Voici une interview intéressante réalisée par un blog hébergé chez France 3 Pays de la Loire : “Le Meilleur de la BD“, tenu par Eric Guillaud
Il s’agit d’une interview de Julie, auteure avec Mademoiselle Caroline d’une BD sur le syndrome d’Asperger au féminin…
Son titre : La Différence invisible, aux éditions Delcourt
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détails de la BD “La Différence invisible”
Alors avant que l’on me demande 50 fois dans l’heure qui suit la publication de ce billet ce que j’en ai pensé : je ne l’ai pas encore lue, cette bande dessinée
Mais je vais le faire bien sûre, & j’en ai jusqu’à présent entendu beaucoup de bien :-)
Je lui consacrerai évidemment un billet lorsque je l’aurai entre les mains, ne vous inquiétez pas
Voici donc les premières lignes de l’interview :
Julie Dachez est diagnostiquée autiste Asperger à l’âge de 27 ans. De ce diagnostic tardif, elle en fait une force, un tremplin vers une autre vie. Terminé de faire semblant, d’accepter un quotidien, un travail, qui ne lui conviennent pas, Julie Dachez décide de vivre pleinement sa vie avec ses faiblesses et ses forces. Elle vient de publier une bande dessinée avec Mademoiselle Caroline qui raconte son parcours mais parle aussi de différence au sens large du terme, de respect, de tolérance, d’acceptation de soi… Rencontre.
Dans votre roman graphique, on vous voit sauter de bonheur, hurler de joie au moment du diagnostic. Ça s’est vraiment passé comme ça ?
Julie Dachez. Dans la BD c’est mon « moi intérieur » qui saute au plafond, et oui ça s’est vraiment passé comme ça! Après 10 ans d’errance, ce diagnostic m’a libérée car il est venu poser un mot sur ma différence. Il était absolument essentiel pour me permettre d’apprendre à respecter mes limites tout en me focalisant sur mes points forts.Vous avez largement investi le web pour expliquer l’autisme, pourquoi aujourd’hui la bande dessinée ?
J.D. C’est Fabienne Vaslet, une lectrice de mon blog elle-même maman de 2 garçons Asperger qui m’a soumis l’idée de cette BD. J’ai tout de suite été séduite par le projet! Le format BD est vraiment intéressant car les dessins permettent de donner corps au propos. Ils permettent aux lecteurs de comprendre concrètement ce qui se passe dans la tête d’une personne Asperger. Et là il me semble important de saluer le travail de l’illustratrice, Mademoiselle Caroline, qui a vraiment réussi à se mettre dans ma peau et à retranscrire parfaitement tous mes ressentis!! Et elle a aussi adapté le scénario en apportant sa patte et son expérience.À qui vous adressez-vous en priorité ? Aux autistes ?
J.D. Aux autistes et à leurs proches, bien sûr, mais pas que! J’ai coutume de dire que pour moi l’autisme est un prétexte pour parler de la différence au sens large, et de l’acceptation de soi.
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Un article aussi est consacré à la bande dessinée dans Télérama :
Marguerite, 30 ans, rien que du malheur… Enfin pas tout à fait, juste un mal fou à vivre parmi les autres, à se sentir « normale ». A priori, rien ne distingue la jeune femme : elle a un emploi, des amis, un compagnon, pas de handicap physique ni de déficience intellectuelle. Pourtant, son quotidien s’apparente au parcours du combattant.
Tout ce à quoi nous ne faisons plus attention, les jeux sociaux, le second degré, la connivence, l’implicite, la multitude de signes et de codes avec lesquels nous jonglons depuis l’enfance lui échappent totalement.
Hypersensible aux bruits et aux odeurs, agressée par la lumière des néons, perdue dans les open spaces ou les fêtes lorsque plusieurs personnes parlent en même temps, Caroline survit en se cramponnant à des routines, des rituels, et en se fondant au mieux dans le décor.
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Laver pendant 6 minutes une chose qui est propre. Le bruit de l’eau pendant ces 6 minutes me prennent grave la tête, mais, je suis obligée de subir, j’ai pas le choix!
Se mouiller les mains après être allé(e) aux toilettes, monter les escaliers pour aller chercher son savon pour se laver les mains, puis redescendre pour les savonner et se les rinçer, puis remonter pour s’essuyer les mains avec sa serviette à l’étage quand y a une serviette près de l’évier, sur laquelle, il(elle) s’essuie les mains sans se les laver avec du savon! Puis, vivre avec les autres en pensant qu’il(elle) est seule, en faisant semblant d’ignorer qu’en montant les escaliers avec ses chaussures aux pieds, il (elle) fait du bruit. Un bruit qui irrite le tympan et donne mal à la tête! Quelle violence de subir une telle personne qui se veut inconsciente de ce que peut ressentir son entourage, et, qui vous ignore quand vous lui parlez!