Un article aussi intéressant que surprenant sur Doctissimo : “Dépister l’autisme en testant l’odorat ?”
Il y est question de la mise au point d’un test en lien avec l’odorat… visant à dépister les TSA (pour Troubles du Spectre Autistique) de manière très précoce
En effet, la HAS (pour Haute Autorité de Santé) recommandait dès 2010 que, pour une prise en charge optimale, le diagnostic soit posé avant les 3 ans.
L’équipe israélienne du Dr Liron Rozenkrantz partant de l’hypothèse du sens de l’odorat altéré chez les enfants autistes
Je parle d’article surprenant, car j’avoue être dubitative sur l’aspect odorat “altéré” dans un sens négatif Car si j’ai un sens extrêmement fin (& qui ne me trompe absolument JAMAIS), c’est bien celui-ci…
Je sens ce que personne ne sent (encore), toujours bien avant que les autres n’aient la confirmation de ce que je disais ; de même que ma mémoire olfactive est particulièrement développée (& très active).
Les réactions des membres de mon groupe de discussion entre adultes aspies (réactions par rapport à l’annonce de la mise au point de ce test olfactif) vont largement dans ce sens ; ce qui ne me surprend pas du tout
Bref… je suis circonspecte devant l’idée que les personnes avec autisme aient un odorat altéré.
A ce jour, le diagnostic de l’autisme, qui touche 1 enfant sur 150, peut être posé dès 2 ans à partir d’observations cliniques jugeant des perturbations sociales, de la communication et des comportements. Dans les faits, le diagnostic intervient souvent plus tard. Aujourd’hui, une équipe de chercheurs israéliens avance une nouvelle méthode de dépistage originale, basée sur l’odorat.
Aujourd’hui en France, un nouveau-né sur 150 est concerné par les troubles du spectre de l’autisme (TSA). La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande que le diagnostic de l’autisme ou d’un autre trouble envahissant du développement (TED) soit posé avant 36 mois (3 ans)1.
Améliorer le diagnostic de l’autisme
Mais dans les faits, il est rarement posé avant 48 mois (4 ans) ! Ce retard au diagnostic retarde d’autant la prise en charge et donc son efficacité. Car comme dans bien des pathologies, plus l’autisme est traité tôt, mieux il sera pris en charge.
POUR lire l’INTÉGRALITÉ de l’ARTICLE c’est ici !
Pour lire l’étude d’origine (en anglais) : A Mechanistic Link between Olfaction and Autism Spectrum Disorder
Et la synthèse élaborée par la HAS, en 2010 :
J’ai lu la version anglaise de l’article et je ne suis pas sûre que les auteurs parlent d’un odorat altéré.
Ce qu’ils testent, c’est la façon de sniffer les odeurs ( temps, quantité d’air aspirée…). Ils font une relation entre ces paramètres et les TSA. En résumé, ils disent que les enfants atteints de TSA sniffent plus fort et plus longtemps que les enfants typiques les odeurs agréables comme désagréables. Ils ne disent pas que les enfants TSA sentent moins bien ou ont un odorat altéré mais ils disent que ces enfants agissent de façon disproportionnée ( gros snif) pour sentir quelquechose.
Je précise que je suis aspie et que moi aussi, j’ai un odorat développé.
Est-ce que quelqu’un d’autre partage mon interprétation de l’article?
Encore merci pour votre travail à travers ce site.
Aspipistrelle
En effet l’article ne parle pas d’odorat altéré mais d’absence de réaction vis à vis de ce qui est considéré communément comme une bonne ou une mauvaise odeur. L’enfant autiste n’aurait pas le même jugement que l’enfant qui n’est pas affecté par un TSA et ne présente pas de répulsion à l’odeur du poisson pourri. Evidemment ce n’est pas si simple que cela et l’éducation joue un grand rôle dans ce que nous considérons être des bonnes ou mauvaises odeurs. Mais bon il y a une corrélation décelée, reste à savoir si d’autres troubles sont aussi corrélés à cette altération du jugement des odeurs, où si c’est vraiment caractéristique de l’autisme.
Fab