Le site suisse 24heures.ch publie ce matin un article édifiant sur le combat de 15 ans mené par une famille entière pour obtenir un diagnostic de syndrome d’Asperger une jeune fille, Elise
Placée dans la case “psychotique”, puis “schizophrène”… un classique lorsque les professionnels ne sont pas compétents en matière de SA
Témoignage A la veille de la Journée mondiale de l’autisme, le 2 avril, un couple de parents raconte le chemin de croix de leur fille, 18 ans aujourd’hui, livrée à l’impéritie psychiatrique.
Quand Fabrice et Natalie Boudou quittent Londres pour la Suisse, en 2000, Elise n’a pas encore 3 ans. Ses parents estiment que la petite a connu, jusque-là, une croissance harmonieuse. Peu après leur installation à Crassier, pourtant, Elise arrête de parler et son développement semble ralentir. Au début de sa scolarité, elle refuse de suivre les consignes des éducatrices et s’en prend à ses petits camarades. Inquiets, Fabrice et Natalie Boudou font appel au Service de guidance infantile, à Genève, dont le verdict est sans appel: Elise souffre de psychose infantile, très vraisemblablement à la suite d’un traumatisme.
Le couple franco-anglais peine à y croire et s’interroge. Quel traumatisme? Il a beau chercher, aucun souvenir douloureux ne remonte à la surface. A l’âge de 5 ans, en dépit d’une visite hebdomadaire à une psychiatre, Elise n’a fait aucun progrès et son placement dans une école spécialisée s’impose. Son comportement continue à être une source de désagréments pour les autres. Malgré d’indubitables difficultés d’intégration, l’antenne nyonnaise de la Fondation de Vernand, où la petite fille fait un passage, détecte chez elle des compétences insoupçonnées, notamment en mathématiques.
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Elle n’a quasiment pas parlé à un psychiatre et seulement une neuropsychologue. Ceux sont ses parents qui lors du premier entretien ont pris la parole quasiment tout le temps. Elle n’a pas vu de psychiatre seule et juste une neuropsychologue lors de tests. J’avais précisé que son autisme était léger et qu’elle avait surmontè cela grâce à des techniques. Finalement, les parents ont raconté dans un entretien (sans leur fille) les mésaventures et le comportement de leur fille mais pas sa difficulté sociale… au psychiatre. Ils lui ont collé l’étiquette de trouble du développement et un autre soucis essentiellement sur les propos des parents d’après le compte-rendu. Je fus contrarié non pas parce qu’ils n’ont pas confirmé mon diagnostic mais sur leur approche peu rigoureuse.