En 2002, c’est à dire bien avant de me savoir aspergirl ou THQI, mais aussi avant d’être maman, j’ai découvert une série télévisée venant des États-Unis, tout à fait nouvelle en ce temps-là, que j’ai immédiatement adorée : « Monk »
Adrian Monk (superbement interprété par l’acteur Tony Shalhoub) est un ancien policier bourré de peurs, de TOCs (pour Troubles Obsessionnels Compulsifs) en tous genres, de routines… mais à l’intelligence, à la mémoire & aux capacités déductives absolument hors du commun.
Il est devenu par la force des choses détective privé, il a en effet été démis de ses fonctions suite à l’attentat à la bombe qui a tué Trudy, son épouse, dans un parking souterrain. Cette mort lui ayant totalement fait perdre pied, il voit son rêve de réintégrer la police s’envoler, & être toujours reporté.
Né dans une famille atypique, enfant il était déjà perturbé par des TOCs qui se sont aggravés après le départ de son père. Si sa rencontre, quelques années plus tard à l’Université avec Trudy Anne Ellison, celle qui deviendra Mme Monk, l’avait apaisé & lui avait permis de mener une vie remplie de bonheur. Sa mort brutale l’a fait sombrer, les TOCs ayant largement repris le dessus !
Monk ne sortira la tête de l’eau que des années après, suite à une longue & intensive thérapie menée par son psychiatre, le Dr Charles Kroger, qu’il voit tout au long de la semaine (3 fois par semaine, jusqu’à ce que le Dr Kroger lui propose de passer à 2 séances par semaine vers la fin de la saison 4… mais à la fin de l’épisode Monk voudra le voir 6 jours par semaine, voire 7 ). Il est épaulé par son infirmière personnelle Sharona Fleming, exceptionnellement patiente & tolérante, qui deviendra son assistante lorsqu’il reprendra son activité d’enquêteur, cette fois-ci en qualité de consultant privé de la police de San Francisco (avant d’avoir une nouvelle assistante, au cours de la saison 3, en la personne de Natalie Teeger).
Voilà le tableau de départ de la série, qui aura duré 8 saisons
Son gimmick, lorsqu’il a résolu l’affaire, est « Voilà ce qu’il s’est passé » (« Here’s what happened », en version originale).
Il le prononce dans la plupart des épisodes (pas tous ! Certains, comme le 13ème épisode de la saison 1, ne le présentent pas) & le scénario du crime est alors montré au téléspectateur en noir & blanc.
Généralement en fin d’épisode, il est arrivé que la séquence fasse son apparition au début, comme durant l’épisode 5 de la 8ème saison par exemple.
Certaines fois le gimmick est aussi dit de manière inhabituelle : adressé à un ours, conté sous la forme d’une histoire pour enfants, dit au cours d’un rêve ou encore dans une autre langue, voire prononcé par quelqu’un d’autre que Monk !
Je prends toujours plaisir à revoir régulièrement des épisodes de Monk, que je connais par cœur, mais je les regarde aujourd’hui sous un éclairage différent, car le héros est clairement autiste Asperger
Il est à mon sens le personnage le plus représentatif du SA dans le paysage des séries télé, avec bien entendu l’incontournable Dr Sheldon Cooper (physicien théoricien de la série « The Big Bang Theory »), mais qui est arrivé 5 ans plus tard, & sans oublier Brick Heck (de la série « The Middle », arrivée sur les écrans en 2009) ou encore le magnifique Sherlock Holmes de 2010 (de la série « Sherlock »).
Certains évoquent d’ailleurs le personnage du Dr Gregory House (de la série Dr House bien sûr, créée en 2004) comme étant aspie.
Je suppose que l’idée est partie de l’hypothèse émise dans la série elle-même. Le Dr James Wilson, dans l’épisode 04 de la 3ème saison, dit se questionner à ce sujet ; mais à la fin de l’épisode, Wilson admet ne pas y songer sérieusement & n’avoir usé de ce stratagème que dans le but d’adoucir le Dr Cuddy (la directrice de l’hôpital où se déroule l’action) très en colère contre House. Et moi non plus je n’y crois pas une seconde !
