A l’occasion de la Journée Mondiale de sensibilisation à l’autisme (hier, 02 avril), L’Express a publié le témoignage d’une Aspergirl, récemment diagnostiquée
Parmi les clichés sur l’autisme : on ne peut pas être autiste & avoir un métier (en particulier un poste comme celui d’enseignant… ou tout autre qui demande d’être en relation avec des personnes non-autistes)
Ou encore un Asperger ne peut pas être en couple &/ou avoir des enfants.
Pourtant, rien n’est plus faux, & plus idiot…
Laure, 33 ans, a été diagnostiquée autiste Asperger tardivement. A l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, elle témoigne de ses difficultés au quotidien et déplore les préjugés tenaces à propos de ce trouble.
J’ai été officiellement diagnostiquée Asperger le 24 décembre 2014. J’ai 33 ans. Si mon cas est passé inaperçu tout ce temps, c’est parce que a priori, mon profil ne correspond pas à la définition classique de l’autisme. Je suis professeur de lettres, j’ai un mari, deux enfants en bas âge. J’ai eu ce qu’on appelle un parcours scolaire “brillant”. Aucun trouble visible n’a inquiété mon entourage durant la petite enfance. Je marchais et communiquais normalement. Ma seule particularité peut-être à cette époque: un goût prononcé pour la solitude. A la récré, je préférais lire sous le préau plutôt que jouer à l’élastique avec mes camarades. Je ne me sentais pas exclue, je choisissais moi-même de me mettre à l’écart. C’était plus confortable. Et puis, j’ai toujours été nulle à l’élastique.
C’est à l’entrée au collège que la cassure s’est produite. J’avais une dizaine d’années, il y avait beaucoup de nouvelles têtes. J’ai rapidement senti que l’intégration était difficile pour moi. J’avais du mal à aller vers ces inconnus mais aussi vers mes anciens camarades, que je pensais connaître. Quand je m’y risquais, je trouvais la situation gênante. En général, les conversations s’arrêtaient.
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Une réponse à Autisme: “On oublie que les enfants autistes deviennent des adultes” (L’Express, avril 2015)