour thème une jeune femme, qui se sent aspie, dont la famille pense qu’elle est aspie, & qui n’a pas obtenu de diagnostic de Trouble du Spectre Autistique de la part de l’unité du CRA dont elle dépend
Il y a quelques semaines, je publiais un billet sur la question du ressenti. Est-on moins Asperger sans diagnostic posé ? A lire dans par là Avant, j’étais là ! Le syndrome d’Asperger faisait déjà partie de moi
Pour revenir à l’article consacré à cette jeune femme, aveugle de naissance, il est signé Mariam Sandid
En voici un extrait :
Depuis sa naissance, Juliette n’a jamais vu la lumière du jour. Pourtant, à 16 ans, elle multiplie les activités. Entre autres choses, elle a déjà interviewé Didier Deschamps, elle adore le livre Madame Bovary et Deezer est son refuge.
C’est guidée par sa mère que Juliette arrive. Cheveux coupés court, barrette sobre, polo vert et short, elle ressemble à n’importe quelle jeune fille de 16 ans, si ce n’est le regard qu’elle pose sur les gens et le monde autour d’elle. Et pour cause. Juliette est aveugle. “Pas malvoyante, ni non-voyante mais aveugle, c’est-à-dire de naissance. Ces termes n’ont pas la même signification et on les emploie souvent de la mauvaise manière.“
[…] Sa situation sociale et son interaction avec les autres, qu’elle juge “bizarre”, Juliette l’attribue au syndrome d’Asperger. “Le centre Ressources autisme n’a pas voulu me diagnostiquer Asperger (une forme d’autisme, ndlr). Mais à travers mes recherches, je me suis rendu compte que la plupart de mes symptômes “sociaux” correspondent au syndrome. Et puis poser un nom sur cette situation me permet aussi de mieux me comprendre moi-même. “
Si tous les proches de Juliette sont persuadés qu’elle a le syndrome d’Asperger, c’est parce qu’elle a des passions obsessionnelles, comme les langues. Elle peut paniquer face à une situation qu’elle ne maîtrise pas ou quelque chose qui lui fait peur, comme les ballons de baudruche.
“Elle a toujours un adulte référent avec elle, pour lui expliquer la situation, la rassurer et surtout, pour lui dire ce qu’elle peut faire ou pas, explique sa mère. En société, elle ne va pas vers les gens, pas par timidité, mais parce qu’elle ne comprend pas. J’ai deux enfants plus âgés et précoces, et nous avons aussi côtoyé d’autres enfants aveugles, et aucun n’éprouvait l’inconfort que peut ressentir Juliette en société.“
Malgré son handicap visuel, celle-ci se rend bien compte de sa différence et de l’étonnement qu’elle peut provoquer chez certains. “Je parle comme dans un livre, j’ai des passions étranges, je ne suis pas comme les jeunes de mon âge. Parfois, je le réalise quand un grand silence se fait autour de moi ou dans les variations d’intonation de la voix.“
POUR LIRE l’ARTICLE en INTÉGRALITÉ c’est ici !
quelques billets complémentaires du blog, pour mieux comprendre ce qu’est – ou n’est pas – le syndrome d’Asperger :
• Shutdown & meltdown autistiques, quand le besoin de repli sur soi se fait pressant
• Avant, j’étais là ! Le syndrome d’Asperger faisait déjà partie de moi
• Chacun fait, fait, fait … c’qu’il lui plaît, plaît, plaît !
• Peut-on être à la fois surdoué & touché par le syndrome d’Asperger ?
• Dis-moi de quelle couleur tu es, je te dirai si tu es aspie…
• Petites & grandes obsessions d’une Aspergirl