Mais revenons à Monk. Aujourd’hui, quand on parle de syndrome d’Asperger, tout le monde pense automatiquement « Sheldon Cooper ». Un petit tour sur les discussions sur Internet suffit à la démontrer, & je suis étonnée de voir à quel point les gens ont zappé le personnage d’Adrian Monk, pourtant caractéristique & fort intéressant.
Car les scénaristes de la série, au fil des 8 années d’existence ont su le faire évoluer ! Ils ne l’ont pas figé dans le temps, l’enfermant dans une posture de handicapé profond. Bien au contraire, il ne cesse d’être confronté à des situations nouvelles, qui l’amènent à aller de l’avant, à essayer de nouvelles choses qu’il pensait impossibles (parfois avec succès, mais pas toujours…).
Monk ne se considère du reste pas comme « handicapé ». Il réalise avec effarement, au cours de l’épisode 13 de la 2ème saison, que les autres portent sur lui ce regard, qui pour lui n’a absolument rien d’une évidence. Il hésite beaucoup à utiliser cette voie de recours qui lui permettrait pourtant de retrouver aisément ses fonctions d’enquêteur au sein de la police, ce qui est son souhait le plus grand pendant la majeure partie de la série.
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Comme de nombreux aspies diagnostiqués à l’âge adulte hésitent beaucoup à faire les démarches auprès de la MDPH (pour Maisons Départementales Des Personnes Handicapées), pour être reconnu travailleur handicapé, &/ou pour solliciter une allocation à ce titre
C’est un sujet qui revient très souvent dans les échanges entre personnes présentant le SA & étant insoupçonnables ( voir ce billet pour plus d’infos).
Dans la mesure où il s’agit d’un handicap invisible, beaucoup de questions & de doutes hantent les intéressés qui ne se considèrent pas toujours comme handicapés, au sens complet du terme, bien que conscients de leur atypie & de leurs difficultés dans des domaines bien précis.
Monk fait part de ce paradoxe à son psychiatre dans l’épisode 14 de la saison 4 :
Quand je regarde un homme, je veux dire un vrai homme, comme Steve Wagner (qui est un astronaute que Monk arrivera à coincer pour le meurtre de sa femme), je me sens totalement inadapté.
Les épisodes avec son frère, Ambrose Monk, sont eux aussi très bien pensés : ils permettent de mettre en perspective différents degrés de difficultés. Car Ambrose est une sorte d’Adrian puissance 10, qui voit son frère comme un intrépide détective… par rapport à sa norme à lui !!!
Adrian Monk comprend peu les blagues (sauf les dessins de Marmaduke qu’il adore, mais ne font pratiquement rire que lui).
Il est obsédé par l’ordre, les chiffres ronds, la propreté, la symétrie, la logique. Il est hypocondriaque. Il est angoissé par toutes sortes de choses & a dressé une liste de 312 phobies, dont en voici quelques unes :
la peur de jouer de l’harmonica
la peur du lait (galactophobie)
la peur des foules (ochlophobie)
la peur des lieux publics (agoraphobie)
la peur des acariens (acarophobie)
la peur des insectes en général (entomophobie)
la peur des araignées (arachnophobie)
la peur des singes
la peur des souris (musophobie)
la peur des chiens (cynophobie)
la peur des chats (ailurophobie)
la peur des grenouilles (herpétophobie)
la peur des serpents (ophiophobie)
la peur des tigres
la peur des microbes (bacillophobie)
la peur des nuages (cumulophobie)
la peur du vent
la peur des tsunamis
la peur de l’obscurité (achluophobie)
la peur de voyager en avion (aérodromphobie)
la peur de voyager en train (sidérodromophobie)
la peur d’être assis à l’arrière d’une voiture
la peur des séismes
la peur des orages (astraphobie)
la peur des averses de grêle
la peur des bateaux
la peur des montagnes
la peur du charbon
la peur du feu (pyrophobie)
la peur des champignons (mycophobie)
la peur de la hauteur ou du vide (acrophobie ou vertige)
la peur des endroits fermés (claustrophobie)
la peur des ascenseurs
la peur de l’inconnu
la peur de ne pas pouvoir être secouru
la peur des aiguilles (bélénophobie)
la peur des dentistes
la peur de la nudité (gymnophobie)
la peur des abeilles et des frelons (apiphobie)
la peur des rodéos
la peur des grottes
la peur du changement
la peur de la poussière
la peur des couvertures
la peur des mixeurs
la peur des abeilles, accessoirement dans les mixeurs (apiphobie)
la peur des lasers
la peur des bagarres de supporters
la peur des grottes
la peur des médicaments
la peur des hôpitaux (nosophobie)
la peur des saletés (mysophobie)
la peur d’être touché
la peur de vomir (émétophobie)
la peur de la mort (thanatophobie)
la peur du flash de l’appareil photo
la peur de la vitesse (tachophobie)
la peur des courants d’air
la peur de l’asymétrie
la peur de tout ce qui n’est pas droit
la peur de tout ce qui n’est pas carré
la peur d’avoir oublié d’éteindre le gaz
la peur de la peur elle-même (phobophobie)
Monk a horreur du contact physique. Grand utilisateur de lingettes, il répugne à serrer la main des gens & lorsqu’il ne peut s’y soustraire, il hurle aussitôt « lingette !!! » à son assistante pour se désinfecter.
