Le 02 novembre 2012, j’avais fait cet article sur Les Tribulations d’un Petit Zèbre, consacré au docu-fiction sur l’autisme : « Le cerveau d’Hugo »
Le film était alors diffusé pour la 1ère fois, sur France 2.
Il vient d’être rediffusé sur France 3, ce 24 mars 2014… l’occasion d’en reparler
Ecrit par Sophie Révil, ce film est entrecoupé de nombreux témoignages, dont celui de Josef Schovanec, un jeune homme trentenaire atteint du syndrome d’Asperger, auteur des livres « Je suis à l’Est ! » & « Eloge du voyage à l’usage des autistes et de ceux qui ne le sont pas ».
Hugo est une énigme vivante. Si vous le croisez dans la rue, vous penserez qu’il est un simple d’esprit. Pourtant, il est d’une intelligence remarquable, c’est même un génie dans son domaine, le piano. Hugo est né avec un handicap étrange et mystérieux : l’autisme.
Il aime se décrire comme un martien au pays des « neurotypiques », les êtres humains qu’on dit normaux.
Le Cerveau d’Hugo raconte l’histoire mouvementée et bouleversante d’Hugo depuis sa naissance jusqu’à l’âge de 22 ans, grâce à des acteurs de différents âges. La fiction est enrichie par des témoignages d’autistes, enfants, adolescents ou adultes, et leurs parents.Ils nous donnent une extraordinaire leçon de courage car être né avec un cerveau autiste au pays des neurotypiques est une épreuve et un combat de chaque jour. Le film retrace aussi l’histoire de l’autisme grâce à d’émouvantes images d’archives, et nous fait voyager à l’intérieur du cerveau humain à partir des dernières découvertes scientifiques.
Pour ALLER plus LOIN, des témoignages inédits :
Et tout particulièrement cette vidéo sur le (non)diagnostic !
A propos de TSA (pour Troubles du Spectre Autistique), à l’occasion du 02 avril qui approche & représente la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, voici un texte publié la nuit dernière au Québec, le 26 mars 2014 sur le site L’Aquilon :
Le 2 avril a lieu la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Elle vise à mieux informer le grand public et le sensibiliser aux troubles du spectre autistique (TSA), de même que l’occasion de briser les préjugés, principal obstacle à l’intégration des personnes ayant un TSA.
L’autisme, le syndrome d’Asperger et le trouble envahissant du développement non spécifié sont regroupés sous le vocable trouble du spectre autistique (TSA). Les personnes ayant un TSA présentent des caractéristiques et des altérations significatives qui leur sont propres, parmi lesquelles on observe :
- Difficultés d’interactions sociales;
- Déficit persistant au niveau de la communication;
- Un caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités.
Ces trois sphères touchées dans la vie des personnes ayant un TSA se nomment triade autistique.
Le taux de prévalence des TSA est évalué à environ 1 % des nouvelles naissances. Cette donnée est en constante augmentation. Sans considération sociale ou ethnique, les TSA touchent en moyenne trois à quatre garçons pour une fille.Durant ces dernières années, il y a une hausse fulgurante des cas d’autisme. Plusieurs facteurs expliquent cette hausse, dont un meilleur dépistage. En plus, les critères diagnostiques ont été élargis. Ainsi, certains jeunes avec des troubles de langage ont été considérés comme autiste. Il n’y a pas de facteurs environnementaux qui ont été mis en évidence actuellement pour expliquer l’augmentation.
Caractéristiques ou comportements observés chez les personnes ayant un TSA :
- Tend à éviter le regard des autres;
- Préfère les activités solitaires;
- Réagit fortement ou très faiblement à certains stimulus (bruits, odeurs, textures);
- A une excellente mémoire;
- Présente un retard dans l’acquisition du langage et de l’autonomie;
- Joue en alignant, classant et catégorisant les objets;
- Parle de ses sujets préférés abondamment, en ayant de la difficulté à arrêter;
- Semble être sourd, mais a une bonne audition;
- Résiste aux caresses;
- Ne semble pas avoir de notion du danger;
- A de la difficulté à saisir le langage non verbal;
- A de la difficulté à entrer en contact avec les gens qui l’entourent, etc.
Dépistage et diagnostic
Les parents sont généralement les premiers à observer des comportements atypiques chez leur enfant ou leur adolescent. Si vous avez un doute, le premier réflexe à avoir est d’aller consulter votre médecin de famille, un pédiatre ou un psychologue pour obtenir leur avis.
Il est important que les parents se préparent au processus d’évaluation de leur enfant. Ils devront répondre à une série de questions et faire part de leurs observations au médecin. Leurs observations sont essentielles puisqu’elles guideront le médecin dans son analyse.
Le comportement de l’enfant autiste laisse présager que le mode d’éducation employé avec lui devra faire preuve d’originalité par rapport aux méthodes traditionnelles si l’on veut espérer le rejoindre, l’éduquer ou modifier sa façon d’agir.
Famille et proches
La naissance d’un enfant comporte toujours une part de risque. Des complications inattendues peuvent survenir à n’importe quel moment d’une grossesse ou d’un accouchement. Il n’y a jamais de certitude que tout se passera pour le mieux dans le meilleur des mondes. Avec les avancées médicales et scientifiques, de plus en plus de parents apprennent très tôt, parfois même avant la naissance, que leur enfant est handicapé ou atteint d’une maladie grave. Avec les TSA, il en va autrement dans la majorité des cas.
« L’importance de l’engagement parental dans le développement d’un enfant est bien reconnue. Toutefois, cela se traduit par une surcharge de travail accrue pour les familles d’enfants ayant des incapacités. Dans un tel contexte et compte tenu de l’importance du rôle de ces dernières, il est essentiel de bien connaître l’entourage familial de ces enfants afin de lui offrir un soutien plus approprié. » Hubert Gascon, Enfants TED, Stress des parents et de la fratrie (L’Express/printemps 200 .
Source : Fédération québécoise de l’autisme