Dans l’épisode 5 de la saison 7, qui se déroule à son grand dam dans un sous-marin, qui plus est un sous-marin en manœuvre, il tombe en admiration devant les Marines de l’US Navy qui se saluent, au lieu de se serrer la main
Il est affreusement égoïste (ce qui lui vaudra presque, au tout début de sa collaboration avec Natalie, de la perdre !).
Il n’hésite ainsi pas à expédier ses ordures par livreur privé à son psychiatre lorsque les éboueurs de la ville de San Francisco sont en grève prolongée. La situation est si anxiogène pour lui qu’elle annihile toutes ses capacités d’analyse & de raisonnement. Plus rien d’autre ne compte pour lui que régler ce problème : faire disparaître ces poubelles & retrouver une vie conforme à ce qu’il veut. Pourvu que lui se débarrasse des siens, peu lui importe d’envahir de déchets la maison du Dr Kroger.
Il est particulièrement malhabile dans toute la sphère sociale, n’hésitant pas à dire tout haut ce qu’il pense tous bas… notamment à traiter les gens d’imbéciles.
Ainsi, il tente bien maladroitement d’amadouer une secrétaire enceinte dans l’épisode 16 de la saison 6 pour obtenir son vote, afin de sauver de la destruction le parking où sa femme a trouvé la mort. Ou encore, au cours du 3ème épisode de la saison 8 qui traitera d’ufologie, il fait preuve d’une grande indélicatesse face à un garagiste dénommé Boom Boom, censé réparer la voiture de Natalie tombée en panne dans un bled paumé…
Mais Monk a aussi un grand cœur & est d’une loyauté à toute épreuve envers ceux qui l’aiment (& qu’il aime)
L’argent ne l’intéresse absolument pas & il est un très mauvais négociateur pour tout ce qui s’y rapporte, malheureusement pour ses assistantes successives qui ne sont pas toujours payées.
L’épisode 13 de la 4ème saison aurait pu permettre à M. Monk & Natalie de toucher une récompense d’1 million de dollars, puisqu’il résout l’énigme de la disparition d’un célèbre joyau, le diamant d’Alexandre… mais la récompense ira à quelqu’un d’autre.
Le 1er épisode de la saison 3, dans lequel il se rend à Manhattan accompagné de Sharona, de Leland Stottlemeyer (capitaine de police) & de Randy Disher (lieutenant) est aussi très intéressant
On y voit un Monk submergé par les bruits, les odeurs & l’agitation incessante de New York. Son hypersensibilité aux sons, à la lumière & au toucher lui rendent ce séjour totalement cauchemardesque.
Un bruit qui ne dérange personne l’obsède & lui fait facilement perdre le sommeil & la concentration. Dans l’épisode 1 de la 7ème saison, lorsqu’il a un voisin qui est passionné de piano, il n’hésite pas à déménager sur un coup de tête.
Mais c’est aussi cette sensibilité aiguë qui lui permet de résoudre des crimes avec tant de virtuosité, le dotant d’un grand sens de la déduction & d’un souci du détail hors norme. Ces qualités sont à la fois des défauts qui lui compliquent la vie au quotidien, & dont il dit lui-même (2nd gimmick qui revient régulièrement) : « C’est un don, & une malédiction » !
Monk est un personnage très crédule. Il ne sait pas prendre les taquineries le cœur léger, tout est compris dans un sens littéral, & donc il est facilement trompé ou manipulé, en particulier par des personnes prétendant être son ami, comme dans le 11ème épisode de la saison 5.
Parce qu’il a très peu d’expérience en matière d’amitié, lorsque l’occasion semble se présenter, il a des attentes très naïves concernant la sincérité & les motivations d’autrui.
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Selon Temple Grandin, dont j’ai adoré le dernier livre, il s’agit d’un trait commun à toutes les personnes avec autisme en raison, à la fois, de leur compréhension non-filtrée des choses & d’une nature très confiante.
Le manque de prise de conscience de codage social, lorsqu’il s’agit d’une conversation que l’on qualifiera de « politesse » est monnaie courante. De même que l’incapacité à changer de codes entre ce qui relève du domaine personnel du domaine public.
Monk ne sait pas mentir, ou vraiment très très mal
Dans l’épisode où Natalie fait son apparition – épisode 10 de la saison 3 – celle-ci n’y croyait pas avant d’être mise devant l’évidence. Elle voulait que son futur patron (qu’elle appellera toujours « monsieur Monk », quand Sharona l’appelait par son prénom) mente au professeur de sciences de Julie, sa fille, en se faisant passer pour un spécialiste des carassins dorés. Ce qui vire très rapidement à la catastrophe, Monk étant effectivement un piètre menteur !
Il a des réactions totalement imprévues & opposées aux effets escomptés lorsqu’il prend des médicaments ou ce qu’il considère être de la drogue, comme dans l’épisode 9 de la 3ème saison ou encore dans le 14ème épisode de la saison 5.
Il ressort de la littérature spécialisée que l’on observe souvent chez les personnes autistes des réactions atypiques aux médicaments & aux psychotropes…
Lorsqu’il est confronté à un échange angoissant, comme c’est le cas dans l’épisode 3 de la 3ème saison où il est amené à parler au téléphone à une jolie jeune femme prénommée Michelle (qui lui a remis son numéro en lui proposant un rendez-vous galant, 8 ans après la disparition de sa femme !), Monk sort ses petites fiches cartonnées
J’ai longtemps usé de cette méthode (de manière purement instinctive ! Sans l’avoir lue ou vue ailleurs, je précise) pour les appels téléphoniques qui m’angoissaient tellement que je me sentais submergée par mes émotions. Et je me souviens du jour où j’ai vu cet épisode pour la 1ère fois : j’étais sidérée que d’autres (les scénaristes, ou quiconque ayant eu l’idée d’insérer ça dans le scénario) puissent avoir la même manière que moi de calmer cette anxiété. Je n’en croyais pas mes yeux !!!
Monk en a donc besoin pour se rassurer & avoir le sentiment de savoir mener à bien une conversation, face à ce qui représente pour lui une immense difficulté : parler avec quelqu’un de choses personnelles.
Alors qu’il appelle la jeune femme, les cartes sont disposées sur la table devant lui, ordonnées, classées par thème bien entendu (dont “Trudy“, “Produits Bio“, “Histoire“, “Films de 2004“, etc.). En fonction de l’orientation donnée à la discussion par son interlocutrice, il pioche dans chaque catégorie. Ainsi, même si ses réponses n’ont rien de spontané, cela lui permet de diminuer son anxiété en ayant l’impression de savoir où il va.
Il en use également dans l’épisode 4 de la saison 4 dans l’espoir de s’intégrer à 2 collègues policiers qui discutent football américain sur les lieux d’une scène de crime.
Monk exige alors de Natalie qu’elle lui donne ses fiches & les fait défiler (“Météo“, “Politique“, “Théâtre“, “Gros mots“, “Football“, etc.).
S’il parvient à faire illusion quelques secondes & à entrer dans la conversation grâce à sa prodigieuse mémoire, il se fait très vite coincer car il ne connait bien sûr rien d’autre que les infos lues sur sa petite carte. Or les échanges de ces 2 policiers sont en lien avec un match joué la veille, & par conséquents leurs appréciations sont empiriques, non théoriques.
Stottlemeyer arrive & se joint à eux avant de demander :
Vous parlez des Niners ?
Ce à quoi Monk répond, très sérieusement :
Ah non, des Forty-Niners de San Francisco, c’est autre chose capitaine…
Et tout le monde explose de rire quand il s’en va, comme toujours prend-il la peine de souligner, car il sait que les gens se moquent de lui. Il a parfaitement conscience du fait que leurs centres d’intérêt ne coïncident pas avec les siens, mais il essaie de se mettre à leur niveau. Même si ces essais se soldent systématiquement par des échecs !
Le détective surdoué a par ailleurs un certain nombre d’obsessions alimentaires qui là encore viennent lui compliquer la vie…
Il ne boit par exemple que de l’eau en bouteille, uniquement de la marque Sierra Springs, quitte à presque mourir de soif au Mexique, dans le 2ème épisode de la saison 2 ! S’il ne peut pas avoir cette eau, il ne boira rien.
C’est ce que je faisais moi aussi, étant enfant (j’en parle dans ce billet)…
Il ne peut manger que des aliments isolés les uns des autres (ne se touchant pas dans l’assiette) &/ou correspondant à des critères de forme ou de couleur bien précis. Comme les pancakes, qui doivent impérativement être en parfaits carrés.
Ce que j’aime aussi dans cette série c’est ce côté posé & gentil. Bien loin des tendances actuelles agressives qui donnent des choses envahies par le sexe, l’ironie, le voyeurisme ou le côté branché indispensable
Monk n’est ni un programme graveleux, ni radicalement ancré dans un réalisme écrasant. C’est une série saine, sans prétention mais finalement plus profonde & authentique qu’on peut le croire de prime abord.
Et surtout, elle réussit aussi le tour de force consistant à présenter une très haute intelligence, des troubles & autres phobies sans tomber dans le pathos, la caricature ou la moquerie.
Il émane je trouve de ces 8 saisons un sentiment de confiance en les possibilités d’évolution, quand l’aide & l’amour sont présents. En un mot : un positivisme certain qui m’est agréable à observer
💡 Et pour aller au-delà du blog, je suis l’auteure de trois ouvrages parus aux éditions Eyrolles ⤵
– “Asperger & fière de l’être. Voyage au cœur d’un autisme pas comme les autres“. Il s’agit en France du premier témoignage écrit par une femme Asperger sans l’appui d’un coauteur, & publié par une maison d’édition. Un regard unique sur le combo syndrome d’Asperger / haut potentiel intellectuel, préfacé par le Dr Laurie-Anne Sapey-Triomphe & postfacé par le Pr Laurent Mottron ❤
– “Les Tribulations d’un petit zèbre. Épisodes de vie d’une famille à haut potentiel intellectuel” paru en juillet 2016, préfacé par Arielle Adda & Gabriel Wahl 😃
– “L’Enfant atypique. Hyperactif, haut potentiel, Dys, Asperger… faire de sa différence une force“, paru en 2018 dans la collection très particulière (& en quadrichromie ) “Parents au top” 😊
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c’est mon tout premier msg sur ton blog je crois. Je t’avoue que pour lui je n’y avais pas pensé… mais… ben oui, CQFD ! Pas eu besoin de lire l’article que ça avait fait un big tilt
Alors si je pouvais retrouver un épisode d’art-thérapie où il se croit devenu talentueux avant de comprendre que ce qu’on achète, c’est le papier sur lequel il a peint, je suis preneuse ;-).
J’essayais d’intéresser mon chéri à Monk, il a aimé un ou deux épisodes.
Je conclus que finalement… je suis vachement simple à vivre ;-)
Merci de cet article, je vais partager sur mon blog
Que du bonheur
D’ailleurs, quand il y a une énigme à résoudre dans le village, dégradation de biens privés ,publics ou autre, je demande à mon petit-fils de m’aider et en moins de 5 mns , la chose est résolue. C’est un jeu pour nous. Il faut le voir, muni de sa loupe, trouvant des indices, que les autres ne voient pas, réfléchir et conclure avec une logique absolue. Il ne s’est encore jamais trompé , faisant cela bien avant de rentrer à la maternelle. Il a eu 7 ans début janvier
Lui aussi, il adore Monk!
Attachant, énervant, intelligent, on peut compter sur lui à 110% euh pardon 100%
Avec ses tics, ses tocs, ses trucs et ses voilà ce qui c’est passé! Il est fantastique!! Je pense que l’on se retrouve un peu en lui, on a tous quelque chose venant d’Adrien (Adrian)!
Bonne journée!!
-peur des microbes
-peur des gens
-peur de mes peurs
-peur de l’inconnu
-peur de l’échec
-peur des chiens
-peurs des serpents
-peur des choses non logiques
-peur des choses non ranger (du moins je déteste)
-peur du collège
-peur des lieux clos
Et j’en passe donc le pire pour moi c’est le quotidien, j’ai la chance d’être assez apprécier au collège alors le matin c’est chek sur chek et a chaque fois je m’y prête de mauvaises grâce en m’essuyant les mains en suivant. Je ne m’assois pas en cour alors que 2 minutes avant d’autre se son assit sur les mêmes chaises, je nettoie ma table de cours, j’aligne les tables etc….
Un autre exemple récent, cet après-midi a la Fnac j’étais complètement fou dans l’ascenseur cinq dedans et je suis presque sorti en courant. Et ça s’était après avoir ranger le rayon jeux vidéos dans les moindre détails ( j’ai fait un effort comparé à d’habitude je ne les ait pas rangés par marque). En plus je me retrouve souvent en porte a faux avec mes camardes par exemple quand un d’eux a dit qu’il s’était foulé le pied et que c’était la raison de son absence et que je lui ai dit devant tout le monde qu’il mentait et je l’ai prouver ça ne lui a pas vraiment plu donc voila un peu le probleme.
Bref si vous avez des solutions je suis preneur.
Moi aussi, j’ai beaucoup aimé et j’aime beaucoup monk (ce qui m’a va lu pas mal de “moqueries” de la part de mon entourage)
J’ai toujours compris ce qu il pouvait ressentir parce que j’ai un trouble panique avec agoraphobie, donc en fait tout et n’importe quoi peut devenir l’objet de ma phobie et c’est une grande souffrance … et je n’ai pas vraiment de toc mais je ne me lasse pas de regarder cette série et quelques autres comme arabesque (oui je sais) hercule poirot et miss marple.
bref cette série m’a beaucoup émue et j’ai quelques fois versé ma petite larme.
Très belle description en tout cas.
Je me rends compte que la frontière entre haut potentiel et le SA sont vraiment mince. Des fois je me pose des questions sur mon cas et celui de ma fille
Et connaissez vous la série Bron (the bridge) ? Saga la policière suédoise est à mon avis autiste par contre. Je trouve le jeu n’est pas très fin et assez caricatural. Néanmoins ça reste une bonne série
Ds le Bron original elle est aspie oui Dans la version américaine… elle l’est tjrs. Mais ds la version fçaise, comme par enchantement, elle ne l’est plus !
En réalité, ds les séries étrangères, c’est extrêmement fréquent d’avoir un personnage avec syndrome d’Asperger. J’en parlais dans ce billet
Alexandra
Alexandra
Adrian est à mon sens, l’un des plus beaux personnages de télévision, et Tony Shaloub lui a donné une dimension plus grande que ses aventures télévisées.
Ce qui nous touche, c’est son incroyable naïveté enfantine et son amour incommensurable et pur pour Trudy.
(Je pense d’ailleurs que la révélation qu’elle lui fait par vidéo interposée dans le dernier épisode lui permet d’évoluer car il s’aperçoit finalement que Trudy, comme le commun des mortels ,était faible).
Le doublage français est de très haute qualité, et les personnages de soutien Natalie, Leyland ou encore Randy mériteraient sans doute leur propre spin-off.
J’ai quelques tocs moi-même en plus d’un léger syndrome de Peter Pan, et je vois parfaitement les gênes d’Adrian.
On souffre, on rit, on pleure avec Adrian.
On est heureux pour lui à la fin.
C’est une série qui fait du bien.
Je fais juste une remarque, mais dans la liste des phobies de Monk, il y a deux fois “peur des grottes”…
Sa manie aussi de toucher parcmètres, antenne, peur des pointeurs lasers etc…
Merci pour cet article.
J’adore également Monk dont je viens de revoir la série une deuxième fois.